Les violences contre les femmes, autre urgence en temps d’épidémie en Amérique latine

En Amérique latine, comme sur d’autres continents, le confinement imposé par l’épidémie de coronavirus a fait grimper en flèche les appels au secours des victimes de violences conjugales, empêchées de prendre la fuite par les mesures de restriction.

De l’ONU au pape François, les appels à aider les femmes victimes de violences en plein confinement, se sont multipliés ces dernières semaines.

« Malheureusement, de nombreuses femmes et jeunes filles se retrouvent particulièrement exposées à la violence précisément là où elles devraient en être protégées. Dans leurs propres foyers », a déclaré le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.

Le pape argentin François a également rappelé que les femmes « parfois courent le risque de subir des violences, à cause d’une cohabitation dont elles supportent un trop grand poids ».

« Le confinement plonge des milliers de femmes dans un enfer, enfermées avec un agresseur dont elles ont plus peur que du coronavirus », explique à l’AFP Victoria Aguirre, de l’ONG argentine MuMaLa qui lutte contre les violences machistes.

En Argentine, 18 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint pendant les vingt premiers jours du confinement débuté le 20 mars, et les appels à l’aide via des numéros d’urgence ont bondi de 39%.

La situation n’est guère plus brillante au Mexique, au Brésil, au Chili et ailleurs dans la région, où les mesures prises par les autorités et les associations semblent parfois bien insuffisantes.

L’Amérique latine a enregistré 3.800 féminicides en 2019, soit une augmentation de 8% par rapport à l’année précédente, selon des données préliminaires de l’Observatoire de l’égalité de genre au sein de la Cepalc, une agence onusienne pour l’Amérique latine et les Caraïbes.

Au Mexique, depuis le début du confinement le 24 mars, « les appels d’urgence ont augmenté », a indiqué à l’AFP Nadine Gasman, directrice de l’Institut national des femmes de Mexico (Inmujeres).

Chercheuse et créatrice d’une carte qui recence les féminicides au Mexique, Maria Salguero estime qu’environ « 200 féminicides ont été commis depuis le 24 mars ».

– « Justicières » –

Début avril, le meurtre sordide d’Ana Paola, une adolescente de 13 ans, violée et frappée à mort chez elle par un cambrioleur dans l’Etat de Sonora (nord-est) alors que sa mère était sortie faire les courses, a provoqué l’indignation.

Dans le pays, depuis le début du confinement, les appels au secours ont augmenté de 60% auprès du Réseau national de refuge, une ONG qui organise l’accueil des femmes victimes de violence. Le nombre de femmes accueillies est, lui, en hausse de 5%.

A Sao Paulo, épicentre de l’épidémie de coronavirus au Brésil, les plaintes pour violences domestiques ont également bondi de 30%.

Quelque 700 volontaires ont décidé de former un « réseau de justicières » qui apportent aux victimes une aide médicale, légale et psychologique à travers la messagerie Whatsapp.

Au Chili, qui a fait le choix d’un confinement sélectif dans les zones les plus touchées et d’un couvre-feu, les plaintes ont par exemple explosé (+500%) à Providencia, un quartier de classes haute et moyenne de la capitale Santiago.

La crise sanitaire a entraîné « une augmentation de la consommation d’alcool, des effets sur la santé mentale, plus d’anxiété, d’angoisse, de dépression et de violence à l’intérieur des familles », a reconnu la sous-secrétaire à la Santé, Paula Daza.

En Argentine, le meurtre de Cristina Iglesias et de sa fille Ada, âgée de 7 ans, par le conjoint de la mère, a secoué le pays. Les deux corps ont été retrouvés enterrés à leur domicile à Buenos Aires.

Ailleurs, la police est arrivée à temps, alertée par des voisins, pour sauver une femme que son mari attaquait à coups de marteau.

« Vous vivez dans la peur de lui tourner le dos. Ce n’est que plus tard, quand les bleus apparaissent, que vous réalisez qu’il aurait pu vous tuer », a déclaré à l’AFP Luciana, 25 ans, survivante des coups de son ex-conjoint.

« Chaque jour, une femme est abusée, violée ou battue chez elle par son partenaire ou son ex », rappelle Ada Rico, de l’ONG La Casa del Encuentro.

« En temps normal, nous travaillons pour qu’elle porte plainte. Aujourd’hui, l’urgence est de la faire sortir de chez elle », souligne-t-elle.

Canada: un homme armé fait au moins 16 morts, pire tuerie du pays

Un homme armé a tué au moins 16 personnes, parmi lesquelles une policière, pour une raison encore inconnue dans la nuit de samedi à dimanche en Nouvelle-Ecosse (Canada), lors de la pire tuerie de ce genre qu’ait connu le Canada.

L’homme de 51 ans, un prothésiste dentaire selon les médias, a été tué dimanche en fin de matinée à l’issue d’une vaste chasse à l’homme d’une douzaine d’heures dans toute la province de l’est du Canada.

Lors de sa cavale meurtrière, Gabriel Wortman a notamment circulé au volant d’une voiture semblable à celles de la police, portant au moins une partie d’un uniforme de policier. Il a semé la mort en plusieurs endroits, dans des circonstances et pour une raison encore mystérieuses qui ont choqué le pays. Les fusillades de masse sont rares au Canada, contrairement au voisin américain.

La responsable nationale de la Gendarmerie royale du Canada (GRC, police fédérale), Brenda Lucki, a indiqué à plusieurs chaînes que le bilan était d’au moins 13 morts, avant d’annoncer en milieu de soirée un nouveau bilan d’au moins 16 morts, en plus du tueur, selon les chaînes CBC et CTV.

Les motivations de Gabriel Wortman doivent encore être éclaircies par l’enquête.

« Il est trop tôt pour parler de motivation », a expliqué lors d’un point presse le responsable des enquêtes criminelles de la police fédérale de Nouvelle-Écosse Chris Leather, qui avait dans un premier temps fait état de « plus de 10 morts ».

Plusieurs victimes « ne semblent pas avoir de lien avec le tireur », a-t-il noté. Mais « le fait que cet individu disposait d’un uniforme et d’une voiture de police laisse certainement penser que ce n’était pas un acte spontané ».

Mme Lucki a pour sa part indiqué que cet acte n’était pas considéré à ce stade comme de nature terroriste.

La tuerie a commencé samedi en fin de soirée dans la petite commune rurale de Portapique, une bourgade d’une centaine d’âmes à environ 130 kilomètre de la capitale Halifax. Plusieurs victimes ont été découvertes devant et à l’intérieur d’une maison où la police a été appelée après des signalements de coups de feu.

L’auteur présumé de ces meurtres avait pris la fuite à l’arrivée de la police, déclenchant une vaste chasse à l’homme. Les habitants de la région, déjà confinés par l’épidémie de coronavirus, ont été priés de s’enfermer chez eux par les autorités.

L’homme en fuite est « armé et dangereux' », avait prévenu la police, conseillant même aux habitants de se réfugier dans leur sous-sol si possible.

– « Violence insensée » –

Gabriel Wortman a été tué lors de son arrestation dimanche en fin de matinée.

Une agence indépendante chargée d’enquêter sur les incidents graves impliquant la police, l’Équipe d’intervention en cas d’incidents graves de la Nouvelle-Écosse, a annoncé dans un communiqué avoir ouvert une enquête après la mort du suspect, abattu par la police à Enfield, près de l’aéroport de Halifax en fin de matinée.

Une policière, Heidi Stevenson, 23 ans d’ancienneté et mère de deux enfants, a été tuée dimanche et un policier a été blessé, a précisé la police.

« C’est avec tristesse que j’ai appris l’acte de violence insensé qui a été perpétré en Nouvelle-Écosse et a coûté la vie de nombreuses personnes, y compris celle d’une membre de la Gendarmerie royale du Canada », a réagi le Premier ministre, Justin Trudeau, dans un communiqué.

Selon les médias canadiens, Wortman était propriétaire d’un cabinet d’orthodontie à Dartmouth, près de Halifax. La police a indiqué qu’elle tenterait de déterminer si ce massacre avait un lien quelconque avec l’épidémie de coronavirus, qui a entraîné la fermeture des activités non essentielles dans tout le pays.

Cette tuerie, dont le bilan pourrait encore s’alourdir selon la police, est d’ores et déjà la pire de ce genre que le Canada ait connu de toute son histoire.

Le 6 décembre 1989, un homme avait tué par balles 14 femmes à l’école Polytechnique de Montréal avant de se donner la mort, provoquant ce qui était à l’époque la pire tuerie de masse -et le premier féminicide- de l’histoire du pays.

Le 23 avril 2018 à Toronto, le conducteur d’une camionnette de location avait tué huit femmes et deux hommes qu’il avait volontairement percutés sur un trottoir d’une artère du centre-ville.

Le Premier ministre de Nouvelle-Ecosse, Stephen McNeil, a pour sa part dénoncé « un des actes violents les plus insensés de l’histoire de notre province » atlantique, qui vit surtout de l’exploitation du bois et de la pêche. C’est l’une des provinces les moins peuplées du pays -qui en compte dix- avec moins d’un million d’habitants.

USA: l’épidémie régresse à New York, la polémique monte sur le confinement

L’épidémie de coronavirus dans l’Etat de New York, épicentre américain, est sur une courbe descendante, une première depuis le début de l’épidémie qui risque d’alimenter la polémique entre Donald Trump et les gouverneurs des Etats sur le maintien des mesures de confinement.

« Nous avons dépassé le point haut, et toutes les indications à ce stade sont que nous sommes dans une phase descendante », a indiqué dimanche le gouverneur de New York, Andrew Cuomo, lors de son point de presse quotidien sur l’épidémie.

Mais alors que la pression pour relancer l’activité monte à travers les Etats-Unis – avec plus de 740.000 cas confirmés et 40.000 morts le pays le plus touché au monde par l’épidémie – il a appelé à la prudence pour « ne pas compromettre » les progrès réalisés.

« La poursuite de cette descente dépendra de ce que nous ferons », a souligné M. Cuomo, qui a prolongé récemment les mesures de confinement dans son Etat jusqu’au 15 mai.

D’autres Etats ont commencé à relâcher les règles de distanciation. Certaines plages de Floride ont été autorisées à rouvrir dimanche, et immédiatement prises d’assaut. Les gouverneurs du Texas et du Vermont ont aussi prévu de relancer certaines activités, prudemment, dès lundi.

La pression est forte, alors que le chômage explose. Les manifestations se sont multipliées depuis huit jours dans les Etats américains pour dénoncer un confinement jugé excessif.

La plupart des rassemblements se sont limités à quelques centaines de personnes – l’un d’eux, dimanche à Chicago a même fait un flop, avec à peine trois voitures de manifestants. Mais une manifestation mercredi à Lansing, dans le Michigan, a réuni quelque 3.000 personnes.

Le président américain a à sa façon encouragé ces manifestations: vendredi, il avait appelé à « libérer » certains Etats dirigés par des gouverneurs démocrates. Samedi, après une dizaine de manifestations anti-confinement dans divers Etats, il a estimé que « certains gouverneurs étaient allés trop loin ».

Des commentaires dénoncés par certains gouverneurs, y compris républicains.

Larry Hogan, gouverneur républicain du Maryland, théâtre d’une manifestation samedi, a estimé qu' »encourager les gens à manifester contre un plan sur lequel vous venez de faire des recommandations, cela n’a pas de sens ».

– Dispute sur les tests –

Autre point de friction entre gouverneurs et Donald Trump: les tests massifs nécessaires pour pouvoir relancer l’économie sans risquer une nouvelle flambée de l’épidémie.

Le gouvernement fédéral assure que les Etats ont désormais une capacité suffisante de tests à leur disposition, ce que démentent plusieurs gouverneurs.

« Tout comme j’avais raison pour les respirateurs (notre Pays est maintenant le +Roi des respirateurs+, les autres pays nous appellent à l’aide et on va les aider), j’ai raison pour les tests: les gouverneurs doivent augmenter leurs efforts et faire le travail. On sera avec eux JUSQU’AU BOUT », a tweeté Donald Trump dimanche.

« Il y a une capacité suffisante de tests dans le pays aujourd’hui pour que n’importe quel Etat puisse entrer dans la phase 1 » de réouverture de l’économie, a aussi affirmé son vice-président Mike Pence, sur Fox News.

Dans le cadre des recommandations émises par la Maison Blanche aux Etats pour décider la levée progressive du confinement, cette première phase prévoit la réouverture partielle de certains commerces.

Mais le gouverneur démocrate de Virginie, Ralph Northam, très critiqué par Donald Trump ces derniers jours pour avoir adopté des restrictions sur les armes, a qualifié de « délirantes » et « d’irresponsables » ces affirmations.

« Il nous a été demandé, en tant que gouverneurs, de mener cette guerre sans le matériel dont nous avons besoin », a-t-il affirmé sur CNN.

Gretchen Whitmer, gouverneure démocrate du Michigan, où quelque 3.000 personnes ont manifesté mercredi, a également pointé une pénurie.

Tout comme M. Cuomo, qui alterne entre critiques et compliments de Donald Trump, mais qui a cherché à calmer le jeu.

Il a jugé la collaboration entre le gouvernement fédéral et les Etats pour faire descendre la courbe d' »exploit phénoménal », soulignant que Washington avait été « un partenaire formidable » quand il avait fallu augmenter la capacité des hôpitaux new-yorkais en mars.

Mais il a souligné que les tests constituaient le nouveau défi. « On peut faire mieux en travaillant ensemble que séparément », a-t-il souligné. « Nous devons travailler ensemble et faire du mieux possible. J’ai confiance que nous y arriverons car nous l’avons fait dans le passé ».

Coronavirus: Impatiente et craintive, l’Italie prépare son déconfinement

Son économie à l’arrêt, ses citoyens enfermés à la maison, l’Italie ne parle plus que de déconfinement, entre impatience de repartir et crainte d’une deuxième vague pandémique.

« Nous sommes de retour! ». Sur son compte Instagram, le célèbre glacier romain Giolitti annonce une reprise de ses livraisons mardi et exprime la volonté de beaucoup de retrouver un semblant de normalité, même partielle.

Premier touché en Europe, le pays déplore plus de 23.600 morts officiellement recensés (433 nouveaux décès dans les dernières 24 heures). Mais il sort de la phase aiguë de la pandémie de nouveau coronavirus, après plusieurs semaines d’un confinement commencé le 9 mars.

Jour après jour, les médias évoquent ce qui sera de nouveau bientôt autorisé. Ces spéculations ont poussé le gouvernement à rappeler ce week-end « qu’aucune modification n’est prévue » dans un confinement en vigueur jusqu’au 3 mai inclus.

Mais même les ministres évoquent le sujet. « Nous devons donner aux citoyens une plus grande liberté de circulation », a déclaré le vice-ministre de la Santé Pierpaolo Sileri.

Sa collègue de la Famille Elena Bonnetti laisse entrevoir une réouverture partielle des aires de jeu: « Quelque chose doit changer dans les deux prochaines semaines pour nos enfants! Nos enfants ont le droit de jouer! »

– Une économie en souffrance –

La pression est forte pour faire redémarrer la troisième économie européenne, en grande souffrance.

La maison de luxe Gucci relance lundi son centre de recherche près de Florence, avec un nombre limité d’employés. Fincantieri rouvre lui tous ses chantiers navals, « de manière très graduelle », avec dans un premier temps, un maximum de 10% des salariés dont la température sera prise à l’entrée.

Selon une étude publiée samedi par la Confindustria, la première organisation patronale, la quasi-totalité des entreprises italiennes (97,2%) a souffert de la pandémie, près de la moitié de manière « très grave »; leur chiffre d’affaires a baissé d’un tiers par rapport à mars 2019 (32,6%).

Selon le quotidien La Repubblica, la moitié des 23 millions de salariés et travailleurs indépendants devra être aidé par l’Etat, une proportion appelée à augmenter.

« Dans le plein respect des protocoles sanitaires (…), il faut regarder vers l’avant. Le mot d’ordre est de repartir », a déclaré Marco Marsilio, gouverneur des Abruzzes (centre).

Adversaire du confinement depuis le début, l’ex-Premier ministre Matteo Renzi a même appelé à une réouverture des écoles, condition selon lui du redémarrage économique, quand le gouvernement semble privilégier septembre.

Sur Facebook, le chef du gouvernement Giuseppe Conte a insisté sur l’importance d’un programme « bien articulé, qui concilie protection de la santé et exigences de la production » pour une reprise « qui garde sous contrôle la courbe épidémiologique et la capacité de réaction de nos structures hospitalières ».

Si le gros de cette première vague pandémique semble passé, « la vraie question est le retour du virus à l’automne », met en garde Luca Zaia, gouverneur de Vénétie.

« Cohabiter avec le virus signifie repenser les journées. Non aux heures de pointe dans toutes les phases du quotidien. Il faut oublier les rues et les transports publics bondés », exhorte le patron de l’Institut supérieur de la Santé, Silvio Brusaferro.

– Divergences Nord-Sud –

Ce rythme de reprise suscite des divergences entre le Nord, moteur économique du pays très touché par la maladie, et le Sud, pauvre et relativement épargné, dont le système sanitaire apparaît mal armé pour affronter un éventuel rebond de la pandémie.

La Lombardie et la Vénétie (Nord) veulent rouvrir rapidement? « Peut-être qu’ils sont plus optimistes que nous. Ici on fera les choses par étapes, on ne peut pas prendre de risques », prévient la présidente de la Calabre (Sud) Jole Santelli.

Son homologue de Campanie (Sud), la région de Naples, Vincenzo de Luca souhaite qu’une fois le confinement levé, les déplacements d’une région à l’autre restent prohibés et que les visiteurs du Nord puissent être placés en quarantaine.

Dans sa stratégie pour prévenir tout regain pandémique, l’Italie a augmenté le rythme des tests salivaires (entre 50.000 et 60.000 par jour), et la Lombardie compte commencer cette semaine les tests sérologiques sur le personnel médical des villes les plus touchées.

L’application de traçage Immuni sera expérimentée dans certaines régions mais ne sera effective partout que durant la deuxième quinzaine de mai, selon les autorités.

Espagne: bilan de morts quotidien le plus bas depuis quatre semaines

L’Espagne a enregistré 410 morts du nouveau coronavirus au cours des dernières 24 heures, contre 565 la veille, le bilan quotidien le plus bas depuis près d’un mois, a annoncé dimanche le ministère de la Santé.

« C’est la première fois que nous passons en dessous des 500 morts depuis que les décès quotidiens ont commencé à grimper », a souligné le chef du Centre d’alertes sanitaires Fernando Simon.

C’est le bilan sur 24 heures le plus bas annoncé depuis le 22 mars, soit depuis quatre semaines, dans le troisième pays le plus frappé au monde derrière les Etats-Unis et l’Italie.

Le Dr Simon a rappelé que la chute des chiffres de samedi à dimanche pouvait s’expliquer par le ralentissement des enregistrements de décès pendant le week-end et que cette baisse est généralement suivie d’un rebond le mardi.

Mais « c’est un chiffre qui nous incite à l’espoir », a-t-il déclaré.

Qu’il s’agisse des décès, des hospitalisations ou des admissions en soins intensifs, a poursuivi le médecin, « les données continuent de suivre une tendance décroissante qui indique clairement que la transmission de la maladie a diminué de façon substantielle ».

Ces chiffres confirment que l’Espagne a atteint son objectif « d’aplatir la courbe » de la transmission, a affirmé le ministre de la Santé Salvador Illa.

Seuls 4.218 nouveaux cas ont été détectés au cours des dernières 24 heures, soit une progression de 2,4%, a-t-il souligné, alors que l’Espagne multiplie les tests PCR (réaction en chaine par polymérase), les plus fiables. Elle en réalise désormais plus de 40.000 par jour, contre 20.000 en moyenne au début de la crise, a précisé le ministre.

– La morgue-patinoire va fermer –

Ce ralentissement de la contagion a permis de soulager le système de santé, un temps submergé.

A Madrid, la région la plus touchée devant la Catalogne, cela a permis de fermer vendredi soir un des deux pavillons de l’Ifema, la foire commerciale de la capitale qui avaient été transformés pour accueillir les malades.

Cet hôpital de campagne, ouvert le 22 mars, a accueilli jusqu’à 1.500 patients au plus fort de la crise. Il devrait rester ouvert jusqu’à la fin mai, a précisé la présidente de la région Isabel Diaz Ayuso.

Elle a également annoncé la fermeture mercredi prochain de la morgue improvisée dans la patinoire proche de l’Ifema, qui aura accueilli plus de 1.000 cercueils.

Seule une des trois morgues de fortune que la région avait dû monter devant l’afflux de cadavres continuera à fonctionner, a précisé Mme Diaz Ayuso.

Les autorités sanitaires estiment avoir franchi le pic de la pandémie le 2 avril quand elles avaient comptabilisé 950 morts en 24 heures. Mais elles ne sont pas prêtes pour autant à recommander la levée du confinement, un des plus stricts d’Europe.

Le chef du gouvernement Pedro Sanchez a annoncé samedi qu’il demanderait au parlement la reconduction du confinement jusqu’au 9 mai inclus. Seul allègement prévu: à partir du 27 avril, les enfants, enfermés depuis le 14 mars, seront autorisés à sortir prendre l’air, dans des conditions qui restent à préciser.

Les adultes peuvent se rendre au travail si le télétravail est impossible, faire des achats de première nécessité ou sortir brièvement le chien. Mais les promenades et l’exercice physique leur sont interdits.

Le bilan officiel de la pandémie en Espagne s’élève à 20.453 morts. Mais ce chiffre est contesté, notamment par Madrid et la Catalogne, qui relèvent que des milliers de morts dans les maisons de retraite qui présentaient des symptômes de la maladie sans avoir pu être testés n’ont pas été comptabilisés.

Coronavirus: Impatiente et craintive, l’Italie prépare son déconfinement

Son économie à l’arrêt, ses citoyens enfermés à la maison, l’Italie ne parle plus que de déconfinement, entre impatience de repartir et crainte d’une deuxième vague pandémique.

« Nous sommes de retour! ». Sur son compte Instagram, le célèbre glacier romain Giolitti annonce une reprise de ses livraisons mardi et exprime la volonté de beaucoup de retrouver un semblant de normalité, même partielle.

Premier touché en Europe, le pays déplore plus de 23.000 morts officiellement recensés. Mais il sort de la phase aiguë de la pandémie de nouveau coronavirus, après plusieurs semaines d’un confinement commencé le 9 mars.

Jour après jour, les médias évoquent ce qui sera de nouveau bientôt autorisé. Ces spéculations ont poussé le gouvernement à rappeler ce week-end « qu’aucune modification n’est prévue » dans un confinement en vigueur jusqu’au 3 mai inclus.

Mais même les ministres évoquent le sujet. « Nous devons donner aux citoyens une plus grande liberté de circulation », a déclaré le vice-ministre de la Santé Pierpaolo Sileri.

Sa collègue de la Famille Elena Bonnetti laisse entrevoir une réouverture partielle des aires de jeu: « Quelque chose doit changer dans les deux prochaines semaines pour nos enfants! Nos enfants ont le droit de jouer! »

– Une économie en souffrance –

La pression est forte pour faire redémarrer la troisième économie européenne, en grande souffrance.

La maison de luxe Gucci relance lundi son centre de recherche près de Florence, avec un nombre limité d’employés. Fincantieri rouvre lui tous ses chantiers navals, « de manière très graduelle », avec dans un premier temps, un maximum de 10% des salariés dont la température sera prise à l’entrée.

Selon une étude publiée samedi par la Confindustria, la première organisation patronale, la quasi-totalité des entreprises italiennes (97,2%) a souffert de la pandémie, près de la moitié de manière « très grave »; leur chiffre d’affaires a baissé d’un tiers par rapport à mars 2019 (32,6%).

Selon le quotidien La Repubblica, la moitié des 23 millions de salariés et travailleurs indépendants devra être aidé par l’Etat, une proportion appelée à augmenter.

« Dans le plein respect des protocoles sanitaires (…), il faut regarder vers l’avant. Le mot d’ordre est de repartir », a déclaré Marco Marsilio, gouverneur des Abruzzes (centre).

Adversaire du confinement depuis le début, l’ex-Premier ministre Matteo Renzi a même appelé à une réouverture des écoles, condition selon lui du redémarrage économique, quand le gouvernement semble privilégier septembre.

Sur Facebook, le chef du gouvernement Giuseppe Conte a insisté sur l’importance d’un programme « bien articulé, qui concilie protection de la santé et exigences de la production » pour une reprise « qui garde sous contrôle la courbe épidémiologique et la capacité de réaction de nos structures hospitalières ».

Si le gros de cette première vague pandémique semble passé, « la vraie question est le retour du virus à l’automne », met en garde Luca Zaia, gouverneur de Vénétie.

« Cohabiter avec le virus signifie repenser les journées. Non aux heures de pointe dans toutes les phases du quotidien. Il faut oublier les rues et les transports publics bondés », exhorte le patron de l’Institut supérieur de la Santé, Silvio Brusaferro.

– Divergences Nord-Sud –

Ce rythme de reprise suscite des divergences entre le Nord, moteur économique du pays très touché par la maladie, et le Sud, pauvre et relativement épargné, dont le système sanitaire apparaît mal armé pour affronter un éventuel rebond de la pandémie.

La Lombardie et la Vénétie (Nord) veulent rouvrir rapidement? « Peut-être qu’ils sont plus optimistes que nous. Ici on fera les choses par étapes, on ne peut pas prendre de risques », prévient la présidente de la Calabre (Sud) Jole Santelli.

Son homologue de Campanie (Sud), la région de Naples, Vincenzo de Luca souhaite qu’une fois le confinement levé, les déplacements d’une région à l’autre restent prohibés et que les visiteurs du Nord puissent être placés en quarantaine.

Dans sa stratégie pour prévenir tout regain pandémique, l’Italie a augmenté le rythme des tests salivaires (entre 50.000 et 60.000 par jour), et la Lombardie compte commencer cette semaine les tests sérologiques sur le personnel médical des villes les plus touchées.

L’application de traçage Immuni sera expérimentée dans certaines régions mais ne sera effective partout que durant la deuxième quinzaine de mai, selon les autorités.

Coronavirus: la Pâque orthodoxe bouleversée malgré des réticences

Plus de 260 millions de chrétiens orthodoxes célébraient dimanche Pâques dans des conditions exceptionnelles, les autorités les ayant globalement invités à rester chez eux pour limiter la propagation du nouveau coronavirus, même si des rassemblements ont été maintenus.

Les orthodoxes ont fêté cette année la résurrection du Christ une semaine après les catholiques et les protestants, qui observent un autre calendrier. Le 12 avril, les célébrations de Pâques avaient donné lieu à des scènes ahurissantes de lieux de culte quasiment déserts.

Dans l’ensemble, les orthodoxes — qui vivent principalement en Europe orientale et en ex-URSS — ont donc vécu dimanche une Pâque confinée, même si dans certains pays les traditions sont passées avant les règles de distanciation, à l’heure où le coronavirus a fait plus de 160.000 morts dans le monde et provoqué le confinement de la moitié de l’humanité.

Le président bélarusse Alexandre Loukachenko, qui conteste activement la gravité de l’épidémie, s’est rendu dans une chapelle à la campagne. « Je n’approuve pas ceux qui ont fermé aux gens la voie vers l’église », a-t-il déclaré, cité par l’agence étatique Belta.

En Géorgie, plusieurs centaines de personnes se sont retrouvées lors d’une messe de minuit dans une cathédrale de Tbilissi. « J’aurais pu rester à la maison et regarder la messe à la télé, mais dans cette église je trouve une vraie sérénité », a confié à l’AFP Lamara Jvania, une fidèle de 58 ans.

En Ukraine, l’Eglise orthodoxe rattachée au Patriarcat de Moscou avait encouragé les fidèles à se réunir même si très peu d’entre eux l’ont fait à Kiev, a constaté un journaliste de l’AFP. Cette Eglise est pleinement touchée par l’épidémie, l’un de ses monastères dans la capitale ukrainienne étant devenu un foyer de la maladie avec près de 140 contaminations et la mort de trois moines.

– Eglises fermées –

En Russie, Kirill, le chef du Patriarcat de Moscou, qui revendique 150 millions de fidèles, a assuré une messe à huis clos dans la principale cathédrale de la capitale. « Cette terrible maladie a touché nos gens », a-t-il affirmé lors d’un prêche télévisé, mais « nous sommes ensemble: une grande famille de fidèles orthodoxes ».

Pour l’exemple, le président Vladimir Poutine a fêté Pâques dans une petite chapelle de sa résidence officielle. « Cette année les célébrations ont lieu avec des restrictions forcées », a-t-il regretté dans une vidéo, assis à une table décorée de gâteaux de Pâques. De nombreux lieux de culte sont toutefois restés ouverts dans des dizaines de régions de Russie, qui compte 42.853 cas de coronavirus, dont 361 mortels.

Le Patriarcat œcuménique de Constantinople, en Turquie, avait ordonné que les offices soient fermés au public et retransmis sur internet. Même situation à Chypre et en Grèce, en Serbie, en Macédoine du Nord, ou encore en Egypte pour les plus de 10 millions de Coptes orthodoxes.

La Vieille Ville de Jérusalem, généralement bondée pour les célébrations de Pâques, était quasiment déserte ce week-end, en raison des mesures de confinement.

– « Première fois de ma vie » –

Au Liban, où vivent plusieurs communautés orthodoxes, les églises étaient fermées et les rues désertes. « C’est la première fois de ma vie que je vis un dimanche pascal pareil. Ni cérémonie religieuse, ni déjeuner en famille », a déploré Afaf, 76 ans, vivant au nord de Beyrouth.

Pour certains, ces célébrations ont rappelé des heures sombres. « Ces Pâques ressemblent à celles de la dictature quand on s’enfermait chez nous. On fermait les portes et fenêtres pour allumer une cierge de peur de finir en prison », a expliqué Tatjana Jani, une femme de 72 ans vivant en Albanie, où la religion avait été interdite pendant la période communiste.

En Roumanie, les églises étaient elles aussi inaccessibles mais des volontaires et des prêtres ont fait du porte-à-porte pour distribuer du pain bénit et le feu sacré, symboles de la Pâque orthodoxe.

En Bulgarie, les lieux de culte étaient ouverts mais quasiment vides, les fidèles s’y hasardant devaient porter un masque et conserver les distances de sécurité. Comme Dimitri Goldman, 46 ans, rencontré lors de la messe de minuit à la cathédrale Alexandre Nevski de Sofia. Lui priait « pour que l’on surmonte cette crise ».

Hommages intimes, confinés ou en ligne aux héros du ghetto de Varsovie

Une multitude d’hommages intimes, sur place ou depuis les lieux de confinement, ainsi que des initiatives en ligne ont remplacé dimanche les cérémonies anniversaires habituelles aux héros du soulèvement du ghetto de Varsovie de 1943, remodelées à cause de la pandémie.

Le 19 avril 1943, quelques centaines de combattants juifs attaquèrent les nazis dans la capitale polonaise, préférant mourir l’arme à la main plutôt que prendre le chemin des chambres à gaz du camp d’extermination de Treblinka (Est de la Pologne), où l’occupant allemand avait envoyé plus de 300.000 Juifs de Varsovie enfermés dans le ghetto dans des conditions inhumaines.

A Varsovie, comme chaque année, les sirènes d’alarme ont retenti à midi, en hommage aux insurgés.

Le grand rabbin de Pologne, Michael Schudrich, masque de protection sur le visage, a récité une prière au pied du monument aux héros du ghetto, devant quelque dizaines de personnes rassemblées sur l’esplanade, qui ont observé les distances recommandées avant d’aller une à une déposer une gerbe.

Signe des temps d’épidémie, cette année dans les rues, pas de distribution traditionnelle de jonquilles, que les Varsoviens épinglent massivement à leurs vêtements, une tradition héritée du dernier commandant de l’insurrection, Marek Edelman, décédé en 2009, qui allait chaque année déposer un bouquet de jonquilles au monument aux Héros du ghetto.

Par la couleur et la forme, les jonquilles rappellent l’étoile jaune dont le port était imposée aux Juifs par les Nazis.

Faute de distribution de jonquilles, le musée Polin de l’Histoire des juifs de Pologne a publié en ligne un patron permettant de fabriquer la fleur jaune dans du carton et demandé à chacun de publier sur les réseaux sociaux son portrait à la jonquille, un appel largement suivi.

Le musée Polin, mais aussi le Mémorial de la Shoah à Paris, ont prévu de retransmettre, sur internet, conférences, documentaires, cérémonies et performances artistiques liés au 77ème anniversaire du soulèvement du ghetto.

Un an après l’invasion, en septembre 1939, de la Pologne, les Allemands créèrent dans la capitale polonaise un quartier spécial pour les Juifs. Ils y enfermèrent quelque 480.000 personnes pour les exterminer par la faim et les maladies, avant d’en déporter 300.000 vers les chambres à gaz du camp de Treblinka, à 80 kilomètres à l’Est de Varsovie.

Le révolte du ghetto de Varsovie, du 19 avril au 16 mai 1943, est le fait le plus connu de la résistance juive contre les nazis.

L’armée a quitté les rues de la capitale du Lesotho (AFP)

L’armée a quitté dimanche les rues du royaume du Lesotho, au lendemain de l’opération ordonnée par le Premier ministre Thomas Thabane pour « restaurer l’ordre » face à ses adversaires politiques qui exigent sa démission.

Les blindés et les soldats en armes qui patrouillaient samedi dans les rues de la capitale Maseru, sous confinement pour cause de pandémie de coronavirus, avaient regagné leurs casernes dimanche matin, a constaté une journaliste de l’AFP.

Sollicité par l’AFP, le porte-parole de l’état-major de l’armée n’a pas répondu immédiatement.

Au pouvoir depuis 2017, M. Thabane, 80 ans, a déployé samedi les troupes dans le pays en réaction à l’attitude de « certaines personnes et institutions » qui, a-t-il accusé « s’en prennent aux principes et à l’autorité qui assurent la stabilité et la démocratie ».

Le commandant en chef de la police Holomo Molibeli, son adjoint et un autre officier supérieur ont été arrêtés par l’armée, a indiqué sous couvert d’anonymat à l’AFP une source gouvernementale.

Le Lesotho traverse une grave crise politique depuis la mise en cause, au début de l’année, de Thomas Thabane dans le meurtre de son ex-femme en 2017.

La police et la justice l’accusent d’avoir ordonné son assassinat avec son épouse actuelle, qui a été inculpée.

Lâché par son propre parti, la Convention de tous les Basotho (ABC), le chef du gouvernement est pressé depuis de démissionner mais il s’accroche bec et ongles au pouvoir.

Il a promis de partir à la retraite « d’ici à la fin juillet » en raison de son âge, mais l’ABC et l’opposition continuent d’exiger son départ immédiat.

Plus de 20.000 morts en Espagne qui prolonge le confinement

L’Espagne, qui dénombre plus de 20.000 morts dus à la pandémie de nouveau coronavirus, va prolonger le strict confinement de sa population de deux semaines, jusqu’au 9 mai inclus, a déclaré samedi son Premier ministre.

« Nous avons fait le plus dur grâce à la responsabilité et à la discipline sociales (…) nous avons laissé derrière nous les moments les plus extrêmes » mais « ces succès sont encore insuffisants et surtout fragiles », a insisté Pedro Sanchez, appelant à ne pas tout « mettre en péril » avec des décisions « précipitées ».

Le socialiste a toutefois annoncé que ce confinement allait être assoupli pour les enfants qui allaient pouvoir sortir « un peu chaque jour » à partir du 27 avril alors qu’ils n’en avaient pas le droit depuis le début du confinement le 14 mars.

Jusqu’ici, seuls les adultes pouvaient quitter leur domicile seuls pour aller travailler, acheter à manger ou des médicaments, se faire soigner ou sortir rapidement leur chien.

Les appels se sont faits de plus en plus pressants ces derniers jours pour permettre aux enfants de prendre l’air comme dans d’autres pays européens.

Cette nouvelle prolongation de l’état d’alerte, qui devra être entérinée par le Parlement, sera suivie d’autres mesures de restrictions en mai avant une levée « prudente et progressive » du confinement en fonction de l’évolution de l’épidémie et qui pourra varier selon les régions, a ajouté M. Sanchez.

« Si cela est nécessaire, nous renforcerons de nouveau les mesures de protection », a-t-il averti.

Lundi, certains Espagnols avaient déjà pu reprendre le travail après deux semaines d’arrêt quasi total de l’économie mais le télétravail reste la norme lorsque cela est possible tandis que tous les commerces non essentiels sont toujours fermés.

– Plus de 20.000 morts –

L’Espagne a dépassé samedi les 20.000 morts à 20.043 morts, le troisième bilan le plus lourd du monde, derrière ceux des Etats-Unis et de l’Italie.

En 24 heures, le nombre de morts s’est élevé à 565, une légère baisse par rapport aux 585 notifiés vendredi et loin du record de 950 morts en un jour enregistré le 2 avril.

Ce comptage -qui n’inclut que les personnes testées positives au nouveau coronavirus- est cependant de plus en plus contesté par certaines régions selon lesquelles des milliers de personnes supplémentaires sont mortes après avoir présenté des symptômes de la maladie mais sans avoir pu être testées.

La Catalogne (Nord-Est), évoque notamment le chiffre de plus de 7.800 morts alors que le bilan national pour cette région est de plus de 3.800 samedi.

Le nombre de cas confirmés s’élève au total dans le pays à 191.726, après un ralentissement de la progression ces derniers jours malgré un plus grand nombre de tests pratiqués, tandis que le nombre de personnes guéries s’élève à près de 75.000.

Grâce au confinement, « le niveau de transmission actuel (du virus) est beaucoup plus bas », a souligné Fernando Simon, le directeur du centre d’urgences sanitaires lors de son point presse quotidien.

Le très surveillé taux d’infection qui était au-dessus de 3 au début du confinement, c’est à dire qu’un malade contaminait plus de 3 personnes, est désormais inférieur à 1.