Sénégal : les Etats-Unis appuient la formation professionnelle

L’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) va financer la formation professionnelle de quelque 2 500 jeunes dans le cadre d’un projet éducatif dénommé Passerelles.La formation qui s’appuiera sur les services de FHI 360, un partenaire d’exécution de l’USAID pour mettre en œuvre ses activités dans ce domaine, est destinée à des jeunes âgés de 15 à 19 ans du sud du Sénégal, informe le communiqué de l’Ambassade américaine reçu ce jeudi à APA.

Le projet Passerelles propose des filières de formation alternative à des jeunes qui n’ont jamais eu accès à l’éducation dans le système scolaire classique ou qui ont décroché avant d’avoir terminé leurs études. Il sera piloté par l’ONG Save the Children et le Fonds de Financement de la Formation Professionnelle et Technique (3FPT) mis en place par le gouvernement du Sénégal. Grâce à ce partenariat public-privé entre FHI 360, 3FPT et Save the Children, les jeunes seront formés pour exercer des métiers locaux et pour travailler dans des secteurs économiques florissants.

Cette formation se traduira par des taux plus élevés d’insertion professionnelle pour certains jeunes qui, autrement, n’auraient pas accès à l’éducation ou n’en auraient pas l’opportunité, indique le document.

Pour remédier aux problèmes d’accès à l’éducation et à la déperdition scolaire, Passerelles aide les jeunes fréquentant les écoles coraniques, les écoles communautaires ou les classes d’apprentissage accéléré à acquérir des compétences de base en français et en mathématiques. Cela leur permet de bénéficier d’une éducation de base avant de passer à un système scolaire plus formel.

Commission Uemoa : le Sénégal retrouve la présidence

Le sénégalais Abdoulaye Diop a été nommé président de la Commission de l’Union monétaire ouest-africaine (Uemoa).
L’Acte de nomination du nouveau président ainsi que celui des autres membres de la commission ont été signés hier par Roch Marc Christian Kaboré, président du Burkina Faso, président en exercice de la Conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Uemoa.

L’ancien ministre sénégalais du Budget (2009-2012), remplace Abdallah Boureima, ancien ministre de l’Economie et des Finances nigérien nommé le 10 avril 2017 dont le mandat est arrivé à terme.

Lors de sa 22ème session ordinaire tenue par visioconférence le 25 mars 2021, la Conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Uemoa avait décidé de confier la présidence de la Commission de l’Union au candidat proposé par la République du Sénégal. Il avait à ce titre demandé que la nomination des membres de la commission intervienne au plus tard le 1er mai 2021.

Inspecteur du Trésor de formation sorti de l’Ecole nationale d’administration et de la magistrature (Enam), Abdoulaye Diop a été plusieurs fois directeur de cabinet du Ministre de l’Economie et des Finances. Il a été aussi le directeur de cabinet de Cheikh Hadjibou Soumaré, ancien Premier ministre sénégalais et président de la Commission de l’Uemoa entre 2011 et 2017.

Jusqu’à sa nomination à ce poste, Abdoulaye Diop occupait la fonction de Ministre-Conseiller du président de la République Macky Sall. « Abdoulaye Diop a été exemplaire dans la gestion du budget de l’État. Un homme de valeurs, de qualité humaine et très rigoureux dans le travail » confie une source au ministère de l’Economie et des Finances.

Macky Sall avait porté son choix sur Abdoulaye Diop depuis quatre ans après la démission de Cheikh Hadjibou Soumaré en 2016. Mais le Niger qui convoitait le poste, avait brandi une lettre d’engagement sur la rotation de la présidence de la Commission de l’Uemoa signée par l’ancien chef d’État du Sénégal, Abdoulaye Wade. Sur fonds de concessions et de médiation, le Sénégal avait accepté de soutenir le candidat nigerien Abdallah Boureima, mettant fin au feuilleton diplomatique entre Dakar et Niamey.

Outre le Sénégalais, les autres membres de la Commission de l’Uemoa ont été aussi nommés hier, par le président en exercice de la Conférence des chefs d’Etat et de Gouver­nement de l’Union. Il s’agit de Jonas Gbian, au titre de la République du Bénin, Filiga Miche lsawadogo, au titre du Burkina Faso, Paul Koffi Koffi, au titre de la République de Côte d’Ivoire, Mamadù Serifo Jaquite, au titre de la République de Guinée-Bissau, Lassine Bouare, au titre de la République du Mali, Maha­madou Gado, au titre de la République du Niger, Kako Nubukpo, au titre de la République togolaise.

Maroc: Un programme « Online MBA » destiné aux cadres et futurs décideurs africains

Africa Business School (ABS), école d’excellence au sein de l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P), vient de lancer un nouveau programme « Online MBA » dédié aux cadres à haut potentiel et aux entrepreneurs expérimentés en Afrique.D’une durée de 18 à 21 mois, le nouveau programme offre une immersion unique en s’appuyant sur l’apprentissage par l’action et le coaching sur-mesure. Il s’appuie sur une formule innovante pour approcher les défis managériaux en Afrique et accompagner les leaders de l’Afrique dans le développement de nouveaux modes de pensées et business models, indique un communiqué de l’Université Mohammed VI Polytechnique, parvenu à APA.

La mise en place de ce programme illustre la politique d’agilité et de flexibilité prônée par l’ABS et son engagement grandissant sur le continent africain. Le programme « Online MBA » est aussi une réponse aux bouleversements engendrés par la pandémie Covid-19, devant l’impossibilité des participants africains de se déplacer en dehors des frontières de leurs pays respectifs.

Conçu pour l’Afrique, ce programme s’adresse aux managers ou futurs managers africains en leur offrant une formation basée sur des concepts innovants, des nouveaux modes de pensée et des pratiques agiles qui peuvent les aider à développer leurs capacités de prise de décision et à s’adapter aux défis futurs

En effet, dans le cadre d’un programme interdisciplinaire dirigé par des professeurs de classe mondiale, les participants sont appelés à être accompagnés sur deux principaux axes, la création de valeur et la performance d’une part, et le développement personnel et le leadership d’autre part. Un coach académique est désigné pour chaque candidats afin de l’accompagner tout au long du cursus de formation.

L’action learning se retrouve entre autres dans un module dédié, où les apprenants répondent en groupe à une problématique concrète d’une organisation en Afrique.

L’objectif à terme est de permettre aux candidats de vivre et mieux comprendre la complexité et l’incertitude du processus de prise de décision au sein des entreprises, mais aussi d’identifier, formuler et déployer des recommandations innovantes, respectant les aspects éthiques et sociaux, pour créer de la valeur ajoutée au sein de l’entreprise, que ce soit en Afrique ou ailleurs.

L’objectif est aussi de permettre aux participants de créer des réseaux et des communautés d’apprentissage de cadres et d’entrepreneurs panafricains aux origines professionnelles et culturelles très diverses, et ce pour une expérience d’apprentissage dynamique et enrichissante.

Fondée en 2016 au sein de l’Université Mohammed VI polytechnique (UM6P), Africa Business School (ABS) se concentre sur la formation d’une génération de dirigeants de demain, grâce à une combinaison originale d’approches académiques et commerciales. S’appuyant sur des partenaires académiques internationaux prestigieux, l’ABS a pour ambition de contribuer au développement social, et économique en Afrique et au-delà.

Avec une pédagogie hybride centrée sur l’humain, les étudiants de l’ABS sont formés sur la responsabilité sociale, la pensée critique, l’innovation, le codage, la recherche appliquée et questions africaines. Ils sont exposés à la recherche multidisciplinaire, à des méthodes d’enseignement novatrices et à un vaste réseau d’acteurs innovants dans divers secteurs afin d’améliorer leurs compétences analytiques et holistiques, tant quantitatives que qualitatives, cognitives et émotionnelles, managériales et technologiques, de leur permettre d’accepter le paradoxe et de mieux appréhender des environnements complexes et en mutation rapide.

Le CNDH et le HCR se joignent pour renforcer le système national de protection des droits des réfugiés

Le Conseil national des Droits de l’Homme (CNDH) et le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés au Maroc (UNHCR) ont signé, mercredi, une convention-cadre visant à concrétiser la volonté des deux parties à développer de nouveaux axes d’intérêt commun, a indiqué un communiqué du CNDH.Il s’agit d’études relatives aux politiques publiques dans le domaine du droit des réfugiés, d’échange de données et de résultats de recherches et d’études, du suivi de la mise en œuvre des dispositions relatives aux droits des réfugiés et son évolution, du montage de projets de recherche, d’études et des formations ou encore d’organisation de colloques, de conférences et de séminaires.

« Dignité, solidarité, respect, altruisme, ces valeurs pour le CNDH représentent plus que des principes abstraits ; elles représentent, pour nous, un engagement institutionnel fondamental envers les étrangers, abstraction faite à leur situation juridique et administrative », a affirmé à cette occasion la présidente du CNDH Mme Amina Bouayach, citée par le communiqué.

De son côté, le représentant de l’UNHCR, François Reybet-Degat a relevé que la signature de cet accord est une étape importante dans la coopération très étroite entre le CNDH et le HCR concernant le travail d’asile au Maroc, notant qu’il s’agit également d’un important instrument du travail conjoint que mènent le CNDH et le HCR dans la mise en œuvre de la politique nationale d’immigration et d’asile.

Les deux parties s’engagent ainsi à coopérer pour la mise en œuvre des actions et la capitalisation sur leur expérience en élargissant leurs champs de collaboration par l’instauration d’un plan d’action annuel faisant partie intégrante de cette convention, conclut la même source.

L’Afrique subsaharienne, théâtre de la plus faible croissance en 2021 (FMI)

En raison de son intérêt, nous reproduisons cet article de notre partenaire financialafrik.com(Financialafrik.com)- Amputée de son Nord comme c’est le cas dans tous les rapports des institutions de Bretton Wood, l’Afrique subsaharienne sera la région du monde qui affichera la plus faible croissance en 2021. C’est ce qu’indique le dernier rapport du FMI, paru en avril 2021 avec, il faut le dire, un pessimisme toujours de mise mais, l’on s’en félicite, atténué par rapport à l’alarmisme d’octobre 2020 de ladite organisation.

Selon le FMI, entre la bordure sud du Sahara et le Cap, la contraction du PIB a été de 1,9% en 2020, nettement mieux que les -3% prédits en octobre. Mais c’est le pire résultat jamais observé par la région.

L’emploi a reculé d’environ 81⁄2 % en 2020, plus de 32 millions de personnes ont basculé dans l’extrême pauvreté, et les perturbations de l’éducation ont nui aux perspectives d’une génération d’élèves.

En 2021 cependant, la région enregistrera une croissance de 3,4 % (contre une prévision de 3,1 % en octobre) sous l’impulsion d’une augmentation des exportations et des cours de matières premières.  Dans le même temps, la croissance mondiale sera de 6% sous l’effet de la progression des campagnes de vaccination.

À ce propos, l’Afrique subsaharienne est à la traîne et ne devra pas arriver au point théorique de l’immunisation collective (vaccination d’au moins 60% de la population) avant 2023.

Une lenteur préjudiciable à l’économie mais qu’explique le voit d’accès aux vaccins. « Pour la plupart des pays, le coût de la vaccination de 60 % de la population sera élevé : il représentera une hausse des dé- penses de santé existantes pouvant aller jusqu’à 50 % », explique le FMI.

Dans ce contexte, indique la clé de voûte des institutions monétaires internationales, “ce n’est qu’après 2022 que la production par habitant devrait retrouver les niveaux de 2019. Dans bon nombre de pays, le revenu par habitant ne renouera pas avec les niveaux antérieurs à la crise avant 2025”.

En dépit d’un impact sanitaire moins important que dans le reste du monde, la terre que le philosophe Hegel plaçait hors de l’histoire enregistre l’impact économique le plus élevé en relation avec la Covid-19. « Les pertes de production cumulées imputables à la pandémie représenteront près de 12 % du PIB en 2020–21 », estime le FMI qui craint une situation sanitaire avec des épisodes de la maladie à coronavirus (COVID-19) à répétition avant que des vaccins ne deviennent accessibles à tous.

Autres facteurs d’incertitude pointés par le rapport, l’accès à des financements extérieurs (officiels et privés), l’instabilité politique et de nouveaux chocs climatiques, par exemple des inondations ou des sécheresses.

En dépit de cette situation difficile pour l’Afrique Subsaharienne, le FMI recommande qu’à terme, il faudra assainir les finances publiques. Dans le contexte d’un espace budgétaire restreint, les déficits dans la région devraient dimi-nuer d’un peu plus de 11⁄2 % du PIB en 2021, ce qui ramènera la dette moyenne à environ 56 % du PIB.

En tout, 17 pays connaissaient une situation de surendettement ou présentaient un risque élevé de surendettement en 2020, soit un de plus qu’avant la crise. Ce nombre  englobe  plusieurs pays de petite taille ou fragiles et représentent environ un quart du PIB de la région, ou 17 % de l’encours de sa dette. Ces ratios, relativement modérés comparés au reste du monde, donnent raison à l’économiste béninois Lionel Zinsou qui déclarait joliment la semaine dernière qu’il ne faut pas que quelques arbres cachent la forêt tropicale.

Dans ses recommandations, le FMI plaide l’élargissement de l’assiette fiscale (corde sensible en raison du coût social ) enrobé sous la formule neutre de “mobilisation des ressources intérieures”. Restera toujours aux dirigeants, attentifs à un contexte politique tendu en général, le recours à l’endettement extérieur. Les écarts de rendement observés sur les obligations souveraines en Afrique subsaharienne, qui avaient atteint des niveaux records en avril, se sont resserrés d’environ 700 points de base dans le courant de l’année 2020, ce qui en soi est un signe que les sévères prévisions émises sur l’Afrique au printemps dernier ont été battues en brèche par, on ne le dira jamais assez, une réalité  beaucoup moins sévère que la perception et les taux de rémunération du risque associés.

Sur ce point de la dette, l’initiative de suspension du service de la dette du Groupe des Vingt (G20) a apporté un précieux soutien à la liquidité, à savoir une aide de 1,8 milliard de dollars entre juin et décembre 2020 et une économie poten- tielle de 4,8 milliards de dollars entre janvier et juin 2021. À ce processus, il faudra ajouter (le rapport du FMI ne le mentionne pas car certainement bouclé avant) l’initiative récente de l’émission de DTS (Droits de Tirage Spéciaux ) du FMI avec une plage d’incidence entre 33 et 100 milliards de dollars, soit 1,5 et 4 % de croissance du PIB. Est ce à dire que les perspectives du rapport du FMI sont  à réviser à la hausse ?

La politique se maintient à la Une des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce jeudi à APA, traitent essentiellement de sujets politiques.Dans sa livraison du jour, Le Quotidien informe que pour l’organisation des Locales « l’opposition maintient décembre 2021 ». Cela fait dire à EnQuête que « l’opposition s’unit et rejette janvier 2022 ». Dans les colonnes de L’AS, le FRN brandit d’ailleurs quatre arguments techniques pour justifier son choix de décembre 2021.

La coalition de l’opposition exige entre autres du pouvoir l’application de tous les accords consensuels issus de la Commission politique du Dialogue National. En l’absence d’une date consensuelle pour l’organisation de ces joutes électorales, WafQuotidien estime que l’on se dirige « vers un blocage des collectivités. »

Sous le titre « Radioscopie d’une opposition à tête d’hydre », L’AS revient sur les trajectoires, l’idéologie, l’ancrage politique et social des adversaires actuels du régime en place. « Après sa cuisante défaite au premier tour de la présidentielle de 2019 face à Macky Sall, l’opposition sénégalaise a tiré très vite les leçons de cette expérience. Elle s’est complètement muée avec des profils divers et variés et un engagement radical », analyse le journal.

EnQuête consacre sa Une du jour au repositionnement politique de l’ancien député-maire de Dakar et titre : « L’offensive de Khalifa ». « D’habitude calme, pondéré et mesuré dans ses prises de position, il a durci le ton », fait remarquer le quotidien.

En politique toujours, Sud Quotidien met le focus sur la conquête et l’exercice du pouvoir et arbore ce titre : « La Gauche se cherche ». Expliquant cette situation, l’enseignant-chercheur à la faculté des Sciences juridiques de l’université de Dakar, Pr Serigne Thiam, déclare dans les colonnes du journal que « la question idéologique a cédé la place au Sénégal à des alliances contre nature ».

Sur un tout autre sujet, Le Soleil s’arrête sur la visite du président Macky Sall à Bruxelles (Belgique) et annonce que « le Sénégal obtient le soutien de l’Union européenne » pour la relance de son économie. Le quotidien national informe par ailleurs que Macky Sall est à Brazzaville (Congo), depuis hier, pour l’investiture de Denis Sassou Nguesso.

Le démantèlement d’un vaste réseau de trafic de médicaments non-autorisés au Sénégal fait la Une de Libération. Ce dernier nous renseigne sur « comment la Sûreté urbaine a cerné Haï Dong Zhang et ses copains pharmaciens.»

En solitaire, L’Observateur  fait une immersion dans le premier cabinet d‘instruction qui constitue, selon nos confrères, le cœur des affaires sensibles de la Justice.

Côte d’Ivoire: la détention préventive de Pulchérie Gbalet « prorogée »

La détention préventive de Pulchérie Gbalet, leader d’une organisation de la société civile, impliquée dans des violences perpétrées lors des contestations contre la candidature d’Alassane Ouattara à « un 3e mandat », a été « prorogée » mercredi.

« Le juge voulait s’assurer de ce que les différents clients se portent bien, que tous les documents qui devraient se trouver au dossier étaient effectifs », a dit à APA une source proche du dossier, précisant que sa rencontre avec le magistrat ce jour était « un acte purement administratif ».

Quand les détenus sont dans les liens de la détention, explique-t-elle, « il y a ce qu’on appelle une ordonnance de détention préventive qui au-delà d’un certain délai, la loi impose qu’elle soit renouvelée ».

« Et donc, le juge s’est mis en conformité avec la loi », sinon « la procédure est pratiquement terminée » parce que « le juge d’instruction a déjà procédé aux auditions des différentes parties. Donc, aujourd’hui, ce n’était pas un procès et non plus une audition », a-t-elle fait savoir.

Interrogé de savoir si le juge d’instruction a prorogé l’ordonnance de détention préventive, cette source a répondu « oui ça été prorogée », tout en mentionnant qu' »actuellement, la procédure (d’information judiciaire) est à son terme ». 

« Lorsque l’instruction est terminée, le juge d’instruction peut rendre une ordonnance de non-lieu, mais s’il estime qu’il a suffisamment d’éléments, il renvoie l’affaire en correctionnel pour être jugée », a-t-elle souligné.  

La défense soutient que « jusqu’aujourd’hui, il n’y a aucun élément de charge pour pouvoir établir la responsabilité d’une quelconque manière de ses clients relativement aux faits qui leurs sont reprochés ». 

Présidente de Alternative citoyenne ivoirienne, Pulchérie Gbalet, avait été arrêtée en août 2020 avec deux de ses collaborateurs, à la suite de manifestations contre « un troisième mandat » de Alassane Ouattara, que son organisation juge « anti-constitutionnel ». 

Maroc : Lancement du projet de généralisation de la protection sociale

Le Roi Mohammed VI a présidé, ce mercredi à Fès, la cérémonie de lancement de la mise en œuvre de ce grand projet et de signature des premières conventions y afférentes.Dans un premier temps, ce chantier royal bénéficiera aux agriculteurs, artisans et professionnels de l »artisanat, aux commerçants, professionnels et prestataires indépendants soumis au régime de contribution professionnelle unique (CPU), au régime de l »auto-entrepreneur ou au régime de la comptabilité. Ce chantier sera ensuite étendu à d’autres catégories dans la perspective de la généralisation effective de la protection sociale à tous les citoyens.

Ce vaste chantier royal bénéficiera d’une enveloppe de 51 milliards de DH (1 euro = 10,8 DH), dont 23 milliards assurés par le budget général de l’Etat. Il porte, premièrement, sur la généralisation de l’Assurance maladie obligatoire (AMO) de base durant les années 2021 et 2022, et ce par l’élargissement de l’assiette des bénéficiaires de cette assurance pour inclure les catégories vulnérables bénéficiant du Ramed et la catégorie des professionnels et travailleurs indépendants et personnes non-salariées, qui exercent une activité libérale.

L’objectif est d’atteindre 22 millions de personnes supplémentaires couvertes par cette assurance, qui couvre les frais de traitement, de médicaments et d’hospitalisation.

Deuxièmement, le chantier concernera la généralisation des allocations familiales durant les années 2023 et 2024 et ce, en permettant aux ménages, qui ne bénéficient pas de ces allocations, de toucher des indemnités couvrant les risques liés à l’enfance, ou des indemnités forfaitaires, a indiqué le ministère des Finances Mohamed Benchaâboun, lors d’un exposé devant le Souverain.

Quant au troisième point, il consiste en l’élargissement en l’an 2025 de l’assiette des adhérents aux régimes de retraite pour inclure les personnes qui exercent un emploi et ne bénéficient d’aucune pension, à travers la mise en application du système des retraites propre aux catégories des professionnels et travailleurs indépendants et personnes non-salariées qui exercent une activité libérale, afin d’englober toutes les catégories concernées.

Le quatrième volet évoqué par le ministre a trait à la généralisation de l’indemnité pour perte d’emploi en l’an 2025 pour couvrir toute personne exerçant un emploi stable à travers la simplification des conditions pour bénéficier de cette indemnité et l’élargissement de l’assiette des bénéficiaires.

Le Maroc suspend les vols avec la Tunisie

Les vols de passagers en provenance et à destination de la Tunisie seront suspendus à partir du 15 avril 2021, et ce jusqu’à nouvel ordre, indique l’Office national des Aéroports (ONDA).« Suspension par les autorités marocaines des vols en provenance et à destination de la Tunisie à partir du 15 avril 2021 jusqu’à nouvel ordre », annonce l’ONDA sur sa page Facebook.

Sont également concernés les passagers voyageant de ce pays à travers un autre pays, précise la même source.

Cette suspension s’inscrit dans le cadre des mesures préventives prises par le Royaume du Maroc contre la propagation de la pandémie de la Covid-19.

Côte d’Ivoire: la prison à vie requise contre Amadé Ouéremi

Le parquet du Tribunal criminel d’Abidjan a requis mercredi la prison à vie et le paiement d’une amende de 100 millions FCFA contre l’ex-chef de milice Amadé Ouérémi accusé de crime contre l’humanité commis au quartier carrefour de Duékoué ( Ouest d’Abidjan) pendant la crise post-électorale ivoirienne de 2010-2011.

« M. Le président, il (Amadé Ouéremi) est coupable des faits qui lui sont reprochés. Qu’il vous plaise de le condamner à la prison à vie et de payer 100 millions FCFA d’amende », a requis le procureur au terme de sa réquisition.

Auparavant, il a rappelé les  « témoignages emblématiques  » de plusieurs victimes qui ont accablé M. Ouérémi lors de leurs dépositions. Avant lui, des avocats représentant des organisations  de défense des droits de l’homme ont abondé dans le même sens, appelant le tribunal à condamner M. Ouérémi pour les faits qui lui sont reprochés.

En retour, dans sa plaidoirie, Me Roseline Aka, l’avocate d’Amadé Ouérémi a tenté de démontrer l’innocence de son client à qui  « on veut faire porter le chapeau d’un massacre ». 

« M. Le président, il y a eu une rébellion armée en Côte d’Ivoire soutenue par des hommes politiques qui sont encore là.  Mon client n’était pas le chef d’une bande armée », a-t-elle expliqué.

« M. Le président, que le procureur souffre que M. Amadé était bel et bien un élément des Forces Républicaines de Côte d’Ivoire ( FRCI)  », a soutenu Me Aka, brandissant des photos où son client arborait au moment des faits des tenues militaires estampillées FRCI. 

« M. Amadé recevait bel et bien des ordres de ses supérieurs. Il a cité nommément des autorités militaires encore en fonction dont le Lieutenant-colonel Losseni Fofana. M. le président, des zones d’ombres demeurent sur ce qui s’est réellement passé à Duékoué », a-t-elle, estimé relevant la responsabilité de l’Onu, de la France et de la Côte d’Ivoire dans ce Massacre de Duékoué.

 « Ce procès a fini par montrer la face hideuse des hommes de race noire et des hommes de race blanche. Ouérémi Amadé n’est pas un politicien », a insisté Me Aka.

«Je vous remercie. Depuis 2013, je ne dis que la vérité. Je n’étais pas un chef. Je n’étais pas un commandant de troupe. Je n’ai pas donné l’ordre d’aller attaquer. Je n’ai tué personne », s’est défendu à son tour, M. Ouérémi devant le Tribunal qui prononcera, mercredi le verdict de ce procès.

Ex-seigneur de la forêt du mont Péko dans l’ouest ivoirien, Amadé Ouérémi est accusé de crimes contre l’humanité, génocide, meurtres, vol en réunion, viols, etc, commis le 28 mars 2011 pendant la crise post-électorale ivoirienne de 2010-2011 au quartier carrefour de Duékoué où il y a eu plus de 800 morts.

Son Procès s’est ouvert devant le Tribunal criminel d’Abidjan depuis le 24 mars dernier après près de huit années de détention.