Maroc : Le Sénégal ouvre un consulat général à Dakhla

Par Hicham Alaoui — C’était attendu. Le Sénégal avec lequel le Maroc entretient des relations séculaires bien ancrées dans l’histoire, a inauguré, lundi, son consulat général à Dakhla, la perle des provinces du sud marocain.La cérémonie d’inauguration de cette représentation diplomatique a été présidée par le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita et son homologue sénégalaise, Mme Aissata Sall Tall en présence du corps diplomatique sénégalais accrédités dans le Royaume et des membres de la communauté sénégalaise établie dans la ville.

Il s’agit de la 10ème représentation diplomatique inaugurée à Dakhla après celles de Djibouti, de la Gambie, la Guinée, le Liberia, la Guinée Equatoriale, le Burkina Faso, la Guinée Bissau, Haïti et la République Démocratique du Congo.

A cela s’ajoutent onze consulats généraux ouverts à Laayoune, chef-lieu des provinces du sud marocain : L’Union des Comores, le Gabon, la République centrafricaine, le Burundi, la Zambie, Sao Tomé et Principe, la Côté d’Ivoire, Eswatini, la Jordanie, Bahreïn et les Emirats Arabes Unis.

Selon le représentant du Consul général du Sénégal à Laayoune et président des Immigrants des provinces du Sud du Maroc, Cheikhou Sidy Lamine Diakhaté, le Sénégal « confirme la marocanité du Sahara », ajoutant que le consulat du Sénégal à Dakhla « est tout proche des frontières et il va faciliter l’octroi des documents administratifs ».

« Cette structure diplomatique réconforte les relations séculaires entre les deux pays. On est très fier que le Sénégal confirme la marocanité du Sahara », a-t-il affirmé dans une déclaration à APA.

Pour Mamgour, un ressortissant sénégalais basé à Dakhla, « ce consulat représente beaucoup de choses pour nous dans la mesure où elle va faciliter la régularisation des documents administratifs ».

Se disant très « content » pour l’inauguration de cette représentation diplomatique, il a souligné que les membres de la communauté sénégalaise vivent dans un climat de convivialité avec les Marocains qui sont très « accueillants ».

Même son de cloche chez Adama Diack, présidente des femmes sénégalaises installées à Dakhla, qui a remercié le Roi Mohammed VI et le président sénégalais Macky Sall pour l’ouverture de ce consulat général qui va fluidifier les procédures administratives.

« Dakhla est la porte vers l’Afrique et pour les Sénégalais devant se rendre au Maroc par voie terrestre, c’est une ville marocaine qui va leur permettre de régler leurs affaires administratives et faciliter les conditions de leur séjour ».

Côte d’Ivoire: un accident de la circulation fait 6 morts sur l’autoroute du nord

Un accident de la circulation survenu lundi aux environs de 09h55 (Heure locale et GMT) sur l’autoroute du nord PK 205 à hauteur du village de Kahankro (Centre ivoirien), a fait un bilan provisoire de 35 victimes dont 06 morts «certains» , a annoncé le Groupement des sapeurs-pompiers militaires (GSPM) dans une note d’information.

 Les  « soldats du feu» précisent que les opérations de secours sont en cours. Selon le gouvernement ivoirien, la surcharge, l’état des routes et l’imprudence des conducteurs sont généralement à l’origine de 94% des accidents de la route qui surviennent en Côte d’Ivoire.

 L’année 2020 s’est achevée dans le pays avec un total de 31 361 interventions des sapeurs-pompiers qui ont recensé 32 234 victimes dont 1097 décès.

Régionalisation, économie et santé au menu des quotidiens marocains

Les enjeux de la mise en œuvre de la régionalisation, la croissance économique et les mesures sanitaires préventives sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce lundi.+Aujourd’hui le Maroc+, qui revient sur les enjeux de la mise en œuvre de la régionalisation, écrit que l’un des principes de base de la régionalisation est la démocratie locale dans le sens où cette dernière est le meilleur moyen pour assurer une adéquation entre les attentes et les besoins des populations d’un territoire et les politiques publiques à l’échelle territoriale.

Les gestionnaires des territoires, en particulier des régions, sont censés, voire condamnés à terme, à développer des politiques faisant appel aux ressources propres des régions, note-t-il, soulignant l’importance majeure de « travailler l’attractivité des régions pour attirer plus d’opérateurs économiques qui génèrent plus d’investissements, plus d’emplois et plus de ressources financières ».

L’attractivité d’un territoire est basée sur des leviers comme la connectivité, y compris au sens numérique, les infrastructures de base, la disponibilité d’offres immobilières, le cadre de vie, mais pour que ces leviers soient identifiés, exploités et activés, les territoires doivent avant tout être attractifs pour des compétences capables d’apporter de la valeur ajoutée, de développer des visions et de les déployer correctement sur le terrain, estime-t-il.

+L’Economiste+, qui s’intéresse à la croissance de l’économie nationale, évoque des perspectives de croissance revues à la hausse à l’issue du dernier Comité de veille économique, grâce aux acquis des deux déterminants décisifs pour la résilience face à la pandémie: la campagne agricole et la campagne de vaccination.

Certes, il est trop tôt pour se prononcer avec certitude sur le calendrier d’une « vraie reprise » et aux « effets idéalement perceptibles partout », mais « un petit frémissement d’optimisme est toujours bon à prendre », note le quotidien.

« Sans vouloir faire injure à plusieurs entreprises, secteurs et ménages en situation de détresse absolue, il ne s’agit pas ici tellement de se gargariser que de rester mobilisé contre le risque de défaitisme », relève-t-il.

+Al Ahdath Al Maghribia+ croit savoir que le spectre d’un couvre-feu nocturne pendant le mois de Ramadan se précise. Le couvre-feu prendra effet juste avant la rupture du jeûne et se prolongera jusqu’à l’aube, rapporte le quotidien, qui cite des sources bien informées, affirme que les forces de l’ordre, tous corps confondus, s’apprêtent à descendre dans la rue pour faire respecter cette mesure. Une décision qui s’impose de plus en plus à mesure que le nombre de nouveaux cas augmente et que les cas d’infection aux nouveaux variants se multiplient, au même titre que les foyers de contamination.

D’après le journal, les autorités sanitaires craignent une situation similaire à celle du lendemain de l’Aïd Al-Adha, lorsque le Maroc a connu sa deuxième vague de contamination au Covid-19. Concrètement, précise la publication, il sera interdit de circuler la nuit, de l’heure de la rupture du jeûne, soit aux alentours de 19h00, à l’heure de la prière de l’aube, soit aux environs de 05h00. L’interdiction de circuler concernera tous les citoyens, sauf ceux dont l’activité professionnelle exige des déplacements durant la nuit ou en cas d’urgence.

+Al Massae+ rapporte que la délégation du Wydad de Casablanca, qui est rentrée samedi d’Afrique du sud où elle a joué contre les Kaiser chiefs pour le compte de la cinquième journée de la phase de poules de la Ligue des champions africaine, s’est immédiatement rendu à l’hôtel pour respecter une quarantaine stricte d’une durée de cinq jours.

Malgré les tests qu’ils doivent effectuer dès leur entrée sur le territoire marocain, les joueurs du Wydad devront tout de même s’isoler pour une durée de 5 jours, renouvelable si un membre de la délégation des Rouge est diagnostiqué positif au Covid-19, précise le journal. Ces restrictions serviront notamment à empêcher que le variant sud-africain du Covid, l’un des plus dangereux, ne fasse son entrée sur le territoire national.

Covid19: Pourquoi le Maroc se barricade

Par Hicham Alaoui – Le Maroc a fermé progressivement son espace aérien à 39 pays. Une mesure, parmi d’autres, qui vise à renforcer le dispositif de riposte contre l’épidémie du nouveau coronavirus. Éclairage.Par Hicham Alaoui — 

 La liste était déjà longue. Mais depuis le 30 mars à minuit, elle s’est élargie de nouveau. Avec l’ajout de la France et l’Espagne, ce sont désormais trente neufs pays avec lesquels le Maroc a décidé de suspendre toute maison aérienne. Cette mesure qui vise à protéger le territoire chérifien contre la circulation de nouveaux variants du coronavirus (Covid19) concerne plusieurs pays européens comme la Belgique, le Portugal, l’Italie, le Royaume-Uni, les Pays-Bas ou encore l’Allemagne et africains comme

l’Afrique du Sud, la République démocratique du Congo (RDC), le Mali, la Guinée-Conakry, l’Algérie et l’Egypte. Les vols sont aussi suspendus avec l’Australie, la Nouvelle Zélande et le Brésil.

Selon la Direction générale de l’aviation civile, relevant du ministère marocain du Tourisme, de l’artisanat, du transport aérien et de l’économie sociale, « les vols spéciaux » de passagers en provenance des aéroports français et espagnols seront soumis à des contrôles renforcés, « conformément au protocole sanitaire défini par les autorités marocaines compétentes »,

Ces « vols spéciaux » sont organisés pour des circonstances particulières, comme les rapatriements d’urgence.

Rabat n’a pas indiqué la durée de cette nouvelle mesure ni les conditions qui pourraient y mettre fin, se contentant de mentionner qu’elle sera en vigueur « jusqu’à nouvel ordre ».

Présenté  comme un modèle dans la lutte contre l’épidémie, le royaume chérifien ajoute cette nouvelle mesure à plusieurs autres prises depuis l’apparition des premiers cas de Covid19 au Maroc.

Un des premiers au monde à avoir lancé une vaste campagne de vaccination démarrée le 28 janvier dernier, le royaume compte 3,8 millions d’habitants, soit 10% environ de la population totale, ayant reçu les deux doses nécessaires  du vaccin appliqué dans le pays et 4,3 ayant reçu une première injection. Rabat qui mobilise d’énormes moyens publics et privés vise à terme à immuniser 80% de la population.

Un couvre-feu nocturne de 21h00 à 6h00 a aussi été instauré jusqu’à la mi-avril. Des mesures de prévention portant sur la fermeture à partir de 20h des restaurants, cafés, commerces et grandes surfaces ont été adoptées également ainsi que l’interdiction des fêtes et des rassemblements publics ou privés.

Ces décisions interviennent sur la base des recommandations de la Commission scientifique et technique qui conseille les autorités dans la lutte contre le nouveau coronavirus. Elles répondent aux critères établis par le ministère marocain de la Santé qui a déclaré la détection de 73 cas d’infection par le nouveau variant britannique du Covid-19, réputé plus mortel que les premières souches du virus

 Le secteur touristique en souffrance

Dans un pays où le tourisme qui représente près de 7% du PIB et emploie plus d’un demi million de personnes, soit 5% des travailleurs du pays, ces nouvelles mesures de suspension de vols en provenance de l’étranger ne risquent-elles pas d’impacter sur ce secteur déjà malmené par les effets des premières vagues du virus?

Selon les chiffres du ministère marocain du Tourisme, la France, avec ses 1,9 million de touristes arrive en tête des pays pourvoyeurs de touristes au Maroc. L’Espagne arrive en deuxième position avec près de 815.000 touristes par an. Les deux Etats européens comptent aussi de fortes communautés marocaines binationales.

À la veille de l’apparition du nouveau coronavirus l’année dernière, le tourisme marocain se portait bien et ses perspectives s’annonçaient intéressantes. L’année 2019 était d’ailleurs une année record pour le secteur, avec 13 millions de touristes et 25 millions de nuitées (contre 24 millions en 2018) et des recettes d’environ 76 milliards (DH 7 millards d’euros environ).

En 2020, l’industrie touristique du pays a perdu 18,3 milliards DH (1,8 milliard d’euros) avec 69% en termes de baisse des arrivées, 60% en baisse estimée des recettes en devises pour l’année et 50% de perte d’emploi.

Ramadan :

Dans un communiqué publié à l’issue du Conseil de gouvernement tenu jeudi 1er avril dernier, le chef de gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani a déclaré poursuivre les consultations avec le Comité scientifique national et avec tous les secteurs concernés afin de prendre les mesures sanitaires nécessaires, notamment pendant le mois du Ramadan qui pourrait commencer le 12 avril.

Ces consultations interviennent au moment où le pays connaît une hausse des cas de contamination par les nouveaux variants du Covid-19, ainsi qu’une légère augmentation du nombre de cas critiques.

D’après le ministre de la Santé, Khalid Aït Taleb,  une hausse des cas de contamination touche  particulièrement la région de Casablanca-Settat, où le nombre de cas représente 50 % du total au niveau national. Le pourcentage de cas positifs dans cette même région a atteint 12 %, contre 4,2 % au niveau national. Le ministre assure aussi que le nombre de cas contaminés par un variant du Covid-19 a augmenté de manière significative : 73 cas ont été recensés jusqu’à cette date dans le pays.

Selon les autorités, en fonction de l’évolution de la situation, de nouvelles mesures pourraient être décidées « au moment opportun ».

Maroc : Le Roi Mohammed VI exprime sa solidarité entière avec la Jordanie

Le Roi Mohammed VI a eu dimanche tôt le matin un entretien téléphonique avec le Roi Abdallah II Ibn Al Hussein, Souverain du Royaume Hachémite de Jordanie, annonce dimanche un communiqué du Cabinet royal.Cet entretien téléphonique a été l’occasion de rassurer sa majesté le Roi de la situation sur la base des données que le Souverain jordanien a partagées avec lui, souligne la même source.

A cette occasion, le Souverain a réitéré « sa solidarité entière et naturelle avec la Jordanie » et son soutien total à toutes les décisions prises par le Roi Abdallah II pour « consolider la sécurité et la stabilité », ajoute-t-on.

Les autorités jordaniennes ont procédé à une vague d’arrestations pour « raisons de sécurité », notamment de proches de la famille royale, accusés de porter atteinte à la sécurité du pays.

L’ancien prince héritier et demi-frère du roi Abdallah II de Jordanie a annoncé samedi avoir été « assigné à résidence » dans son palais d’Amman, après avoir été accusé par l’armée d’activités contre « la sécurité du royaume ».

Dans un communiqué, le chef d’état-major jordanien, le général Youssef Huneiti, avait précisé que le prince Hamza avait été « appelé à arrêter des activités qui pourraient être utilisées pour porter atteinte à la stabilité et la sécurité du royaume », mais avait démenti son arrestation.

L’agence de presse jordanienne « Petra » a indiqué que les autorités avaient arrêté un ancien conseiller du roi, Bassem Awadallah, et un nombre indéterminé d’autres personnes pour « des raisons de sécurité ».

Sénégal: vers la création de 65.000 emplois

Le chef de l’État sénégalais, Macky Sall, a annoncé samedi soir à Dakar, le recrutement de 65.000 jeunes dans divers domaines d’activités.Ce recrutement coûtera à l’État 80 milliards f cfa qui seront disponibles en mai prochain, a précisé le président Macky Sall lors de son discours à la nation à la veille de la célébration du 61e anniversaire de l’indépendance du Sénégal.

« Dans l’immédiat, en soutien à l’emploi et aux ménages, j’ai décidé d’allouer, dès le mois de mai, 80 milliards de FCFA au recrutement de 65 000 jeunes, sur l’ensemble du territoire national, dans les activités d’éducation, de reforestation, de reboisement, d’hygiène publique, de sécurité, d’entretien routier et de pavage des villes, entre autres », a-t-il indiqué.Le président a fait état d’un quota spécial pour recruter 5000 enseignants pour le préscolaire, le primaire, le moyen et le secondaire et les +daaras+ modernes et l’enseignement arabe.
 
« Par souci d’équité territoriale et de simplification des procédures, un guichet unique sera installé dans chacun de nos 45 Départements. Dénommé Pôle-Emploi et Entreprenariat pour les Jeunes et les Femmes, ce guichet servira de cadre d’accueil, de conseil et de financement des porteurs de projets », a poursuivi Macky Sall.

Réseaux sociaux: des organisations de la jeunesse musulmane ivoirienne adoptent une Charte

Trente et neuf organisations de la jeunesse musulmane en Côte d’Ivoire dont des groupes et forums de large audience ont signé samedi à Abidjan une Charte de bonne conduite d’utilisation des réseaux sociaux, à l’issue d’une rencontre.

Réunies dans un amphi de l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, ils ont été instruits sur plusieurs thématiques en lien avec l’écosystème des réseaux sociaux, avant d’apprécier et approuver cette Charte. Et ce, à la suite de travaux en commission.

Le projet d’établissement de la Charte de bonne conduite d’utilisation des réseaux sociaux, a été initié par la Fondation Réveil des cœurs, en partenariat avec les structures mères de la jeunesse musulmane, y compris des forums musulmans.

La Charte s’appuie notamment sur le Coran, la Sunna du Prophète Mouhammed (Paix et Salut Sur Lui), ainsi que sur la législation nationale ivoirienne, et les conventions internationales relatives aux droits de l’Homme et à la communication. 

Elle intervient dans un contexte de foisonnement des dérives langagières, de violences verbales et la diffusion à profusion des fake news (fausses nouvelles) qui ont fait des réseaux sociaux des armes parfois nuisibles à la paix sociale et communautaire.

« Nous voulons que désormais les jeunes aient un outil qui leur donne de rationaliser leur temps sur les réseaux sociaux », a dit Diabaté Fousseni, président fondateur de la Fondation Réveil des cœurs.

Cette charte, soulignera-t-il, a mis en branle les administrateurs et modérateurs des pages des groupes et forums islamiques, dans un processus d’inclusion. En outre, des internautes ont également fait des propositions qui ont été prises en compte dans différentes commissions.

Le dispositif a été examiné par les Commissions, où siégeaient les administrateurs et modérateurs des différents groupes. Ensuite les résultats seront reversés au Comité scientifique qui va proposer un premier draft de la Charte qui a été reproposé aux internautes. 

La Charte comprend 25 articles. Elle stipule que « l’acceptation de la Charte doit être une condition obligatoire d’adhésion aux groupes, forums et les plateformes sociales impliqués ». Tout administrateur ne respectant pas les prescriptions est susceptible de sanctions pouvant aller au retrait du groupe.

L’article 10 mentionne que « toutes les publications doivent être systématiquement soumises à la validation des administrateurs et modérateurs. Toutefois, tous les sujets d’ordre religieux sont soumis à des imams consultants qui en ont l’autorité et la capacité ».

En outre, les administrateurs se réservent le droit de suppression sans préavis de toute publication qui paraît inappropriées ou n’étant pas en conformité avec les dispositions de la Charte de bonne conduite d’utilisation des réseaux sociaux.

L’Imam Diakité Ousmane, secrétaire exécutif du Conseil des Imams, des mosquées et des Affaires islamiques (Cosim), a félicité les initiateurs de ce projet, avant d’ajouter « les imams partagent avec vous les inquiétudes qui vous ont poussé à (écrire cette charte) ».

Il a fait observer que « les réseaux sociaux sont un couteau à double tranchant, investis par une liberté quelque fois sauvage, quelque fois dévastatrice », tout en saluant la « maturité » de cette jeunesse musulmane.

Pour sa part, l’Imam Amidou Berthé, qui a animé un panel sur « les règles et exigences islamiques en matière de communication », a relevé que le Coran invite à dire du bien aux gens en tenant le bon langage et à ne jamais se prononcer sur ce dont on a aucun savoir ni aucune science.

M. Gourou Adam, expert des questions digitales, exposant sur le thème de « la rationalisation de la gestion des réseaux sociaux », a conseillé les internautes à « discipliner » leur présence sur les réseaux sociaux, à l’utiliser à bon escient pour créer une différence dans sa communauté.

Il a relevé qu’une étude ressort que la Côte d’Ivoire, en janvier 2021, enregistrait 12,5 millions d’utilisateurs d’Internet, et 5,9 millions de personnes actives sur les réseaux sociaux dans le pays, où le taux de pénétration d’Internet est très important.

Le journaliste ivoirien, Lassina Sermé, président du Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (Repprelci), a au cours d’un panel spécial sur les « mécanismes et outils de vérification des fake news », instruit l’auditoire sur l’intérêt d’éprouver l’authenticité des informations.

Expert sur les questions  liées aux médias numériques, il a relevé d’entrée de jeu que l’anglicisme « fake news » se rapporte aux fausses informations, tandis que la désinformation évoque l’intention de nuire; et la mésinformation, une information véhiculée avec erreur sans vérification préalable.

A travers un exercice, il a amené le public à la vérification des faits via le fact-checking. Il a insisté qu’il faut toujours vérifier l’information à diffuser pour ne pas tomber sous le coup de la loi, tout en mentionnant par exemple qu’on peut vérifier une bonne image par Google Image ou TinEye.

Évoquant les sanctions en matière de cybercriminalité, l’avocat Amadou Camara qui s’exprimait dans une communication sur la thématique du « cadre juridique d’utilisation des réseaux sociaux », a indiqué que le fait de relayer une fake news est passif de poursuite.

L’Etat de Côte d’Ivoire a adopté en juin 2013 une loi en vue de lutter contre la cybercriminalité. Il a noté que la divulgation d’une information privée sur les réseaux sociaux est une infraction,  de même que partager ou stocker une pornographie infantile.

« Sur les réseaux sociaux, on ne doit que partager les renseignements, c’est-à-dire les informations traitées », a-t-il poursuivi, faisant remarquer quand on a été condamné dans le cadre de la cybercriminalité, « il y a des fonctions qu’on ne peut faire pendant cinq ans ».

Côte d’Ivoire: inauguration d’un orphelinat musulman à Abobo

L’ONG Actions Ramadan, une organisation regroupant des internautes musulmans, a inauguré samedi à Bocabo, un sous-quartier de la commune populaire d’Abobo au nord d’Abidjan, l’orphelinat Khalid Ibn Walid, un centre dont la reconstruction a coûté près de 78 millions FCFA avec une capacité d’accueil d’environ 100 enfants.

Selon Mariam Dosso, la présidente de l’ONG Actions Ramadan, le projet de reconstruction de cet orphelinat qui était très délabré par le passé, a été réalisée grâce à une collecte de fonds de donateurs musulmans et non musulmans.

Au nombre des donateurs pour la réalisation de ce projet, figure la Fondation de la Société nationale d’opérations pétrolières de Côte d’Ivoire (PETROCI.

Dans son allocution, le directeur général de PETROCI, Ibrahim Diaby a salué ce projet de l’ONG Actions Ramadan, soulignant que son entreprise ainsi que sa Fondation restent disponibles pour accompagner dans la mesure du possible des actions humanitaires, caritatives et de solidarité.

 « Ça n’a pas été facile, mais nous y sommes arrivés avec l’apport de tous», a renchéri Aïssata Camara qui a coordonné ce projet de reconstruction.

« Tous ici présents ou absents par vos prières, vos conseils, votre accompagnement financiers et matériels, avez permis de  réaliser un projet de toute une vie. Je dis un projet de toute une vie parce que nous allons donner vie à des vies qui étaient meurtries et désemparées », a expliqué Mme Camara dans son allocution.

 Les travaux de cette première phase du projet ont duré 22 mois. « Nous n’avons pas les mots pour exprimer notre gratitude», a dit en retour, Zana Ouattara, le secrétaire général de l’orphelinat Khalid Ibn Walid.

Auparavant, il a fait savoir que cet orphelinat qui a été créé depuis 2009 par l’ONG Khalid Ibn Walid, compte à ce jour 158 pensionnaires dont 78 garçons, 55 filles et 25 veuves.

 « Ce centre a pour but la prise en charge intégrale des orphelins et l’assistance aux personnes en situation défavorable pour créer une chaîne de solidarité », a indiqué M. Ouattara soulignant que «nos ressources proviennent essentiellement des dons des personnes de bonnes volontés».

 L’orphelinat Khalid Ibn Walid qui accueille aussi bien des orphelins que des veuves, a été  reconstruit en un bâtiment de trois étages avec 4 salles de classe, 6 dortoirs, un bureau et un réfectoire.

La deuxième phase de ce projet prévoit la construction de huit dortoirs et d’une salle de conférence pour une soixantaine de veuves, d’un montant d’environ 44 millions de FCFA.

A ce propos, la coordinatrice du projet, Aïssata Camara a dit « compter sur Dieu mais aussi sur vous parce que vous savez taire les pleurs des orphelins et des veuves en faisant parler votre cœur ».

« La meilleure des maisons parmi celles des musulmans est la maison dans laquelle les orphelins sont bien traités. La pire est celle où les orphelins sont mal traités », a-t-elle conclu en citant le Prophète de l’Islam, Mohamed (Paix et Salut d’Allah Sur Lui).

Affaire Ben Badi « poursuivi pour viol »: l’enquête connaîtra son « dénouement » (procureur)

L’enquête concernant l’affaire Abdoulaye Traoré dit « Ben Badi », l’ancien buteur de l’équipe de football de Côte d’Ivoire, « poursuivi pour viol », connaîtra son « dénouement », assure le procureur de la République adjoint, Yéo Abel Nangbélé.

Dans un communiqué, le procureur de la République adjoint fait observer que « depuis quelques jours, des informations circulent, faisant état de ce que M. Abdoulaye Traoré dit Ben Badi, poursuivi pour les faits de viol, a été blanchi par le juge ».

« Le procureur de la République tient à indiquer que ces allégations sont sans fondement et que la procédure concernant M. Abdoulaye Traoré, placé sous mandat de dépôt le 8 mars 2021 et sous contrôle judiciaire par le juge d’instruction le 29 mars, est en cours », souligne le texte.

L’affaire « connaîtra le dénouement que les éléments de l’enquête appelleront », déclare le procureur de la République adjoint, Yéo Abel Nangbélé, comme pour afficher la sérénité de la justice, bien que se soit une célèbre personnalité dans le pays. 

Politique et discours à la nation de Macky Sall à la Une

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce samedi à APA, reviennent sur le report des élections Locales et le discours à la nation de Macky Sall à la veille de la fête de l’indépendance.L’AS explique que « l’Etat tranche le débat ». Les Locales initialement prévues en décembre se tiendront finalement le 31 janvier 2022 note le journal. Réunis en plénière vendredi, les députés ont adopté un projet de loi portant report des élections territoriales et prorogation du mandat des conseillers départementaux et municipaux.

« Macky (Sall) coupe la poire en deux » notre EnQuete qui souligne qu’entre l’opposition qui voulait une tenue en décembre 2021 et la majorité qui voulait une élection en février 2022, un amendement fixant les Locales en janvier 2022 a été adopté par les députés.

Dans Le Soleil, le ministre de l’Intérieur explique les raisons du report « liés notamment à l’évaluation du processus électoral et l’audit du fichier »  sans oublier la pandémie de la Covid-19 et ses contraintes.

Le report des élections locales a été voté « à la majorité des députés » renseigne Sud Quotidien qui explique que « l’Assemblée (nationale) donne sa caution ». 

Vox Populi évoque « une folle journée de procédures et débats houleux entre le pouvoir et l’opposition » qui craint désormais le report des législatives en 2024. Antoine Diome assailli de questions par l’opposition a résisté jusqu’à l’adoption du projet de loi. 

L’autre sujet phare des journaux de ce samedi, est l’adresse à la nation de Macky Sall à la veille de la fête de l’indépendance du 4 avril. « Sweet d’un message » indique Le Quotidien faisant allusion à l’affaire « Sweet beauté », dans laquelle l’opposant Ousmane Sonko, leader du Parti Pastef/Les Patriotes était accusé de « viols répétés suivis de menaces de mort » par une masseuse dans un salon dénommé « Sweet beauté ». Le journal ajoute que Macky Sall se livrera à une séance de massage destinée à une « nation convalescente ».

L’Observateur pose une série d’interrogations sur la teneur du discours de ce soir. « Quelle devrait être la teneur de son discours ? Sur quoi devrait-il axer son speech pour susciter un brin d »spoir chez les jeunes hantés par le chômage et l’oisiveté ? » se demande le journal dans un pays marqué par les émeutes de mars dernier.

Le journal L’AS revient sur +la paix des braves dans le secteur de la pêche+ qui naviguait en eaux troubles depuis quelque années. « Le Gaipes et le Caps autour du ministre Alioune Ndoye » souligne le journal. 

En sport, le week-end sera marqué par le retour de la lutte avec frappe dans les arènes sénégalaises après plusieurs mois d’arrêt à cause de la pandémie du coronavirus. Record présente l’affiche Lac de Guiers 2 et Eumeu Sene qui vont en découdre pour la troisième fois ce dimanche 4 avril à l’Arène nationale. 

Stades de son côté revient sur elle choc au sommet de Ligue 1 en France entre le Psg et Lille crucial dans la course au titre.