Le Royaume d’Eswatini et l’Union des Comores ouvrent leurs ambassades au Maroc

Le Royaume d’Eswatini et l’Union des Comores ont ouvert, lundi à Rabat, leurs ambassades respectives à Rabat.La cérémonie d’inauguration de ces deux représentations diplomatiques  a eu lieu en présence des ministres des affaires étrangères d’Eswatini, Mme Thulisilé Dladla et de l’Union des Comores, M. Dhoihir Dhoulkamal en présence du ministre marocain des affaires étrangères, Nasser Bourita.

Le Maroc et l’Union des Comores entretiennent des relations privilégiées qui remontent aux débuts de l’indépendance des Comores. De même, les relations entre le Royaume du Maroc et le Royaume d’Eswatini sont au beau fixe. Ils partagent les mêmes valeurs et le même attachement au continent.

Le Maroc et l’Eswatini renforcent leur coopération dans les domaines de l’industrie et de la santé

Le Maroc et l’Eswatini ont signé, lundi à Rabat, un protocole de coopération industrielle et une déclaration commune d’intention sur la coopération dans le domaine de la santé.Ces deux accords ont été signés par le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita et son homologue d’Eswatini, Mme Thulisilé Dladla, à l’issue de leurs entretiens.

Le protocole de coopération industrielle a pour objectif de créer une approche mutuellement bénéfique entre les deux pays, permettant de développer un partenariat économique dans le but de promouvoir l’initiative privée et la croissance durable.

Il vise également à renforcer et élargir les partenariats existants entre les deux pays et en développer de nouveaux, en plus de favoriser l’échange d’expériences et d’expertise en matière de politique industrielle.

A travers la déclaration commune d’intention, les deux pays témoignent de leur volonté de renforcer leur coopération dans le domaine de la santé, et fixent les actions de coopération bilatérale à développer dans ce domaine, à savoir le renforcement des capacités des professionnels de la santé dans différents domaines, et le partage d’expériences et d’expertise.

Le Maroc plaide pour un système multilatéral renouvelé et plus équitable

Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a réitéré, lundi devant l’Assemblée générale de l’ONU, l’engagement du Maroc pour un système multilatéral renouvelé et plus équitable à même de renforcer la solidarité internationale qui doit guider le monde de l’après Covid-19.Dans un message vidéo diffusé lors d’une cérémonie à New York pour marquer le 75è anniversaire de la création des Nations-Unies, M. Bourita a souligné que le monde « n’a pas besoin d’un système multilatéral de catégories, qui consacre le principe des groupements, autant que nous avons besoin d’une pluralité plus ouverte, pratique et pragmatique, loin de la logique des groupements».

« La création d’un système multilatéral, renouvelé et équitable, ne constitue pas, de l’avis du Royaume du Maroc, un luxe comme le pensent certains, mais bien une nécessité pour garantir le renforcement de la solidarité internationale qui doit guider le monde de l’après Covid-19 », a-t-il insisté devant les représentants des 193 Etats membres de l’ONU.

Et de rappeler que le Maroc a exprimé, à plusieurs reprises, la nécessité de repenser la finalité de l’action multilatérale qui connait une véritable crise, nécessitant l’élaboration d’une approche novatrice et des concepts consensuels capables d’insuffler une nouvelle dynamique pour aborder les défis actuels et futurs, et renforcer l’efficacité des institutions internationales.

A cet égard, a poursuivi le ministre, le Maroc se félicite des efforts du Secrétaire général de l’ONU et de l’esprit d’initiative et de persévérance dont il a fait preuve durant la période de la pandémie de Covid-19, saluant son appel à intensifier les efforts pour une organisation des Nations-Unies plus forte et une action multilatérale renouvelée.

Et de noter que la pandémie de Covid-19 a constitué un amplificateur des disfonctionnements qui entravent la réalisation de l’objectif suprême de l’agenda du développement durable, à savoir la lutte contre les inégalités économiques et sociales, sous le slogan de « ne laisser personne de côté ».

Pour lui, si le Maroc a fait part de son appréciation du bilan de l’action des Nations-Unies, le Royaume, de par son attachement à la noble mission de cette organisation internationale, « appelle à plus d’efforts collectifs pour faire face aux défis auxquels nous faisons face et éviter leurs répercussions politique, économique, sociale et environnementale ».

Le ministre marocain a aussi relevé que le monde vit une période critique, en ce sens que « chacune de nos décisions aura un impact sur l’avenir des générations actuelles et futures ».

« De ce fait, nous avons besoin d’une organisation forte et crédible. En contrepartie, notre organisation a besoin de notre volonté politique et notre innovation afin de lui permettre de jouer son rôle de tribune mondiale pour le dialogue et l’action conjointe », a-t-il conclu.

Maroc: Le Conseil supérieur des Oulémas rejette toute forme d’atteinte à la sacralité des prophètes

Le Conseil Supérieur des Oulémas du Maroc a fait part de son rejet de « toute forme d’atteinte à la sacralité des religions, à leur tête les Prophètes qui ont transmis à l’Humanité toute entière les valeurs d’amour, de fraternité et de solidarité entre les gens ».Dans un communiqué rendu public, le Conseil a indique « s’inspirant des valeurs transmises par ces Prophètes à l’Humanité toute entière, sans distinction aucune entre eux, les sages parmi les politiques et les scientifiques s’élèvent aujourd’hui, à leurs côtés les milliards des disciples de ces Prophètes, contre la barbarie du terrorisme et de ses crimes ». 

Le Conseil affirme également qu’il « considère toute atteinte à un de ces Prophète comme étant une offense envers eux ensemble et un déni de leurs valeurs idéales qui s’érigent contre toute forme de violence, de dépravation et de dégradation des mœurs« .

Et de mettre en garde « contre les grands dangers qui peuvent résulter de l’atteinte aux sentiments des croyants qui ne peuvent accepter l’utilisation de slogans de la démocratie et de la liberté d’expression comme prétextes d’outrage par la parole, l’image ou autres à ceux qu’ils considèrent comme sources de lumière et de sagesse dont a besoin la paix et la quiétude dans le monde d’aujourd’hui, ce qui nécessite la mobilisation de tous ».

Présidentielle ivoirienne: le taux de retrait de 41,15% des cartes d’électeur est « fictif » (opposition)

Le porte-parole de la plateforme de l’opposition ivoirienne, Affi Nguessan, a qualifié lundi de « fictif » le taux de retrait de 41,15% des cartes d’électeur annoncé par la Commission électorale indépendante (CEI) dans le cadre de la présidentielle du 31 octobre 2020. »C’est un taux qui est à l’image de ceux qui l’annoncent, c’est un taux fictif annoncé par une Commission électorale fictive », a déclaré Affi Nguessan, face à la presse, au siège du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) à Cocody, dans l’Est d’Abidjan. 

« C’est comme si nous n’avons rien entendu parce que tout ce que cette Commission fait est illégale, parce qu’elle n’est pas habilitée à organiser des électrons en Côte d’Ivoire », a ajouté M. Affi.

Il a soutenu que la CEI, « contestée par l’opposition », est « un démembrement du Rhdp (Rassemblement des Houphouetistes pour la démocratie et la paix) puisque les 577 CEI locales sont dirigées par des secrétaires de section du Rhdp (pouvoir) ».

Selon le porte-parole de l’opposition, Affi Nguessan, candidat à la présidentielle et chef du Front populaire ivoirien (FPI), la CEI « n’est pas un organe de l’Etat, c’est un organe d’un parti politique et n’est pas habiletée à organiser des élections républicaines ».

Pour lui, des dispositions devraient être prises pour que « l’opposition significative » participe à cette élection présidentielle, considérant « tous les actes que cette commission pose comme nul et de nul effet ».

En réalité, poursuivra-t-il, il n’est pas possible de distribuer des cartes d’électeur dans le contexte de la désobéissance civile lancée par l’opposition et visant à « empêcher » le processus de distribution des cartes électeur. 

M. Affi avait à ses côtés le président de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI) M. Mabri Toikeusse, un candidat dont le dossier a été rejeté par le Conseil constitutionnel, ainsi que le président de EDS, Armand Ouegnin.

Quatre candidats ont été retenus, le 14 septembre 2020, par le Conseil constitutionnel sur 44 postulants, notamment M. Alassane Ouattara, Kouadio Konan Bertin (KKB), Affi Nguessan et le président du Pdci (opposition), Henri Konan Bédié.  

En vue d’amener le gouvernement à dialoguer et engager les réformes souhaitées, M. Bédié a lancé un mot d’ordre de désobéissance civile, soutenu par l’ensemble des leaders de l’opposition, visant notamment à boycotter le scrutin. 

La plateforme de l’opposition qui se dit favorable à une facilitation internationale et celle de la Cedeao, qui a déjà rencontré les parties, annonce qu’elle rejette d’avance les conclusions des observateurs à ce scrutin.   

La CEI, institution en charge de l’organisation de l’élection présidentielle, a annoncé lundi que 3 084 388 électeurs ont effectivement retiré leurs cartes d’électeur, soit 41,15% des 7 495 082 électeurs inscrits, sur la période du 14 au 25 octobre 2020. 

Rabat et N’Djamena ont une responsabilité et une vision communes pour la préservation de la paix au Sahel

Le Maroc et la République du Tchad ont une responsabilité et une vision communes pour la préservation de la paix et la promotion du développement au Sahel, a indiqué, lundi à Rabat, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita. »Le Maroc et le Tchad ont une appartenance commune au Sahel. Ils ont ainsi une responsabilité et une vision communes. Cette appartenance nous confère une attache symbiotique à la préservation de la paix et la promotion du développement dans notre sous-région », a déclaré M. Bourita lors d’un point de presse à l’issue de ses entretiens avec le ministre des Affaires étrangères, de l’intégration africaine et des Tchadiens de l’étranger, Amine Abba Siddick.

Le Tchad joue un rôle important dans la région du Sahel, a-t-il souligné, estimant que l’apport militaire et sécuritaire de ce pays est fondamental pour la préservation de la stabilité dans cette région et la lutte contre la menace terroriste, notamment autour du lac Tchad.

Qualifiant la visite du ministre tchadien de « fructueuse et de bon augure » pour l’avenir des relations bilatérales, dans la mesure où elle a permis d’ajouter de « nouveaux jalons à un partenariat déjà solide entre les deux pays frères », M. Bourita a fait savoir que les deux parties ont pu échanger sur plusieurs questions d’intérêt commun et exprimer leur détermination à renforcer la coopération bilatérale.

Ces entretiens ont été aussi l’occasion de soulever la coordination entre les deux pays au sein de l’Union africaine (UA), le rôle important joué par le Tchad dans le processus du retour du Royaume à l’union et la présence du Maroc au sein des instances de l’UA, a-t-il indiqué, notant que les deux parties ont convenu de renforcer cette coordination pendant les étapes à venir.

De même, les deux pays ont un cadre juridique très riche et la signature aujourd’hui de six accords de coopération dans plusieurs domaines vient consolider ce cadre, s’est félicité M. Bourita, faisant savoir qu’une mission multisectorielle devrait se rendre prochainement à N’Djaména, la capitale tchadienne, pour renforcer la coopération entre les deux pays, notamment dans le domaine de la formation professionnelle.

« Le Maroc suit avec un grand intérêt toutes les actions menées par le Président (tchadien, ndlr) pour renforcer la stabilité du pays et l’inscrire sur la voie de développement dans le cadre du programme Tchad-2030 », a-t-il relevé, soulignant que le Maroc, conformément aux instructions royales, s’est engagé à accompagner le Tchad sur cette voie.

Le Botswana autorise les vols internationaux affrétés à partir du 1er novembre

Le Botswana a décidé d’autoriser les vols internationaux directs affrétés vers certaines des principales stations touristiques du pays à partir du 1er novembre, a déclaré la ministre du Tourisme, Philda Kereng.Mme Kereng, cité dimanche par le Botswana Daily News (gouvernemental) a indiqué que l’équipe de travail mise sur pied par la Présidence contre la Covid-19 avait approuvé la proposition du ministère d’autoriser les vols internationaux affrétés directs vers les parcs nationaux de Chobe et Ngamiland à partir du mois prochain.

Ngamiland abrite le delta de l’Okavango, l’un des plus grands deltas intérieurs du monde.

Elle a déclaré que cette décision faisait partie d’une initiative pilote qui serait mise à profit pour guider l’industrie du tourisme vers une ouverture totale.

Comme la plupart des autres pays d’Afrique australe, le Botswana a suspendu les vols internationaux en avril à la suite de l’imposition d’une mesure de confinement pour contenir la propagation de la Covid-19.

Selon la ministre, bien que la réouverture des frontières du Botswana suscite un vif intérêt, « il est nécessaire de maintenir l’équilibre délicat entre l’économie et la santé ». Ceci est particulièrement important eu égard à la récente flambée des cas de Covid-19 dans le pays.

Présidentielle ivoirienne: des victimes dénoncent des incitations à la confrontation ethnique

Le Collectif des victimes en Côte d’Ivoire ( CVCI), une organisation regroupant des victimes des crises survenues dans le pays, a dénoncé lundi à Abidjan des incitations à la confrontation ethnique dans plusieurs quartiers de Yopougon dans l’ouest de la capitale économique ivoirienne à moins d’une semaine de l’élection présidentielle.«Des gens veulent réveiller les anciens conflits entre les partisans d’Alassane Ouattara et de Laurent Gbagbo en incitant à la confrontation ethnique. Nous pouvons certifier des tentatives de distribution de machettes dans des sous-quartiers de Yopougon comme Yao-Séhi, Doukouré, Mami Faitai, Koweït, Kpinbli… Il y a un danger à Yopougon», s’est inquiété, Issiaka Diaby, le président du CVCI qui s’exprimait dans une conférence publique en présence de plusieurs membres de son association. 

Selon lui, les auteurs de cette incitation à la confrontation ethnique ont pour objectif d’instrumentaliser  les communautés les unes contre les autres pour semer le chaos. 

« Nous demandons aux autorités de mener des actions d’envergure pour que ces sous-quartiers de Yopougon soient sécurisés. Nous demandons une réaction rapide des autorités sécuritaires», a plaidé M. Diaby. 

Par ailleurs, il a dénoncé des rapports de plusieurs organisations internationales sur la situation sociopolitique en Côte d’Ivoire estimant que ceux-ci ( les rapports) ne tiennent pas compte du « contexte ivoirien ». 

« Les populations sont traumatisées, apeurées à cause des propos  tenus par des acteurs politiques. Les victimes ont peur », a fait remarquer M. Diaby appelant les uns et les autres à la retenue. Selon le président du CVCI, en deux décennies, les violences sociopolitiques ont plus de 8000 morts en Côte d’Ivoire et près de 1200 personnes mutilées.

le climat politique est tendu en Côte d’Ivoire à quatre jours de l’élection présidentielle prévue le 31 octobre prochain. Quatre candidats sont en lice pour ce scrutin. Il s’agit d’Alassane Ouattara, Kouadio Konan Bertin ( KKB), Henri Konan Bédié et Pascal Affi N’Guessan. Les deux derniers cités, ont appelé à la désobéissance civile et au boycott se cette élection.

Présidentielle ivoirienne : 3 084 288 électeurs ont effectivement retiré leurs cartes d’électeur, annonce la CEI

Quelque 3 084 288 électeurs ont effectivement retiré leurs cartes d’électeur sur la période du 14 au 25 octobre 2020, soit 41,15% des 7 495 082 électeurs inscrits sur la liste électorale ivoirienne, a annoncé lundi, la Commission électorale ivoirienne ( CEI, organe électoral) dans un communiqué.« La CEI informe la communauté nationale et internationale qu’au terme de la période de distribution des  cartes d’électeur du 14 au 25 octobre 2020, 3 084 288 électeurs ont effectivement retiré leur carte, soit 41,15% des 7 495 082 électeurs», a indiqué l’institution électorale ivoirienne. 

Conformément aux dispositions du Code électoral, ajoute le communiqué,  les électeurs qui n’ont pas pu retirer leur cartes d’électeur, pourront le faire, le 31 octobre 2020, jour du scrutin dans leur bureau de vote respectif. 

La CEI a conclu en rappelant que  les lieux de vote au nombre de 10 815  et les  bureaux de vote au nombre de 22 381 restent inchangés sur le territoire national et à l’étranger. 

Le scrutin présidentiel ivoirien est constitutionnellement prévue le 31 octobre prochain. L’opposition ivoirienne a appelé au boycott de cette élection. Quatre candidats sont en lice. Il s’agit d’Alassane Ouattara, Kouadio Konan Bertin, Henri Konan Bédié et Pascal Affi N’Guessan. 

Sénégal : la mort de migrants clandestins crée l’émoi

L’explosion, au large des côtes sénégalaises, du moteur d’une pirogue transportant vendredi près de 200 migrants vers l’Espagne, a causé de nombreux morts.Le mystère pèse encore sur le nombre exact de jeunes ayant succombé à l’explosion d’une des deux pirogues interceptées vendredi par la Marine nationale au large de Dakar et de Mbour (ouest). Selon la Direction de l’information et des relations publiques des armées (Dirpa), la première pirogue contenait « 111 migrants clandestins (…), tous des hommes dont plusieurs mineurs, qui ont été débarqués à la Base navale puis remis à la Police nationale ».

La seconde, sur laquelle portent les craintes, a été découverte vers 9h30 par un patrouilleur espagnol qui se trouvait dans la zone, à 80 km au large de Mbour, suite à un incendie qui s’est déclaré à bord de la pirogue ». Selon les médias locaux, elle transportait 200 personnes. L’accident aurait fait au moins une vingtaine de morts. Les victimes sont principalement des habitants du quartier Pikine de la ville de Saint-Louis (nord).

Dans son communiqué, la Dirpa souligne que « 51 personnes » ont pu être secourues et amenées à la Base navale Amiral Faye Gassama de Dakar. D’autres rescapés ont été également récupérés et transportés par des pirogues présentes sur les lieux, mais « leur nombre n’est pas encore connu », affirme-t-elle. Les patrouilleurs de la Marine nationale ont toutefois poursuivi les recherches sur la zone, « mais n’ont pas trouvé de corps sans vie ». En revanche, le site Dakaractu note que sept cadavres étaient identifiés.

Plusieurs journaux comme EnQuête ont titré ce lundi sur cette « hécatombe ». Sud Quotidien pointe la « résurgence de Barça ou Barsakh » (Barcelone ou la mort). Prenant le contre-pied de ceux qui « pensent à une recrudescence du phénomène », des analystes soutiennent dans ce journal que le tragique « voyage n’a jamais connu de répit malgré la Covid-19 ».

Dimanche, dans la soirée, le chef de l’Etat Macky Sall a exprimé dans les réseaux sociaux son « émotion » suite à cette tragédie, non sans déplorer « la perte de plus d’une dizaine de jeunes ».

Après avoir présenté ses « condoléances émues aux familles éplorées », le président de la République a assuré que « toutes les dispositions seront prises par le gouvernement pour les aider à surmonter cette dure épreuve ». Toutefois, il n’a pas convaincu beaucoup d’internautes qui se sont attaqués à sa politique d’emploi pour les jeunes.

Candidat à l’élection présidentielle en 2012, Macky Sall s’était engagé à créer 500.000 emplois s’il est élu. Mais plusieurs opposants affirment qu’il a échoué depuis son accession à la magistrature suprême. Certains de ses proches, comme le ministre conseiller Mor Ngom, comptabilisaient jusqu’en 2018 la création de « 336.000 emplois » sur le nombre initial promis.

En outre, ce nouvel accident maritime a fait réagir l’ambassadeur de France au Sénégal, Philippe Lalliot. En visite à Kaolack, au centre du pays, il s’est dit choqué par le retour des vagues de migrants tentant d’aller en Europe au péril de leur vie.

« C’est toujours terrible de retrouver cette jeunesse au fond de la mer. (…) Oui à l’immigration régulière. Parce que celle-là elle est une richesse pour nos deux pays. Mais non à l’immigration irrégulière parce que celle-là, elle est une calamité pour nos deux pays. Donc, non au trafic, non à la fraude, non à ces pirogues qui partent n’importe comment. Et qui sont, en fait, l’exploitation à la fois d’une misère et d’une envie », a affirmé le diplomate.