Côte d’Ivoire: la croissance, projetée entre «1,5 et 2%» fin 2020, devrait rebondir à 8% en 2021 (Ouattara)

La croissance économique de la Côte d’Ivoire, projetée entre « 1,5 et 2% » à fin 2020 suite à l’impact de la Covid-19, devrait rebondir à 8% en 2021 grâce à des investissements massifs, a dit Alassane Ouattara, après la pose de la première pour la construction de deux usines de transformation de fèves de cacao, d’un coût de 216 milliards de Fcfa. « L’année prochaine (2021), des projets de ce genre, nous permettront d’atteindre un taux de croissance de 8% », ce qui veut dire que la construction de ces deux usines de transformation de fèves de cacao, est un «projet essentiel », a déclaré M. Alassane Ouattara.

Ces deux usines de transformation de fèves de cacao, dont l’une sera installée à la zone industrielle PK 24, au nord d’Abidjan, et l’autre à San-Pedro, dans le Sud-ouest ivoirien, devraient permettre de transformer 50.000 tonnes chacune. Elles ont respectivement une capacité de stockage de 140.000 tonnes et 160.000 tonnes.

M. Ouattara a fait observer que la croissance économique ivoirienne, «cette année (2020) sera entre 1,5 et 2%, ce qui est un miracle parce que la plupart des grands pays, que ce soit en Europe ou en Amérique centrale, sont en récession, mais nous n’allons pas être en récession».

D’ailleurs,  dira-t-il, la Côte d’Ivoire affichera « un taux de croissance positif entre 1,5 et 2% », donc une croissance positive. Avec des investissements massifs dans le secteur de la transformation du cacao, il assure que le pays atteignera,  dans cet élan d’investissement, un taux de transformation de 100% en 2025.

Le chef de l’Etat ivoirien s’est réjoui de ce projet qui va non seulement accroître la croissance économique, mais également permettre de créer des emplois, d’augmenter le budget de l’Etat, l’exportation et l’industrialisation.

La CNDC, une entreprise chinoise, est en charge la construction de ces deux unités de transformation de fèves de cacao, ainsi que la construction de deux entrepôts de stockage et d’un centre de formation aux métiers du cacao.

La Côte d’Ivoire, premier pays producteur mondial de cacao avec près de 2 millions de tonnes, entend ainsi maintenir non seulement son rang de leader mondial de la production de fèves de cacao, mais également se positionner comme un acteur majeur dans la transformation de cette spéculation. 

« De 2012 à 2020, plus de 12.905 milliards Fcfa ont été perçus par les producteurs de cacao, malgré la chute brutale de plus de 40% des cours du cacao intervenue sur la campagne principale de 2016 à 2017 », a indiqué le ministre ivoirien de l’Agriculture et du développement rural, Adjoumani Kouassi.

La Côte d’Ivoire a exporté pendant longtemps des fèves de cacao sans valeur ajoutée. Sur la moyenne annuelle de cacao exportée, la part des fèves brutes représente «près de 70% contre un peu plus de 30% de fèves transformées sous forme de produits finis et semi-finis ».

L’Etat ivoirien tire une forte partie de ses recettes du secteur du cacao. Le pays dont la croissance s’était établie à 7,2% en 2019, devrait connaître un fléchissement pour se situer « entre 1,5 et 2% » à fin 2020 à cause de l’impact de la Covid-19 sur le budget ivoirien.

Ouverture à Bassam d’un atelier pour la certification des compétences des travailleurs du secteur informel ivoirien

Un atelier pour valider un dispositif de certification des apprentissages dans le secteur informel en Côte d’Ivoire par la validation des acquis de l’expérimentation (VAE) s’est ouvert, mardi, dans la ville balnéaire de Grand-Bassam, dans le Sud-Est ivoirien.Cet atelier initié par le secrétariat d’État ivoirien chargé de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle réunit des organisations patronales, des représentants des collectivités territoriales, des organisations syndicales de travailleurs et des associations professionnelles d’artisans.

 « Ce dispositif qui permet la certification des apprentissages dans le secteur informel constitue le maillon essentiel à l’achèvement de la réforme de la formation par apprentissage. Ce mode de certification contribuera à offrir aux travailleurs du secteur informel une meilleure voie de reconnaissance sociale et d’insertion socioprofessionnelle », a indiqué dans une allocution d’ouverture de ces assises,  Djedj Mel, le directeur de cabinet du secrétaire d’État chargé de l’enseignement technique et de la formation professionnelle.

Poursuivant, le représentant du secrétaire d’État Dr Brice Kouassi, a expliqué que les communications qui seront faites pendant ce séminaire exposeront les détails sur les modalités pratiques de mise en œuvre de ce dispositif de certification  à mettre en place, et qui va tenir compte des particularités de l’économie et du système éducatif de la Côte d’Ivoire.

« Le secteur informel est le premier pourvoyeur d’emplois en Côte d’Ivoire», a par ailleurs, souligné M. Djedj Mel estimant que « ces acteurs ont donc besoin d’une valorisation de leurs compétences ». De son côté, Frédéric Lapeyre, le directeur-pays du Bureau international du travail (BIT) en Côte d’Ivoire a soutenu que la certification des acteurs du secteur informel est essentielle.

 « En Côte d’Ivoire, plus de 80% de la force de travail est dans l’économie informelle. Et la plupart des gens sont dans le secteur informel parce qu’ils n’ont pas accès à l’économie formelle », a dit M. Lapeyre.

 Selon lui, il faut trois choses pour faire passer les acteurs du secteur informel au secteur formel. De son avis,  il s’agit entre autres d’augmenter l’employablité des jeunes dans l’économie formelle.

 Avant lui, Christophe Koueyou, le représentant de la Chambre nationale des métiers de Côte d’Ivoire a relevé l’importance de cet atelier « qui va adresser le processus de certification des acteurs de l’artisanat et de l’informel ».

 « Ce séminaire vient à point-nommé car il permettra de donner aux acteurs de l’artisanat un véritable parchemin et valorisera  les métiers de l’artisanat et de l’informel », s’est-il félicité.

Auparavant, M. Koueyou a fait savoir que l’artisanat représente plus de 40% de l’économie ivoirienne et est le second pourvoyeur d’emplois dans le pays après l’agriculture. Cet atelier qui s’achèvera jeudi, permettra de planifier la mise en œuvre d’une phase pilote de certification des compétences acquises en matière d’apprentissage par une première cohorte de travailleurs dans le secteur informel et artisanal en Côte d’Ivoire.

Af’Sud : la pression s’accentue pour la liquidation de SAA

La pression s’est accentuée ce mardi sur le gouvernement du président Cyril Ramaphosa pour qu’il procède à la liquidation de South African Airways et épargne les contribuables du fardeau de maintenir à flot la compagnie aérienne déficitaire.La dernière poussée pour que le gouvernement cesse de financer SAA en difficulté est venue de l’Organisation contre les abus fiscaux (OUTA). Selon l’OUTA, le gouvernement sud-africain devrait mettre une croix sur la SAA et cesser de « jeter de l’argent » sur cette compagnie aérienne à court d’argent.

« Il est irresponsable de jeter encore de l’argent pour la SAA », a déclaré Julius Kleynhans, directeur exécutif de l’OUTA.

Le gouvernement sud-africain insiste toutefois sur le fait qu’il ne laisserait pas la compagnie aérienne sombrer.

Le ministre des Entreprises publiques, Pravin Gordhan, a récemment déclaré aux journalistes que le gouvernement déboursera bientôt environ 602 millions de dollars nécessaires pour le début d’une restructuration de la compagnie nationale.

L’argent serait réorienté dans le budget d’ajustement du ministère des Finances le mois prochain et le trou serait entre-temps bouché avec des prêts.

L’OUTA a déclaré que verser plus d’argent dans la compagnie aérienne ajouterait une pression inutile sur les contribuables.Des sentiments similaires ont été émis par les partis d’opposition qui estiment que la SAA est un gouffre pour le fisc et que la compagnie aérienne pourrait faire mieux si elle était privatisée.

Côte d’Ivoire: Ouattara pose la première pierre de 2 usines de transformation de cacao d’un coût de 216 milliards Fcfa

Le président ivoirien Alassane Ouattara a procédé mardi à la pose de la première pierre pour la construction de deux usines de transformation de cacao à la zone industrielle PK 24, au Nord d’Abidjan, pour un investissement global de 216 milliards Fcfa.Ces deux unités de transformation de fèves de cacao initiées par le Conseil café-cacao, organe de régulation de la filière, devraient être bâties sur deux terrains d’une superficie de 21 hectares chacun, acquis à Abidjan PK 24 et dans la zone industrielle de San-Pedro, dans le Sud-Ouest ivoirien.

Cette pose de la première pierre, marque le lancement et le démarrage des travaux de construction de ces infrastructures prévus durer sur une période de 24 mois. Il sera réalisé grâce à l’appui de la Chine. 

Selon le directeur général du Conseil café-cacao, Yves Brahima Koné, ce projet porte sur trois axes, à savoir la réalisation de deux usines de transformation de cacao de 50.000 tonnes chacune dont l’une à Abidjan (zone industrielle PK 24) et l’autre à San-Pedro. 

En outre, le projet prévoit la construction de deux entrepôts de stockage de 300.000 tonnes en vue de la gestion des stocks de cacao du pays, et d’un centre de formation aux métiers du cacao visant à développer un capital humain en adéquation avec le développement de la filière. 

L’unité de transformation de cacao du complexe industriel de PK 24 devrait permettre le stockage de 140.000 tonnes de fèves de cacao, tandis que l’usine de San-Pedro, ville abritant un port, classé premier exportateur mondial de cacao, devrait lui avoir une capacité de stockage de 160.000 tonnes de fèves de cacao. 

Le projet comprend également la construction d’un laboratoire de biologie pour des recherches dans le secteur de la cacaoculture. Il est par ailleurs prévu des bureaux administratifs d’une holding ( Transcao Industrie Holding et Transcao Négoce), ainsi qu’une résidence d’étudiants.  

Le ministre ivoirien de l’Agriculture et du développement rural, Adjoumani Kouassi, a indiqué que 40% de la production de ces unités de transformation de fèves de cacao « sera destiné au marché chinois ».   

La CNDC, une société chinoise est en charge de la réalisation de ces infrastructures, a fait savoir le ministre ivoirien de l’Agriculture, avant d’ajouter qu' »au terme de la construction, le capital sera ouvert au secteur privé ».

Le président ivoirien Alassane Ouattara s’est félicité de cet investissement « important » qui devrait booster la capacité de transformation des fèves de cacao en Côte d’Ivoire. Le pays vise à court terme transformer 50% de sa production et 100% en 2025. 

La Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao avec près de 2 millions de tonnes de fèves, veut à travers ce projet, accroître la capacité de transformation au niveau local, rendre le secteur performant et apte à répondre à la demande interne, tout en créant des emplois et de la richesse. 

Le gouvernement ivoirien, qui a prévu cet investissement à travers le Plan national de développement (PND), ambitionne de renforcer la base de l’industrie cacaoyère, en s’appuyant sur la compétitivité du secteur privé pour impulser sa capacité de transformation de cacao.   

Ramaphosa cloué au lit par le rhume (officiel)

Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a été contraint de se rester au lit à la suite d’un rhume, a annoncé mardi la présidence de la République.Le porte-parole présidentiel par intérim, Tyrone Seale a confié aux médias que Ramaphosa a le rhume.

« Le président a un rhume et est contraint de prendre du repos », a expliqué Seale aux journalistes.

L’information a également été confirmée par le ministre de la Présidence, Jackson Mthembu, qui a déclaré que Ramaphosa est « trop malade » pour s’acquitter de ses fonctions.

Selon Mthembu, Ramaphosa a dû manquer des réunions à la suite de la maladie. Le président devait s’adresser à la 75ème session virtuelle de l’Assemblée générale des Nations Unies cette semaine.

Libreville : « le développement du Gabon passe forcément par l‘appropriation de son identité culturelle » (A.C. Bilié By Nzé)

Alain Claude Bilié By Nzé, Ministre de l’Energie et des ressources hydrauliques, par ailleurs homme de culture, a indiqué dans un tweet que, la véritable indépendance du Gabon passe inéluctablement par l‘appropriation de sa culture et de son identité.

Pour  le ministre de l’Energie et des ressources hydrauliques, « La célébration multiforme de nos cultures et de nos identités n’est qu’un pas résolu, posé avec fermeté et détermination, vers l’appropriation de notre trajectoire de développement pour un indépendance véritable ».

Alain Claude Bilié By Nzé, pense que le secteur des industries culturelles gabonaises  est resté anonyme depuis belle lurette. Pour sortir de cette situation de léthargie, le pays a lancé au mois de mars dernier, un programme visant à structurer les filières des industries culturelles et créatives pour booster la création d’emplois, l’entreprenariat, la croissance des micro, petites et moyennes entreprises et l’autonomisation des femmes ainsi que des filles dans ce secteur.

Is sied de signale que, ce Programme s’inscrit, selon le ministère de la culture, dans le cadre de l’initiative mondiale « Banque d’expertise UE/UNESCO sur la gouvernance de la culture dans les pays en développement : Appui aux nouveaux cadres réglementaires visant à renforcer les industries culturelles et créatives et la promotion de la coopération Sud-Sud ».

 

 

Discours du président Ali Bongo à la 75ème session de l’assemblée générale des Nations Unies

Allocution  du président gabonais d’Ali Bongo Ondimba, à l’ouverture de la 75ème session de l’assemblée générale des Nations Unies, tenue en vidéo conférence.

Mesdames et Messieurs les Chefs d’État et de Gouvernement, Mesdames et Messieurs les Chefs de Délégation,

Monsieur le Secrétaire Général, Mesdames et Messieurs,

Monsieur le Président,

Permettez-moi à l’entame de mon propos, de vous adresser mes vives félicitations pour votre brillante élection à la Présidence de cette 75ème Session de l’Assemblée Générale des Nations Unies.

J’y vois un témoignage éloquent du rayonnement de la diplomatie de votre pays et la traduction de sa haute considération par la Communauté internationale.

Je puis vous assurer du plein soutien du Gabon tout au long de votre mandat.

Je voudrais saluer le travail accompli par votre prédécesseur le Professeur Tijjani MUHAMMAD-BANDE qui, dans un contexte sanitaire particulièrement difficile, a su mobiliser les efforts de nos États afin de conduire notre agenda.

J’exprime également toute mon appréciation au Secrétaire Général, Monsieur Antonio GUTERRES, pour l’ampleur du travail réalisé dans le renforcement de l’efficacité de notre Organisation et pour son engagement à mettre en œuvre les courageuses réformes structurelles que l’ONU a amorcées.

Monsieur le Président

Le monde est aujourd’hui à un tournant de son histoire. Nous sommes, en effet, en plein milieu d’une crise sanitaire sans précédent, qui déstructure nos sociétés et dont le bilan affecte chaque Nation.

En effet, la pandémie de la COVID-19 a contribué à amplifier les défis politiques, sécuritaires et socio-économiques auxquels nos États sont régulièrement confrontés.

Aussi devrions-nous tirer les enseignements de cette crise multiforme.

D’emblée, l’un des constats qui s’impose à nous est notre interdépendance face à toute menace contre la chaîne de l’humanité dont nous sommes tous des maillons.

Cela nous rappelle que la seule voie de salut est le multilatéralisme et plus de solidarité internationale.

C’est à l’aune de cette réalité que les Pères Fondateurs de notre Organisation, ont bâti le socle conceptuel de la sécurité collective qui est au cœur de la Charte des Nations Unies.

Une autre évidence qui se dégage de ce contexte de crise, est l’insuffisance d’un cadre normatif pour faire face aux défis globaux qui se posent à notre monde.

Aussi, devrions-nous, nous réinventer et agir plus efficacement pour contenir les menaces transnationales et transfrontalières, à l’instar de la pandémie actuelle.

Au moment où le concert des Nations célèbre les 75 ans d’existence de l’ONU, notre maison commune, nous devons être à la hauteur des valeurs et des idéaux qui ont guidé sa création.

C’est le lieu de se féliciter de l’importante Déclaration adoptée à l’occasion de la Commémoration du 75ème anniversaire de l’ONU.

Celle-ci reflète significativement l’ampleur de la tâche qui nous incombe, et la mesure des engagements à prendre et des actions à entreprendre afin que personne ne soit laissé en marge.

Monsieur le Président

La thématique de nos travaux est d’une portée particulièrement pertinente et opportune. En effet, “L’avenir que nous voulons, l’ONU qu’il nous faut : réaffirmons notre attachement au multilatéralisme” sont des termes forts qui interpellent nos consciences respectives.

En effet, les Nations prises individuellement ne sauraient se mettre à l’abri du dérèglement climatique, des tensions liées à la concurrence des échanges commerciaux, à la montée des inégalités, à la multiplication des attentats terroristes et des actes de criminalité transnationale.

Le monde dans lequel nous vivons, a besoin d’un système multilatéral qui impulse une coopération au bénéfice de tous et à une mutualisation de nos efforts.

A cet égard, la réforme du Conseil de Sécurité de l’ONU qui intègre une représentation équitable en son sein et une amélioration de ses méthodes de travail, se révèle comme une nécessité voire une exigence.

Le Gabon, par ma voix, reste fondamentalement attaché à la position commune africaine, telle qu’exprimée par le Consensus d’Ezulwini et la Déclaration de Syrte.

Parallèlement à plus de solidarité internationale et à la réforme attendue du Conseil de Sécurité de l’ONU, la revitalisation des travaux de l’Assemblée Générale ainsi que la réforme du Conseil Économique et Social de l’ONU (ECOSOC), doivent également être menées en vue d’impulser une dynamique nouvelle à notre Organisation.

Monsieur le Président,

Les Nations Unies qu’il nous faut, sont également tributaires d’une redéfinition des missions assignées aux Institutions de Brettons Wood, afin d’en faire de véritables moteurs du développement et de la croissance mondiale.

Ces réformes, sont indispensables à l’émergence d’un ordre international plus juste, prônant au mieux les intérêts de tous, car elles impactent la réalisation de plusieurs Objectifs de Développement Durable à l’horizon 2030, y compris la réponse aux légitimes aspirations des Peuples africains contenues dans l’agenda 2063.

Monsieur le Président,

Les Nations Unies ont tout naturellement vocation, à être une réponse des Peuples du monde face aux menaces à leurs aspirations de dignité, de paix et de prospérité.

Les Nations Unies doivent ainsi être la réponse de l’humanité contre la fatalité et l’injustice.

L’exigence d’action pour un système multilatéral plus juste et équitable, a pour corollaire la nécessaire stabilisation des cours des matières premières, qui sont soumises à une spéculation excessive.

Celle-ci est source d’instabilité difficilement compatible avec la prévisibilité des ressources mobilisables, dont nos pays ont tant besoin pour la réalisation de leurs objectifs de développement.

Dans la même dynamique, une justice plus équitable consisterait sans doute, à rétribuer les pays qui disposent de matières premières, le juste prix de leurs ressources naturelles.

L’avenir que nous voulons exige également le respect des engagements souscrits.

C’est le lieu pour moi de rappeler l’urgence de concrétiser ces engagements pris en faveur des pays en développement.

Que ce soit en matière de transfert de technologies « propres » et d’amélioration de l’accès des peuples à l’énergie renouvelable.

Il s’agit pour nous d’accélérer leur passage d’une industrie traditionnelle à consonance polluante à une industrie décarbonée, respectueuse de l’environnement.

Pour le Gabon, celui-ci repose résolument sur un socle constitué de trois piliers : l’amélioration du cadre de vie, la mise en œuvre des projets d’adaptation aux changements climatiques et la préservation de la biodiversité.

Monsieur le Président,

Tout développement ne saurait être durable sans paix, ni sécurité et sans stabilité. Malheureusement, ces fondamentaux continuent à être mis à mal dans plusieurs régions du monde.

Les attaques terroristes récurrentes nous révèlent qu’aucune Nation n’est à l’abri de cette menace pour laquelle notre réponse doit être fondée sur une franche coopération à l’échelle locale, nationale, régionale et globale.

Bien évidemment, le Gabon, par ma voix, solidaire de la Communauté internationale, condamne le terrorisme sous toutes ses formes et manifestations et apporte son soutien aux pays et aux peuples qui en sont victimes.

Monsieur le Président,

Le prix de l’instabilité conjugué aux effets du terrorisme, des foyers de tension et des déstabilisations multiformes, est particulièrement lourd pour de nombreux pays africains.

En effet, ils se trouvent contraints de consacrer d’importantes ressources à ces phénomènes entretenus, entre autres, par le commerce illicite des armes légères et de petit calibre et le trafic des espèces de faune et de flore sauvages.

Il est évident, pour moi, que dans le combat contre ces sources d’instabilité et de fragilité dans plusieurs régions de notre Continent, une approche globale et solidaire s’impose car

« toute menace contre une Nation constitue tout naturellement une menace contre tous. »

A cet égard, nous demeurons résolument engagés aux côtés des Nations Unies, de l’Union Africaine, comme au sein de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC), à œuvrer à la promotion de la stabilité et de la paix dans nos États.

Monsieur le Président,

Au plan régional, j’ai reçu de mes Pairs, le mandat de conduire la Réforme Institutionnelle de la CEEAC, en vue de rendre notre Communauté, plus efficiente afin qu’elle relève les défis pour lesquels elle a été créée, notamment ceux relatifs à l’Intégration Régionale et au Développement.

Le 28 juillet 2020, la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la CEEAC a adopté une nouvelle nomenclature organique plus dynamique et plus opérationnelle, en vue de répondre aux défis majeurs de l’heure, notamment la paix, la sécurité et le développement.

A cet effet, le Traité révisé de la CEEAC est entré en vigueur le 28 août 2020 et la Commission de la CEEAC, nouvel Organe Exécutif de notre Organisation communautaire, a été mise en place le 31 août 2020, à l’issue de la prestation de serment de l’ensemble de ses membres.

Lors de son 17ème Sommet Ordinaire, la CEEAC a également procédé à l’adoption d’un Plan d’action communautaire pour la mise en œuvre de la Résolution 1325 des Nations Unies, de la stratégie communautaire en matière de riposte à la COVID-19.

Elle a aussi procédé à l’harmonisation des règles relatives aux télécommunications, aux technologies de l’information et de la communication, à la cyber sécurité et à l’interconnexion transfrontalière.

Monsieur le Président,

Au plan national, le Gabon, à l’instar de nombreux pays, a subi l’impact de la baisse drastique des cours des matières premières, accentué par les effets de la pandémie de la COVID-19. Une situation qui a conduit au ralentissement de son activité économique.

Dans ce contexte, mon pays a poursuivi les réformes engagées, pour résorber les déséquilibres à travers des mesures de relance qui consacrent l’ajustement budgétaire, le développement des infrastructures et la promotion du secteur privé comme leviers de la diversification et de la transformation de notre économie.

Aujourd’hui, nous pouvons nous réjouir des signaux encourageants qui se dégagent de la mise en œuvre de notre Plan de Relance de l’Économie.

En effet, grâce au retour de la croissance impulsée par ces réformes, le Gabon retrouve progressivement des marges de manœuvre.

Celles-ci sont nécessaires au financement des investissements les plus urgents, notamment en matière de Santé, d’Éducation, de Formation, d’Emploi et d’Infrastructures.

Monsieur le Président,

L’inclusion est une préoccupation majeure dans l’orientation politique de mon pays.

C’est toute la portée du programme politique pour « l’égalité des chances », que j’impulse en faveur d’un développement plus juste et équitable, revalorisant les femmes, les jeunes, les personnes les plus vulnérables, afin que personne ne soit laissé en marge du développement de mon pays.

C’est dans cet élan, qu’il m’a été donné de nommer récemment une femme aux fonctions de Premier ministre, Chef du Gouvernement. Ainsi, trois dames de grande valeur, parmi de nombreuses femmes de qualité, occupent désormais de très hautes responsabilités au Sommet de l’État.

C’est le cas notamment à la Cour Constitutionnelle, au Sénat ainsi qu’à la Primature Elles sont d’un apport inestimable à la consolidation de nos acquis démocratiques et de notre marche vers le progrès.

Monsieur le Président,

L’avenir que nous voulons et l’ONU qu’il nous faut resteront des vœux pieux tant que de nombreux peuples et des êtres humains demeureront en proie au fardeau de sanctions iniques et souvent injustes.

Je voudrais, à cet égard, réitérer l’appel solennel pour la levée totale de l’embargo qui frappe Cuba depuis plusieurs décennies pour permettre à ce pays de réaliser les Objectifs de Développement Durable.

Je ne saurais clore mon propos, sans réaffirmer l’attachement du Gabon au multilatéralisme, seule voie dans notre légitime quête d’un avenir en confiance, et dans notre ambition commune de bâtir une Organisation qui fera face aux enjeux complexes du développement durable.

En définitive, une Organisation qui trouve les solutions appropriées et pérennes aux défis et menaces qui se posent à l’humanité.

Je vous remercie.

 

Pêche illicite du thon : le gouvernement va installer des balises dans les chalutiers pour mettre fin

Dans le cadre de l’opération Albacore, le gouvernement gabonais promet d’installer des balises dans les chalutiers pour mettre fin à la pêche illicite du thon.

Biendi Maganga Moussavou Ministre de la Pêche et de l’alimentation, a annoncé au terme de la 5ème édition de l’opération Albacore, que le gouvernement gabonais qui fait face à la piraterie maritime depuis des années comme d’autres pays du Golfe de Guinée, installera les balises dans les navires de pêche pour dit-il mettre fin à la pêche illicite du thon, une ressource halieutique très prisée qui se reproduit en abondance dans les eaux gabonaises.

« La zone économique exclusive ( ZEE 213 km 2) représente un potentiel pour notre économie et l’économie des générations futures. Le gouvernement va imposer cette année l’installation des balises dans les navires de pêche artisanale pour que plus aucun acteur de pêche n’échappe à notre base de surveillance », a annoncé le Ministre de la Pêche et de l’alimentation .

Pour le ministre de la pêche, cette mesure permettra de renforcer le pilier « Gabon bleu du Chef de l’Etat » avec des textes d’application du code de pêche pour mieux préserver l’écosystème marin gabonais. Il sera également question en perspective, la concrétisation de l’industrialisation de la filière pêche qui sera consolidée par la création d’emplois et de richesse dans le pays.

 

 

Le risque d’accidents est grand : les deux plateaux sportifs des PK , un véritable danger pour les athlètes

Les deux plateaux sportifs construits au PK7 en bordure de la route N°1 aménagée en deux fois deux voies, constituent un véritable danger pour les futurs athlètes.

Le risque d’accidents est grand. Les installations construites par l’Office national de développement du sport et de la culture (ONDSC), sont situées juste à côté de la voie à grande vitesse.  Une situation qui agace certains riverains.

« Je me demande, s’ils ont bien réfléchi. Si les grumiers et d’autres véhicules poids lourds dérapent vous imaginez les dégâts ? », s’est questionné avec indignation un riverain du Pk7, un quartier à cheval entre le 5ème et le 6ème arrondissement de Libreville.

Lesdits plateaux érigés sur une superficie de 300 m2 permettront aux jeunes de pratiquer le football, le handball, le volley Ball, le tennis, le badminton ou encore le hockey sur gazon.

L’ONDSC a indiqué qu’il est prévu sur ce site du Pk7, une 3ème plateforme, l’aménagement d’équipements de streetworkout, c’est-à-dire, l’ensemble des activités sportives regroupant la gymnastique et la musculation réalisées en plein air. Des travaux annexes seront également poursuivis pour mieux sécuriser et exploiter le site, rassure-t-on.

Source: gabonactu.com

 

BGFIBank mobilise 300 milliards de FCFA pour apurer la dette intérieure de Brazzaville

BGFI Capital, la banque d’affaires du Groupe BGFIBank, structure une opération de 300 milliards de Francs CFA pour l’apurement partiel de la dette intérieure commerciale du Congo Brazzaville via la création du « Club de Brazzaville ».

Le Président Directeur Général du Groupe BGFIBank a effectué au Congo Brazzaville le 19 et 20 septembre 2020, un séjour de travail au cours duquel il est allé faire état, aux plus hautes autorités du pays, de l’avancée de la mission d’arrangeur et de conseil financier qui a été confiée à BGFI Capital, dans le cadre du projet d’apurement partiel de la dette intérieure commerciale du Congo.

Lors de l’audience que le Président de la République, Denis Sassou Nguesso, a accordée au PDG du Groupe BGFIBank, et à laquelle assistaient également le Premier Ministre et les Ministres des Finances et du Budget, Monsieur Henri Claude Oyima a présenté le Groupement d’Intérêt Économique dénommé « Club de Brazzaville ».

Nous sommes heureux de vous annoncer que nous avons conclu à la fois avec tous les créanciers de ce club et le ministère en charge des Finances et du Budget pour une enveloppe de trois cents milliards de francs CFA. Ce financement devrait permettre de régler une partie de la dette intérieure du Congo », a expliqué le PDG de BGFI Bankavant d’ajouter qu’ « il ne s’agit pas de financements accordés directement à l’Etat, mais des financements destinés à accompagner les entreprises et permettre de relancer de manière durable et pérenne l’économie du pays.

Il faut noter que cette initiative qui a été conduite par BGFI Capital est une première dans ce pays.

Source : Com BGFIBank