Euphrasie Yao engage les femmes leaders pour la consolidation de la paix en Côte d’Ivoire

Euphrasie Yao, la première femme titulaire de la Chaire UNESCO en Côte d’Ivoire, a engagé mardi à Abidjan les femmes leaders à œuvrer pour la consolidation de la paix dans le pays, lors d’un atelier d’échanges sur les défis actuels en matière de promotion de la paix.

Cet atelier, organisé par la Communauté régionale pour l’autonomisation et la paix (CREA-PAIX), un instrument mis en place par la Chaire UNESCO dans le cadre de sa mission genre et paix, a vu la participation de plusieurs femmes leaders venues de divers horizons du pays.

La titulaire de la Chaire UNESCO en Côte d’Ivoire « Chaire UNESCO Eau, Femmes et Pouvoirs de Décisions », Mme Euphrasie Yao, a déclaré que « la soif de la paix » a guidé le fondement de CREA-PAIX et suscité leurs « dévouement sans cesse renouvelé au service de cette cause ».

« La paix n’est pas une passivité, elle est une activité », a soutenu Mme Euphrasie Yao, appelant à une adhésion massive des femmes et des jeunes à œuvrer pour la paix en s’y dédiant « corps et âme à 100% » avec tous les partenaires au développement.  

«Être un spectateur passif face aux interactions des violences tue la paix qui est un mouvement d’ensemble et nul ne doit rester en marge de cette dynamique », a-t-elle fait observer. Toute chose qui explique son contact direct avec les femmes et les jeunes au sein des communautés.

Mahatma Gandhi a travaillé sur les individus, Mère Teresa, sur les familles mais « nous, nous avons choisi de travailler pour les communautés », car « nous sommes partis d’un constat général, (à savoir) qu’il y a des crises qui naissent au niveau des leaders», a-t-elle dit.

Selon elle, les leaders « ne sont pas les plus nombreux, mais malheureusement les conséquences (de leurs actes et opinions) sont subies par les populations » au sein des communautés où nous sentons des divisions. Alors, pourquoi ne pas prendre ces communautés en charge.  

Les femmes constituent des piliers de la paix. Et CREA-PAIX veut se baser sur la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies, prise en 2000, qui stipule que pour une paix durable dans le monde, les femmes et les jeunes filles devraient être au centre de la recherche des solutions. 

La Côte d’Ivoire, fera-t-elle remarquer, a été le premier pays à faire un plan d’actions relatif à cette Résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies. Les autres pays viendront après l’Etat ivoirien, ce qui montre l’intérêt du pays à garantir la paix.  

Dialogue politique

Cet appel aux femmes leaders intervient dans un contexte où la Côte d’Ivoire traverse une crise née de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020. Des violences ont émaillé le scrutin causant des pertes en vies humaines, avec entre autres conséquences des responsables de l’opposition incarcérés.

La représentante spéciale du président de la Commission de l’Union africaine en Côte d’Ivoire, Joséphine Mayuma, a salué la reprise du dialogue politique entre le gouvernement ivoirien, les partis politiques de l’opposition et la société civile, tenue lundi.

« Nous souhaitons une bonne fin à ce dialogue qui vient de reprendre où les enfants du pays vont pouvoir œuvrer encore une fois à la consolidation et au maintien de la paix » en Côte d’Ivoire, a déclaré Mme Joséphine Mayuma.

L’atelier, soutenu par le Bureau du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) en Côte d’Ivoire, a mis notamment un accent particulier sur le rôle de la femme dans le processus de consolidation de la paix dans le pays.

M. Bécaye Diarra, économiste principal, représentant la représentante résidente du PNUD en Côte d’Ivoire, a salué l’initiative de CREA-PAIX qui implique les femmes dans des approches innovantes visant à instaurer une paix durable selon les réalités socio-culturelles.    

Une campagne « satisfaisante »   

Retraçant les grandes lignes de CREA-PAIX, lancée le 25 juillet 2019, Mme Euphrasie Yao, Conseillère spéciale auprès du président de la République chargée du genre, a souligné que CREA-PAIX est un instrument mis au service de la communauté pour préserver la paix.

« Nous avons formé des femmes leaders des confessions religieuses » qui ont travaillé au sein de leur communauté, musulmane, protestante, catholique… sur le thème « Et si la paix avait un coût ». Une formation qui les a outillées pour aller sur le terrain afin de promouvoir la paix, a-t-elle dit.

Il a été en outre organisé un webinaire intitulé « les femmes se positionnent pour la paix », en plein Covid-19, en août 2020, pour toujours impliquer les femmes qui viennent des différentes régions à cultiver ce sésame. Une publication sur Facebook a d’ailleurs enregistré à peu près 30 000 vues. 

Une formation destinée aux humoristes, a aussi permis de promouvoir la paix. A cela, l’on ajoute une formation d’étudiants à l’outil CREA-PAIX sur le campus et plusieurs webinaires avec des femmes leaders en médiation, les aidant à découvrir leur leadership en matière de paix.

Poursuivant, elle a noté que son staff a contribué au dialogue politique entre les femmes et à la sensibilisation sur la paix dans la région du Gbêkè (centre ivoirien) pendant une semaine, dans tous les départements.

En outre, des communications ont été faites au niveau des médias internationaux et locaux, avec la production d’un hymne en faveur de la paix intitulé l’Unité dans la diversité, portant le message qu’on peut être de divers partis politiques et régions et s’entendre.

Des messages via des vidéos en langues locales ont été aussi diffusés sur plusieurs canaux pour parler de la paix. « Satisfaite », Mme Euphrasie Yao s’est dite davantage déterminée à s’engager avec le soutien des femmes Ivoiriennes à « consolider les acquis de CREA-PAIX en 2021 ». « Le moment est favorable et ce moment, c’est maintenant ! », a-t-elle lancé. 

Le Maroc et Israël signent des accords de coopération dans les domaines diplomatique et économique

Le Maroc et l’Etat d’Israël ont signé, mardi à Rabat, quatre accords de coopération couvrant les domaines diplomatique, de l’aviation, de la gestion hydrique et du commerce ainsi que la promotion des investissements bilatéraux.En matière diplomatique, le Maroc et l’Etat hébreu ont signé un accord qui stipule une exemption de l’obligation de visa aux détenteurs de passeports diplomatiques et de service

Dans le domaine de l’aviation civile, les deux pays ont conclu un accord qui reconnait l’importance d’assurer des vols directs entre Israël et le Maroc. Aussi, les deux parties s’engagent à mener des discussions pour la conclusion d’un autre accord sur les services aériens.

Les deux pays ont également signé un mémorandum d’entente qui prévoit la coopération technique en matière de gestion et d’aménagement de l’eau.

Quant à la promotion des relations économiques à travers le commerce et l’investissement, les deux Etats ont signé un mémorandum d’entente qui prévoit la négociation d’autres accords devant régir ces relations. Ces accords devront porter sur une convention de non double imposition, un accord sur la promotion et la protection des investissements et un accord sur l’assistance douanière.

Ces accords interviennent à l’issue de la signature de la déclaration conjointe par le Maroc, les Etats Unis d’Amérique et Israël qui met l’accent sur l’ouverture d’une ère nouvelle dans les relations entre le Maroc et l’Etat d’Israël.

Cette déclaration conjointe a été signée lors d’une cérémonie présidée ce mardi à Rabat, par le Roi Mohammed VI, par le chef du gouvernement marocain, Saad Eddine El Otmani, le conseiller principal du Président des États-Unis d’Amérique, Jared Kushner, et le conseiller à la sécurité nationale de l’État d’Israël, Meir Ben-Shabbat.

Signature d’une déclaration conjointe entre le Maroc, les Etats Unis d’Amérique et Israël

Le Maroc, les Etats Unis d’Amérique et Israël ont signé, mardi à Rabat, une déclaration conjointe qui met l’accent sur l’ouverture d’une ère nouvelle dans les relations entre le Maroc et l’Etat d’Israël.Cette déclaration conjointe a été signée lors d’une cérémonie présidée par le Roi Mohammed VI, par le chef du gouvernement marocain, Saad Eddine El Otmani, le Conseiller principal du Président des États-Unis d’Amérique, Jared Kushner,  et la Conseiller à la Sécurité nationale de l’État d’Israël, Meir Ben-Shabbat

Dans cette Déclaration conjointe, Le Maroc, les Etats-Unis d’Amérique et l’Etat d’Israël, en se référant à l’entretien téléphonique qui a eu lieu entre le Roi Mohammed VI et le Président Donald Trump, le 10 décembre 2020, ainsi qu’à leurs déclarations historiques respectives publiées le même jour, ainsi que par le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, saluent l’opportunité à laquelle ont donné lieu les extraordinaires efforts des Etats-Unis et leur leadership.

Le document met aussi en exergue la Proclamation des Etats-Unis portant sur la reconnaissance de la souveraineté du Royaume du Maroc sur le Sahara, tout en stipulant que les « Etats-Unis reconnaissent la souveraineté marocaine sur l’ensemble du territoire du Sahara occidental et réaffirment leur soutien à la proposition d’autonomie sérieuse, crédible et réaliste du Maroc comme seule base pour une solution juste et durable du différend sur le territoire du Sahara occidental ».

Pour faciliter les progrès dans la poursuite de cet objectif, les trois pays stipulent également que les États-Unis « encourageront le développement économique et social avec le Maroc, y compris sur le territoire du Sahara occidental, et, à cette fin, ouvriront un consulat sur le territoire du Sahara occidental, à Dakhla, pour promouvoir les opportunités économiques et commerciales en faveur de la région ».

Dans la même Déclaration, les trois pays rappellent l’échange de vues qui a eu lieu durant ledit entretien entre le Roi Mohammed VI et le Président Trump à propos de la situation actuelle au Moyen-Orient, au cours duquel le Souverain a réitéré la position « cohérente, constante et inchangée du Royaume du Maroc sur la question palestinienne, ainsi que la position exprimée sur l’importance de préserver le statut spécial de la ville sacrée de Jérusalem pour les trois religions monothéistes, pour SM le Roi, en Sa qualité de Président du Comité Al-Qods ».

Les trois pays reconnaissent le rôle historique dont le Maroc s’est toujours acquitté pour le rapprochement des peuples et la promotion de la paix et de la stabilité au Moyen-Orient, et tenant compte des liens particuliers que le Roi Mohammed VI entretient avec la communauté juive marocaine vivant au Maroc et partout dans le monde, y compris en Israël, selon la Déclaration conjointe.

Ils se disent conscients que l’établissement de relations diplomatiques complètes, pacifiques et amicales est dans l’intérêt commun des deux pays, et qu’il contribuera à faire avancer la Cause de la paix dans la région, à renforcer la sécurité régionale, à ouvrir de nouvelles opportunités pour l’ensemble de la région.

Dans la déclaration, le Souverain a confirmé l’intention du Royaume du Maroc et de l’Etat d’Israël d’accorder les autorisations de vols directs entre le Maroc et Israël, y compris via les compagnies aériennes israélienne et marocaine, et d’octroyer des droits de survol et de reprendre sans délai les contacts officiels pleins et entiers entre homologues marocains et israéliens et d’établir des relations diplomatiques complètes, pacifiques et amicales.

Il s’agit aussi, selon la Déclaration Conjointe, de promouvoir une coopération économique bilatérale dynamique et innovante, de poursuivre la coopération dans les domaines du commerce; de la finance et de l’investissement, en matière d’innovation et de technologie; d’aviation civile; de visas et de services consulaires; de tourisme; d’eau, d’agriculture et de sécurité alimentaire; de développement; d’énergie et de télécommunications; et dans d’autres secteurs qui pourraient être définis d’un commun accord et de procéder à la réouverture des bureaux de liaison à Rabat et à Tel-Aviv.

Sur la base de ce qui précède, souligne le document, le Maroc, les États-Unis d’Amérique et l’État d’Israël conviennent de s’engager à respecter pleinement les dispositions de la présente Déclaration, à les promouvoir et à les défendre et de convenir que chaque partie aura pleinement honoré ses engagements avant fin janvier, et qu’elle aura identifié des actions nouvelles.

Ils conviennent aussi d’œuvrer en conséquence aux niveaux bilatéral, régional et multilatéral.

Le Gabon a réglé près de 1000 milliards de francs CFA de dette publique

Selon les chiffres de la Direction générale de la Dette, a fin septembre 2020, le règlement de la dette publique du Gabon s’est situé à 991,8 milliards de FCFA. Soit une hausse de 77,7 % en moyenne par rapport à la même période en 2019, qui atteint même 108 % pour la dette extérieure.

Au cours des trois premiers trimestres de l’année 2020, le Gabon a réglé près de 1000 milliards de francs CFA de dette publique (991,8 milliards de FCFA exactement), selon les chiffres communiqués par la Direction générale de la Dette. Soit une hausse de 77,7 % par rapport à la même période en 2019.

Il s’agit d’un « effort historique sans précédent, qui plus est en période de crise liée à la pandémie », commente un haut-fonctionnaire du ministère du Budget qui souligne l’impact positif sur la réputation du pays sur les marchés et auprès des bailleurs. « La ‘signature Gabon’ y gagne énormément en crédit », ajoute-t-il.

Celui-ci a d’abord porté sur la dette extérieure qui représente 72 % des règlements sur la période (714,1 milliards de FCFA).

« Les règlements de 714,1 milliards de FCFA de la dette extérieure, en hausse de 107,6 % par rapport à 2019, ont été essentiellement effectués sur les marchés financiers internationaux. Ils intègrent, le paiement d’arriérés à hauteur de 45,4 milliards de FCFA, dont 34,3 milliards de FCFA auprès des multilatéraux, 5,9 milliards de FCFA auprès des bilatéraux et 5,2 milliards de FCFA auprès des commerciaux », indique la Direction générale de l’Economie et de la Politique fiscale.

Le paiement de la dette intérieure à fin septembre s’est, quant à lui, élevé à 277,7 milliards de FCFA, soit une augmentation de plus 29,7% par rapport à la même période en 2019. Suite aux travaux de la task force sur la dette intérieure, le rythme des remboursements de la dette intérieure avérée s’est accélérée en cette fin d’année. Début novembre, toutes les dettes de moins de 70 millions ont été soldées pour un montant total de 4 milliards de francs CFA, avait indiqué le porte-parole de la Présidence de la République, Jessye Ella Ekogha.

 

Côte d’Ivoire: paiement anticipé des pensions CGRAE depuis le 18 décembre 2020

Le directeur général de l’Institut de prévoyance sociale-Caisse générale de retraite des agents de l’Etat (IPS-CGRAE) de Côte d’Ivoire, Abdrahamane Berté, a annoncé le paiement anticipé des pensions de fin d’année le 18 décembre 2020.

Selon M. Abdrahamane Berté, cela vise à permettre aux assurés sociaux de passer les fêtes de fin d’année dans la quiétude. Il a partagé cette information à l’occasion d’une rencontre traditionnelle avec les faîtières des associations de retraités.

Il a fait savoir que c’est toujours un réel plaisir d’accueillir dans les locaux de l’Institution, avant la fin de chaque année, les partenaires qu’ils représentent « pour faire le point sur certains dossiers et prendre de leurs nouvelles afin de clôturer l’année en parfaite symbiose ». 

Au cours de cette rencontre, le directeur général de l’IPS-CGRAE, a fait le bilan de l’année 2020 et présenté les perspectives de l’institution pour 2021, tout en réaffirmant la disponibilité de la structure à accompagner les assurés sociaux.

Abordant les réalisations majeures de l’Institution au cours de l’année 2020, le directeur général de l’IPS-CGRAE, M. Abdrahamane Berté, a mis l’accent sur quatre domaines particuliers. 

Il a notamment relevé la Responsabilité sociétale de l’institution (RSE) face à la crise sanitaire ; la gestion technique des dossiers (délais de traitement, politique de déconcentration, paiement anticipés pour les fêtes de fin d’année…).

Le patron de l’IPS-CGRAE a en outre évoqué le maintien du certificat ISO 9001, version 2015 visant à garder le cap de la qualité du service, et la signature du décret de création du régime de retraite complémentaire par capitalisation (RCFAE).

M. Berté a annoncé, entre autres, la reprise de l’opération de contrôle physique des assurés sociaux, le lancement du RCFAE, l’inauguration de l’Agence principale de San-Pedro et la finalisation de projets sur les nouvelles prestations : « AT/MP, prestations familiales, fonds social vieillesse ».

Visiblement satisfaits, les présidents des deux faîtières d’association des retraités, MM. Kouassi Koffi Mathurin et Issa Diakité, respectivement président de la FARECI et du CONARECI, ont dit «merci» au Président du Conseil d’administration et à M. Berté. 

Ces deux faîtières de retraités ont de façon ironique fait observer que le chapelet de préoccupations, à leur actif a aujourd’hui perdu beaucoup de « grains », car « bien fournie dans les années 2000, la liste s’amenuise de jour en jour ».

Elles ont toutefois émis quelques préoccupations et doléances que le directeur général, M. Abdrahamane Berté a promis d’analyser avec grand soin, comme il est de coutume aux fins de donner une réponse efficiente. 

Cette rencontre, tenue le 16 décembre 2020, s’inscrit dans le cadre de la Plateforme de concertation permanente avec les faîtières des associations de retraités, pour discuter et recueillir les avis et suggestions des assurés sociaux pour améliorer les prestations.

Le président du Conseil d’administration de l’IPS-CGRAE, Blé Mamadou, a déclaré que le Conseil est régulièrement informé par le directeur général, des initiatives et du travail concret que les faîtières réalisent sur le terrain, gage d’une convergence de vision avec l’Institution. 

« Ensemble, nous constituons les maillons d’une chaîne plus forte et efficace qui ne saurait exister valablement sans cette alliance », a indiqué M. Blé Mamadou qui s’est dit heureux d’accueillir au sein de l’IPS-CGRAE les faîtières des associations de retraités. 

Fort de cela, il a, au nom du Conseil d’Administration de l’IPS-CGRAE, remercié chaleureusement les faîtières pour leur dynamisme, leur patience et leur profond sens du devoir pour la communauté à laquelle ils appartiennent.

M. Blé Mamadou a rendu un vibrant hommage au président de la République, Alassane Ouattara qui : « dès l’entame de son mandat a pris en 2012, un décret instituant l’IPS-CGRAE, qui permet aujourd’hui à notre Institution d’avoir pignon sur rue ».

L’avion effectuant le premier vol direct entre Israël et le Maroc atterrit à l’aéroport de Rabat-Salé

Par Hicham Alaoui — L’avion effectuant le premier vol direct entre Israël et le Maroc a atterrit mardi en début d’après-midi à l’aéroport de Rabat-Salé en provenance de Tel-Aviv avec à son bord notamment le Conseiller principal et gendre du président américain Donald Trump, Jared Kushner, et Meir Ben Shabbat, conseiller spécial à la sécurité du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.Ce vol LY555, opéré par la compagnie israélienne El AL, et transportant une délégation américano-israélienne de haut niveau, intervient dans la foulée de la décision de reprendre les contacts officiels et les relations diplomatiques entre le Maroc et Israël.

La visite de la délégation américano-israélienne s’inscrit dans le prolongement de l’entretien téléphonique entre le Roi Mohammed VI et le président Trump, le 10 décembre 2020, au cours duquel le chef de l’exécutif US a annoncé la décision historique des Etats-Unis d’Amérique de reconnaître la marocanité pleine et entière du Royaume sur son Sahara.

Lors de cette visite, plusieurs accords de coopération seront signés entre les gouvernements marocain et israélien. Ces accords porteront sur le tourisme, l’industrie, l’économie, le transport aérien et d’autres accords sont en cours de préparation, selon des sources médiatiques marocaines.

Le Maroc et Israël avaient entamé des relations limitées en 1993, après les accords d’Oslo conclus entre Palestiniens et Israéliens. Ainsi, un bureau de liaison a été installé à Rabat. Après le deuxième soulèvement palestinien (Intifada) en 2000, le Royaume avait décidé de suspendre ses relations avec Israël et la fermeture du bureau de liaison en 2002.

Le Roi Mohammed VI a souligné que cette initiative « n’affectera aucunement l’engagement permanent et constant du Maroc à défendre la Cause palestinienne juste, et son inscription sur la voie de l’instauration d’une paix juste et durable dans la région du Moyen-Orient ».

A cet égard, le souverain marocain a évoqué les positions constantes et équilibrées du Maroc au sujet de la question palestinienne, réaffirmant que son pays soutenait une solution fondée sur « deux Etats vivant côte à côte dans la paix et la sécurité » et que les négociations entre les parties palestinienne et israélienne restaient « le seul moyen de parvenir à un règlement définitif, durable et global de ce conflit », selon la même source.

Le Maroc est de ce fait, le quatrième pays arabe à convenir d’un accord de normalisation avec Israël au cours de l’année 2020, et ce, après que les Émirats arabes unis et le Bahreïn ont signé deux accords de normalisation le 15 septembre dernier.

Les quatre pays rejoignent ainsi deux pays arabes qui ont signé des accords de paix avec Israël, à savoir l’Égypte (1979) et la Jordanie (1994).

Pour rappel, plus d’1 million de juifs d’origine marocaine vivent en Israël et préservent jusqu’à présent leurs traditions et coutumes marocaines.

Afrique: 24 millions $ de la Bad pour renforcer l’expertise juridique des États en transition

Les Conseils d’administration de la Banque africaine de développement (Bad) et du Fonds africain de développement (Fad) ont approuvé un don de 16 millions d’Unités de Compte (UC), soit 24,2 millions de dollars, pour renforcer l’expertise juridique et les capacités de négociation des États africains en transition.Les fonds, provenant de la Facilité d’appui à la transition du FAD, fourniront un financement supplémentaire et une flexibilité opérationnelle grâce auxquels la banque pourra aider les pays membres régionaux (PMR) éligibles et confrontés à des problèmes de fragilité à renforcer leur résilience, souligne le communiqué parvenu mardi à APA.

L’assistance juridique fournie devrait renforcer l’expertise juridique et la capacité de négociation des pays en matière de gestion de la dette et de litige; gestion et sous-traitance des ressources naturelles et des industries extractives; accords d’investissement et transactions commerciales et commerciales connexes, explique le document.

Ce large éventail de soutiens aux pays en transition garantit que ces pays négocient des accords qui offrent des avantages financiers et non financiers plus importants aux gouvernements et à leurs citoyens.

Cela contribuera à améliorer le climat général de gouvernance et d’investissement et à faciliter les investissements dans les services et la fourniture d’infrastructures, ainsi qu’à attirer les investissements privés.

Sénégal: l’explosion d’un puits de gaz crée la panique

L’incendie samedi d’un puits de gaz dans la région de Thiès, à 70 km de Dakar, donne encore des sueurs froides aux populations riveraines.L’incendie s’est produit le week-end dernier dans la localité de Gadiaga. Selon l’APS, le test d’un ancien puits de gaz naturel dénommé SA2, qui n’était plus productif, s’est soldé par une découverte de gaz, à environ 200 mètres des concessions du village de Dieuleuk, à Gadiaga, dans la commune de Notto Gouye Diama. C’est au moment où les techniciens essayaient de maitriser la fuite de gaz qu’il s’est produit une explosion sous l’effet de la pression et de l’oxygène.

Aucun dommage humain n’est cependant déploré. Mais les craintes demeurent au niveau des habitants après l’incident.

Arrivé sur les lieux lundi, le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Abdou Karim Sall, a rassuré les populations riveraines sur le fait que l’incendie ne présente pas de risques pour elles. Il a salué le dispositif sécuritaire mis en place autour du site pour éviter que des personnes s’en approchent.

Le SA2 est un des 16 puits exploités depuis le début des années 2001 par la plateforme de la société Fortesa en consortium avec Petrosen, la société nationale du pétrole.

« La quantité de gaz consumée depuis le début de l’incendie est estimée entre 300 et 500 mètres cubes », d’après les estimations du directeur de production de Fortesa.

En dépit des assurances, les flammes de 4 à 5 mètres de haut étaient encore vivaces lors de la visite du ministre. Mais citant les techniciens du site, M. Sall note qu’il n’y a aucun risque d’explosion dès lors que tout le combustible qui sort du puits est consumé au fur et à mesure.

Toutefois, il déclare ne pas pouvoir se prononcer sur un délai pour l’extinction des flammes. Celle-ci dépendra selon lui de l’expertise et des moyens qui seront mobilisés.

Expert en sécurité incendie, le colonel Mamadou Fofana a déclaré ce mardi dans le quotidien L’Observateur que le « feu est loin d’être éteint » vu qu’il « y a des risques d’explosion secondaire et la projection des installations ».

Si le pompier à la retraite pointe « un problème de pollution atmosphérique avec des gaz toxiques », il prévient aussi contre le risque de voir des gaz « atteindre la nappe ».

En revanche, le ministre Abdou Karim Sall répète dans L’Observateur que « la situation est sous contrôle et il ne peut y avoir de débordement ».

Mais pour prévenir ce genre de danger à l’avenir, « nous allons passer en revue le plan de gestion environnemental et voir les recommandations faites pour mieux accompagner la gestion de ces sites qui peuvent être considérés comme dangereux », préconise-t-il.

Lorient – Rennes : Rennes vise un troisième succès consécutif

Le Stade Rennais a enchainé, face à l’Olympique de Marseille, une deuxième victoire consécutive et revient dans les places européennes. Après avoir tiré la sonnette d’alarme au début du mois de décembre, à la suite d’une défaite face à Lens (0-2), Julien Stéphan a retrouvé de bonnes choses dans son équipe, de quoi lui permettre de retrouver le sourire.Fini la déception de la Ligue des Champions, le Stade Rennais relance sa Ligue 1. Après avoir raté la qualification pour la Ligue Europa en perdant face à Krasnodar en Russie, et enchainer une série de matchs sans la moindre victoire (8 matchs toutes compétitions confondues sans victoire), les Bretons ont retrouvé de leur superbe depuis quelques jours. En effet, après s’être imposé face à Nice dimanche, dans une rencontre quelque peu ennuyante et serrée (1-0), Rennes a renversé l’Olympique de Marseille ce mercredi (2-1). 

Bien aidés par le carton rouge de Pape Gueye, auparavant buteur, à la demi-heure de jeu, les Rouge-et-Noir ont profité de leur supériorité numérique afin de mettre le pied sur le ballon. Si l’OM paraissait supérieur à son adversaire, le club de la cité phocéenne a été handicapé par le rouge de Clément Turpin et Rennes ne s’est pas fait prier. En deuxième mi-temps, les Bretons ont fini par trouver la faille, par deux fois, afin de remporter une victoire importante dans la course à l’Europe. Désormais 6ème de Ligue 1, à seulement 2 points de l’OM (4ème), Rennes peut espérer se battre pour la Ligue des Champions ou la Ligue Europa cette saison. Dans une Ligue 1 très serrée et indécise, le SRFC a pu recoller très vite à la tête du championnat, pour le plus grand bonheur d’Alfred Gomis, le portier titulaire.

S’il n’était pas dans les cages face à l’OM, le portier sénégalais de 27 ans réalise une bonne saison sur le plan individuel. Arrivé cet été pour remplacer son compatriote Edouard Mendy, transféré à Chelsea, l’ancien dijonnais n’a toutefois pas encore réalisé le moindre clean-sheet, que ce soit en Ligue 1 ou en Ligue des Champions. Il devrait réintégrer le XI de départ ce dimanche à 17h00 pour le court déplacement à Lorient. Cette rencontre, face au 18ème de Ligue 1, est une parfaite occasion d’enchainer un troisième succès consécutif en Ligue 1, une chose qui n’est plus arrivée depuis le début du mois de septembre et l’enchainement : Montpellier, Nîmes et Monaco. D’ailleurs, les bookmakers de la Ligue 1 voient clairement les Rennais s’imposer au Stade du Moustoir puisque la cote d’une victoire rennaise est de 1,87 malgré le match à l’extérieur, contre 3,50 pour la victoire de Lorient.

Les Merlus sont clairement en manque de confiance ces derniers temps et ont des problèmes offensifs à régler. Rennes a donc l’occasion de se rassurer défensivement, en permettant à Alfred Gomis de décrocher son premier clean sheet, mais aussi de se mettre en confiance et de faire le plein de points avant la courte trêve hivernale. Car dès janvier, tout va s’accélérer et les places européennes vont être très disputées.

Mali : 143 kg d’or saisis sur la route de la Guinée

La douane malienne a saisi une cargaison de 143 kilos d’or, d’une valeur estimée à plus de 4 milliards de FCFA, cachée dans une voiture en partance pour la Guinée voisine, a appris APA mardi.« Cette saisie porte sur 88 lingots d’or qui pèsent 143 kilos », a déclaré le colonel Hamadou Sanogo, chef du bureau des enquêtes à la douane du Mali. Les 143 kilos découverts dans la nuit de samedi à dimanche étaient « destinés à être exportés à l’insu des agents de douane, ce qui aurait eu comme conséquence de perturber notre économie », a précisé le directeur général adjoint des douanes du Mali, le colonel-major Amidou Fakourou Bakagha.

Le Mali est le cinquième pays producteur d’or du continent, selon la Banque mondiale. Les sites de production, industriels et artisanaux, font de ce métal précieux le premier produit d’exportation du pays, selon la même source.

Les frontières étant cependant poreuses et l’économie largement dominée par le secteur informel, les saisies d’or sur les routes du Mali sont fréquentes.