Côte d’Ivoire: Alain Lobognon démissionne du parti MVCI à l’approche de son procès

L’ancien ministre ivoirien des Sports, Alain Lobognon, a démissionné du Mouvement pour la promotion des valeurs nouvelles en Côte d’Ivoire (MVCI), un parti proche de Guillaume Soro, à l’approche de son procès pour atteinte à la sûreté de l’Etat, a rapporté vendredi son porte-parole Jean Paul Beugrefoh.

« Par courrier en date du 13 mai 2021, adressé au Dr Louis Ouattara, secrétaire général du MVCI, l’ex-ministre des Sports, Alain Lobognon a rendu sa démission de toutes les instances de ce parti auquel il était lié politiquement », écrit M. Jean Paul Beugrefoh.

Selon M. Beugrefoh, porte-parole de Alain Lobognon, « prisonnier politique », il a « décidé de mettre fin à son engagement au sein du MVCI pour une volonté personnelle de disposer de sa totale liberté, au moment où va s’ouvrir le procès devant le tribunal criminel d’Abidjan ». 

M. Lobognon, ex-député de Fresco (Sud- Ouest), « comparaîtra en compagnie des autres prévenus arrêtés le 23 décembre 2019″, mentionne le communiqué qui ajoute qu' »il entend ainsi comparaître en homme politique affublé d’aucune appartenance politique ». 

L’ex-ministre qui a « partagé joie et plaisir de militer aux côtés de plusieurs amis, frères et camarades pour l’engagement commun en faveur de valeurs nouvelles en Côte d’Ivoire quitte le MVCI le cœur léger, sans regret, ni rancœurs », conclut le communiqué.

La Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples avait ordonné le 22 avril 2020 à l’Etat de Côte d’Ivoire de surseoir à l’exécution du mandat de dépôt contre Guillaume Soro et ceux décernés à ses proches ainsi que leur mise en liberté provisoire, dans un arrêt.

Dans l’arrêt, la Cour demandait à l’Etat de Côte d’Ivoire de « surseoir à l’exécution des mandats de dépôts » décernés contre des pro-Soro comprenant des parlementaires: Alain Lobognon, Camara Loukimane, Kanigui Soro, Yao Soumaila, Soumahoro Kando, Kamaraté Souleymane.

Pour les avocats de la Cote d’Ivoire, les mesures provisoires sollicitées par la Cour excèdent largement le champ des mesures provisoires et sont de nature à « entraver le fonctionnement normal de la justice nationale ». 

Un mandat d’arrêt a été émis à l’encontre de M. Guillaume Soro en décembre 2019. Le 23 et le 24 décembre de cette même année, ses proches ont été arrêtés et placés en détention préventive dans différents centres de détention à Abidjan et d’autres villes du pays.

 

Côte d’Ivoire: une part belle aux meilleurs élèves dans les affectations

Les affectations en ligne des élèves admis en classe de 6e en Côte d’Ivoire sont désormais prévues sur 24h pour les meilleurs admis au CEPE avec 153 points et plus (au moins 18/20 de moyenne), et trois semaines pour ceux ayant obtenu 85 à 152 points.

Il s’agit d’une « affectation préférentielle » au profit de ceux qui ont au moins 18/20 de moyenne, a dit le Directeur de l’orientation et des bourses (DOB), Jérôme Ayekoé, lors du lancement de la campagne des affectations en ligne des élèves admis en 6e pour la rentrée scolaire 2021-2022. 

La Direction des orientations et des bourses a lancé vendredi cette campagne au Lycée Sainte-Marie de Cocody, dans l’Est d’Abidjan, notamment prévue du 14 mai au 5 juin 2021 « dans la perspective d’améliorer le pourcentage d’élèves affectés en ligne ».

La rencontre a réuni des délégations de la communauté éducative dans les directions régionales et départementales. A l’attention des parents, M. Jérôme Ayekoé, a insisté que l’affectation en ligne de l’élève est réservée aux tuteurs et aux géniteurs de l’enfant. 

Selon M. Jérôme Ayekoé, les parents des élèves ayant obtenu au moins 153 points, auront la latitude de faire le premier jour (de 23h59 au lendemain 23h30), l’affectation de leurs enfants. Et le jour suivant, et ce sur trois semaines, les autres admis au CEPE feront leur affectation. 

L’affectation en ligne se fait via le téléphone mobile. Le parent devra disposer du matricule de l’enfant, envoyer DOB au 9991 et suivre les instructions de l’opérateur de téléphonie mobile de son choix. 

« Cette année, pour tenir compte des observations des parents d’élèves », l’affectation en ligne sera consacrée pour la première journée aux excellents et à partir de la deuxième journée à ceux ayant obtenu au moins 85 points, a-t-il relevé. 

En 2019 et 2020, la DOB a réalisé respectivement des taux d‘exécution de 85% et de 90%. L’année précédente, 10h après le démarrage, 300 000 élèves ont pu être affectés en ligne.

« Malgré ces résultats, nous devons maintenir nos efforts car il y a encore, environ 10% des élèves, au plan national, qui ont échappé à l’affectation en ligne », a fait observer M. Ayekoé. 

Dans la DREN (Direction régionale de l’Éducation nationale) d’Abidjan1, qui a servi de pilote au projet d’affectation en ligne, ce taux est de 14, 38%, soit 2967 élèves sur 20.636 admis. 

Les années antérieures les affectations en ligne des élèves admis au CEPE se faisait pour tous, dès l’ouverture du processus d’affectation. Certains parents avaient critiqué le processus, souhaitant une exception pour les élèves excellents.  

Entrée en vigueur de la modification de l’accord de libre-échange Maroc-Turquie

La modification de l’accord de libre-échange (ALE) entre le Maroc et la Turquie est entrée en vigueur après sa publication au Bulletin officiel du Royaume.Cet amendement fait partie du projet de loi n° 54.20, que le Maroc et la Turquie ont signé à Rabat le 24 août dernier.

Le nouveau texte vise à imposer des droits de douane, pour une période de cinq ans, sur certains produits industriels turcs énumérés dans l’accord. L’objectif de la mesure est « d’atteindre 90% de la valeur des produits de la nation la plus favorisée ».

Le Maroc et la Turquie ont signé un accord de libre-échange en 2004. L’accord est entré en vigueur en 2006.

L’accord a suscité une controverse au Maroc. La balance commerciale du pays nord-africain avec la Turquie est largement déficitaire depuis 2006.

En 2019, le gouvernement marocain a partagé les préoccupations concernant l’ALE avec la Turquie, arguant que l’accord avait eu un impact négatif sur l’économie marocaine.

L’année dernière, le ministre marocain de l’Industrie Moulay Hafid Elalamy avait déclaré que l’accord de libre-échange avec la Turquie avait entraîné un déficit de 1,2 milliard de dollars pour le Maroc.

Côte d’Ivoire : promotion du métier de statisticien auprès de la gent féminine

Quinze jeunes filles de la Côte d’Ivoire, du Bénin, du Cameroun et du Burkina Faso admises au concours d’entrée à l’Ecole nationale de statistique et d’économie appliquée (ENSEA) d’Abidjan ont reçu chacune, vendredi, un ordinateur au cours d’une cérémonie présidée par Nialé Kaba, la ministre ivoirienne du Plan et du développement.

Ces 15  lauréates ont été admises aux filières de formation d’ingénieur statisticien économiste et d’ingénieur de travaux statistiques. Cette initiative qui est à sa quatrième édition, s’inscrit dans le cadre de la sensibilisation et la promotion de l’équité et du genre dans la formation statistique.

Selon la ministre Nialé Kaba, le concours d’entrée dans les filières d’ingénieur statisticien économiste et d’ingénieur des travaux statistiques de l’ENSEA est très sélectif d’où le mérite de ces jeunes filles. Elle a salué, par ailleurs,  leur « travail et leur engagement personnel » dans la recherche de l’excellence.

 « Je voudrais les féliciter et les encourager à persévérer dans l’effort parce que le succès est au bout de l’effort », a estimé la ministre du Plan et du développement qui est la première femme ingénieure statisticienne en Côte d’Ivoire.

Avant elle, Dr Hugues Kouadio, le directeur général de l’ENSEA a indiqué que l’ambition de son établissement est de porter la proportion des filles, qui est de 20%  dans son effectif actuel, à 30%.

C’est pourquoi, il dit être conscient de ce que « des efforts restent à faire ». «  L’ordinateur est un outil indispensable à notre formation. Il nous permettra de travailler aisément. Nous sommes plus qu’honorées par la reconnaissance de nos efforts », a dit à son tour, Olivia Adou, au nom des 15 récipiendaires.

Poursuivant, elle a appelé les jeunes filles à se lancer dans la formation scientifique, surtout dans le métier de statisticien. Depuis sa création en 1961, l’ENSEA a formé plus de 4000 statisticiens pour les pays africains.

Sénégal: un organe pour la sécurité des usagers de l’électricité

Le Comité pour la sécurité des usagers de l’électricité (COSSUEL) va délivrer les visas des attestations de conformité des installations électriques selon les normes en vigueur, particulièrement la norme SN01 001.C’est un nouvel organisme pour la protection des populations contre les risques d’accident électrique que l’Etat du Sénégal vient d’agréer. A travers le COSSUEL, Dakar veut renforcer la protection des usagers contre les risques d’accident électrique et sauvegarder ainsi la sécurité des personnes et des biens, informe une note parvenue ce vendredi à APA.

Et pour ce faire, le COSSUEL a déjà initié un vaste programme de formation dédié aux installateurs privés avant la délivrance de l’agrément, souligne le document. De même, poursuit ce dernier, une campagne nationale de communication, d’information et de sensibilisation envers tous les acteurs sera déroulée concomitamment.

Avant la généralisation du projet, il est également prévu trois phases tests : une phase préparatoire allant du 03 mai au 09 juin, une phase pilote du 09 juin au 09 juillet et une phase d’évaluation qui débutera le 12 pour finir le 24 juillet.

Au Sénégal, l’énergie électrique ne doit être fournie que dans des installations en conformité avec les règles et normes en vigueur. Un contrôle de conformité préalable devient dès lors nécessaire. Il permet de s’assurer de manière certaine que l’installation électrique à alimenter répond bien aux règles de sécurité. D’où la création du COSSUEL.

Mali : la Minusma condamne les amputations de civils à Gao

L’Organisation des Nations unies affirme que ces actes rappellent les horreurs qui ont marqué la crise de 2012 et devraient interpeller tous les acteurs de la lutte contre l’impunité au Mali.La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) exprime ses vives préoccupations concernant des cas d’amputation, survenus le 2 mai dernier, de mains et de pieds d’au moins trois civils. Ces derniers sont présumés coupeurs de route, capturés par des membres présumés du Groupe Etat Islamique au Grand Sahara dans le village de Tin-Hama, dans le cercle d’Ansongo, sis dans la région de Gao.

« Ces développements rappellent les horreurs qui ont marqué la crise de 2012 et devraient interpeller tous les acteurs de lutte contre l’impunité au Mali. « Je condamne fermement ces actes ignobles. De tels châtiments corporels exécutés par des groupes armés en dehors de tout cadre légal sont de graves atteintes aux droits de l’homme, y compris le droit de tout être humain à un procès juste et équitable devant un tribunal régulièrement constitué. Ces abus sont notamment punis par le droit malien », a déclaré le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies au Mali (RSSG) et Chef de la Minusma, ElGhassim Wane.

Tout en œuvrant à renforcer la lutte contre l’impunité sous toutes ses formes auprès des autorités maliennes, la Minusma rappelle que les atteintes à l’intégrité physique ainsi que les traitements cruels, inhumains et dégradants ne constituent en aucun cas une solution acceptable au regard du droit international et ne sont pas des actes constructifs pour la justice et la paix.

« Je réitère la disponibilité de la MINUSMA à soutenir les enquêtes en cours des autorités maliennes pour combattre l’impunité et veiller à ce que les auteurs de ces actes soient traduits devant la justice », a conclu M. WANE.

La Minusma rappelle que conformément à son mandat, mène actuellement une série d’enquêtes sur ces faits et allégations de graves atteintes aux droits de l’homme et poursuit ses efforts de protection des civils en déployant d’importants moyens sécuritaires dans les zones concernées pour renforcer la protection des populations.

Covid-19 : l’Ethiopie dépasse le million de personnes vaccinées

Plus de 1,3 million de personnes sont vaccinées contre la Covid-19 en Ethiopie, a révélé le ministère de la Santé.Ce pays d’Afrique de l’Est connaît une tendance baissière des infections au nouveau coronavirus. La ministre de la santé, Lia Tadesse justifie cela par la vaccination à grande masse. Au total, 1,3 million personnes vivant dans ce pays ont reçu leur dose de vaccin.

« Les vaccins contre la Covid-19 ont été administrés dans toutes les régions du pays », a-t-elle dit, sans préciser les noms des vaccins administrés par le gouvernement d’Addis-Abeba.

Toutefois, Mme Tadesse s’est réjouie du fait que la majorité de la population a accepté le vaccin contre le nouveau coronavirus.

A son avis, il y a également le respect des mesures barrières dans le pays. « Des résultats louables sont observés en ce qui concerne l’utilisation de masques et la distanciation sociale », a fait remarquer la ministre éthiopienne de la santé.

A ce jour, l’Ethiopie comptabilise 264.960 cas de Covid-19 dont 215.734 guéris et 3.951 décédés.

Sénégal : 551 détenus graciés à l’occasion de la Korité

La décision prise par le Chef de l’Etat, Macky Sall, concerne des prisonniers définitivement condamnés par les tribunaux sénégalais.Selon le ministère de la justice, les personnes graciées sont des délinquants primaires et des détenus qui présentent des gages de resocialisation. Il ajoute que ceux qui ont bénéficié du pardon du président de la République sont aussi ceux âgés de plus de 65 ans, gravement malades et des mineurs.

À la date du 1er mars 2021, la population carcérale du Sénégal était estimée à 11.139 détenus.

Une ONG invite Ouattara et Bédié au « dialogue » pour une « stabilité » du pays

La Plate-forme pour l’engagement citoyen de Côte d’Ivoire (PEC-CI) a invité jeudi au « dialogue » le chef de l’Etat Aĺassane Ouattara et Henri Konan Bédié en vue d’une « stabilité » du pays, dans une déclaration.

La PEC-CI demande à M. Ouattara « d’accepter la main tendue du doyen d’âge de la politique ivoirienne, Henri Konan Bédié à travers le dialogue national inclusif, seul gage d’une paix durable et pour la stabilité » du pays, indique la déclaration.

Cette plateforme qui regroupe 35 organisations de la société civile appelle à « la libération sans condition de tous les prisonniers politiques, militaires et de la société civile depuis la crise post-électorale de 2010 jusqu’à nos jours ».

Elle demande en outre au chef de l’Etat de « mettre tout en œuvre » afin que Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, qui ont été définitivement acquittés de tous les crimes par la Cour pénale internationale (CPI) puissent rentrer en Côte d’Ivoire. 

Pour la Plate-forme pour l’engagement citoyen de Côte d’Ivoire, ils constituent « la clé essentielle de la réconciliation nationale tant recherchée » de même « le retour effectif de toutes les filles et de tous les fils encore en exil sans exception ».

Le Comité exécutif de la PEC-CI et ses 35 organisations de la société civile demande à M. Ouattara « d’associer toutes les forces de la Nation à la gestion du pays à travers la mise en place d’un Gouvernement de large ouverture ».

Selon le Comité exécutif et ces organisations de la société civile ivoirienne, cela devrait permettre de « trouver ensemble des solutions idoines aux nombreux problèmes qui minent notre société ces dernières années ». 

« Nous invitons M. Ouattara à privilégier la voie du dialogue, du pardon en mettant tout en œuvre au nom du père fondateur de la Côte d’Ivoire moderne, feu Félix Houphouët-Boigny afin de reprendre sans délais le dialogue direct et franc entamé » avec M. Bédié, poursuit le texte.

 Et ce, « en associant tous les partis politiques y compris la société civile significative, afin de préserver l’unité Nationale garant d’une paix durable, car tous les regards sont tournés vers eux ».  

Le Plateforme invite « tous les acteurs politiques ivoiriens sans exceptions à éviter les prises de positions de va-t’en guerre, afin de garantir l’avenir de la jeunesse ivoirienne, dont plus de 80% croupissent sous le poids de la misère », note la déclaration. 

La PEC-CI demande au chef de l’Etat « d’accepter de faire le sacrifice suprême en signant un décret pour une loi d’amnistie pour libérer tous les prisonniers politiques », mentionne la déclaration. 

L’organisation estime que cet acte pourrait « atténuer le climat socio-politique » qui de son point de vue « reste non favorable à la réconciliation de toutes les filles et de tous les fils » de la Côte Ivoire.

Crise énergétique: l’Etat ivoirien plafonne les prix du ciment

Le ministère ivoirien du Commerce et de l’industrie, a dans le cadre de la crise énergétique que traverse le pays, fixé les prix maxima de la tonne du ciment sur toute l’étendue du territoire.

Selon un communiqué, signé du ministre du Commerce et de l’industrie, Souleymane Diarrassouba, le prix sortie usine du ciment CPJ 32.5 est de 73.000 TTC la tonne. 

Le prix de détail du ciment CPJ 32.5, lui, a été fixé à 80.000 Fcfa TTC/tonne à Abidjan et San-Pedro puis les villes environnantes dans un rayon de 300 Km. Au-delà de 300 Km le coût est fixé à 95.000 Fcfa. 

Quant au ciment CPJ 42.5, le prix maxima de la tonne revient à 75.000 Fcfa TTC au sortie de l’usine. Pour le prix de détail à Abidjan, San-Pedro et les villes de 300 Km, le prix est de  90.000 Fcfa contre 95.000 Fcfa TTC au-delà de 300 Km. 

Dans le communiqué, le ministre du Commerce et de l’industrie rassure que « toutes les dispositions sont prises avec les industriels pour assurer l’approvisionnement du marché ». 

« Le non-respect des prix indiqués expose les contrevenants à des sanctions prévues par la réglementation », conclut le communiqué.

Les sociétés de production de ciment ont augmenté ces derniers jours le prix du ciment, évoquant entre autre les coupures électriques, ce qui a entraîné une flambée des prix sur le marché ivoirien.