RD Congo : Sylvestre Ilunga sur un siège éjectable

Le bureau provisoire de l’Assemblée nationale étudie, ce mercredi, la motion de censure visant le Premier ministre congolais.La crise politique prend une nouvelle tournure en RDC où le Premier ministre risque d’être destitué. En effet, 301 députés sur les 500 que compte l’hémicycle ont déjà signé la motion de censure. Ces parlementaires estiment que le gouvernement, dirigé par le Premier ministre pro-Kabila, a échoué à exécuter son programme.

Un mois et demi après avoir fait chuter le bureau de l’Assemblée nationale, que dirigeait Jeanine Mabunda proche de Joseph Kabila, les députés se penchent sur l’avenir du Premier ministre congolais.

C’est Chérubin Okende, un député du parti de Moise Katumbi, nouvel allié de Félix Tshisekedi, qui porte l’initiative de destitution. « Le pays va très mal. Il n’y a que le chef du gouvernement qui engage la politique de l’exécutif devant l’Assemblée nationale et qui peut en répondre. Le premier conseil que nous avons prodigué au Premier ministre c’est de prendre de la hauteur et de démissionner. Il a refusé. Il ne nous reste plus que ce moyen pour qu’il vienne s’expliquer ».

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Sylvestre Ilunga Ilunkamba était d’ailleurs invité à la séance plénière de l’Assemblée nationale. Mais il ne s’est pas présenté devant les parlementaires. L’acte posé par certains députés est jugé « illégal » puisque la mission principale du Bureau d’âge étant la mise en place d’un bureau définitif.

Dans une lettre de onze pages, le PM assène ses vérités : « En vertu du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale et à la lumière des arrêts récents rendus par la Cour constitutionnelle, le champ des compétences du Bureau d’âge ne peut aucunement excéder le cadre de gestion des affaires courantes de l’Assemblée nationale ».

Poursuivant, M. Ilunkamba affirme que « le Bureau d’âge est tenu de faire diligence en organisant, dans les plus brefs délais, le scrutin pour l’élection du Bureau définitif, seul doté des pouvoirs de plein exercice pour diligenter la procédure et instrumenter les actes afférents à toute motion de censure. Dans ces circonstances, je me tiens à la disposition du Bureau définitif ».

Selon l’article 147 de la Constitution congolaise, en cas de vote favorable à la motion de censure, Sylvestre Ilunga aura 24 heures pour démissionner de son poste. Dans les rangs du Front Commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila, on estime qu’un forcing des proches de Tshisekedi peut amplifier la crise politique et faire glisser le pays vers l’ébranlement de l’ordre constitutionnel.

Investi président de la République le 24 janvier 2019, Félix Tshisekedi était contraint à partager le pouvoir avec son prédécesseur. Le fils de Laurent-Désiré Kabila contrôlait le parlement au sortir des élections législatives.

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Mais des divergences politiques vont vite apparaître entre les deux mastodontes, poussant le président Tshisekedi à suspendre, en octobre dernier, les réunions du Conseil des ministres. Et d’annoncer deux mois plus tard la fin de la coalition avec Kabila.

Renforcé dans cette crise politique par le ralliement de plusieurs députés pro-Kabila et des ténors de l’opposition comme Moïse Katumbi et Jean-Pierre Bemba, Félix Tshisekedi compte parachever son combat par la destitution du Premier ministre, Sylvestre Ilunga.

RDC : Tshisekedi-Kabila, chronique d’une rupture annoncée

L’entente politique entre le président congolais Félix Tshisekedi et son prédécesseur Joseph Kabila n’est plus de mise depuis près de deux mois.De la lune de miel à la lune de fiel. Après deux ans de compagnonnage, de partage des pouvoirs exécutif et parlementaire, Félix Tshisekedi veut poursuivre son chemin, loin de son allié « encombrant ». S’il s’agissait d’un mariage de raison au départ, le divorce est désormais consommé, selon plusieurs observateurs.

« Personne n’a officiellement proclamé la fin de la coalition FCC – CACH, même si tous les signaux sont au rouge. Plusieurs faits l’attestent », note Mathieu Yoha, journaliste congolais basé à Kinshasa, la capitale congolaise.

La motion de censure contre le Premier ministre pro-Kabila, Sylvestre Ilunga Ilunkamba, déposée vendredi dernier par 301 députés, semble être le dernier acte majeur qui témoigne du grand malaise entre les deux camps : le Cap pour le changement (Cach), une alliance entre Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe, et le Front Commun pour le Congo (FCC) de l’ancien président Joseph Kabila.

La procédure de destitution de Sylvestre Ilunga Ilunkamba est initiée par Chérubin Okende, député d’Ensemble pour le changement, la plateforme de Moïse Katumbi, ancien opposant du régime de Kabila.

Après son refus de démissionner, les parlementaires ont « décidé d’aller au bout de (leur) démarche ». Le chef de gouvernement n’a toutefois pas répondu à la plénière convoquée dans ce sens à l’Assemblée nationale, hier mardi 26 janvier.

Bagarres, destitutions…

Déjà la présidente de l’Assemblée nationale, Jeanine Mabunda, autre fidèle de Kabila, a été renversée, jeudi 10 décembre, après avoir été accusée d’exercer une « direction partisane » par les proches du président Tshisekedi. 281 députés contre 200 ont entériné sa déchéance, faisant basculer en faveur du chef de l’Etat la majorité du parlement où la tension était vive depuis la deuxième semaine de décembre.

Des scènes de bagarres y ont opposé des partisans de Tshisekedi et des soutiens de Kabila pendant plusieurs jours. Ils ont détruit des bureaux et meubles. Trois personnes ont été blessées dans ces heurts. La police a dû intervenir en utilisant du gaz lacrymogène pour disperser la foule à l’extérieur de l’hémicycle.

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Le 6 décembre, le président Tshisekedi s’avançait un peu plus vers la rupture. Dans un discours retransmis par la chaîne publique RTNC, il a dénoncé le fait que « le gouvernement de coalition institué au lendemain de l’alternance politique intervenue en janvier 2019 (n’ait) pas permis de mettre en œuvre le programme pour lequel (il a été) porté à la magistrature suprême et que, d’autre part, il n’a pas été capable de répondre aux attentes et aux aspirations de (son) peuple ».

Il a ensuite annoncé la nomination d’un responsable pour construire une nouvelle majorité à l’Assemblée nationale, sachant qu’elle était dominée par son prédécesseur. Tshisekedi a ainsi nommé Modeste Bahati Lukwebo, sénateur et homme d’affaires très proche de Joseph Kabila jusqu’à l’année dernière, au poste d’« informateur ».

L’« habile » Tshisekedi

Cette décision témoigne d’une « habileté politique insoupçonnée » chez le président quinquagénaire, souligne sur France Culture Pierre Jacquemot, ancien ambassadeur français en RDC et chercheur à l’IRIS.

« Il a été capable de retourner une situation qui lui était extrêmement défavorable depuis son élection en 2018. Il a tout simplement retourné une partie des parlementaires, mais aussi pratiquement tous les gouverneurs de régions qui étaient à la botte de l’ex-président Kabila », analyse-t-il. Ce dernier n’a pas encore réagi publiquement. Mais cela ne surprend guère le journaliste Mathieu Yoha.

« En près de 18 ans de pouvoir, Kabila n’a pas donné plus de quinze conférences de presse. Ce n’est pas aujourd’hui qu’il va commencer à parler. Il parlait souvent par l’intermédiaire de l’ancien ministre Lambert Mende, aujourd’hui proche de Tshisekedi, et par l’ambassadeur Kikaya Bin Karubi dans les réseaux sociaux », rappelle-t-il.

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Il souligne par ailleurs qu’un « rapprochement est toujours possible en politique, mais pour le moment, Tshisekedi est davantage préoccupé à (consolider) sa nouvelle majorité à l’Assemblée nationale avec des députés transfuges du FCC » de l’ex-président.

Quoi qu’il en soit, M. Yoha est convaincu que la tension entre les deux hommes politiques ne profite pas au peuple congolais. « Celui qui gagnera la confrontation pourra en tirer les avantages pour gérer seul le Trésor public et se préparer sereinement pour les échéances électorales à venir. Pour les Congolais, est toujours valable le dicton selon lequel lorsque deux éléphants se battent, c’est l’herbe qui est autour qui en pâtit ».

RDC : Tshisekedi à la croisée des chemins

Le chef de l’Etat congolais a pu replacer son pays sur l’échiquier politique mondial mais peine à tenir ses promesses de campagne.L’arrivée de Félix-Antoine Tshisekedi à la tête de la République Démocratique du Congo (RDC) a suscité beaucoup d’espoir. Joseph Kabila, après dix-huit ans de règne sans partage, lui a cédé pacifiquement les rênes du pays.

Le chef de file de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) s’est hissé, le 24 janvier 2019, à la magistrature suprême sans effusion de sang. Une première pour ce géant de l’Afrique centrale habitué aux transitions politiques mouvementées.

Le nouvel homme fort de Kinshasa est le fils de l’opposant historique, Etienne Tshisekedi, décédé quelques mois auparavant. Mais qu’a-t-il fait en deux ans d’exercice du pouvoir ? Pas grand-chose ! Et pour cause, les tensions entre sa famille politique et celle de son prédécesseur et ex-allié ont fortement entravé le bon fonctionnement de l’Etat.

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Cette situation a poussé l’actuel président à mettre en exécution sa menace d’antan. Celle-ci consistait d’abord à reprendre en main l’Assemblée nationale où le Front Commun pour le Congo (FCC) de Kabila était dominant.

Les fidèles de Tshisekedi ont ainsi renversé, le 10 décembre 2020, la présidente Jeanine Mabunda. Ces temps-ci, le Premier ministre Sylvestre Ilunga, est également visé par une motion de censure déposée au bureau provisoire du parlement. Dans le gouvernement, les 2/3 des ministres sont issus des rangs du FCC. La crise tant redoutée s’est donc installée. Son issue déterminera le futur de ce pays immense.

Dans un discours prononcé à l’occasion du 60e anniversaire de l’indépendance, l’actuel chef de l’Etat a soutenu que « le devenir de la Nation est toujours entre les mains d’une classe politique, toutes tendances confondues, qui demeure versatile, et qui peine à arracher la Nation du cercle vicieux de l’instabilité et de la pauvreté ».

Corruption endémique

C’était l’un des thèmes phares de la campagne électorale de Félix Tshisekedi (57 ans). Ce dernier avait promis d’être « intraitable dans la lutte contre la corruption ». Son directeur de cabinet en a fait les frais.

En effet, Vital Kamerhe a été condamné à 20 ans de travaux forcés dans le cadre du procès des 100 jours. Il était accusé du détournement de plus de 50 millions de dollars destinés au Programme d’urgence des 100 jours, de blanchiment de capitaux et de corruption.

La République Démocratique du Congo dispose de ressources minières importantissimes. Mais elle reste toujours parmi les pays les plus pauvres au monde. Le revenu moyen annuel y est de 457 dollars américains par habitant.

M. Tshisekedi a indiqué, en juin dernier, que « le Congolais moyen a perdu 60 % de sa richesse au cours des soixante dernières années ». Selon plusieurs observateurs, cette situation économique exécrable est, en grande partie, due à la corruption.

La dégringolade de l’ancien Zaïre se mesure notamment à travers « (son) réseau routier (qui) ne représente plus que 10 % de ce qu’il était en 1960 et le réseau ferroviaire que 20 % », se désolait le natif de Kinshasa.

En tout cas, la vision du président de l’ancienne colonie belge est de « fonder un État moderne, vaincre la pauvreté, construire un Congo fort tourné vers son développement dans la paix et la sécurité, un Congo réconcilié avec lui-même ».

Suite à son élection, Tshisekedi a lancé plusieurs chantiers. Toutefois, le nouveau coronavirus devrait entraîner une récession économique de -2,2 % en 2020. Car les exportations congolaises ont connu une baisse drastique. Toutefois, la reprise progressive de l’activité économique mondiale et le lancement de la production de la mine de Kamoa-Kakula (sud) devraient permettre un rebond de la croissance à 4,5 % en 2022.

Insécurité persistante

A l’est de la RDC, les armes crépitent toujours. Des violences sont souvent notées dans la province de l’Ituri. Principalement à Djugu, Irumu ou encore à Mahagi. De ce fait, la Mission de l’Onu en RDC (Monusco) et le Bureau conjoint des Nations Unies pour les Droits de l’Homme (BCNUDH) dans ce pays ont appelé les autorités à renforcer les efforts de sécurisation de cette zone.

Des combattants de divers groupes armés ont intensifié leurs assauts contre des civils. Ces attaques, à forte dimension intercommunautaire, ont causé au moins 647 morts, dont 120 femmes et 115 enfants, entre mai et décembre 2020, d’après le BCNUDH.

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En outre, à en croire Amnesty International, « l’insécurité et l’impunité continuent de mettre en péril les droits humains » en RDC. « Bien que Tshisekedi ait pris des mesures positives, telles que gracier des prisonniers politiques et autoriser des détracteurs en exil à rentrer, des seigneurs de guerre et des auteurs présumés de terribles atteintes aux droits humains demeurent en liberté du fait de l’immobilisme de son gouvernement », a soutenu, il y a un an, Deprose Muchena, directeur du programme Afrique de l’est et Afrique australe de l’ONG.

Côte d’Ivoire: 5 militantes de GPS, pro- Soro, libérées «sans condition»

Cinq militantes de Générations et peuples solidaires (GPS), un mouvement citoyen présidé par l’ex-président du parlement ivoirien Guillaume Soro, qui ont été présentées à un juge d’instruction mercredi à Abidjan, ont été libérées « sans condition » après plus de cinq mois de détention, a appris APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.

« Nous vous confirmons la libération sans condition des femmes de GPS détenues illégalement par le régime  », rapporte GPS dans une note d’information.  Il s’agit de Mmes Anne-Marie Bonifon (Coordinatrice nationale de GPS), Namizata Koné Amy, Henriette Guéi et Kouigninon Irène épouse Todé.

La cinquième, Angèle Yéo a été libérée la semaine dernière, précise une autre source proche du dossier.

Le 13 août dernier, rappelle-t-on, cinq femmes de Générations et peuples solidaires (GPS), dont Anne-Marie Bonifon, la coordinatrice de ce mouvement citoyen créée par Guillaume Soro, ont été interpellées par la police à Cocody, dans l’Est d’Abidjan, à l’occasion d’une marche de l’opposition contre un troisième mandat de Alassane Ouattara à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.

CEMAC: les États membres ont été sommés de payer leurs arriérés de la TCI

La commission de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) réclame de ses États membres le règlement de la Taxe communautaire d’intégration (TCI), dont le total des arriérés en fin 2020 est estimé à 80 milliards de FCFA.

Le non-versement de celle-ci pourrait compromettre le fonctionnement régulier de l’institution et la réalisation des projets intégrateurs. Car, la TCI est considérée comme la  principale source de financement du budget de la CEMAC. Elle concerne 1% de la valeur imposable des importations de produits originaires des pays tiers. Ainsi, chacun des pays membres est chargé de collecter cette taxe à ses frontières et la reverser à la Commission ; un engagement que les Trésors publics nationaux ne tiennent pas systématiquement.

Il sied de noter que, le projet de budget 2021 qui sera soumis ce 27 janvier à la validation des ministres des Finances de la CEMAC s’élève à plus de 89 milliards de FCFA, soit une hausse de 1,13% par rapport à l’an dernier.

Pour le financement de ce budget de fonctionnement, la Commission attend près de 63 milliards de TCI (dont près de 28 milliards au titre d’arriérés), soit plus de 70% des ressources budgétaires globales.

 

RCA : Amnesty salue le transfert à la CPI d’un leader de la Séléka

Amnesty International qualifie de « mesure positive » le transfert par les autorités de la République centrafricaine d’un ancien leader du groupe armé de la Séléka à la Cour pénale internationale (CPI).« L’arrestation et le transfert de Mahamat Said Abdel Kani, accusé de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, est une mesure positive vers l’obtention de la justice pour les victimes du conflit armé qui fait rage dans le pays depuis 2012 jusqu’à présent », a déclaré Alice Banens, conseillère juridique à Amnesty, dans une note parvenue mardi à APA.

Sous le coup d’un mandat d’arrêt émis le 7 janvier 2019, Mahamat Said Abdel Kanib a été remis à la CPI le 24 janvier dernier avant d’être transféré, le lendemain, au centre de détention de cette juridiction. gé de 50 ans, il est originaire de Bria, dans la province de Ndélé (nord). Il est accusé d’avoir commandé les troupes de la Séléka à Bangui entre mars 2013 et janvier 2014, lors du conflit opposant cette milice aux anti-balaka.

« C’est la première fois qu’une procédure judiciaire est intentée contre un membre de l’ex-Séléka pour des crimes relevant du droit international devant un tribunal national ou international. Elle adresse un message aux auteurs d’atteintes aux droits humains encore commises, à savoir que personne n’est au-dessus de la loi », salue Amnesty.

« Il reste encore beaucoup à faire toutefois. La CPI, la Cour pénale spéciale de Bangui et les tribunaux pénaux ordinaires centrafricains doivent travailler ensemble afin de mener des enquêtes indépendantes, impartiales et efficaces et d’engager des poursuites contre tous les responsables présumés des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité commis en République centrafricaine », ajoute l’ONG des droits humains.

La CPI, la cour hybride soutenue par l’Onu, la Cour pénale spéciale et les tribunaux pénaux ordinaires centrafricains sont compétents pour enquêter et engager des poursuites pour les crimes relevant du droit international commis en République centrafricaine, renseigne Amnesty.

Côte d’Ivoire: l’OMS offre des respirateurs pour lutter contre la Covid-19

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a offert mercredi à Abidjan neuf véhicules de type 4×4 et des équipements de réanimation dont des respirateurs et des oxymètres d’une valeur de plus 200 millions FCFA à la direction des infrastructures, de l’équipement et du matériel (DIEM) du ministère ivoirien de la Santé et de l’hygiène publique pour lutter contre la Covid-19 dans le pays.

Ce don d’un montant total de 205 617 447 FCFA est composé de neuf véhicules de type 4×4 dont un véhicule de supervision et huit destinés aux pôles régionaux de la prise en charge de la Covid-19. Il comprend également des appareils de réanimation dont plus d’une centaine de respirateurs et des oxymètres pour la prise en charge des malades de la Covid-19 figure également.

Pour Eugène Aka Aouélé, le ministre ivoirien de la Santé et de l’hygiène publique qui a dit la gratitude de l’exécutif ivoirien à l’OMS, cette remise de don  « arrive au moment opportun pour poursuivre avec sérénité » le plan de riposte du gouvernement contre la Covid-19.

 « C’est un grand soulagement pour moi et pour tous les acteurs de la santé », a affirmé M. Aouélé dans un discours, se félicitant de ce que ce don permettra d’assurer de  « manière substantielle» les activités liées à la pandémie de la Covid-19. L’objectif du gouvernement ivoirien, a-t-il souligné est  «d’accélérer le processus de décroissance de la pandémie ». De son avis,  «c’est par la solidarité mondiale que l’humanité viendra à bout de cette pandémie ». 

Avant lui, Dr Jean-Marie Vianny Yaméogo, le représentant de l’OMS en Côte d’Ivoire a salué les efforts du gouvernement ivoirien  « qui ont permis très tôt, la prise de mesures fortes en vue du contrôle à temps de la pandémie de la Covid-19 ». Poursuivant, il a invité à plus de vigilance et d’engagement eu égard à une recrudescence des de Covid-19. 

«Soyez rassuré que, tous les partenaires techniques et financiers de la santé dont l’OMS est le chef de fil, restent mobilisés et maintiendront leur appui coordonné jusqu’à ce que le dernier cas de Covid-19 soit déclaré guéri en Côte d’Ivoire, et que soit ainsi mis fin cette pandémie sur l’ensemble du territoire », a promis Dr Yaméogo.

Il a conclu en assurant également l’engagement de son institution à aider la Côte d’Ivoire pour la réussite de l’introduction du vaccin contre la Covid-19. A la date du 26 janvier 2021, la Côte d’Ivoire  a enregistré 27 237 cas confirmés de Covid-19 dont 25196 personnes guéries et 147 décès.

Législatives: la CEI dénonce une «campagne électorale» avant la période réglementaire

La Commission électorale indépendante ( CEI), l’institution électorale en Côte d’Ivoire, a dénoncé mercredi le fait que certains candidats à la candidature pour l’élection législative du 06 mars prochain, s’adonnent à une sorte de propagande électorale dans certaines localités et via les réseaux sociaux avant la période réglementaire.  

« Elle ( la CEI) insiste auprès des candidats  à la candidature que les articles 31 et 32 du code électoral interdisent formellement toute forme de propagande électorale en dehors de la période réglementaire. Tout contrevenant s’expose, en conséquence, à sa radiation de la liste des candidats », a prévenu l’organe électoral ivoirien dans ce communiqué transmis à APA.

Par ailleurs, la CEI a rappelé qu’au terme de l’article 28 du code électoral, les dates d’ouverture et de clôture de la campagne électorale sont fixées par décret pris en conseil des ministres. 

La Commission électorale indépendante publiera les candidatures à ce scrutin législatif le 31 janvier prochain avant de les transmettre au Conseil constitutionnel pour validation. Quant à la campagne électorale, elle s’ouvrira le 26 février prochain et s’achèvera le 04 mars prochain.

Nigeria : Buhari nomme de nouveaux chefs de l’armée

Le président nigérian, Muhammadu Buhari a finalement cédé à la pression publique et nommé de nouveaux hommes à la tête des services de sécurité du pays.Le Conseiller spécial du Président nigérian pour les médias et la communication, M. Femi Adesina, a, dans une déclaration, donné les noms des nouveaux chefs. Il s’agit du Major général Leo Irabor comme chef d’état-major des armées ; le Major général I. Attahiru comme chef d’état-major de l’Armée de terre ; le contre-amiral A.Z. Gambo au poste de chef d’état-major de la Marine et le Vice-marshal d’aviation, I.O. Amao en tant que chef d’état-major de l’Armée de l’air.

« Le président Muhammadu Buhari a accepté la démission immédiate des précédents chefs des armées et leur retrait du service.»

« Ces derniers sont le Chef d’état-major de la Défense, le Général Abayomi Olonisakin ; le Chef d’état-major de l’armée de terre, le Lieutenant général Tukur Buratai ; le Chef d’état-major de la Marine, le Vice-amiral Ibok Ekwe Ibas et le Chef d’état-major de l’Armée de l’air, le Maréchal d’aviation, Sadique Abubakar.»

« Le Président Buhari remercie les chefs de service sortants pour ce qu’il appelle leurs « énormes réalisations dans nos efforts visant à instaurer une paix durable dans notre cher pays », en leur souhaitant bonne chance dans leurs efforts futurs, indique le communiqué.

Selon le même communiqué, le Président Buhari a félicité les nouveaux chefs et les a exhortés à être loyaux et dévoués dans l’exercice de leurs responsabilités.

Certains éminents Nigérians, ainsi que le Parti démocratique populaire (PDP, opposition) avaient demandé le remplacement des chefs militaires qui avaient été nommés en 2015 pour injecter du sang neuf dans le système, suite à l’aggravation de la situation sécuritaire dans le pays.

Présidence Caf : la Fifa valide quatre candidatures

La Commission de contrôle de la Fédération internationale de football association (Fifa) a rejeté trois autres candidatures dont celle d’Ahmad Ahmad qui briguait un second mandat.La course à la présidence de la Caf, prévue le 12 mars prochain à Rabat (Maroc), verra moins de candidatures que prévues. En effet, sur les sept prétendants, seuls quatre candidats ont été retenus par la Commission de contrôle de la Fifa.

Il s’agit de Me Augustin Senghor, président de la Fédération sénégalaise de football (Fsf), de l’ancien président de la Fédération ivoirienne de football (FIF), Jacques Anouma, du président de la Fédération de Football de la République Islamique de la Mauritanie (FFRIM), Ahmed Yahya, et du président des Mamelodi Sundowns, le Sud-africain, Patrice Motsepe.

Les deux derniers cités avaient pourtant vu leurs dossiers partiellement validés par la Commission de gouvernance de la Caf, l’organe chargé d’apprécier la probité des prétendants à la présidence de l’instance africaine. Motsepe et Yahya devaient passer à la Commission de gouvernance ce 28 janvier pour être auditionnés.

Cette décision de la Fifa coupe l’herbe sous les pieds de cette instance, dont le président l’Ivoirien, Michel Brizoua Bi, avait fait part de son désaccord avec le Comité d’urgence de la Caf pour soumettre les candidatures à la Fifa pour validation.

Le Comité exécutif de l’instance africaine avait ratifié le 15 janvier la décision du Comité d’urgence de transmettre à la Commission de contrôle de la Fifa les candidatures reçues pour le poste de président de la Caf. Car le président de la Caf a vocation à devenir le vice-président de la Fifa.

Une décision contestée par Michel Brizoua Bi qui soutient « qu’aucun organe de la Caf n’a compétence pour interférer dans le mode de conduite de la Commission de gouvernance ».

Ahmad, Omari et Zetchi recalés par la Fifa

Sans surprise, la Commission de contrôle de la Fifa a opposé une fin de non-recevoir à la candidature d’Ahmad Ahmad. Le président sortant, qui briguait un second mandat, avait été suspendu cinq ans fin novembre pour des faits supposés d’abus de pouvoir et de détournements de fonds. Le Malgache a décidé de porter l’affaire au niveau du Tribunal arbitral du Sport (TAS), instance suprême en matière de litiges sportifs.

Constant Omari, qui assurait l’intérim à la tête de la Caf, a été aussi bloqué dans sa quête d’un siège au Conseil de la Fifa. Dans un courrier adressé à l’administration de la Caf, le patron de la Commission de contrôle de la Fifa, Mukul Mudgal, indique que le Congolais n’est pas « éligible » en raison « d’une enquête formelle en cours par la commission d’éthique de la Fifa».

La même mesure est prise à l’encontre de l’Algérien Kheïreddine Zetchi qui ne pourra pas prétendre à une place au sein du gouvernement du football mondial. Selon la Commission dirigée par Mudgal qui a évalué son dossier, Kheïreddine Zetchi a omis de « signaler des sanctions imposées par la Caf et la Ligue de football professionnel d’Algérie »