Nigeria : la Bad sanctionne Maxicare Company pour fraudes

La société nigériane est exclue pour 36 mois des projets financés par la Banque africaine de développement (BAD), annonce un communiqué parvenu ce mercredi à APA.Une enquête menée par le Bureau de l’intégrité et de la lutte contre la corruption (PIAC) de la Bad a établi que l’entreprise s’était livrée à des pratiques collusoires et frauduleuses lors d’un appel d’offres pour la construction de stations de pesage et la fourniture d’équipements dans le cadre du Programme de facilitation des transports du corridor routier Bamenda-Mamfe-Abakaliki-Enugu reliant le Cameroun et le Nigeria, explique le communiqué.

Ce dernier précise que durant la période d’exclusion, Maxicare Company (Nigeria) Limited et ses filiales seront inéligibles à des projets financés par le Groupe de la Banque africaine de développement.

Par ailleurs, poursuit le document, l’exclusion est applicable par d’autres banques multilatérales de développement en vertu de l’Accord pour l’exécution mutuelle des décisions d’exclusion, notamment la Banque asiatique de développement, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, la Banque interaméricaine de développement et le Groupe de la Banque mondiale.

À l’expiration de la période d’exclusion, Maxicare Company (Nigeria) Limited ne pourra être à nouveau éligible à participer aux projets financés par le Groupe de la Banque africaine de développement qu’à condition d’avoir mis en œuvre un programme de conformité à l’intégrité conforme aux directives de la Banque.

Le Programme de facilitation des transports du corridor routier Bamenda-Mamfe-Abakaliki-Enugu a pour objectif d’accroître les échanges et, plus généralement, à renforcer la coopération entre les pays de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale et ceux de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, et en particulier entre le Cameroun et le Nigeria.

Le programme a été cofinancé par le Fonds africain de développement, guichet de prêts à taux concessionnels du Groupe de la Banque africaine de développement.

Divers sujets à la Une des quotidiens marocains

L’interdiction des célébrations du 1er mai au Maroc, l’importance du partenariat public-privé (PPP) dans l’amélioration du service public et la lutte contre le coronavirus sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mercredi.+Le Matin+ rapporte que toutes les célébrations sur le terrain à l’occasion de la fête du Travail, célébrée le 1er mai prochain seront interdites selon une décision du gouvernement, et ce pour éviter toute violation de l’état d’urgence sanitaire.

Dans un communiqué, cité par le journal, le gouvernement indique que cette décision intervient suite aux appels lancés pour la célébration du 1er mai de manière présentielle sur la voie publique, et en application des mesures préventives prises pour préserver la santé des citoyennes et citoyens.

« Cette décision prend également en considération l’évolution de la situation épidémiologique dans le Royaume, notamment les risques que représentent les rassemblements dans les espaces publics », précise le gouvernement.

Sous le titre « Déléguer mais surveiller », +Aujourd’hui le Maroc+ écrit qu’au fil des années, et d’expérience en expérience, la pratique du brassage entre le public et le privé a montré sa pertinence et son utilité dans bien des secteurs, ajoutant que dans la santé et l’éducation, les établissements privés sont bien installés dans le paysage comme étant un modèle très complémentaire avec le service public.

En plus de permettre de résorber une partie de la demande et des besoins des familles marocaines, les opérateurs privés dans ces secteurs peuvent être également des facteurs d’émulation et d’amélioration pour la qualité des prestations de manière globale, explique le quotidien, notant que c’est probablement sur la base de ces expériences réussies que le Maroc est sur le point de passer à une vitesse supérieure en matière de partenariat public-privé (PPP).

Il restera, toutefois, plusieurs questions à élucider au préalable comme l’équilibre entre l’universalité du service public et son coût/prix, les formes de mutualisation des ressources humaines, les formes de contractualisation et les outils de contrôle de l’Etat, souligne-t-il.

Abordant la lutte contre l’épidémie de coronavirus, +L’Économiste+ appelle à ne pas baisser de vigilance, car, explique-t-il, le carnage Covid de ces derniers jours en Inde montre bien qu’aucun pays n’est à l’abri d’une recrudescence de la pandémie, relevant que cette actualité fait résonner dans la foulée quelques interrogations autour de l’analyse de la situation pandémique.

Alors que les attentes sont fortes sur les échéances d’un déconfinement, et que l’on semble assister à un recul de l’épidémie dans certaines régions de la planète, la publication estime judicieux de « rester prudent dans les extrapolations ». Il a souligné que les pouvoirs publics au Maroc « ont raison de renforcer le contrôle du couvre-feu pour anticiper une éventuelle catastrophe », d’autant plus qu’il s’agit d’ « un sujet où les certitudes ne sont jamais définitives, et où les boulets ne passent jamais trop loin ».

Mali : la Bad appuie les zones spéciales de transformation agro-alimentaire

Grâce au soutien de la Banque africaine de développement (Bad), le Mali va lancer des zones spéciales de transformation agro-alimentaire dans les grands bassins de production des Régions de Ségou et San.La Bad appuiera le Mali dans la création d’agropoles ou Zones spéciales de transformation agro-alimentaire (ZSTA) dans les grands bassins de production des Régions de Ségou et San (zones de conflits) et Koulikoro et Sikasso (zones d’insécurité) pour mieux valoriser ses investissements passés, et créer plus de valeur ajoutée, d’emplois décents et durables en faveur des femmes et des jeunes, selon le Document de stratégie-pays (DSP 2021-2025) publié le 19 avril 2021.

Dans un communiqué de presse publié le 27 avril,  l’institution prédit que le Mali devrait ainsi connaître une hausse du nombre de PME-PMI créées dans les chaînes de valeur agricoles, de 5 en 2021 à 20 en 2025. «La proportion d’emplois féminins (directs et indirects) créés, jusqu’ici insignifiante, devrait atteindre 35% dans ces chaînes de valeur en 2025», selon la même source.

Par ailleurs, des investissements seront ciblés vers des infrastructures telles que l’aménagement de trois zones spéciales à Bamako, Ségou et San et la construction de 25 centres de transformation agricole dans les grands bassins de production ruraux», annonce la Bad.

Selon l’institution basée à Abidjan, la part du secteur agro-alimentaire dans le produit intérieur brut sur la période devrait grimper de 3,3% à 5%, le temps de passage d’un camion de marchandises à la frontière entre la Côte d’Ivoire et le Mali devrait chuter de 24h à seulement 3h, le taux d’accès national à l’électricité devrait augmenter de 50% à 65% et de 21,1% à 31% en milieu rural.

Quant à la contribution des énergies renouvelables dans la fourniture totale d’énergie, elle est attendue en hausse, de 23,3% à 35,5% entre 2021 et 2025, prévoit la BAD, qui ajoute que quelque 130 postes seront créés pour les femmes dans les projets d’énergie en 2025 (contre zéro en 2021), les emplois créés dans les transports seront en forte augmentation pour les jeunes (de 0% à 80%) et pour les femmes (de 0% à 10%).

Sénégal : l’emploi des jeunes parmi les divers sujets à la Une

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA traitent d’une diversité de sujets, dominés par la problématique de l’emploi et l’affaire des quatre bébés calcinés dans un hôpital du centre du pays.Le directeur de l’Emploi détaille dans Vox Populi les chiffres du programme d’urgence de 450 milliards annoncé par Macky Sall pour l’emploi et l’insertion socio-économique des jeunes. Modou Fall souligne que « le programme vise 443.000 emplois et auto-emplois ».

Dans cette nouvelle priorisation du régime de Macky Sall, L’Observateur annonce que le chanteur et homme d’affaires Youssou Ndour « entre dans l’ère industrielle » avec le lancement de l’imprimerie « Impack ». Implantée dans la nouvelle ville de Diamniadio, l’usine a déjà créé « 200 emplois » et vise à offrir « d’énormes opportunités d’affaires », affirme le journal.

Vox Populi rapporte « la réplique massive de Cheikh Oumar Anne », le ministre de l’Enseignement supérieur, suite au « préavis de grève et attaques » des syndicalistes du SUDES/ESR.

Il fustige « l’arrogance, l’immaturité et des attaques injustifiées et continuelles » de ces enseignants. Le Quotidien qualifie ces répliques du ministre de « coups de Hann », avant de revenir sur la démission du directeur de l’hôpital de Linguère (centre) où quatre bébés ont péri le week-end dernier dans les flammes.

« Abou Sarr brûlé dans l’incendie », note ainsi Le Quotidien là où Sud Quotidien indique que le directeur de l’hôpital Magatte Lo de Linguère « jette l’éponge ». Mais pour Libération, il s’agit d’une « démission médiatique ».

Ce quotidien pointe « une négligence criminelle » dans cette affaire. Puisque dix minutes après le début de l’incendie dans la salle qui accueillait les nouveau-nés, « personne ne semblait (encore) être au courant ». L’un des membres du personnel de garde « affirme qu’il se douchait ».

L’Observateur dit « ce que révèle l’enquête, bouclée hier mardi, sur les quatre bébés morts calcinés à Linguère ». Le journal évoque « les cas de négligence présumée » et revient sur « les véritables raisons de la démission du directeur de l’hôpital ».

Le Soleil consacre sa Une aux « décisions phares de la deuxième session » du comité stratégique du projet gazier Grand Tortue-Ahmeyim, partagé entre le Sénégal et la Mauritanie. Le quotidien national souligne en outre que le Sénégal va recevoir le mois prochain 300.000 doses de vaccins de la Chine, un appui dans la lutte contre la Covid-19.

En politique, Walf Quotidien note que les élus socialistes sont « entre deux feux » pour les prochaines élections locales. Dans L’AS, « les non-alignés exposent leurs préoccupations aux évaluateurs ». Elles portent notamment sur la vérification des parrainages, la fraude avec les certificats de résidence, le vote avec ordres de mission…

En football, Stades et Record titrent sur la seconde demi-finale aller de Ligue des champions qui va opposer ce soir Paris Saint-Germain à Manchester City. Hier à Madrid, le Real a partagé les points (1-1) avec Chelsea. Un résultat obtenu par le gardien sénégalais Mendy et les Blues qui fait « douter Zidane et les Merengue », selon Stades qui s’attend à un « choc électrique » pour l’affiche d’aujourd’hui entre Français et Anglais.

Un « choc de titans » prévu à 19h, rappelle Record, avant d’ajouter que les internationaux sénégalais du PSG, Idrissa Gana Guèye et Abdou Diallo, vont tenter de « s’offrir un autre gros ».

RDC : vaccination massive contre la fièvre jaune

La République démocratique du Congo (RDC) a lancé une campagne de vaccination préventive contre la fièvre jaune ciblant plus de 16 millions de personnes a appris APA mercredi.C’est la première campagne de ce type contre cette maladie en Afrique en 2021. Elle est menée dans sept des 26 provinces du pays auprès de personnes âgées de neuf mois à 60 ans, dont près de 300000 réfugiés. « Bien que la fièvre jaune soit une maladie dangereuse, elle est facilement évitable avec une seule injection dans le bras. Cette campagne illustre qu’en s’adaptant à la nouvelle norme, en travaillant ensemble et en innovant, nous pouvons éviter d’autres épidémies et lutter contre le Covid-19 », a déclaré le Directeur régional de l’OMS pour l’Afrique, Dr Matshidiso Moeti.

Le lancement de cette campagne a pris plus d’un an de planification et a été en partie retardée en raison de la pandémie de COVID-19. Ce qui fait dire à Dr Moeti que « faire face à d’autres urgences sanitaires est désormais doublement difficile car les pays travaillent également dur pour contenir la pandémie de COVID-19. »

Bien que la République démocratique du Congo ait introduit la vaccination contre la fièvre jaune dans le cadre du programme national de vaccination systématique en 2003, la couverture reste autour de 56%, en dessous du minimum recommandé de 80%.

Cette faible couverture a conduit à une résurgence de la maladie dans le pays, avec six flambées qui ont éclaté entre 2010 et 2019. Une épidémie majeure dans l’Angola voisin en 2016 s’est propagée dans la capitale de la République démocratique du Congo, Kinshasa, et dans deux autres provinces.

La fièvre jaune est causée par un virus transmis par la piqûre de moustiques infectés. Certains patients peuvent développer des symptômes graves, notamment une forte fièvre et une jaunisse (jaunissement de la peau et des yeux).

«Nous saluons le lancement de cette campagne de vaccination préventive, la mobilisation des organisations partenaires ainsi que la population qui se sont approprié la campagne de vaccination et font partie des efforts collectifs pour éliminer la fièvre jaune dans le pays», a déclaré le Dr Luc Alungu, le ministre provincial de la santé de Tshopo, l’une des sept provinces où la vaccination a lieu.

La campagne de vaccination fait partie d’une stratégie globale visant à éliminer les épidémies de fièvre jaune (EYE) dans le monde d’ici 2026.

Au-delà de la vaccination, des mesures préventives à l’échelle nationale sont également nécessaires pour assurer la protection de l’ensemble de la population menacée, souligne le communiqué de l’OMS dont nous avons pu avoir copie. La détection et la riposte rapides des flambées et la prévention à long terme font partie intégrante d’une lutte durable contre la fièvre jaune, poursuit la note.

En janvier, la Guinée et le Sénégal ont mené des campagnes de vaccination réactive contre la fièvre jaune après la détection des cas. En 2021, outre la République démocratique du Congo, le Nigéria, la République du Congo et le Soudan doivent mener des campagnes de prévention contre la fièvre jaune, ciblant un total de 53 millions de personnes dans les quatre pays.

Le fardeau de la fièvre jaune en Afrique est estimé entre 84 000 et 170 000 cas graves et entre 29 000 et 60 000 décès par an. Vingt-sept pays africains sont les plus exposés aux épidémies de fièvre jaune.

Six pro-Gbagbo en exil dont Koné Katinan attendus à Abidjan vendredi

Six pro-Gbagbo, notamment Justin Koné Katinan, Damana Pikass et Jeannette Koudou, la soeur cadette de l’ex-président ivoirien en exil au Ghana, sont attendus à l’aéroport d’Abidjan vendredi.

L’information a été annoncée, mardi, par Assoa Adou, le secrétaire général d’une aile du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), le parti fondé par l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, dans un communiqué.  

Il s’agit de Justin Katinan Koné, Adia Damana Pikass, Tahi Zué Etienne, Jeannette Koudou, Véhi Tokpa et Innocent Kouabena Abouo. Le retour est organisé par le HCR dans le cadre de l’accord tripartite entre le gouvernement ivoirien, le gouvernement ghanéen et le HCR.  

« Compte tenu de la fermeture des frontières terrestres, leur retour se fera par vol Emirat n° EK 787 qui atterrira à l’aéroport Félix Houphouët Boigny le vendredi 30 avril à 13h50 (GMT, heure locale) », précise le communiqué.  

« La direction du parti invite les militants à réserver un accueil chaleureux et militant aux camarades qui regagnent le pays après 10 ans d’exil au cours desquels ils ont mené, en synergie avec le Parti, le difficile combat pour la libération de Laurent Gbagbo », poursuit le texte.  

Selon le parti, ceux-ci « viennent pour participer à l’organisation de son retour ». M. Laurent Gbagbo, acquitté par la Cour pénale internationale (CPI) est annoncé en Côte d’Ivoire, un événement que prépare sa formation politique. 

L’acquittement définitif de MM. Gbagbo et son co-accusé Charles Blé Goudé, a été prononcé par la chambre d’appel de la CPI le 31 mars 2021. Leur retour imminent au pays devrait marquer un pas important vers la réconciliation et la paix en Côte d’Ivoire. 

Maroc : une kyrielle de projets mis en œuvre par l’Agence Millennium Challenge Account

La 11ème session du Conseil d’orientation stratégique (COS) de l’Agence Millennium Challenge Account Morocco (MCA-Morocco) s’est tenue, mardi à Rabat, sous la présidence du ministre de l’Economie et des Finances, Mohamed Benchaaboun.Cette session a été consacrée à la présentation du bilan d’exécution du programme de coopération objet du « Compact II », conclu entre le gouvernement marocain et son homologue américain, représenté par Millennium Challenge Corporation (MCC), au suivi de la mise en œuvre des résolutions prises lors la dernière session du COS et à l’approbation des résolutions inscrites dans le cadre de la mise en œuvre des projets, indique un communiqué du MCA-Morocco, parvenu à APA.

A cette occasion, le Président du Conseil s’est félicité des progrès notables réalisés au titre de la mise en œuvre des différentes activités relevant du Compact II.

Il a noté, dans ce sens, l’avancement soutenu que connait la réalisation des travaux d’infrastructures prévus au titre de plusieurs activités du Compact II, s’agissant notamment de la réhabilitation de 15 établissements de l’enseignement secondaire dans la Région Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, de la construction ou réhabilitation de 13 sur les 15 établissements de formation professionnelle (EFP) bénéficiaires du soutien du Fonds « Charaka », des travaux d’aménagement au niveau de trois projets soutenus par le Fonds des Zones Industrielles Durables (FONZID) et des travaux hors-sites au niveau des trois zones industrielles pilotes dans la Région Casablanca-Settat.

Par ailleurs, le Président du Conseil a passé en revue les principales réalisations accomplies dans le cadre des différentes activités du Compact II. Ainsi, l’activité « Education secondaire » a enregistré le lancement de trois nouvelles applications mobiles pour faciliter l’accès aux services du système d’information « Massar », la livraison en cours des équipements didactiques au niveau des trois régions bénéficiaires, le lancement du programme de formation de 6.000 cadres pédagogiques et administratifs, la numérisation des 26 modules de formation du personnel enseignant et administratif et leur mise en ligne sur la plateforme du ministère.

Pour sa part, l’activité « formation professionnelle » s’est distinguée par le lancement de la procédure d’acquisition des équipements au profit des EFP bénéficiaires du Fonds « Charaka », ainsi que par le déploiement de l’assistance techniques apportée à ces EFP sur les plans notamment du développement des programmes de formation de base et continue, de l’élaboration du plan de formation du personnel administratif et technico pédagogique et de la mise en place des outils de gestion et de management.

De son côté, l’activité « Emploi » a été marquée principalement par la convention de partenariat avec le consortium « Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P)-OCP Solutions-Atlas Cloud Services » pour la mise en place d’une plateforme digitale d’information, en temps réel, sur les offres et demandes d’emploi, basée sur l’intelligence artificielle et la big-data.

La Directrice générale de l’Agence MCA-Morocco, Mme Malika Laasri, a présenté, par la suite, aux membres du Conseil un exposé détaillé de l’état d’avancement de la mise en œuvre du Compact II depuis la dernière session du COS, soulignant que le taux d’engagement des fonds s’élève actuellement à 75,10%, soit l’équivalent de près de 338 millions de dollars.

Au terme de cette réunion, le Conseil a approuvé une série de résolutions, qui concernent essentiellement l’approbation de conventions conclues dans le cadre de l’exécution des projets du Compact et le Programme de passation des marchés de l’Agence tel qu’il a été mis à jour.

Maroc : Lancement de la semaine nationale de vaccination des enfants

Le ministère marocain de la Santé a annoncé, mardi, le lancement de la semaine nationale de vaccination des enfants, et ce à l’occasion de la semaine mondiale de vaccination, célébrée par le Maroc à l’instar du reste du monde, du 26 au 30 avril sous le thème « les vaccins ça marche pour tous ».À travers l’organisation de cette semaine nationale de vaccination, le ministère vise à sensibiliser les parents et les différents acteurs à l’importance de la vaccination, en plus de leur donner accès à des informations sur sa sécurité et son efficacité, indique un communiqué du ministère, appelant les familles à respecter le calendrier national de vaccination adopté par le ministère, en vue de garantir une protection effective, individuelle et collective, contre les maladies que les vaccins peuvent prévenir.

Le ministère appelle les parents et tuteurs d’enfants à leur faire administrer toutes les doses de vaccins prévues par le calendrier national des vaccinations afin de leur offrir une protection contre les maladies graves qui peuvent mener au décès ou au handicap, ajoute la même source.

Le ministère relève que l’intérêt pour le vaccin de la Covid-19 « ne doit pas nous faire oublier l’importance des autres vaccins pour préserver la santé de tous et en particulier celle des enfants de moins de cinq ans », insiste le Département de la Santé.

Selon des estimations de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), les vaccins peuvent épargner la vie, chaque année, de deux à trois millions d’enfants à travers le monde, précise la même source.

Le Maroc figure désormais parmi les pays leaders en matière de respect du droit des enfants à la Santé, à travers l’accès à une vaccination sûre, effective et gratuite dans l’ensemble des centres de Santé, conformément aux recommandations de l’OMS et du Comité national technique et scientifique consultatif de vaccination.

La couverture vaccinale au niveau national contre les maladies ciblées a atteint plus de 95%, grâce également aux efforts du ministère de la Santé dans le cadre du Programme national de vaccination, relève le communiqué.

Par ailleurs, le ministère appelle les citoyens à respecter les mesures préventives lors de l’accès aux centres de santé pour la vaccination afin de limiter la propagation du nouveau coronavirus.

Macky Sall parrain de la promotion Young Leaders 2021

Le chef de l’Etat sénégalais Macky Sall a marqué son accord d’être le parrain de la promotion Young Leaders 2021 de la French-African Foundation.

L’information est rapportée par une note d’information transmise à APA. Établie en février 2019, la « French-African Foundation » a pour mission d’identifier et de valoriser les talents les plus prometteurs sur la scène économique, politique, universitaire, sociale et culturelle franco-africaine. 

Elle vise également à soutenir le potentiel de leadership et de management de cette nouvelle génération à travers son programme phare « Young Leaders ». En 2021, ce programme réunira 100 « young leaders » qui seront sélectionnés par un jury formé par 28 personnalités d’Afrique et de France.

Un comité indépendant composé de décideurs publics et de dirigeants du monde des Affaires, a été mis en place pour sélectionner les 100 nouveaux Young Leaders 2021 de la French-African Foundation.

Ces personnalités de la relation franco-africaine ont jusqu’au 10 mai pour contribuer à l’identification des cent lauréats qui composeront la promotion 2021. Le comité a pour rôle de déterminer la composition de la prochaine promotion de Young Leaders. 

Le comité rassemble des décideurs venus notamment de France et d’Afrique francophone et du monde anglophone. Les membres du comité occupent des fonctions ministérielles (Romuald Wadagni, ministre de l’Économie et des finances du Bénin ; Ursula Owuzu, ministre ghanéenne des Télécommunications).

D’autres évoluent dans des institutions de développement tels que Chinelo Anohu, directrice principale de l’Africa Investment Forum; Béatrice Lederlé, directrice adjointe du département Afrique de l’AFD) ou des organismes de recrutement et de formation (Didier Acouetey, CEO AfricSearch).  

L’on note également des personnalités à la tête de holding (Hassanein Hiridjee, PDG du groupe malgache Axian ; Mohammed Dewji, PDG de METL) et des acteurs majeurs de l’univers médiatique panafricain (Marwane Ben Yahmed, directeur de la publication du Groupe Jeune Afrique).  

Des lauréates des précédentes promotions du programme phare de la French-African Foundation sont également présentes (Aminata Kane, CEO d’Orange Sierra Leone ; Khady Koné-Dicoh, Partner chez Amethis) dans le comité de sélection.  

Alexandre Coster, co-fondateur et co-président de la French-African Foundation, lui, se félicite de ce que l’édition 2021 du programme soit marquée par « la montée en puissance du dispositif, la diversité et la qualité de la composition du comité de sélection, dont l’effectif a été triplé, consacrent la reconnaissance institutionnelle du programme Young Leaders ».  

« Cela marque également notre volonté de rapprocher les générations de décideurs d’aujourd’hui et de demain pour accompagner l’émergence de cette relève créative, ambitieuse et prête à s’engager pour co-construire le monde de demain  », a–t-il ajouté.  

Afin de sélectionner les candidats les plus prometteurs, les jurés procéderont à des entretiens à distance en association avec des membres de la French-African Foundation. Le 10 mai, ce comité élargi se rassemblera pour un dernier vote afin de constituer le groupe final.

Et ce, dans le strict respect de la parité, et avec une attention portée à la représentativité par secteur, région d’Afrique et pays, souligne la note qui mentionne que la composition de la promotion 2021 sera dévoilée courant mai.  

Ce processus ouvre la voie aux deux sessions du programme Young Leaders sur le thème de la résilience, en France et au Sénégal, qui permettront aux lauréats de bénéficier d’opportunités uniques de mentorat, de formation et de networking avec des dirigeants des secteurs public et privé.

La Fondation offre la possibilité à ses lauréats de participer à deux séminaires, en France et en Afrique, pour développer leur leadership, échanger avec des hauts dirigeants du secteur public et du secteur privé, et proposer, ensemble une réflexion sur des thématiques-clés. 

Tchad : « la guerre n’est pas finie » (Mahamat Idriss Déby)

Le président du Conseil Militaire de Transition (CMT) justifie la prise du pouvoir par l’impératif de lutter contre un « péril qui menace encore le Tchad ».Dans son premier discours officiel, prononcé ce mardi 27 avril, le fils du défunt président Idriss Déby Itno a expliqué que « les hauts dignitaires (des) Forces de Défense et de Sécurité (FDS) n’ont pas eu d’autre choix que d’emprunter la voie qui s’imposait dans ce contexte exceptionnel d’un chaos généralisé annoncé et d’implosion du pays ».

Après l’annonce de la mort au front du chef de l’Etat tchadien mardi dernier, l’armée s’est emparée du pouvoir avant de dissoudre la Constitution et l’Assemblée nationale. Selon le nouvel homme fort de N’Djamena, « le CMT obéit au souci cardinal de faire face à l’urgence absolue de défendre notre patrie contre l’agression qu’elle subissait, de préserver les acquis de paix et de la stabilité et de garantir l’unité et la cohésion nationale ».

Mahamat Idriss Déby a également souligné que les FDS ont pris « leurs responsabilités devant l’histoire et le peuple » puisque « la menace d’attaques par d’autres groupes armés venus de l’étranger demeure ».

Mais jusque-là, une frange de la population ne l’entend pas de cette oreille. D’ailleurs, des marches de contestation ont eu lieu aujourd’hui dans la capitale N’Djamena et dans d’autres localités. Leur répression a causé au moins deux morts.

Par conséquent, le président du Conseil Militaire de Transition s’est voulu rassurant par rapport aux craintes de confiscation du pouvoir : « Le CMT n’a pas d’autre objectif que d’assurer la continuité de l’État, la survie de la nation et l’empêcher de sombrer dans le néant, la violence et l’anarchie. Les membres du CMT sont des soldats qui n’ont d’autre ambition que celle de servir loyalement et avec honneur leur patrie. Toute autre attitude sera une atteinte impardonnable à la mémoire du maréchal (Idriss Déby) et à l’engagement face au peuple ».

Combler le vide

Avec le CMT qu’il préside, Mahamat Idriss Déby doit guider le Tchad vers des élections générales « démocratiques,
libres et transparentes » dans dix-huit mois.  Lors de son message à la nation, le Général a déclaré que « la démocratie et la liberté introduites au Tchad en 1990 sont et resteront des valeurs irréversibles ».

En plus du Conseil Militaire de Transition, la Charte de la transition publiée le 21 avril prévoit la mise sur pied de deux autres organes : le Conseil National de Transition et le Gouvernement de transition. Le Premier ministre de transition est déjà connu. Il s’agit d’Albert Pahimi Padacké (54 ans), arrivé deuxième à l’élection présidentielle du 11 avril.

Sa mission, à en croire le président du CMT, est de former un nouveau gouvernement de réconciliation nationale composé d’une équipe soudée, compétente, représentative du Tchad pluriel et qui va œuvrer pour « la paix, l’unité et la solidarité ».

Dans les prochains jours, a promis le néo-locataire du Palais rose, un Conseil National de Transition, (organe législatif) représentatif de toutes les provinces et de toutes les forces vives de la nation, sera mis en place.

En tout cas, les nouveaux gouvernants ont fait savoir que le peuple tchadien attend avec espoir « une transition apaisée, sereine et participative ». Pour ce faire, « un dialogue national inclusif » devrait se tenir durant cette période.

En outre, l’ancien Directeur Général des Services de Sécurité des Institutions de l’État (DGSSIE) a indiqué que le CMT veillera « sans relâche à la préservation de la stabilité, de la cohésion nationale et de notre souveraineté ».

Après quoi, il a sollicité le soutien de la communauté internationale : « Le Tchad a besoin de (vous) pour réussir cette transition tant les défis sont immenses. (Il) a besoin d’un soutien massif de ses partenaires pour stabiliser une situation économique et financière durement impactée par le contexte sécuritaire, sanitaire, humanitaire et social ».

L’hommage du fils

Idriss Déby Itno, qui a dirigé pendant 30 ans le Tchad d’une main de fer, est parti à jamais. Cependant, est persuadé le continuateur de son œuvre, il « a légué un héritage sur lequel nous pouvons capitaliser pour cimenter l’unité du pays et accélérer son progrès économique ».

Partant de là, il a appelé les Tchadiens à une union sacrée : « Nous devons être des citoyens pacifiques et trouver tous ensemble des solutions à nos dissensions pour surmonter nos défis communs. Notre pays a, dans son histoire, connu tant de vicissitudes et d’épreuves.  Dans les moments les plus critiques de son existence, le Tchad a toujours su trouver la force et la volonté pour ne pas flancher  ».

De l’avis de Mahamat Idriss Déby, la mort du maréchal du Tchad, qui tentait de repousser une colonne de rebelles venus de la Libye voisine, est « réservée aux grands destins » car il a donné « son dernier souffle et sa vie pour préserver le Tchad de la menace des groupes terroristes, des partisans de la guerre et des complotistes de tout bord ».

Le président du CMT a aussi salué la mémoire des « frères d’armes d’Idriss Déby qui ont combattu à ses côtés. Certains sont morts au champ d’honneur, d’autres en garderont des cicatrices indélébiles ».

Si le décès brutal du successeur d’Hissène Habré a autant ému l’Afrique, c’est bien parce qu’il s’était dressé en rempart contre le jihadisme dans le bassin du Lac Tchad et au Sahel. Par conséquent, « le Tchad continuera de tenir son rang et à assumer ses responsabilités dans la lutte contre le terrorisme et respectera tous ses engagements internationaux », a affirmé Mahamat Idriss Déby.