Santé sexuelle : signature d’un partenariat pour offrir des soins d’avortements sécurisés en Côte d’Ivoire

L’ONG internationale IPAS et la Société de gynécologie et d’obstétrique de Côte d’Ivoire (SOGOCI), une organisation savante, ont conclu lundi à Abidjan, un accord de partenariat pour améliorer la santé sexuelle de la femme et offrir des soins d’avortement sécurisés en Côte d’Ivoire où environ 280 000 avortements sont pratiqués chaque année.Cette collaboration entre ces deux entités vise la réduction de la mortalité maternelle dans le pays et couvre une période de trois ans renouvelable.

« Ce partenariat permet d’aborder un domaine de la santé sexuelle et reproductive qui est assez sensible. L’avortement à risque est une réalité en Côte d’Ivoire.  Il représente à peu près 36,9 pour 1000 femmes qui avouent soit,  par elles-mêmes ou par leurs confidents avoir eu recours à l’avortement. Et ces avortements ne se font pas toujours dans les structures de qualité et mettent en danger la vie de la mère», a regretté Pr Serge Boni, le président de la SOGOCI.

Selon lui, en Côte d’Ivoire,  environ 18 à 20% des cas de mortalité maternelle sont en rapport avec la pratique de l’avortement. « Nous voulons être une société savante qui agit de façon effective sur le terrain », a dit Pr Boni estimant qu’en Côte d’Ivoire, « porter une grossesse ne doit pas être un risque ».

Pour sa part, Dr Dougrou Sosthène, le directeur régional de IPAS-Afrique francophone a indiqué que « malgré le caractère répressif  de notre législation, pour le moment en matière d’avortement, ça n’empêche pas les femmes d’avoir recours à l’avortement».

Par conséquent, il a plaidé pour l’application effective du protocole de Maputo, un dispositif qui promeut les droits reproductifs des femmes, particulièrement en autorisant l’avortement médicalisé.

L’objectif de cette convention entre la société savante SOGOCI et l’ONG internationale IPAS est de fournir un cadre de coopération et de faciliter la collaboration entre les deux parties.

Ce partenariat s’articulera ainsi autour d’actions de plaidoyers à l’endroit des autorités, de sensibilisation des populations et de formation des praticiens de la santé.

Signature à Abidjan d’un accord pour débarrasser les baies lagunaires des déchets plastiques

Un accord pour débarrasser les baies lagunaires de la commune huppée de Cocody des déchets plastiques a été signé, lundi à Abidjan, la capitale économique ivoirienne, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Cet accord signé par la mairie de Cocody,  le groupe agro-alimentaire Nestlé Côte d’Ivoire et la Société Envipur permettra d’exécuter le projet dénommé «J’aime Cocody, loin de ma lagune les déchets plastiques» qui consistera à nettoyer les baies lagunaires en vue de lutter contre la pollution.

«Ce partenariat consiste à la mise place d’un système de collecte des déchets plastiques sur la baie lagunaire qui s’appuiera sur un réseau de pré-collecteurs», a expliqué dans une allocution, Thomas Caso, le directeur général de Nestlé Côte d’Ivoire, soulignant que les plastiques collectés seront triés et valorisés.

Poursuivant, M. Caso s’est félicité de ce projet « pour son impact environnemental, mais aussi pour la création d’emplois pour les jeunes et la promotion d’une économie verte».

 Auparavant, il a rappelé l’ambition de son groupe de « minimiser l’impact des emballages plastiques sur l’environnement, appelant les autres entreprises à soutenir les projets de lutte contre la pollution.

 Quant à César Aka, le Président-directeur-général (PDG) de Envipur,  il a souligné  que sa société aura en charge la collecte des déchets plastiques sur les baies lagunaires, indiquant que cette convention vise à lutter contre la pollution sous toutes ses formes.

De son côté, Jean-Marc Yacé, le maire de la commune de Cocody, s’est satisfait de cet accord de collaboration saluant la « démarche citoyenne » de ses partenaires.

 «Le plastique est devenu un des maux de notre siècle en termes de dégradation de l’environnement.  Et pour le vaincre, il faut une synergie d’actions », a estimé  M. Yacé.

Une collecte de déchets plastiques au bord de la lagune du village de Blockhaus dans l’Est d’Abidjan,  a clôturé cette rencontre.

Mali : Cheikh Tidiane Gadio, « Envoyé spécial » de l’OIF

L’ancien chef de la diplomatie sénégalaise, Cheikh Tidiane Gadio, va conduire la médiation de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) pour la « restauration des institutions démocratiques au Mali ».L’OIF veut être parmi les acteurs de premier plan engagés dans la résolution de la crise malienne. Elle a jeté son dévolu sur le ministre des Affaires étrangères du Sénégal de 2000 à 2009 pour porter sa voix sur ce dossier.

Actuel vice-président de l’Assemblée nationale du Sénégal, M. Gadio ne va d’ailleurs pas perdre de temps, puisqu’il « conduira dans les prochains jours une mission de haut niveau à Bamako », renseigne le communiqué parvenu lundi à APA.

Au début de la crise politique, il y avait accompagné son compatriote, le président Macky Sall, lors de la visite des chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao).

Il sera cette fois dans la délégation de l’OIF qui comprendra également Nadia El Yousfi, Députée au Parlement bruxellois et au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, membre du Bureau de la Commission des affaires parlementaires de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF) et de Moha Ouali Tagma, Ambassadeur de Sa Majesté le Roi du Maroc auprès de la République fédérale du Nigéria et de la Cedeao à Abuja.

Selon l’OIF, Cheikh Tidiane Gadio dispose d’une très riche expérience diplomatique, ayant conduit de nombreuses missions de médiation et de facilitation, notamment pour l’Union africaine (UA), la Cedeao et l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI). Il préside par ailleurs l’Institut Panafricain de Stratégie Paix-Sécurité-Gouvernance (IPS).

Sa désignation par la Secrétaire générale, Louise Mushikiwabo, « s’inscrit dans le cadre de la résolution adoptée le 25 août par la 111ème session extraordinaire du Conseil permanent de la Francophonie (CPF), pour soutenir le processus de restauration des institutions démocratiques au Mali et contribuer à trouver des solutions de sortie de crise durables et crédibles prenant en considération les attentes des citoyens maliens ».

« En étroite coordination avec les partenaires internationaux, tout principalement la Cedeao et l’Union Africaine, l’Envoyé spécial sera chargé d’appuyer la Secrétaire générale de la Francophonie dans l’accompagnement du processus de transition civile », explique le communiqué.

Au Mali, le pouvoir est depuis le 18 août entre les mains d’une junte militaire qui a précipité la chute de l’ex-président Ibrahim Boubacar Keita après plusieurs mois de contestation de la rue.

La Cedeao a depuis pris des sanctions sévères dont un embargo économique contre le pays en vue d’amener les militaires du Comité national pour le salut du peuple (CNSP) à organiser rapidement la transition civile du pouvoir.

L’ultimatum fixé aux putschistes arrive d’ailleurs à expiration demain mardi 21 septembre, veille du 60e anniversaire de l’indépendance du pays.  

Ramaphosa demande des réformes du Conseil de sécurité de l’ONU

Dans le cadre des changements attendus depuis longtemps au sein des Nations unies, le président sud-africain, Cyril Ramaphosa a déclaré lundi que l’Afrique devait disposer d’un siège permanent au Conseil de sécurité alors que l’organisme mondial célèbre son 75e anniversaire cette année.Les 15 membres du Conseil de sécurité des Nations unies sont la Grande-Bretagne, la Chine, la France, la Russie et les États-Unis, qui disposent d’un siège permanent et d’un droit de veto, les 10 autres membres étant élus par rotation pour deux ans. 

« Nous devons profiter de cet anniversaire pour faire avancer les réformes de l’ONU, en particulier de son Conseil de sécurité, qui ne donne pas une voix égale aux différentes régions du monde », a déclaré M. Ramaphosa dans son message hebdomadaire. 

L’Afrique du Sud, a-t-il déclaré, plaiderait fortement pour que le continent africain ait une représentation permanente au Conseil de sécurité lors de la 75e session virtuelle de l’Assemblée générale des Nations unies qui débute mardi. 

M. Ramaphosa a félicité l’ONU pour avoir aidé les pays africains à lutter contre la pandémie de Covid-19 grâce aux conseils et à l’aide matérielle de l’Organisation mondiale de la santé. 

L’ONU a mené des efforts pour que le monde post Covid-19 « soit meilleur, plus juste et plus pacifique », a-t-il déclaré. 

En outre, l’organisation a également permis aux pays de se concentrer sur le travail qui doit être fait, non seulement pour reconstruire les économies, mais aussi pour le faire de manière à faire progresser la réalisation des objectifs de développement durable, a-t-il ajouté. 

« L’ONU a joué un rôle essentiel en soutenant la coopération entre les pays et les organisations internationales comme l’Organisation mondiale de la santé, qui ont travaillé à la lutte contre la pandémie de coronavirus. Elle a concentré son attention sur les pays les plus vulnérables et les parties de la société les plus touchées par la pandémie », a déclaré le dirigeant Sud-africain.

La Côte d’Ivoire émet un timbre-poste commémoratif de ses 50 ans de relations avec le Vatican

Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, a dévoilé lundi à Abidjan un timbre-poste, portant son effigie et celle du Pape François, commémorant les 50 ans de relations diplomatiques entre la Côte d’Ivoire et le Vatican.La cérémonie de dévoilement du timbre-poste commémoratif des 50 ans de relations diplomatiques entre l’Etat de Côte d’Ivoire et le Saint-Siège, s’est déroulée au palais de la présidence ivoirienne, à Abidjan.

Le nonce apostolique, Paolo Borgia, s’est félicité de ce «fait qui manifeste une profonde amitié», indiquant que l’émission de ce timbre, au-delà de l’aspect commémoratif, se veut «un témoignage symbolique et historique de ces 50 années marquées par l’excellence des liens qui existent entre la Côte d’Ivoire et le Saint-Siège ».

Le directeur général de la Poste de Côte d’Ivoire, Isaac Gnamba-Yao, a expliqué à la presse que le Saint-Siège et l’Etat ivoirien ont décidé que la thématique principale soit la paix, qui est très chère au président Alassane Ouattara et au Pape François.

Au fond du timbre, se trouve la basilique ivoirienne, la cité du Vatican. Elle apparaît notamment en arrière-plan du timbre. La Basilique de Yamoussoukro, a été inaugurée en 1990, il y a 30 ans, lors d’une visite du Pape Jean Paul ll.

C’est la première fois dans l’histoire du Vatican que le Pape pose avec un chef d’Etat dans la commémoration d’un timbre. Le ministre ivoirien de l’Économie numérique et de la poste, Mamadou Sanogo, s’est réjoui de ce symbole de lien entre ces deux États.

La toute première visite d’un président ivoirien au Vatican fut celle de Félix Houphouët Boigny, le 22 juillet 1969, sous l’ère du Pape Paul VI. Le 26 octobre 1970, se sont ensuite établies les relations de coopération entre les deux États.

La poste de Côte d’Ivoire et le service philatélique du Vatican ont convenu de mettre ce timbre commun à l’effigie du Pape François et M. Alassane Ouattara, à l’occasion du 50e anniversaire des relations entre le Saint-Siège et la République de Côte d’Ivoire.

Condamné à 5 ans de prison en France, Papa Massata Diack va interjeter appel

Papa Massata Diack, fils de l’ancien président de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF), Lamine Diack, va interjeter appel suite à sa condamnation à 5 ans de prison ferme dans l’affaire portant sur « un réseau de corruption » destiné à cacher des cas de dopage en Russie.« J’ai décidé, avec mes avocats, d’interjeter appel contre la décision du tribunal correctionnel devant la Cour d’appel, la Cour de cassation, la Cour européenne des droits de l’homme et devant la Cour pénale internationale si besoin », a déclaré Papa Massata Diack, lors d’une conférence de presse organisée ce lundi à Dakar.

La 32ème Chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance de Paris, rendant son verdict le 16 septembre dernier dans cette affaire portant sur « un réseau de corruption » destiné à cacher des cas de dopage, a reconnu Lamine Diack, 87 ans, coupable de corruption active et passive et d’abus de confiance. Il a été également condamné à une amende maximale de 500 000 euros. 

La peine la plus lourde a été prononcée contre son fils, Papa Massata Diack, qui n’a pas comparu devant le tribunal français. Il a été condamné à cinq ans de prison ferme et un million d’euros d’amende et le tribunal a maintenu le mandat d’arrêt à son encontre.

Qualifiant d’injuste et d’inéquitable le procès de Paris, l’ancien conseiller marketing de l’IAAF a indiqué que « c’est un marathon judiciaire qui vient de commencer. On est prêt à l’affronter et on ira jusqu’au bout ».

Derrière une pile de dossiers apportée pour prouver son innocence et battre en brèche les accusations de la justice française, Papa Massata a virulemment dénoncé l’autre condamnation lui interdisant d’exercer toute activité en lien avec le sport pendant une période de 10 ans.

« C’est une atteinte à mes droits humains. Je n’ai maintenant plus peur de dire qu’il y a du racisme dans cette histoire-là. Il y a une volonté de faire de la morale. Ce n’est pas un procès juridique, c’est un procès de la morale », a-t-il soutenu.

Martelant que ce jugement est « dépourvu de toute logique », il estime « absolument aberrant ce que la justice française vient de faire. Ce qu’on a vu à Paris est un déni de justice, c’est une farce. Il n’y a aucune logique ». Pour lui, il n’y a donc aucun doute que « toute l’enquête pénale française a été construite pour une condamnation annoncée ».

Présidentielle 2020: l’ONU invite les acteurs politiques ivoiriens à la « concertation »

Le représentant spécial du secrétaire général et chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, Mohamed Ibn Chambas, a invité lundi les acteurs politiques ivoiriens à la « concertation » en vue d’une élection présidentielle « inclusive ».M. Ibn Chambas s’exprimait, face aux caméras, après une audience avec le chef de l’Etat Alassane Ouattara. Une rencontre, qui selon lui, s’inscrit dans le cadre de « l’accompagnement des Nations Unies pour une élection présidentielle pacifique, inclusive et transparente ».

Les Ivoiriens sont appelés aux urnes le 31 octobre 2020 pour élire leur nouveau président. Une élection présidentielle qui cristallise déjà des passions. L’opposition, elle, qualifie d' »anti-constitutionnelle » la candidature de M. Ouattara, validée le 14 septembre par le juge électoral. 

« Nous avons fait le tour des questions politique et sécuritaire, humanitaire ainsi que de la Covid-19 (…) et nous avons partagé les préoccupations des Nations Unies sur la persistance de l’absence de concensensus sur certains aspects du processus » électoral, a dit M. Ibn Chambas. 

« Les Nations Unies invitent tous les acteurs de la République à éviter les violences et le recours aux discours de haine », a déclaré le représentant spécial de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest,  avant d’ajouter « nous exhortons les acteurs politiques ivoiriens à la concertation ». 

M. Ibn Chambas a assuré avoir « réitéré » à M. le président Alassane Ouattara, « l’engagement des Nations Unies à accompagner la Côte d’Ivoire » dans l’organisation des élections présidentielles du 31 octobre 2020.  

Pour ces joutes électorales, le Conseil constitutionnel a validé quatre candidatures sur 44 dossiers. Il s’agit notamment de celles du chef de l’Etat sortant Alassane Ouattara, de l’ex-président ivoirien, Henri Konan Bédié, chef du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition), du président du Front populaire ivoirien (FPI) Affi N’guessan et de l’indépendant Kouadio Konan Bertin dit KKB.   

Libreville : l’Association Gabon Action a récompensé les meilleurs lauréats du bac 2020

Beau geste, Gabon Action, une Association dirigée par Surya Mbeng, a honoré les meilleurs lauréats du baccalauréat 2020, en offrant, le 20 septembre dernier, 250 000 francs CFA à chacun des cinq élèves ayant obtenu les plus fortes moyennes dans leurs séries respectives.

Deux semaines après la proclamation des résultats du baccalauréat, session 2020, les meilleurs lauréats ont été récompensées par Gabon Action. Le 20 septembre, l’Association a offert la somme de 250 000 francs CFA à chacun des cinq élèves ayant obtenu les plus fortes moyennes dans leurs séries respectives.

On connait les cinq meilleurs bacheliers de la cuvée 2020 : Georges Nerville Magnonga Kamena, 16 ans, inscrit en série B au Collège privé de la Merci, qui a obtenu la mention Bien avec une moyenne de 15,72 ; Honoré Maroga Agbote, 17ans, du Lycée Jean Hilaire Aubame Eyeghe, premier prix dans la série C avec une moyenne de 15,08 ; Jephe Ette Owona du Lycée Paul Emane,18 ans, mention Bien avec une moyenne de 14,58 en série D ; Liza Brunelle Tsagha du Lycée Paul Indjendje Gondjout, 19 ans, mention Bien avec 14 de moyenne en série A1 ; et, en série A2, Jean-Juste Obame Biyoghe du Collège Sainte Marie, 20 ans, qui a obtenu la mention Assez bien avec 13,44 de moyenne.

Outre ces cinq lauréats, Gabon Action a également honoré le plus jeune bachelier de l’histoire du Gabon. Âgé de 14 ans, Nathan-Blaise Mihindu-Mi-Nzambe a reçu une enveloppe de 250 000 francs CFA, un ordinateur portable et une imprimante.

Ce beau geste, selon le président de Gabon action, vise «à récompenser et encourager les élèves pour leurs efforts consentis tout au long de l’année, particulièrement marquée par la crise sanitaire liée à la pandémie de la covid-19».

 

Covid-19 : le taux de prévalence tombe à 5%, le seuil recommandé pour le déconfinement

Estimé à un peu plus de 25% au début de la pandémie au Gabon, le taux de prévalence du Covid-19 est tombé le 18 septembre à 5,9%. Soit, le seuil recommandé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour le déconfinement qui s’impose, selon l’opinion.

Le gouvernement est-il prêt ? Selon un rapport du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) la prolongation aura un impact néfaste sur l’économie et les ménages.

Les données épidémiologiques de la semaine écoulée sur le Covid-19 montrent à nouveau une tendance à la baisse toujours autour de 0,5%. Le taux de prévalence générale estimé à environ 25% au début de la pandémie dans le pays est passé à 5,9% le 18 septembre. Soit, le seuil recommandé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour le déconfinement.

Au mois de juin, le porte-parole du Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre l’épidémie à Coronavirus (Copil) indiquait que l’OMS préconise un taux de prévalence de 5% pour aboutir au déconfinement. Toutefois, ce déconfinement devrait tenir compte de certaines réalités.

En matière de surveillance épidémiologique, sur 3 682 prélèvements effectués le 18 septembre dans 3 provinces, 18 nouveaux cas positifs ont été enregistrés dans 2 provinces. Soit un pourcentage de 0,5%. Au nombre de nouveaux cas, 15 ont été enregistrés dans la province de l’Estuaire sur 3 625 prélèvements effectués à Libreville, et 3 dans celle du Haut-Ogooué sur 9 prélèvements à Franceville. Le Moyen-Ogooué n’a enregistré aucun nouveau cas positif sur 48 prélèvements à Lambaréné.

Concernant la prise en charge, 6 personnes hospitalisées dont 1 patient en réanimation. 21 guérisons ont été confirmées. Soit un total de 7 848 personnes guéries. Au total, sur 147 678 prélèvements effectués depuis le début de la pandémie, 8 696 cas ont été testés positifs dont 7 848 guéris. Soit, 90,2% contre 53 décès.

L’alerte du Pnud ou l’urgence de déconfiner

A quand donc le déconfinement ? La question se pose un peu plus au regard de l’atteinte du seuil recommandé par l’OMS mais aussi au regard du dernier rapport du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), sur l’Impact socio-économique du Covid-19 au Gabon. Selon ce rapport, les impacts économiques et sociaux de la crise sanitaire pourraient être importants, du fait de la baisse du prix et de la production de pétrole liée à la pandémie et des mesures de confinement prises pour limiter la propagation du virus.

«L’ampleur de ces impacts va dépendre de la durée de la crise sanitaire et des mesures de confinement», alerte le Pnud selon qui, la crise sanitaire a bouleversé le marché du pétrole avec une baisse spectaculaire de la demande qui pèse sur le prix du pétrole dont le niveau est au plus bas depuis 17 ans. «Ce confinement oblige beaucoup d’entreprises à ne pas tourner à pleine capacité ou à cesser les activités avec à la clé une baisse de l’offre et de la productivité du travail» note le Pnud.

Le rapport indique que pour mesurer l’impact socio-économique de la pandémie dans ses  dimensions macro-économiques, sectorielles et distributives à l’horizon 2025, des simulations  ont été réalisées avec un modèle d’équilibre général calculable dynamique.

Sur le plan social, l’analyse révèle des effets néfastes sur les revenus, compte tenu des restrictions de travail qui pourraient toucher chaque travailleur quel que soit son statut social. Si les travailleurs du secteur public et des grandes entreprises du secteur privé disposent d’une garantie plus solide en matière de protection de l’emploi et du maintien du salaire, ce n’est pas souvent le cas pour les travailleurs des PME ou du secteur informel. Notamment, ceux touchés par les mesures de confinement (commerce, transport, restauration, hôtellerie…).

Il en serait de même des petits agriculteurs des zones rurales qui verraient se rétrécir leurs débouchés dans les zones urbaines. «Ce contexte défavorable pourrait contribuer à augmenter la pauvreté dont le niveau augmenterait de 3,6 points de % en 2020», précise le Pnud.

Source: gabonreview.com

 

 

Franceville : « le chantier du marché moderne de Potos va reprendre » (Noureddin Bongo Valentin)

Abandonné depuis  le dernier passage de Brice Laccruche Alhianga il y a une année, le futur marché de Franceville a reçu la visite de Noureddin Bongo Valentin qui a promis la reprise imminente des travaux de ce chantier à l’abandon depuis plusieurs mois.

Lors du dernier passage, en août 2019, de Brice Laccruche Alhianga, alors directeur de cabinet du président de la République, les travaux du futur marché moderne étaient censés avoir été réalisés à 85%. La livraison du chantier avait donc été prévue avant la fin de cette année-là. Mais rien ne s’est pas passé comme espéré et le chantier avait été presque aussitôt stoppé.

En visite dans la province du Haut-Ogooué le week-end dernier, Noureddin Bongo Valentin s’est rendu vendredi 18 septembre sur le site où il a constaté l’abandon des travaux. Le Coordinateur général des Affaires présidentielles a toutefois annoncé que ceux-ci «reprendront très rapidement», sans en préciser la date.

Pour le fils et collaborateur du président Ali Bongo, ce marché, présenté comme le futur «centre névralgique de l’activité économique» de la province du Haut-Ogooué, fait désormais partie des outils de la relance économique, principal chantier du gouvernement conduit par Rose Christiane Ossouka Raponda. D’autant que le futur marché devrait permettre d’accueillir plus de commerçants et de créer quelques centaines d’emplois.