UA : Moussa Faki rempile pour un 2ème mandat

Le président sortant de la Commission de l’Union africaine (CUA), Moussa Faki Mahamat, a été réélu samedi pour un mandat de quatre ans, a annoncé sa porte-parole Ebba Kalondo.Lors du vote organisé samedi dans le cadre de la 34eme session ordinaire du Sommet de l’UA, le président de la Commission a recueilli 51 voix, a-t-elle précisé dans un tweet.

« Profondément honoré par ce vote de confiance historique et écrasant », a commenté peu après M. Faki sur le même réseau social, félicitant au passage Monique Nsanzabaganwa, vice-gouverneur de la Banque nationale du Rwanda, élue son adjointe à la tête de la Commission.

La nouvelle Commission de l’Union africaine qui sera issue du 34eme Sommet de l’Union devra parachever la réforme et s’atteler avec célérité à la mise en œuvre des projets phares de l’agenda 2063, avait affirmé dans la journée le Président de la Commission de l’UA.

«La session de cette assemblée aura la particularité historique d’élire le leadership de la Commission. Ainsi refondée, la nouvelle Commission, devra parachever la réforme, répondre sans tarder aux attentes pressentes des Etats et s’atteler avec célérité à la mise en œuvre des projets phares de l’agenda 2063», a souligné Moussa Faki Mahamat lors de la séance d’ouverture par visioconférence de la 34eme session ordinaire du Sommet de l’UA.

Revenant sur son mandat à la tête de la Commission qui arrive à terme, M. Faki Mahamat a relevé que toute son action au cours de ces quatre dernières années a été guidée par le souci du renforcement de l’Union africaine dans ses structures internes et dans sa présence sur la scène internationale.

Sommet de l’UA: l’Afrique a fait preuve de cohérence dans la gestion de la pandémie (ministre AE)

Le continent africain a « su montrer sa ténacité, il a fait preuve de cohérence dans la gestion de la pandémie sans jamais lésiner sur les efforts ni perdre de vue le chemin de l’émergence », s’est félicité le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita.Intervenant samedi à l’occasion de la 34ème session ordinaire du Sommet de l’Union africaine (UA) qui se tient par visioconférence, le ministre a indiqué que face à la pandémie de la Covid-19, le Roi Mohammed VI a placé la mobilisation et l’action solidaire comme prérequis pour surmonter les défis du continent.

Il s’agit d’abord de la conception de plans de relance économique et de stratégies sectorielles innovantes post-Covid pour une économie inclusive et un développement économique et humain durable, a-t-il précisé, notant, à cet égard, que le Maroc est disposé à partager les éléments de son plan de réponse lancé conformément aux instructions royales, dès l’apparition de la pandémie.

Ensuite, l’aide sociale dont l’accès aux soins et à la vaccination doit être octroyé au profit des citoyens, des migrants et des réfugiés, a soutenu M. Bourita, soulignant que c’est le choix qu’a fait le Maroc sous la conduite éclairée du Souverain pour faire bénéficier les résidents étrangers, notamment africains de la vaccination et des soins.

Une décision naturelle qui s’inscrit en harmonie avec la stratégie nationale d’immigration et d’asile du Royaume, a-t-il expliqué, ajoutant que le Royaume a été le premier pays africain à lancer une large campagne de vaccination dont ont bénéficié, à ce jour, plus de 400.000 personnes.

Enfin, l’intégration régionale dans ses dimensions politiques, économiques et sociales, à travers le renforcement de la coopération Sud-Sud et le codéveloppement, doit être basée sur la complémentarité et la solidarité agissante, a poursuivi le ministre, qui a insisté sur le renforcement du rôle des 8 Communautés économiques régionales en tant que piliers de l’intégration continentale dans l’élaboration et la mise en œuvre de la stratégie.

 Cette pandémie, a fait observer M. Bourita, a démontré plus que jamais que la mobilisation et l’action solidaire de tous sont des prérequis clé pour surmonter les défis multiples du continent, et pour atteindre l’objectif ultime de « l’Afrique que nous voulons ».

C’est dans ce cadre que s’inscrit l’initiative du Roi Mohammed VI d’octroyer une assistance en produit médicaux et de protection à 21 pays africains, a rappelé le ministre.

Le responsable gouvernemental a félicité le président congolais, Félix Tshisekedi, pour son accession à la Présidence de l’UA, réitérant le plein soutien du Souverain pour la réussite de M. Tshisekedi dans ses fonctions à la tête de l’UA au service des causes de notre continent dans un contexte difficile.

 Il a également exprimé la reconnaissance du Maroc au Président de la Commission, Moussa Faki Mahamat et à la Commissaire, Mme Amira Al Fadel pour leurs efforts dans la lutte contre la pandémie.

Maroc : Six personnes d’une même famille tuées dans leur domicile à Salé

Un crime crapuleux s’est produit, ce samedi matin, au quartier Errahma à Salé, ville mitoyenne de Rabat. Six personnes d’une même famille ont été retrouvées mortes dans leur domicile, apprend-on de source sécuritaire.Alertés pour maitriser un incendie qui s’était déclaré dans une maison située au quartier Errahma, les éléments de la protection civile ont découvert à l’entrée de la maison une personne poignardée et à l’intérieur, au milieu des flammes, les cadavres de 3 adultes, d’un bébé de 4 mois et d’un enfant de 5 ans, précise la même source.

Les premiers éléments de l’enquête révèlent que le corps de l’auteur présumé du crime a été retrouvé en premier lieu dans un état critique puis évacué, avant de succomber à ses blessures, ajoutant que l’auteur du crime aurait vraisemblablement mis le feu à la maison après avoir commis le drame.

Un communiqué de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a indiqué que les autorités compétentes ont ouvert une enquête, sous la supervision du parquet compétent, afin d’élucider les tenants et aboutissants de ce crime crapuleux.

Et d’ajouter que les opérations de traçabilité menées par la police scientifique et technique sont en cours pour identifier les échantillons biologiques et les preuves matérielles pour jeter la lumière sur les dessous du crime.

Cheikh Anta Diop et d’autres faits au menu de la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce samedi à APA, sont revenus sur la commémoration de la disparition de Cheikh Anta Diop sans occulter la Covid-19 et d’autres faits de société.« 35 ans après sa mort, Cheikh Anta Diop toujours vivant » titre L’AS dans sa livraison du jour. « Monnaie, sécurité, intégration africaine, des idées du pharaon au cœur de l’actualité en Afrique » indique le journal qui revisite la pensée de l’historien décédé le 7 février 1986.

35 ans après sa mort, Cheikh Anta Diop, « une pensée intemporelle » affiche à sa Une  Le Soleil. Né en 1923 à Thieytou, dans le département de Bambey, Cheikh Anta Diop est historien, scientifique, spécialiste de l’Egypte antique, et homme politique qui a marqué l’histoire contemporaine du Sénégal. 

Au plan sanitaire, Sud Quotidien évoque « une menace sur la rentrée » avec la hausse des cas de Covid-19, la non reprise d’un monitoring et les recriminations des enseignants.

Vox Populi fait le bilan de la Covid-19 durant les cinq premiers jours de février et parle 38 morts, 1583 nouvelles contaminations dont 1097 cas communautaires et 1103 guéris.

Le Quotidien analyse la problématique de l’accès au vaccin contre le coronavirus et soutient que « le Sénégal activé les voies diplomatiques. »

Pendant ce temps, Abdoulaye Diouf Sarr, le ministre de la Santé et de l’Action sociale annonce dans EnQuête 1.296.000 doses pour fin mars.

Libération revient sur le différend qui oppose Expresso à l’ARTP (l’Autorité de régulation des télécommunications et des Postes) et évoque « un retrait programmé de la licence » de l’opérateur de téléphonie. « L’ARTP accable Expresso » titre le journal qui informe que l’Artp a mis Expresso devant ses responsabilités.

La presse sénégalaise s’est fait aussi l’écho des accusations de viol et menace de mort contre le leader de Pastef Ousmane Sonko.

Dans Walf Quotidien Ousmane Sonko parle de « mensonge crapuleux ». Pris sous le tourbillon d’accusations de viols et de menaces de mort, le député indique n’avoir reçu aucune convocation demande à ses partisans de rester mobilisés.

« Machination ou vérité » s’interroge EnQuete dans cette affaire. « Ousmane Sonko se savait dans le collimateur du régime, cette affaire de viol le conforte dans l’idée qu’on veut le liquider » indique le journal. Pour le Professeur Moussa Diaw dans le même journal, « cela rosie d’écorner son image d’homme politique clean, très à cheval sur la pratique et la morale. »

Dans le journal L’AS, Ousmane Sonko dément. « Des amis m’avaient déjà alerté sur ce complot. »

Dans Vox Populi, la propriétaire du salon Sweet Beauté, « blanchit Ousmane Sonko et enfonce son employée ». Avant d’ajouter: « il ne peut pas y avoir de viol dans cette maison, c’est impossible, la fille raconte des contrevérités. »

Covid-19/Vaccins: le Sénégal réceptionne 1117 réfrigérateurs

Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr a réceptionné, vendredi soir à Dakar, 1117 réfrigérateurs devant servir à conserver les vaccins contre la Covid-19.Ces équipements sont acquis par l’Etat en collaboration avec l’Alliance Gavi pour un montant de 3 milliards 50 millions F CFA.

 « Les réfrigérateurs sont homologués par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et peuvent conserver des vaccins entre 2 et 8 degrés destinés aux postes de santé, aux dépôts des districts et de régions », a expliqué le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr. 

Selon lui, à l’exception des régions de Thiès et Dakar (Ouest) qui auront chacune deux réfrigérateurs pouvant conserver jusqu’à -20 degrés, chaque région aura un réfrigérateur qui a les mêmes capacités de conservation.

 « Au niveau du dépôt central, le Sénégal dispose de sept chambres froides pour la conservation des vaccins entre 2 et 8 degrés, 1 chambre froide négative de -20 degrés et 8 congélateurs pouvant conserver à -20 degrés », a expliqué le ministre Abdoulaye Diouf Sarr.

Face à la deuxième vague de la Covid-19 qui secoue le Sénégal, le chef de l’Etat Macky Sall a demandé au Gouvernement de mettre en place une stratégie nationale de vaccination.

Santé, économie et justice au menu des quotidiens et hebdomadaires marocains

Les leçons à tirer de la crise pandémique, les retombées négatives de l’épidémie du coronavirus sur l’économie nationale, l’amélioration des indicateurs liés à la Covid-19 et l’ouverture de l’année judiciaire sont les principaux sujets traités par les hebdomadaires marocains parus ce samedi.+La Vie Eco+ relève qu’entre 2010 et 2019, le Maroc a enregistré quelque 70 catastrophes naturelles, soit presque autant que ce qui a été enregistré en l’espace de 30 années de 1980 à 2009.

C’est dire aujourd’hui, plus que jamais, l’urgence pour le Maroc est bien se préparer pour aborder une nouvelle ère qui sera très probablement différente de celle anti-Covid, prévient la publication, notant que si le Maroc avait capitalisé et renforcé ses industries du médicament, il serait peut-être en mesure aujourd’hui de produire lui-même des vaccins. « La pandémie aura été une leçon de plusieurs mois sur les nouvelles priorités de l’avenir. Il reste aujourd’hui à s’y préparer…», observe l’hebdomadaire.

Pour sa part, +Finances News Hebdo+ écrit que tous les secteurs de l’économie ont fait les frais de la pandémie liée la Covid-19 et d’une saison agricole bien piètre à cause de la sécheresse, ajoutant que l’économie nationale a perdu 432.000 postes d’emploi en 2020.

Le secteur des services a perdu 107.000 postes, celui de l’agriculture, forêt et pêche 273.000, celui de l’industrie y compris l’artisanat 37.000 et celui des BTP 9.000, fait savoir le journal, qui cite les chiffres du Haut-commissariat au Plan (HCP), notant que l’addition aurait cependant pu être beaucoup plus salée n’eût été l’intervention du Comité de veille économique, qui a cassé sa tirelire pour soutenir conséquemment entreprises, salariés, ménages…

« Et jusqu’à maintenant d’ailleurs, il joue au sapeur-pompier, d’autant que la crise est loin d’être terminée, quand bien même l’arrivée des vaccins donne l’espoir de perspectives économiques meilleures», insiste-t-il.

Sur un autre registre, +La Nouvelle Tribune+ souligne que l’heure est à l’optimisme sur le front de la lutte contre la pandémie du niveau coronavirus dans notre pays, ajoutant que les cas actifs ont diminué de 22%, ceux en réanimation de 20,4% et que le nombre de décès quotidien est largement inférieur à trente.

Tous les indicateurs, selon les données publiées par le ministère de la Santé, sont à la baisse, tant au niveau du taux de reproduction du virus (R0 de 0,80), qu’à celui de la courbe épidémiologique hebdomadaire qui, au 31 janvier dernier, avait chuté de 26,4%, soutient l’auteur de l’article. «C’est incontestablement le fruit des mesures restrictives décidées par les autorités depuis le 23 décembre dernier et qui viennent d’être prolongées de deux semaines», fait-il remarquer.

+Le Matin+ rapporte que la nouvelle année judiciaire 2021, un rendez-vous annuel marqué par la présentation du bilan annuel du secteur de la justice, s’est ouverte vendredi à Rabat.

A cette occasion, le premier président de la Cour de cassation et président délégué du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ), Mustapha Fares, a souligné que l’année 2020 a représenté un test exceptionnel en ce sens qu’elle a imposé des situations complexes à tous les États en raison de la pandémie.

Le pouvoir judiciaire s’est engagé en première ligne dans la lutte contre les répercussions de la pandémie de la Covid19, a-t-il ajouté.

De son côté, le procureur général du Roi près la Cour de cassation et président du Parquet général, Mohamed Abdennabaoui, a affirmé que la pandémie a été à l’origine d’un véritable défi pour les institutions du secteur de la justice comme pour les autres secteurs. L’année dernière, a-t-il expliqué, a failli être une année blanche pour les tribunaux qui ont dû suspendre l’essentiel de leurs activités durant le confinement sanitaire en vue de protéger les justiciables et les professionnels de la justice.

Lutte contre le terrorisme: 65 milliards FCFA de l’Arabie Saoudite au G5 Sahel

Le royaume de l’Arabie Saoudite apporte une contribution de 100 millions d’euros (plus de 65 milliards FCFA) au G5 Sahel dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, a annoncé vendredi à Abidjan, le ministre d’Etat aux affaires africaines de l’Arabie Saoudite, Ahmed Bin Abdulaziz Kattan à l’issue d’une rencontre avec le président ivoirien Alassane Ouattara.

Selon une note d’information de la présidence ivoirienne, les échanges ont porté sur le renforcement de la coopération entre les deux pays, les conflits au moyen-orient et la lutte contre le terrorisme.

La même source rapporte que le ministre d’Etat aux affaires africaines du royaume de l’Arabie Saoudite, qui était porteur d’un message du roi Salmane Ben Abdelaziz Al Saoud, a réaffirmé le soutien de son pays à la Côte d’Ivoire à travers le Fonds Saoudien pour le Développement (FSD), qui finance plusieurs projets dans le pays.

Par ailleurs, il a annoncé la visite prochaine d’une délégation ivoirienne en Arabie Saoudite pour présenter les opportunités d’investissement en Côte d’Ivoire, de même que la venue d’une délégation saoudienne à Abidjan pour explorer les potentialités ivoiriennes.

Dans la foulée, a conclu la note d’information, le ministre Saoudien a également annoncé la création prochaine d’une organisation dont l’objectif sera de lutter contre le terrorisme et le blanchiment des capitaux, et d’apporter le bien-être aux populations.

Décès à Abidjan de l’homme politique ivoirien Laurent Dona Fologo

L’ex-secrétaire général du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), Laurent Dona Fologo, ancien président du Conseil économique et social, est décédé vendredi à l’age de 81 ans, selon des sources proches de sa famille.

M. Fologo a tiré sa révérence dans une clinique de référence de la place, à Abidjan. Sur les réseaux sociaux, les Ivoiriens pleuraient cet homme politique, qui a été plusieurs fois ministres sous feu Félix Houphouët-Boigny.

« Il a marqué l’histoire politique de la Côte d’Ivoire. Comme un père, il a contribué à nous armer pour le combat démocratique », a écrit sur sa page Facebook, Toikeusse Mabri, le président de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI).

Journaliste de formation, il a été entre autres ministre de l’Information, de la Culture, et occupé le portefeuille du ministère des Sports. 

L’éco-diplomatie de Talon réchauffe les relations bénino-nigérianes

L’éco-diplomatie engagée par le chef de l’Etat béninois, Patrice Talon, a permis l’ouverture partielle de la frontière entre le Bénin et le Nigéria, après 16 mois de blocage du trafic commercial.Sous le leadership de Patrice Talon et les efforts conjugués de la Cedeao et des ministres béninois des Finances, Romuald Wadagni et des Affaires étrangères, Aurélien Agbénonci, les lignes ont fini par bouger, rapporte une note d’information transmise à APA, vendredi. 

La frontière a été partiellement rouverte en décembre 2020 à l’initiative du président nigérian Muhammadu Buhari, sans permettre pour autant la reprise du trafic de marchandises, seulement les piétons et les véhicules légers sont pour l’heure autorisés à franchir la frontière.  

L’objectif de M. Buhari de fermer les frontières avec les quatre pays limitrophes du Nigeria, le Bénin, le Niger, le Tchad et le Cameroun, le 20 août 2019, visait à freiner notamment la contrebande de riz et de poulets congelés déchargés au Bénin et réexpédiés à Lagos.  

La législation nigériane interdit la réexportation vers le pays, un géant ouest-africain, mais il est pratiquement difficile de faire respecter cette décision, car un sac de riz coûte près de deux fois plus cher au Nigeria qu’au Bénin, une aubaine pour des hommes d’affaires.  

Si cette décision unilatérale de l’Etat fédéral du Nigeria a officiellement été motivée par le seul préjudice économique que le pays dit subir, elle a entraîné une situation anormale au vu des accords et des relations historiques liant le Bénin et le Nigeria.  

Dès l’annonce de la fermeture de la frontière, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) s’est impliquée directement dans les discussions entre les parties pour une issue heureuse.   

Une réunion de sortie de crise qui s’est tenue le 19 janvier dernier à l’initiative du chef de l’Etat du Bénin a ouvert des perspectives encourageantes pour les deux pays, même si la situation n’est pas encore débloquée.

Une réouverture totale à l’étude

Cette situation porte un coup à l’économie du Bénin, mais également un préjudice sur les opérateurs important des marchandises du Ghana, de la Côte d’Ivoire et du Togo, et qui transitent par le Nigeria, qui représente un marché important avec 200 millions de personnes.

La rencontre à huis clos qui s’est tenue le 19 janvier à Abuja à l’initiative du président Talon avec son homologue nigérian a permis d’examiner les modalités de sortie de crise et les moyens d’œuvrer à une intégration renforcée entre les deux pays, dans le cadre de la Cedeao.

Une coopération douanière est à l’étude pour  le déploiement de douaniers et de policiers nigérians au Bénin, notamment au Port autonome de Cotonou, afin de réaliser les contrôles nécessaires sur les marchandises destinées à être convoyées au Nigeria.

Cette entrevue a par ailleurs débouché sur la mise en place d’un Groupe de travail entre les autorités des deux pays pour régler les questions réglementaires préalables à la concrétisation de ce dispositif d’ici le 1er juin 2021.

Ces discussions sont une lucarne pour Buhari afin de rectifier le tir après une décision qui n’a pas été suivie des effets escomptés. D’autant plus que le pays a perdu beaucoup de devises et la fermeture des frontières a impacté d’autres importations.  

Le Bénin limite l’impact du blocus

Au niveau du Bénin, la catastrophe économique annoncée par certains observateurs n’a pas eu lieu, alors que le commerce informel avec la première puissance économique du continent représente 20% du PIB du pays.

Fort d’une croissance de 2% l’an dernier, le Bénin est parvenu à limiter l’impact de ce blocus malgré le contexte de la crise sanitaire de la Covid-19, qui a réduit les échanges dans l’espace UEMOA et affecté le Produit intérieur brut (PIB) des Etats.  

Cotonou fait montre d’une résilience économique, ce qui atteste de l’efficacité de la restructuration de son économie dans le cadre du Programme d’action gouvernemental. Le pays appelle à un trafic intra régional dans le respect des accords de coopération.

Loin de régler les problèmes de contrebande, cette situation s’est aussi avérée préjudiciable pour les économies des deux voisins, principalement pour celle du Nigeria. Faute de reprise du trafic de marchandises entre le Bénin et le Nigeria, les commerçants poursuivent des trafics jamais interrompus.

Sans surprise, les importateurs nigérians ont adapté leurs activités à cette nouvelle donne, venant au Bénin par voie maritime, chargeant le riz à même la plage avant de repartir au Nigeria, où  l’inflation a atteint des sommets et la flambée du prix des denrées alimentaires a frôlé les 20% en novembre dernier.

Libye: Mohammad Menfi élu à la tête du Conseil présidentiel

Mohammad Younes Menfi a été élu vendredi président du Conseil présidentiel, par le Forum du dialogue politique libyen, réuni près de Genève sous l’égide de l’ONU pour désigner le pouvoir exécutif unifié qui devra diriger le pays jusqu’à la tenue d’élections en décembre prochain.Son colistier Abdul Hamid Mohammed Dbeibah , a été élu, quant à lui, par les 74 membres du Forum, au poste de Premier ministre, selon les résultats publiés en direct sur TV ONU. Sur la même liste victorieuse, figurent Mossa Al-Koni et Abdullah Hussein Al-Lafi qui occuperont les postes de vice-Présidents du Conseil présidentiel.

MM. Menfi et Dbeibah dirigeront désormais le pouvoir exécutif unifié qui aura pour mission de « réunifier les institutions de l’Etat et assurer la sécurité » jusqu’aux élections prévues en décembre.

Le vote de ce vendredi s’est déroulé sous le format des listes, après qu’aucun candidat au premier tour tenu mardi dernier n’ait obtenu le seuil requis, à savoir 75% des voix, sur la base du mécanisme des collèges électoraux des trois régions, la Tripolitaine (ouest), la Cyrénaïque (est) et le Fezzan (ouest).

Quatre listes étaient en lice pour briguer les postes du Conseil de Présidence et de Premier Ministre. Dans un premier round, deux listes ont été éliminées. Les membres du Forum politique ont dû voter une seconde fois pour départager les deux listes ayant obtenu le plus grand nombre de voix.

Les 74 membres du Forum politique devaient choisir entre la liste portée par Mohammad Younes Menfi, Mossa Al-Koni, Abdullah Hussein Al-Lafi, et Abdul Hamid Mohammed Dbeibah, et l’autre liste présentée par Aquila Saleh Qwaider, Osama Abdul Salam Juwaili, Abdul Majeed Ghaith Seif Al-Naser et Fathi Ali Abdul Salam Bashagha.