Gabon : les pouvoirs publics absorbent près de 26% de la masse salariale

Depuis plusieurs années, le budget consacré par l’État gabonais au paiement des salaires des politiques représente plus du quart de la masse salariale globale, soit plus de 13 milliards de francs CFA.

Après les fonctionnaires de l’Éducation, les membres du gouvernement, leurs collaborateurs et l’ensemble des services chargés de l’administration de l’État et des collectivités locales arrivent au deuxième rang des charges salariales les plus lourdes. Chaque mois, les pouvoirs publics coûtent en effet plus de 13 milliards de francs CFA au contribuable, soit environ 40 milliards de francs tous les trimestres, si l’on se base sur les chiffres rendus publics ces dernières années par la direction générale du Budget et des Finances publiques (DGBFIP).

En 2019, selon les chiffres compilés par la direction générale de l’Économie et de la Politique fiscale (DGEPF), les pouvoirs publics ont englouti 165,5 milliards de francs sur les 626,5 milliards de francs du budget de l’État consacré à la rémunération des agents publics. En fin mars 2020, ils ont exactement coûté 41,1 milliards au contribuable, soit une absorption de 25,7% de la masse salariale durant les trois premiers mois de l’année courante. Ce qui constitue une hausse de 1,2% par rapport au 1er trimestre de 2019 au terme duquel leur rémunération a nécessité 40,6 milliards de francs.

Une légère baisse des effectifs

Alors que depuis début 2015, à la suite de la crise pétrolière mondiale survenue en fin 2014, le gouvernement prône lui-même la rationalisation des dépenses publiques à travers notamment la réduction des charges, le nombre des effectifs lié au département «Pouvoirs publics» a tendance à stagner, à défaut de connaître de très légères baisses ces derniers mois.

De 22 429 au 1er trimestre 2019, les effectifs des pouvoirs publics étaient de 22 265 en fin mars 2020, soit une baisse de 0,7%.

Source: gabonreview

Mozambique: ouverture d’une enquête sur l’incendie criminel d’un journal privé

Le président Filipe Nyusi a déclaré avoir ordonné une enquête sur l’incendie criminel de dimanche dernier contre les bureaux d’un journal d’investigation privé basé à Maputo, la capitale.Selon la section mozambicaine du Media Institute of Southern Africa (MISA), des inconnus sont entrés par effraction dans les bureaux du journal « et ont mis deux bidons de carburant de 20 litres, puis ont mis le feu avant de quitter le site ».

Dans un communiqué publié lundi soir, Nyusi a condamné l’attaque contre les bureaux du « Canal de Moçambique » qui a laissé la salle de rédaction et d’autres installations gravement endommagées.

« Nous avons chargé les autorités d’enquêter et de traduire les auteurs en justice », a écrit Nyusi sur sa page Facebook.

Il a promis le soutien de son gouvernement à la liberté de la presse, notant que « la liberté de la presse est un pilier de la démocratie qui doit être protégé ».

Les critiques du gouvernement ont cependant lié l’attaque à l’enquête du journal sur la corruption présumée parmi les hauts responsables du ministère des Ressources minérales et de l’Energie, qui a été publiée la semaine dernière.

Le ministère a été contraint de suspendre un accord de commercialisation de carburant à la suite de l’enquête du journal.

Le FMI appelle à l’indépendance des banques centrales

Le Fonds monétaire international (FMI) a appelé, ce mardi, les pays en voie de développement à faire de l’indépendance des banques centrales, l’une des pierres angulaires de leurs efforts pour atteindre la stabilité macroéconomique face à la pandémie de coronavirus.Dans un communiqué publié à la suite du limogeage du gouverneur de la Banque de Zambie, Denny Kalyalya, samedi dernier, le FMI a déclaré avoir pris acte du « changement de direction annoncé, avant même la fin de son mandat ».

« La stabilité macroéconomique dont la plupart des pays en développement ont bénéficié ces dernières années a largement reposé sur l’efficacité nettement améliorée et l’indépendance accrue des banques centrales. Il est impératif que l’indépendance opérationnelle et la crédibilité des banques centrales soient maintenues, en particulier en ce moment critique où la stabilité économique est menacée par la pandémie de Covid-19 », a déclaré le FMI.

Il a averti que sans institutions crédibles et politiques saines, la croissance économique soutenue resterait un rêve pour la plupart des pays en développement.

Le contrat de Kalyalya a été brusquement résilié par le président Edgar Lungu et aucune raison n’a été donnée pour son limogeage.

La position du FMI semble aller de pair avec la réponse du ministre sud-africain des Finances, Tito Mboweni, qui a critiqué Lungu pour avoir résilié le contrat de Kalyalya.

Dans une série de tweets, Mboweni a déclaré que « les présidents africains doivent arrêter cette absurdité de se réveiller le matin et renvoyer un gouverneur de banque centrale ! »

Mboweni a cependant été réprimandé par le président Ramaphosa pour son comportement jugé non diplomatique.

Justice et politique, sujets dominants dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, parvenus mardi à APA, traitent principalement de l’affaire Dia-Kane, du livre de Thierno Alassane Sall et d’un drame survenu aux Mamelles de Dakar.Sud Quotidien considère l’appareil judiciaire comme « un grand corprs malade ». Ce journal invoque entre autres des « tiraillements entre magistrats, la gestion des grands dossiers politico-judiciaires, les affaires d’enregistrements entre magistrats et avocats ».

A propos du différend opposant Ousmane Kane, le premier président de la Cour d’appel de Kaolack (centre) et le juge Yaya Amadou Dia, président de chambre dans la même juridiction, Sud Quotidien souligne que « les invectives et dénigrements qui polluent la quiétude au temple de Thémis (occultent) des zones d’ombre ».

Pour EnQuête, il n’y a pas l’ombre d’un doute, c’est « une guerre latente » puisqu’ « au-delà de l’affaire Dia-Kane, se cache un mal bien plus profond qui oppose magistrats supposés privilégiés et ceux qui se disent un peu ostracisés ».

Une source anonyme citée par ce journal soutient : « Il y a une césure entre l’immense majorité constituée de jeunes, de moins jeunes et de vieux aussi. Fondamentalement, c’est un problème de crédibilité et de légitimité qui se pose. Quand on est confronté à ces problèmes, on a beau être chef de façon formelle, mais on n’a aucune autorité sur les gens. On est juste le chef administratif de la juridiction ».

L’Observateur s’intéresse aux « détails de l’audition d’Ousmane Kane » devant l’Inspection générale de l’administration de la justice (Igaj). Selon ce quotidien, le magistrat aurait affirmé que le différend serait né « d’une faute technique qu’aurait commise le juge Yaya Amadou Dia et qui aurait refusé de la rectifier, même quand son supérieur le lui a demandé ».

De son côté, L’AS se fait l’écho de la « Sall guerre des livres ». Poursuivant, ce quotidien indique que « le nouveau (bouquin) de l’ancien ministre Thierno Alassane Sall est en train de susciter plusieurs réactions dans l’espace public ». Et d’en conclure que « ce brûlot confirme la tendance actuelle des hommes politiques à sortir des livres pour critiquer la gouvernance du président Macky Sall ou pour vanter ses mérites ».

En fait divers, Vox Populi rapporte qu’ « un douanier égorge sa fille de 7 ans ». A en croire ce journal, « l’auteur présumé de ce crime n’est autre que le chef des Sections d’écritures du Môle 2 du Port autonome de Dakar ».

Dans les colonnes de Libération, le colonel Mouhamadou Sall a déclaré lors de son interrogatoire à la brigade de Gendarmerie de Ouakam (commune de Dakar) : « J’étais possédé par le diable. Je voulais juste la corriger mais je ne sais plus ce qui s’est passé après ».

Pour sa part, Le Quotidien informe que ce père de famille, qui souffrirait de « troubles mentaux », est maintenant « interné dans une structure hospitalière pour bénéficier d’un suivi médical ».

Enfin, Le Soleil fait un focus sur la situation sociopolitque au Mali. Dans le quotidien national, Maître Ousmane Sèye, membre de la coalition au pouvoir Benno Bokk Yakaar (BBY), évoque l’impérieuse nécessité de « veiller à un retour de l’ordre constitutionnel » après le renversement d’Ibrahim Boubacar Keïta.  

Le tracé de la Trasgabonaise modifié pour contourner La Lopé

Le Gouvernement et la Société des autoroutes du Gabon (SAG), ont procédé  lundi à la signature de l’avenant n°1 au contrat de partenariat relatif à l’aménagement, au financement, à l’exploitation et à la maintenance de la route économique dite Transgabonaise.

Selon le ministre de l’Economie et de la Relance, Jean-Marie Ogandaga, « la crise sanitaire mondiale engendrée par la pandémie de la Covid-19 et les mesures prises pour y faire face par les différents gouvernements ont eu des répercussions sur l’exécution du projet, notamment la gestion opérationnelle du partenaire et les délais de réalisation des études. »

Au titre des modifications apportées au contrat signé le 24 octobre 2019, on note principalement :

  1. L’aménagement du calendrier de réalisation du projet ;
  2. La réalisation d’une route 2X2 voies sur l’axe Libreville – Ntoum, conformément à la vision du grand Libreville du chef de l’Etat ;
  3. Le contournement du parc de la Lopé par les localités suivantes : Alembé – Lalara – Koumameyong – Booué – Carrefour Leroy ;
  4. La réalisation par le partenaire des travaux de réaménagement de manière anticipée avant le bouclage financier, notamment sur l’axe PK 50.1 et 75.1, PK 24 – PK 40 et PK 75 – PK 105 ;
  5. La définition du mécanisme de financement des études et des travaux anticipés.

Le tronçon de la Transgabonaise est d’environ 828 km, reliant les localités suivantes : Libreville, Ntoum, Kougouleu, Kango, Bifoun, Ndjolé, Alembé, Lalara, Koumameyong, Booué – Carrefour Leroy, Mikouyi, Lastourville, Mounana, Moanda, Franceville. 

Rappelons que lors de son discours à la Nation du 17 août dernier, le président de la République, chef de l’Etat, S.E. Ali Bongo Ondimba, a rappelé l’importance de la Transgabonaise dans le processus de relance de notre économie et du développement du Gabon.

Source : Com gouvernementale

 

Coopération : Faure Gnassingbé chez Ali Bongo pour une visite de Travail et d’Amitié

Le chef de l’État Ali Bongo Ondimba, a reçu lundi 24 août dernier, son homologue Togolais, Faure Essozimna Gnassingbé, à l’occasion d’une visite de Travail et d’Amitié.

Le renforcement de l’axe bilatéral entre le Gabon et le Togo, volonté commune d’Ali Bongo Odimba et de son hôte, a été au centre des échanges entre les deux Chefs d’État, tout comme les grands sujets de l’heure sur la scène continentale et internationale, indique la communication de la présidence de la République.

Les deux hommes d’États  se sont félicités de l’excellence des liens d’amitié et de fraternité qui unissent leurs deux pays d’une part, et de la collaboration entamée depuis 2011 pour une meilleure intégration de leurs Sous régions respectives.

Soucieux du développement de leurs zones communautaires, Faure Essozimna Gnassingbé  et Ali Bongo Ondimba,  ont abordé les questions de développement économique, de paix et de sécurité et celles liées à la crise sanitaire mondiale de la COVID-19.

Le Président de la République a tenu à présenter à son Homologue togolais la stratégie de riposte mise en place par le Gabon et celle de la CEEAC dans le cadre de la lutte contre la propagation du Coronavirus.

Le Président de la République togolaise s’est réjoui de cette rencontre avec son Frère le Président Ali BONGO ONDIMBA, et a adressé ses remerciements au Chef de l’Etat pour l’accueil chaleureux qui lui a été réservé ainsi qu’à sa délégation en terre gabonaise.

 

Tourisme, emploi et enseignement au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce mardi se focalisent sur nombre de sujets notamment la promotion du tourisme interne, l’emploi, la rentrée universitaire et les ravages du coronavirus au sein de la communauté footballistique.+Le Matin+ écrit que si la pandémie actuelle a porté un coup dur au secteur touristique national, elle a tout de même remis au goût du jour le débat sur la promotion du tourisme interne, inspirant au passage de nombreuses propositions pour booster les réservations des nationaux dans les établissements touristiques à travers le Royaume.

La dernière en date est en cours d’examen à l’institution législative. Il s’agit d’une proposition de loi portant sur l’encouragement du tourisme interne via le mécanisme des chèques-vacances. Cette initiative intervient quelques semaines après l’adoption de la loi de Finances rectificative 2020 qui prévoit une exonération de l’Impôt sur le revenu des avantages et primes accordés aux salariés sous forme de chèques vacances.

+Aujourd’hui le Maroc+ relève que la puissance et la rapidité de la chute des offres d’emplois dans la fonction publique est un facteur révélateur de la crise que traverse actuellement l’économie.

Au Maroc, comme partout ailleurs dans le monde, le processus des recrutements dans les emplois publics a été compromis en raison de la difficulté de tenir les épreuves de concours et les examens professionnels durant la période de confinement, note le quotidien. Ce qui laisse prévoir une baisse de la cadence des recrutements dans les emplois publics comme étant une des conséquences directes de la crise due à la Covid-19. A cela s’ajouteraient les diminutions éventuelles des budgets durant les années à venir réduisant par conséquent le nombre de postes budgétaires dans le secteur public. Le véritable impact de cet épisode sur l’économie, sur les différents secteurs d’activités et sa persistance dans le temps, ne pourrait peut-être être évalué que dans les mois à venir, souligne-t-il.

+Bayane Al Youam+ fait savoir que la rentrée universitaire 2020-2021 débutera la mi-octobre prochain.

Selon le ministère de l’Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, les étudiants auront la possibilité de choisir entre l’enseignement à distance ou présentiel en groupe restreint, relevant que les mesures d’accompagnement des épreuves de la session de printemps reportée seront mises en œuvre à partir du début septembre prochain en vue de clôturer l’année universitaire 2019-2020.

+Al Akhbar+ rapporte que la barre des 100 footballeurs atteints du coronavirus a été récemment franchie au Maroc. Les victimes évoluent en première et deuxième divisions du championnat de football, mais aussi dans les divisions amateures. La maladie frappe aussi bien le football masculin que féminin.

Douze équipes sur les seize que compte la première division ont eu un ou plusieurs joueurs atteints du coronavirus, précise la même source, signe que la maladie progresse dans le milieu du football au Maroc.

L’Ittihad de Tanger est l’équipe la plus touchée par le virus puisque seize de ses joueurs ont été testés positifs. Vient ensuite le Raja de Béni Mellal avec 13 cas positifs. Le Wydad de Casablanca arrive en troisième position avec huit contaminations, suivi de la Renaissance sportive de Berkane avec cinq cas positifs. Tous les autres clubs ont également découvert, peu ou prou, des cas positifs en leur sein, affirme le quotidien.

Seuls quatre clubs de première division demeurent jusqu’ici indemnes. Il s’agit du FUS de Rabat, du Raja de Casablanca, du Hassania d’Agadir et du Mouloudia d’Oujda. La maladie fait encore plus de ravages dans les divisions inférieures, et la deuxième division plus précisément. La publication ajoute que les équipes féminines sont les plus touchées sur ce palier.

Le Maroc et Surinam disposés à renforcer et diversifier leur coopération bilatérale

Le Maroc et Surinam ont exprimé, lundi, leur ferme volonté de renforcer, d’enrichir et de diversifier davantage la coopération bilatérale, et souligné leur attachement à l’appui des questions d’intérêt commun telles que la paix, la stabilité et le développement humain.

 Lors d’une conversation téléphonique, le ministre marocain des affaires étrangères et de la coopération africaine, Nasser Bourita et son homologue du Surinam, Albert Ramdin ont exprimé leur profonde satisfaction du niveau atteint des relations maroco-surinamaises et se sont félicité de la coopération fructueuse qui a conduit à la réalisation de projets communs concrets.

A cette occasion, le ministre marocain a félicité son homologue surinamais pour sa nomination au poste de ministre des affaires étrangères en lui souhaitant succès et grande réussite dans la conduite de la diplomatie surinamaise.

La conversation a également porté sur l’évolution de la pandémie de la Covid-19 et la manière avec laquelle les deux pays y font face pour l’endiguer. Dans ce contexte, M. Bourita a affirmé que le Maroc est prêt à fournir une assistance d’urgence au Suriname afin de lutter contre la pandémie de Covid-19.

M. Bourita a invité son homologue surinamais, à effectuer une visite officielle au Maroc, avant la fin de l’année, afin de signer une nouvelle feuille de route et d’identifier de nouvelles opportunités de collaboration continue.

Covid-19 : le Gabon a enregistré 225 nouvelles guérisons contre 21 nouveaux cas de contaminations

Selon le compte-rendu du comité de pilotage du plan de veille et de Riposte contre l’épidémie à Coronavirus au Gabon (COPIL), le pays a enregistré 225 nouvelles guérisons contre 21 nouveaux cas de contaminations à la covid-19.

Les nouveaux cas testés positifs sont principalement dans la province de l’Estuaire ou on compte 15 nouveaux cas positifs sur 1 907 prélèvements à Libreville, soit un total de 6 011 cas confirmés.

Dans le Haut Ogooué on dénombre 4 nouveaux cas positifs sur 39 prélèvements dont 2 à Moanda, 1 à Okondja et 1 à Akieni, soit un total de 1 089 cas confirmés. La Ngounié enregistre 2 nouveaux cas positifs sur 11 prélèvements à Mouila, soit un total de 161 cas confirmés.

Selon le communiqué, 30 personnes sont hospitalisées dont 2 en réanimation. Il n’y a pas de nouveaux décès, on n’en dénombre toujours 53 depuis le début de la pandémie. Actuellement le nombre de personnes contaminées dans le pays est à 8 225 dont 6 277 guéris.

Au total, sur 109 360 prélèvements, le Gabon compte 8 409 cas testés positifs (7,7%) dont 6 959 guéris (82,8%) et 53 décès.

 

La comédienne et ex-ministre de la Culture, Touria Jabrane n’est plus

La comédienne et ex-ministre de la Culture, Touria Jabrane est décédée ce lundi 24 août, l’âge de 68 ans, dans une clinique àç Casablanca des suites d’une longue maladie.Feue Touria Jabrane, qui souffrait d’un cancer avait été admise le 13 août à l’hôpital Cheikh Khalifa de Casablanca sur instruction du Roi Mohammed VI.

Polyvalente, présente aussi bien sur les planches qu’à la télévision et au cinéma, Touria Jabrane a toujours brillé par son talent.

Turia Jebrane est une figure emblématique du théâtre national. Diplômée du conservatoire national d’art dramatique de Rabat, elle a entamé sa carrière en 1972 au sein de la compagnie Mâamora, avec Tayeb Seddiki, sous la direction de Farid Ben Barek. Le théâtre universitaire venait de naître.

Très vite, elle révèle ses qualités de grande actrice et s’impose comme une valeur sûre de sa génération.

Elle continue son combat au sein de la troupe Mâamora et contribue à la création de nombreuses troupes indépendantes.

Ses prestations à la télévision attirent l’attention des réalisateurs marocains et étrangers. Elle campe son premier rôle au cinéma en 1978, sous la direction de Mustapha Akkad, dans le film « Omar Al Mokhtar ». Suivront d’autres rôles, notamment dans « Absence » de Saad Chraïbi (1982), « Titre provisoire » de Mustapha Derkaoui (1982), « Bamou » de Driss Mrini (1982), « Noura » de Driss Kettani (1983) ou encore « Une Histoire d’amour» de Philipe Carrel (1992)…

Touria Jebrane compte également à son actif une fructueuse collaboration avec l’incontournable Tayeb Seddiki. « Al Majdoub », histoire de la ville d’Essaouira et «Le Livre des déclarations » sont autant de pièces de théâtre où l’actrice s’est acquittée de sa tâche et a confronté son talent à un réalisateur réputé pour ses exigences sur scène.

Tout au long de sa carrière, elle a travaillé avec une fine brochette de comédiens nationaux et arabes, multiplié les expériences et conquis les cœurs de milliers de fans. Sa notoriété dépasse les frontières nationales pour trouver écho un peu partout dans le monde arabe. La première reconnaissance vient de l’Irak, un pays qu’elle chérit particulièrement, et dont elle garde de très bons souvenirs.

A Bagdad, elle décroche en 1985 le prix de meilleure comédienne.

Quatre ans plus tard, c’est au tour du Festival de Carthage de primer son talent. Avec le même intérêt, les responsables du festival récidivent en 1991 pour lui octroyer la mention spéciale et le prix de meilleure interprétation féminine.

Une année plus tard, la reconnaissance arrive, cette fois-ci du Festival international du théâtre expérimental du Caire, où l’actrice reçoit un « Hommage spécial » pour l’ensemble de son œuvre.

Les trois derniers prix rendent hommage spécialement à des pièces de théâtre conçues et mises en scène dans le cadre du «Théâtre d’Aujourd’hui.»

Touria Jebrane a été décorée par Feu le Roi Hassan II du Wissam du mérite national. Elle est également chevalier de l’Ordre des Arts et Lettres de la République française. Elle a reçu le prix Vermeil de l’Académie des «Arts Sciences Lettres » à Paris.

Nommée ministre de la Culture en 2007, elle apporte son appui pour réformer le Fonds de soutien au théâtre. Elle sera aussi à l’origine de la « Fête de la musique ».