Ethiopie : une parlementaire poursuivie dans l’affaire TPLF

L’ancienne présidente de l’Assemblée nationale, Keria Ibrahim, est poursuivie pour avoir refusé de déférer à une convocation en tant que témoin contre des dirigeants emprisonnés du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF).En mars dernier, la Haute Cour fédérale a libéré sous caution, Keria Ibrahim, ancienne membre de l’Exécutif du TPLF.

Keria, qui s’est rendue aux Forces de défense nationale éthiopiennes (ENDF) après la prise de Mekele, la capitale du Tigré en novembre 2020, aurait dévoilé des informations militaires clés que les ENDF avaient utilisées pour appréhender et exterminer plusieurs dirigeants du TPLF.

L’ancienne présidente du Parlement éthiopien aurait accepté de témoigner contre les dirigeants du TPLF devant le tribunal, à condition qu’elle soit libérée et placée sous la protection du gouvernement.

Lors d’une audience au tribunal en février dernier, la police a affirmé avoir pu mobiliser dix personnes pour témoigner contre Keria sur ses rôles présumés dans des crimes liés à la direction du TPLF.

Elle aurait consulté les dirigeants du TPLF et donné des ordres pour la mise en œuvre de crimes pendant le conflit au Tigré.

Gabon: plusieurs arrestations suite à la dénonciation d’une invasion des éléphants à Mekambo

Plusieurs personnes ont été arrêtées dans la nuit de mardi à mercredi à Mekambo suite à la manifestation populaire contre les ravages des plantations et les agressions orchestrées par les éléphants dans cette localité.

A en croire les sources surplace, les arrestations auraient été opéré par des gendarmes appelés en renfort depuis Makokou la capitale de la province de l’Ogooué Ivindo.

Parmi les personnes arrêtées il y a le Maire de Mekambo, Juste Omer Ezona. C’est à lui que les populations en colère ont remis un memo  après la marche improvisée mardi 18 mai dernier.

Le président du Conseil départemental Mr François Dioba,  serait également arrêté. Arnaud Moandoma Sinandong, le porte-parole du « Collectif du mouvement contre la mort par la faim et agression physique des éléphants » figurerait sur cette liste qui circule sur les réseaux Sociaux.

Au moins 13 personnes auraient été interpellées chez elles nuitamment. Les motifs retenus contre ces personnes ne sont pas connus. Dans leur manifeste, les populations de Mekambo dénoncent l’invasion des éléphants dans leur vie quotidienne. Les conséquences de cette cohabitation sont néfastes pour les populations réduites à la malnutrition et aux agressions, selon le manifeste.

La SADC convoque un sommet sur la crise au Mozambique

Les dirigeants de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) se réunissent jeudi à Maputo, la capitale du Mozambique, pour discuter d’une réponse régionale à la situation sécuritaire instable dans le nord du pays riche en minéraux.Le sommet extraordinaire de la double troïka de la SADC devrait discuter des attaques terroristes qui ont ravagé la province de Cabo Delgado au Mozambique, et de la possibilité de déployer une force régionale pour combattre les insurgés dans la région.

Les présidents du Malawi, du Mozambique et de la Tanzanie – qui forment la Troïka au sommet de la SADC – et du Botswana, de l’Afrique du Sud et du Zimbabwe, qui composent la Troïka de l’Organe de la SADC sur la politique, la défense et la sécurité participent au sommet.

La réunion a été reportée en avril dernier, en raison de l’indisponibilité du Président du Botswana Mokgweetsi Masisi et du Président sud-africain Cyril Ramaphosa. Masisi préside actuellement l’organe de la SADC sur la politique, la défense et la sécurité, tandis que Ramaphosa est son adjoint.

Les chefs d’Etat de la SADC avaient convenu, lors d’un précédent sommet extraordinaire en avril, de déployer des forces pour aider le Mozambique à repousser les attaques des insurgés affiliés à l’Etat islamique qui font des ravages à Cabo Delgado depuis octobre 2017.

La réunion précédente avait chargé les chefs de la défense et de la sécurité des 16 Etats membres de la SADC de travailler sur les modalités d’activation de la force d’intervention. Elle devrait donc débattre de la proposition des chefs de la défense et de la sécurité et tracer la voie à suivre.

La rencontre de Maputo fait suite à une récente vague d’attaques contre des civils et des installations gouvernementales, par des insurgés connus localement sous le nom d’Al-Shabab, bien qu’il n’y ait aucun lien avec la formation somalienne qui porte un nom similaire, mais qui est alignée sur Al-Qaïda.

Libreville : plusieurs familles sauvées de la pénurie d’eau grâce à des forages construit par la SEEG

La population da la commune d’Akanda soulagée, la  Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) a remis en service mercredi  dernier, 3 forages abandonnés au nord de Libreville et construit un nouveau forage à Bellevue 2 dans le 3ème arrondissement.

Une équipe de la SEEG a fait le tour pour remet ces forages aux bénéficiaires. Les 3 forages réhabilités sont situés à Makwengue, à Malibe 1 et au Premier campement dans la commune d’Akanda. Chaque forage a une capacité de production allant de 3000 litres/h à 4000 litres/h.

Pour faciliter l’accès à l’eau, des robinets allant de deux à quatre par endroit ont été installés. Chaque point d’eau alimentera entre 500 et 800 ménages. L’accès à l’eau est règlementé de 07h à 10h en matinée et de 15h à 18h en soirée.

Autrefois ces forages fonctionnaient à l’énergie humaine. Désormais ils fonctionnent avec l’énergie solaire. Une avancée qui satisfait les responsables de ces zones non-alimentées ou mal desservies par le réseau national d’adduction d’eau.

 

 

Sénégal : les faits de société et la politique à la Une

Les quotidiens sénégalais, parvenus jeudi à APA, reviennent sur le mémorandum du Mouvement pour la Défense de la Démocratie (M2D) sur les émeutes de mars et d’autres sujets liés à la politique, l’économie et la santé.« Le MD2 livre sa part de vérité » sur les émeutes du mois de mars au Sénégal, titre Sud
Quotidien. Le Mouvement accuse le président de la République, Macky Sall, d’être le responsable de la violence qui a causé la mort de 13 personnes et compte attaquer l’Etat du Sénégal devant les juridictions internationales.

Pour Le Quotidien, « le M2D donne sa version » et parle d’un complot d’Etat qui a coûté la vie à 13 personnes.

Pour sa part, Vox Populi, déclare que le « M2D incrimine Macky Sall et annonce des plaintes » dans un mémorandum de 55 pages, qui charge le chef de l’Etat, les ministres de la Défense, de l’Intérieur et de la Justice ainsi que les forces de l’ordre.

En politique, Walf
Quotidien alerte sur des remous au sein de la coalition présidentielle, Benno Bokk Yakaar. Le journal estime que « les alliés (sont) réduits à leur +plus simple expression ». Ainsi, le Parti socialiste (PS), l’Alliance des Forces et Progrès (AFP), et la Ligue Démocratique (LD) font les frais des ambitions de Macky Sall pour les Locales de 2022 et la Présidentielle de 2024.

Dans le journal L’AS, il est question d’énergie. Le journal annonce 115.000 lampadaires implantés dans 2000 villages dans le cadre de la phase 2 du PUDC pour améliorer l’électrification en zone rurale.

L’Observateur ouvre ses colonnes au Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération internationale, Amadou Hott. Ce dernier dans un large entretien, passe en revue, plusieurs questions allant de l’acquisition du nouvel avion de commandement présidentiel, le plan de recrutement, le taux croissance et l’économie sous la Covid

La Covid-19 justement est le sujet qui barre la Une d’EnQuête. Le journal a enquêté sur le retard noté dans l’administration de la deuxième dose d’AstraZeneca qui devait débuter en début de ce mois. Selon les services du ministère de la Santé, cela procède simplement d’une « erreur » sur les convocations, mais le délai normal d’attente est de trois mois et non deux.

Pour Le
Soleil, il est question de la tournée économique du Président Macky Sall pour inaugurer deux hôpitaux régionaux à Tambacounda et Kaffrine. Pour le quotidien national, « on se soigne mieux à Kaffrine », pendant que l’hôpital régional de Tamba va bientôt étrenner une nouvelle maternité et une pédiatrie.

En sport, « Aliou Cissé est attendu contre la Zambie et le Cap-Vert » en amical en juin indique Stades. Et pour cause, la « qualité de jeu des Lions » est souvent décriée sous le magistère Aliou Cissé, intronisé à la tête de l’équipe nationale depuis 2015.

Record revient sur l’agression de l’arbitre malien, Boubou Traoré, après le match du Jaraaf et le Coton Sports en quart de finale de la Coupe de la Confédération. « Faut-il craindre le pire pour le Jaraaf ? » s’interroge le journal, au moment où le sifflet malien accuse Youssou Dial, président de la section football du club, « déclencheur » de cette « agression.»

Sécurité routière: la vidéo-verbalisation sera lancée en Côte d’Ivoire le 1er août 2021

Le ministre ivoirien des Transports, Amadou Koné, a annoncé mercredi la phase opérationnelle de la vidéo-verbalisation sur les axes routiers du pays à partir du 1er août 2021, lors d’une rencontre avec les acteurs du secteur routier, à Abidjan.

« Nous avons lancé la phase pilote et nous allons lancer la phase opérationnelle à partir du 1er août 2021 de la vidéo-verbalisation pour aider nos forces de l’ordre et faire en sort que les infractions sur la route diminuent », a dit M. Amadou Koné. 

Il a fait savoir que les accidents de la route font perdre à la Côte d’Ivoire deux points de croissance chaque année, ce qui représente « plus de 300 milliards Fcfa de pertes chaque année que ces accidents coûtent à l’économie nationale ». 

Ces accidents ont connu une hausse de 2008 à 2019 d’à peu près 100% de sorte qu’en 2017, nous avons franchi ici en Côte d’Ivoire le cap de 12.000 accidents et 1 millier de décès sur nos routes.

En 2019, on a enregistré plus de 1.500 décès sur les routes avec plus de 12.000 accidents graves. Ces accidents impliquent malheureusement les véhicules de deux roues et de trois roues qui sont responsables de plus de 60% de tués sur l’ensemble du territoire national.

« Ces accidents se produisent principalement dans de grandes agglomérations comme Abidjan, Bouaké », a-t-il souligné avant d’ajouter que « sur des axes routiers, 68% des décès sont des piétons, des usagers de deux roues et de trois roues ». 

Pour réduire les accidents de la circulation, le gouvernement ivoirien a adopté en 2015 un document stratégique de sécurité routière, qui selon le ministre des Transports, est en train d’être mis en oeuvre.  

« Les causes principales de ces accidents relèvent de l’incivisme, du comportement humain », a soutenu M. Amadou Koné, indiquant que « plus de 90% des accidents sont le fait de mauvais comportements humains », ce qui implique la responsabilité du transporteur. 

« Nous avons décidé de mettre en place le certificat d’aptitude qui se fera de façon progressive », et ce en commençant par « la formation des chauffeurs de plus de 22 places et plus de 16 tonnes, sur une période de six mois, a-t-il poursuivi.  

Après la formation, « nous allons exiger le certificat d’aptitude », a déclaré le ministre ivoirien des Transports, faisant observer que le certificat d’aptitude est d’ailleurs une obligation requise depuis 2015. 

De ce fait, des centres seront ouverts pour la formation de ces catégories de chauffeurs avant que celle des taxis et des gbakas aient lieu, a-t-il dit. Il a également évoqué une fixation des prix du transport qui devrait bientôt intervenir en tenant compte des contraintes du secteur. 

Côte d’Ivoire: 20% des exportations de fèves de cacao et café attribué aux nationaux

Le gouvernement ivoirien a décidé d’attribuer 20% des exportations de fèves de café et de cacao aux exportateurs et transformateurs nationaux, qui connaissent de fortes difficultés économiques, dans l’optique de pérenniser leurs activités.

Le Conseil a adopté, mercredi, une communication relative aux difficultés rencontrées par les exportateurs et transformateurs ivoiriens de café et de cacao, qui sont éprouvés par d’énormes difficultés financières, selon le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly. 

« Face à cette situation, le Conseil a décidé de favoriser l’émergence de champions nationaux et de créer les conditions de la pérennisation de leur activité, et d’attribuer 20% des exportations de fèves aux exportateurs et transformateurs ivoiriens de café et de cacao », a dit M. Coulibaly. 

De ce fait, « les multinationales devront céder systématiquement 20% du volume de tout contrat de déblocage aux exportateurs et transformateurs nationaux sous forme de contrats internationaux », a-t-il ajouté.

Depuis la campagne de commercialisation 2016-2017, les opérateurs ivoiriens intervenant dans le négoce et la transformation du cacao, connaissent de fortes difficultés économiques et financières ayant provoqué la disparition d’environ 50% de ces opérateurs économiques.

Cette décision du gouvernement ivoirien intervient dans un contexte marqué par la pandémie de Covid-19 qui a affecté le secteur en Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao avec 2,2 millions de tonnes.

Grande distribution: un groupe marocain veut faire de la Côte d’Ivoire un hub régional

Retail Holding, un groupe marocain qui a racheté à 100% la Compagnie de distribution de Côte d’Ivoire (CDCI), vient d’acquérir une plateforme logistique d’un coût de près de 762 millions Fcfa et ambitionne de s’étendre dans la région ouest-africaine à partir de la Côte d’Ivoire.

« Nous sommes un groupe extrêmement ambitieux et dynamique et nous voulons faire de la Côte d’Ivoire un hub de développement régional » a dit mercredi à Abidjan, Riad Laissaoui, le directeur général de Retail Holding, lors d’une conférence de presse.  

M. Riad Laissaoui a soutenu que la Côte d’Ivoire, première puissance économique de l’Uemoa, est pour le groupe « le bateau amiral de la région » et à partir du pays, il envisage le développement sur toute la région.

Depuis 2019, le groupe est actionnaire unique de CDCI et détient 100% du capital. Et « ce qu’on souhaite faire, c’est d’abord asseoir les fondamentaux, c’est-à-dire l’informatique, la logistique et les concepts, aux standards internationaux », a souligné M. Riad Laissaoui.

A partir de là, « nous comptons amorcer un développement ambitieux d’une vingtaine de magasins par an, d’abord sur la Côte d’Ivoire et puis sur les différents pays de la zone Uemoa (Union économique ouest et monétaire ouest-africaine», a-t-il poursuivi.

L’achèvement de la supply chain, sa plateforme logistique, située à PK 24, à 24 Km à l’Ouest d’Abidjan dans la zone industrielle agility, est « au cœur » de son fonctionnement. D’une superficie de 11.000 mètres carrés, elle est équipée selon les standards les plus modernes et internationaux.

« Cependant, elle ne nous appartient pas, nous sommes en location. Notre investissement est un investissement d’équipement de matériels de levage et de manutention ; et c’est à peu près 762 millions de Fcfa », a confié M. Laissaoui en marge de la conférence.  

Pour lui, « avoir le bon produit au bon moment, au bon endroit, c’est le cœur du business ». Parce que « historiquement », l’entreprise était dans un taux de service de 40% et, au lieu de 2500 références (articles) dans le magasin, il y a avait finalement que 800 références à chaque fois.  

«La supply chain est fondamentale, c’est le cœur de notre business. Donc, avoir une vraie plateforme aux standards internationaux, permet un approvisionnement aux standards internationaux et des volumes de sécurité pour servir nos magasins », a-t-il dit.  

« Aujourd’hui, nous sommes en train de vivre une révolution à travers cette plateforme » avec ce mode de fonctionnement logistique, le premier en Côte d’Ivoire dans le secteur de la grande distribution, a laissé entendre M. Laissaoui.

M. Rachid Doumal, le directeur général de la CDCI, qui a également animé la conférence de presse,  a noté que le rachat de cette chaîne de distribution de produits alimentaires et non-alimentaires« s’inscrit dans une perspective de développement ».  

« On compte d’abord stabiliser le concept en 2021 et fonctionner dans de meilleures conditions d’efficacité (et) à partir de 2022, on envisage d’ouvrir 20 magasins par an » jusqu’à l’horizon 2026 avec la création de 300 emplois par an, a-t-il mentionné.

Créée en 1989 par Unilever, la CDCI sera cédée à des actionnaires ivoiriens et libanais en 2002. Retail Holding et Amethis y injectent en 2014 des fonds à hauteur de 35% du capital, puis acquièrent 60% en 2017 avant de racheter la société à 100% en 2019.

Le groupe Retail Holding, fondé en 1985, est coté à la bourse de Casablanca à travers ses filiales LabelVie et Aradei Capital. Acteur économique majeur de référence et parmi les premiers employeurs en Côte d’Ivoire avec 1200 salariés, il a maintenu ses agents en dépit de la Covid-19.  

Procès pro-Soro: des avocats de la défense quittent la salle d’audience

Des avocats de la défense de Guillaume Soro et ses proches, accusés de « complot contre l’autorité de l’Etat », ont quitté mercredi la salle d’audience, réfutant la diffusion d’un sonore qui selon selon eux n’a pas été versé à leur dossier.

Le collectif des avocats de M. Guillaume Soro et ses proches se sont retirés de la salle d’audience, clamant que le sonore relatif à M. Soro que le procureur de la République, Richard Adou s’apprêtait à diffuser n’a pas été versé au dossier.

Cependant, l’avocat de M. Félicien SeKongo, qui dit ne pas faire partie du collectif des avocats, est resté dans le prétoire. Les juges, ont ensuite autorisé la poursuite du procès au cours duquel son client a plaidé non coupable. 

Le procureur de la République a soutenu que le sonore a été déposé dans les casiers des avocats de la défense. En outre, lors de l’instruction, ils ont écouté la bande sonore.

L’ancien député de Fresco (sud-Ouest ivoirien), Alain Lobognon, a déclaré que les prévenus n’ont pas écouté cette bande sonore présentant une voix comme celle de Guillaume Soro.

Le procès de l’ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne Guillaume Soro et 19 de ses proches accusés de « complot, atteinte à l’autorité de l’Etat et à l’intégrité du territoire national » s’est ouvert, il y a une semaine, devant le Tribunal criminel d’Abidjan-Plateau.

Lors de cette première journée de l ‘audience, la défense a sollicité une  « liberté provisoire immédiate», évoquant un arrêt de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples  datant d’avril 2020.

« Nous sollicitons, qu’il vous plaise monsieur le président, une demande de liberté provisoire pour nos clients Alain Lobognon, Soul To Soul, Rigobert Soro, Félicien Sékongo et Simon Soro conformément à un arrêt de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples  datant d’avril 2020», avait plaidé Me Souleymane Diallo.

Le président du Tribunal criminel, le juge Charles Biny a rejeté l’ouverture d’une nouvelle information judiciaire et la demande de liberté provisoire formulée par  la défense, estimant que celle-ci était «mal fondée ».

Quatorze prévenus sur vingt comparaissent dans ce procès qui s’est ouvert devant une salle comble du Tribunal criminel d’Abidjan. Les accusés de ce procès sont Guillaume Soro, ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Alain Lobognon, Affoussiata Bamba Lamine, Koné Kamaraté Souleymane.

Sont également accusés M. Kassi Kouamé Jean-Baptiste, Zebret Souleymane, Kamagaté Adama, Silué Neguerdjomon Emmanuel, Bamba Souleymane, Dosso Seydou, Koné Ardjouma, Traoré Lamine, Fofana Kouakou, Soro Yedjossigué Simon, Sékongo Kouleyeri Simon, Traoré Babou, Sess Soukou Mohamed, Touré Moussa, Issiaka Fofana et Soro Porlo Rigobert.

M. Soro, l’ancien patron de l’hémicycle ivoirien et d’autres accusés absents à ce procès, dont l’ex-ministre Affoussiata Bamba Lamine, sont jugés par contumace. La plupart des personnalités poursuivies dans cette affaire, a été arrêtée depuis le 23 décembre 2019, date du retour avorté de M. Soro à Abidjan.

Maroc : l’exécution des jugements, mission ultime de la justice (rencontre)

Le premier président de la Cour de cassation, président délégué du Conseil supérieur de l’autorité judiciaire au Maroc, Mohamed Abdennabaoui, a affirmé, mercredi, que l’exécution des décisions judiciaires est la mission ultime de la justice et la garantie fondamentale pour le justiciable, quelle que soit sa qualité.Dans son allocution lors d’une rencontre, organisée par l’institution du Médiateur du Royaume sur le thème de « l’exécution des jugements rendus au profit de l’État et des personnes de droit public : garanties, difficultés et enjeux », M. Abdennabaoui a souligné que « les décisions judiciaires qui ne connaissent pas la voie de leur mise en œuvre sont l’un des motifs de la perte de confiance en la faisabilité des procédures judiciaires menant à un droit inapplicable. Elles sont également une manifestation du manque d’efficacité judiciaire, qui ne peut être accepté dans un Etat de droit et ses institutions ».

Lors de cette réunion, organisée en partenariat avec le Conseil supérieur de l’autorité judiciaire, la Présidence du Parquet et l’Administration des douanes et des impôts indirects, il a indiqué que la mise en œuvre des jugements et décisions judiciaires est l’objectif que le titulaire du droit cherche à travers la mise en application des procédures et des poursuites judiciaires. Ceci s’applique également sur l’exécution des jugements rendus au profit de l’État et des personnes de droit public, tels que les amendes, les condamnations pécuniaires, les frais de justice et autres.

Il également noté que la question de « l’exécution des jugements rendus au profit de l’État et des citoyens de droit public revêt une importance particulière notamment dans ce contexte marqué par le renforcement d’une justice indépendante, avec tout ce que cela signifie du droit de chacun, individus et groupes, institutions publiques ou privées qui aspirent à une justice indépendante, juste, efficace et garante des droits et libertés.

Il a souligné que la réalité vécue confirme l’existence d’un déficit important dans l’exécution des arrêts rendus au profit de l’Etat, peut-être à un rythme qui dépasse largement celui enregistré dans la mise en œuvre du reste des arrêts. C’est ce qui nous interpelle du fait que l’Etat lui-même est responsable de la mise en œuvre des arrêts. « Il n’est donc pas concevable que ses institutions soient incapables de les mettre en œuvre », a-t-il souligné.

En ce qui concerne l’institution du médiateur, M. Abdennabaoui a indiqué que le Conseil supérieur de l’autorité judiciaire, qui considère le médiateur du Royaume comme l’un de ses piliers, « réaffirme l’importance d’étendre les ponts de coopération créative entre l’autorité judiciaire et cette institution citoyenne, afin de surmonter les difficultés et les complexités et établir une interaction constructive, basée sur l’établissement de la justice, le respect des droits de l’homme et le service du pays et du citoyen.

Cette rencontre, de deux jours, devra aborder, plusieurs thématiques se rapportant à « la mise en œuvre des jugements au profit de l’Etat et des personnes à la lumière de l’action judiciaire » et aux « problèmes liés à l’exécution des amendes, des frais judiciaires, et les moyens de les surmonter ».