Les quotidiens marocains parus ce jeudi se focalisent sur nombre de sujets notamment le nouveau plan de protection sociale annoncé par le Souverain, la montée des cas du Covid-19 et le dossier d’une entente sur le prix du carburant.+Aujourd’hui le Maroc+ souligne que le discours royal à l’occasion de la fête du Trône était très centré sur la question sociale. Le Souverain a été, on ne peut plus clair sur ce sujet. « Notre aspiration prioritaire est d’assurer la protection sociale à tous les Marocains. Et Notre détermination est qu’à terme Nous puissions en faire bénéficier toutes les franges de la société », a dit SM le Roi, affirmant que «le moment est venu de lancer, au cours des cinq prochaines années, le processus de généralisation de la couverture sociale au profit de tous les Marocains ».
Des dates ont été même dévoilées par le discours royal concernant la concrétisation de nouveau plan de protection sociale. « Nous préconisons le déploiement progressif de cette opération à partir du mois de janvier 2021, selon un programme d’action précis. Celui-ci devra porter, en premier lieu, sur la généralisation de l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO) et des allocations familiales. Il sera ensuite étendu aux autres couvertures sociales que sont la retraite et l’indemnité pour perte d’emploi », a-t-il indiqué.
« Pour qu’il profite directement et pleinement aux bénéficiaires, ce projet requiert une réforme rigoureuse des systèmes et programmes sociaux déjà en place, notamment à travers l’opérationnalisation du Registre social unifié (RSU). De fait, la généralisation de la couverture sociale doit devenir un levier essentiel d’insertion du secteur informel dans le tissu économique national », a poursuivi le Souverain appelant « le gouvernement, en concertation avec les partenaires sociaux, à parachever l’élaboration d’une vision pragmatique globale. Celle-ci devra inclure le planning, le cadre légal ainsi que les options de financement pour parvenir in fine à une généralisation effective de la couverture sociale».
+Al Massae+ s’interroge sur la montée des cas du Covid-19 et la possibilité d’un retour au confinement?.
Dans ce contexte, marqué par la montée des cas du nouveau coronavirus et l’augmentation du nombre de décès, le manque d’harmonie dont fait montre l’équipe gouvernementale, et surtout la décision surprise de la mise en quarantaine de huit villes ont alimenté les interrogations du quotidien.
En effet, cette décision constitue un virage à 180 degrés du gouvernement, qui avait opéré une levée des restrictions il y a seulement quelques jours, ce qui ravive les craintes d’un retour au confinement. A ce propos, fait remarquer le quotidien, le gouvernement n’ignore pas le prix d’une telle décision. Car, chaque jour de confinement coûte au pays environ un milliard de dirhams.
D’ailleurs, le ministre de l’économie, des finances avait indiqué que les deux mois de confinement, imposé par l’épidémie du coronavirus, ont coûté à l’économie marocaine 6 points de croissance de son Produit intérieur brut (PIB) pour l’année 2020, ce qui signifie une perte de 1 milliard de dirhams par chaque jour de confinement.
+Al Ahdath Al Maghribia+ indique que rien ne va plus entre le président du Conseil de la concurrence et les autres membres de cette instance constitutionnelle. Ces derniers se sont même plaints auprès du roi des comportements du président.
En gros, le président a exprimé un point de vue qui a été contesté par les membres, lesquels ont défendu, à leur tour, un point de vue complètement opposé. Face à cette situation, le choix du souverain a été clair, et il a été rendu public par un communiqué du Cabinet royal.
Ce choix, poursuit le quotidien, a été de nommer une commission ad hoc, indépendante, pour mener une enquête et tirer tout cela au clair. La manière avec laquelle a été élaboré le communiqué du Cabinet royal est, pour ainsi dire, inédite, indique le quotidien. C’est peut-être le plus long et le plus détaillé de tous les communiqués du Cabinet royal. Le souci étant de porter, dans ses détails, le conflit entre le président et les membres du Conseil de la concurrence devant l’opinion publique sans prendre position pour une partie ou l’autre. L’opinion publique, poursuit le journal, suit avec intérêt le dossier des hydrocarbures, sur lequel le Conseil avait été invité à statuer, depuis plusieurs années.
Le communiqué du Cabinet royal a ainsi exposé le contenu des notes soumises au roi par le président du Conseil et l’objet du recours présenté par certains membres. Le document s’achève par l’annonce de la création d’une commission ad hoc composée, entre autres, des présidents des institutions constitutionnelles et financières du pays. Cette commission a été chargée de mener une enquête et d’en soumettre les résultats au souverain dans les plus brefs délais, précise la publication qui est revenu, en détail, sur le contenu de ce communiqué.