Le Nigeria est-il capable d’imprimer le dalasi gambien ?

La Gambie a récemment demandé l’aide du Nigeria pour imprimer sa monnaie, le dalasi, mais dans quelle mesure le géant économique ouest-africain est-il fiable pour mener à bien cette opération ?Le gouverneur de la Banque centrale de Gambie, Buah Saidy, a sollicité un partenariat avec son homologue nigérian afin de remédier à la grave pénurie de devises et aux autres problèmes de gestion monétaire auxquels son pays est actuellement confronté.

La banque centrale de Gambie dépend de son imprimeur actuel, De La Rue de Londres, pour ses besoins en devises, ce qui, selon M. Saidy, a un coût prohibitif et est non viable à long terme.

Selon lui, cette opération coûte à sa banque environ 70.000 (livres) à chaque fois pour transporter des devises imprimées du Sri Lanka vers la Gambie.

De nombreux billets de banque gambiens sont de qualité douteuse, notamment les nouvelles coupures D20 et D10.

Les problèmes monétaires sont si difficiles à résoudre que les banques gambiennes n’hésitent pas à émettre des billets de banque mous à leurs clients, car elles sont rapidement à court de billets neufs.

Les nouvelles coupures introduites en 2019 ont déjà pris des rides irréversibles à cause de leur surutilisation et de leur mauvaise utilisation par un public gambien peu sensibilisé à la manipulation des billets de banque, en particulier ceux de type fragile, actuellement en circulation.

Le gouverneur de la Banque centrale du Nigeria, Godwin Emefiele, a promis d’aider la Gambie, mais certains experts ont remarqué un fait gênant.

Malgré l’existence d’un hôtel des monnaies au Nigeria depuis les années 1960, la nation la plus peuplée d’Afrique imprime sa propre monnaie, le naira, à l’étranger depuis des décennies.

Critiquant cette anomalie, le professeur Lanre Olaniyan, économiste nigérian à l’université d’Ibadan, estime que la CBN devrait d’abord mettre de l’ordre dans ses affaires avant de proposer son aide à un autre pays.

Il a déclaré que la capacité de la société Nigeria Security Printing and Minting, longtemps négligée, devrait être augmentée pour imprimer le naira dans le pays, avant de faire des affaires avec ses voisins ouest-africains.

« Je suis conscient du fait que nous imprimons le naira à l’extérieur…La proposition de la Gambie montre que nous avons la capacité d’imprimer notre propre monnaie de manière indépendante et d’économiser des devises étrangères », a-t-il déclaré, cité par la News Agency of Nigeria (NAN).

Selon l’économiste, tout dépendra de la capacité du Nigeria à mener à bien cet accord de frappe de monnaie avec la Gambie, qui servira de lever de rideau à d’autres projets commerciaux de ce type, avec d’autres pays.

« Si nous sommes en mesure d’honorer cette proposition, d’autres pays feront des propositions similaires. C’est une situation de gagnant-gagnant pour le Nigeria et cela devrait nous encourager à gagner des revenus supplémentaires », a-t-il déclaré.

Le gouverneur de la CBN, M. Emefiele, s’est montré très confiant et optimiste quant au fait que le Nigeria tiendra sa promesse d’aider la Gambie à faire face à ses problèmes de devises.

« Et je puis vous assurer que nous pouvons être extrêmement compétitifs, ne serait-ce que du point de vue de la logistique et du fret en provenance d’Europe, mais ici, il ne faudra que quelques heures d’ici à la Gambie et aux autres pays », a-t-il déclaré à son homologue gambien Saidy.

Il a ajouté que les responsables libériens qui ont visité les installations de frappe de monnaie du Nigeria en avril ont été fascinés par celles-ci.

« Nous avons beaucoup de capacités inutilisées pour faire en sorte qu’au lieu d’aller en Europe ou dans d’autres pays, vous puissiez bénéficier de nos idées », a-t-il poursuivi.

La Gambie mordra-t-elle à l’hameçon ?

Des voix contraires s’élèvent dans les médias sociaux, notamment de la part de Gambiens ordinaires à cause de de la réputation de corruption du Nigeria.

Réagissant à la nouvelle, Mahmud Nyassi a écrit : « Oh…où dans le monde le gouvernement de la Gambie a-t-il vu cela ?… Un pays corrompu comme le Nigeria imprimant notre argent… Parfois, je me demande si nous aimons vraiment notre pays ».

En attendant, un certain Maxwell Charles du Nigeria, a déclaré : « J’espère que les Nigérians n’auront pas à payer pour une telle impression, au nom de je ne sais quoi ? »

L’UA plaide pour l’enregistrement des enfants à l’état civil

En Afrique, plus de la moitié des enfants sont également privés de la pleine jouissance de leurs droits fondamentaux, selon la Commission de l’Union africaine.Les statistiques montrent que le continent a fait des progrès en matière d’enregistrement des naissances au cours des dernières décennies. Cependant, avec la croissance rapide de la population, les projections montrent que le nombre d’enfants non déclarés à la naissance continuera à augmenter pour atteindre plus de 100 millions d’ici 2030.

« Si des mesures immédiates ne sont pas prises pour que chaque enfant ait une identité légale, cette situation bloquera l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD) de l’ONU qui visent à atteindre l’enregistrement universel d’ici 2030 », a déclaré l’UA dans un communiqué.

Le droit à l’existence légale est le premier droit de tout être humain sur la planète. Cette existence légale donne droit à la santé, à l’éducation, à la protection contre les abus et l’exploitation. Le droit à une identité légale s’incarne concrètement dans un document crucial, l’acte de naissance, qui établit le nom et la filiation de l’enfant.

L’existence légale n’est pas seulement au cœur de tous les droits, elle est aussi la capacité d’une nation et de son gouvernement à concevoir et contrôler tous les services de base.

Toutefois, pour faire de cette situation une occasion de mettre enfin un terme à l’indignité des enfants en Afrique, d’autres mesures doivent être prises, estime l’UA.

C’est pourquoi, elle invite ses Etats membres à supprimer les frais qui s’appliquent fréquemment à l’enregistrement des naissances et qui constituent l’un des principaux obstacles à l’accès des groupes de population vulnérables, à prolonger ou à supprimer les délais en cas d’enregistrement tardif, à simplifier les procédures d’enregistrement et à établir des dispenses pour les documents manquants.

A ce jour, seuls quelques pays d’Afrique garantissent la gratuité de l’enregistrement des déclarations de naissance.

Zambie : Kaunda, héros de la libération de l’Afrique australe

Kenneth Kaunda, l’ex-président zambien, était le dernier d’une génération de dirigeants africains qui ont lutté pour la libération politique.M. Kaunda, décédé jeudi à l’âge de 97 ans dans la capitale Lusaka, a dirigé la Zambie de 1964 à 1991, date à laquelle il a gracieusement cédé le pouvoir au leader de l’opposition d’alors, Frederick Chiluba, qui avait remporté l’élection présidentielle.

Alors que les messages de condoléances affluaient après sa disparition, l’attention a été attirée sur la contribution de Kenneth Kaunda à la libération de l’Afrique australe.

Affectueusement connu sous le nom de KK, Kaunda a contribué à aider des pays comme le Zimbabwe, la Namibie et l’Afrique du Sud à arracher leur indépendance vis-à-vis du pouvoir minoritaire.

A Pretoria, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a rendu hommage à l’engagement sans faille de Kaunda en faveur de la disparition du système d’apartheid.

« Inébranlable contre les intimidations de l’Etat d’apartheid, il avait offert Lusaka comme siège du Congrès national africain (ANC) en exil », a déclaré M. Ramaphosa.

Kaunda a risqué la sécurité de son propre peuple en offrant un refuge aux cadres de l’ANC dans les années 1980, Lusaka étant la cible de bombardements du régime sud-africain de l’apartheid.

« Il s’est tenu aux côtés du peuple sud-africain au moment où nous en avions le plus besoin et il était constant dans son désir de réaliser notre liberté », a déclaré M. Ramaphosa.

Il a décrété un deuil de dix jours en mémoire du défunt dirigeant zambien.

Le président namibien, Hage Geingob, a décrit Kaunda comme un « géant » généreux et affable qui a consacré la majeure partie de sa vie à l’avènement de la liberté en Afrique australe.

« Les Africains en général, et les Namibiens en particulier, lui seront éternellement reconnaissants pour sa contribution exceptionnelle à notre liberté », a déclaré M. Geingob.

Le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a décrit Kaunda comme un « combattant de la liberté, un homme d’Etat, un visionnaire et une icône de la lutte pour la libération ».

« Il incarnait le véritable sens du panafricanisme, mettant son propre pays, la Zambie, en grand danger, afin d’offrir un abri sûr aux mouvements de libération de l’Afrique australe, ainsi qu’à ses peuples », a déclaré M. Mahamat.

L’effusion de chagrin est également venue de l’extérieur de l’Afrique, avec le leader américain des droits civiques, le révérend Jesse Jackson, qui a déclaré que le continent s’est appauvri suite à la perte du défunt leader zambien.

« La Zambie et l’Afrique ont perdu un champion de la liberté et j’ai perdu un véritable ami en la personne de l’ancien président Kenneth Kaunda », a déclaré M. Jackson.

Fervent partisan de l’intégration et de la coopération régionales, M. Kaunda s’était fait le champion de la création de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) en avril 1980, aux côtés de l’ancien président tanzanien Julius Nyerere, du président fondateur du Botswana Sir Seretse Khama, de l’ancien président du Mozambique Samora Machel et de l’ancien président du Zimbabwe Robert Mugabe.

Il a accueilli le sommet inaugural de la SADC qui avait eu lieu au Centre de conférence de Mulungushi à Lusaka.

Kaunda est né à Lubwa Mission, dans la province de Chinsali, en avril 1924. Il était le plus jeune des huit enfants de ses parents enseignants.

Il était lui aussi enseignant de formation avant de rejoindre le Congrès national africain de Rhodésie du Nord (actuelle Zambie) en 1951.

Il avait fondé le Zambian African National Congress en 1959, mais le parti a été interdit et avait refait surface quelques années plus tard sous le nom d’United National Independence Party.

Kaunda est devenu le premier président de la Zambie après l’indépendance en 1964, à la suite d’une victoire écrasante aux élections organisées cette année-là.

Il est resté au pouvoir pendant 27 ans avant de perdre les élections multipartites de 1991, remportées par Chiluba du Mouvement pour la démocratie multipartite.

Il a consacré ses dernières années à la lutte contre le Vih/Sida, une maladie dont il a dit publiquement qu’elle avait emporté l’un de ses fils.

Nomination de 14 ministres-gouverneurs en Côte d’Ivoire

Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, a signé vendredi un décret portant création de 12 nouveaux Districts autonomes et nomination de 14 ministres-gouverneurs, selon un communiqué du ministre-secrétaire général de la présidence, Abdourahmane Cissé

Seuls les Districts autonomes d’Abidjan et de Yamoussoukro existaient. Ces 12 nouveaux Districts autonomes qui portent le nombre à 14, visent « un développement diversifié et équilibré sur l’ensemble du territoire national ».

Les Districts autonomes d’Abidjan et de Yamoussoukro sont dirigés respectivement par Robert Mambé et Augustin Thiam. Tous deux ont été reconduits.  

 Selon M. Ouattara, cela intervient dans le cadre de la mise en œuvre de la politique de décentralisation et du développement local en vue de renforcer l’efficacité de l’action gouvernementale, le suivi et la bonne exécution des programmes et des projets.   

Liste des Districts autonomes et des ministres-gouverneurs

1. District autonome du Bas-Sassandra : Philippe Legré

2.  District autonome de la Comoé : Pascal Abinan Kouakou

3. District autonome du Denguelé : Gaoussou Touré

4  District autonome du Goh-Djiboua : Louis André Dacoury-Tabley

5  District autonome des Lacs : Raymonde Goudou Coffie

6.  District autonome des Lagunes : Vincent Lohoues

7.  District autonome des Montagnes : Albert Flindé

8.  District autonome du Sassandra-Marahoué : Mathieu Babaud Darret

9.  District autonome des Savanes : Issa Coulibaly

10.  District autonome de la Vallée du Bamdama : Jean Claude Kouassi

11.  District autonome du Woroba : Moussa Dosso

12.  District autonome du Zanzan : Souleymane Touré

13.  District autonome d’Abidjan : Robert Mambé Beugré

14.  District autonome de Yamoussoukro : Augustin Abdoulaye Thiam Houphouët

Conakry Terminal lance le paiement électronique

Conakry Terminal, filiale de Bolloré Ports et opérateur du terminal à conteneurs du Port Autonome de Conakry, vient de lancer de nouvelles solutions de paiement en ligne destinées à ses clients.« Grâce au paiement dématérialisé, pilier du label Green Terminal, Conakry terminal va limiter les déplacements de ses clients et réduire les émissions de CO2 liées aux opérations de traitement et de paiement des factures de l’opérateur portuaire », rapporte un communiqué parvenu ce vendredi à APA.

Le texte explique que ces solutions de paiement électronique vont en effet faciliter le processus de paiement et améliorer la durée de traitement des dossiers de la clientèle. Elles ont été déployées au sein de Conakry Terminal en partenariat avec divers organismes notamment Intouch, Orange Money, MTN-MoMo et YUP Money.

L’option de paiement électronique est proposée via la plateforme électronique « IES » de Bolloré Ports déjà opérationnelle depuis plus de deux ans. Son déploiement permet aux clients de Conakry Terminal de générer un gain de temps considérable et de traiter plusieurs dossiers à la fois tout en sécurisant les transactions.

« Cette initiative est un vrai pas en avant. Grâce au paiement électronique, je n’ai plus besoin de me déplacer pour régler mes factures. Depuis notre bureau, j’effectue cette démarche en quelques clics et en toute sécurité. Je recommande cette solution et invite mes confrères à y recourir, ils pourront constater par eux-mêmes les nombreux avantages offerts par le paiement électronique », a confié Mamadou Saliou Diallo, transitaire, cité par le communiqué.

« Avec la mise en place du paiement électronique, nous proposons à nos clients de bénéficier de nos dernières innovations en matière de digitalisation et d’expérimenter une nouvelle approche avec l’objectif de faciliter le règlement des factures, améliorer nos services et fluidifier le parcours clients à Conakry Terminal. Cette action rentre dans le cadre des activités inspirées par le Label Green Terminal lancé par Bolloré Ports et qui vise la réduction de notre empreinte carbone », a déclaré Djénaba Barry, responsable du Service clients de Conakry Terminal.

Conakry Terminal, filiale de Bolloré Ports, est opérateur du terminal à conteneurs du Port de Conakry depuis 2011. L’entreprise a investi plus de 1 500 milliards de francs guinéens (145 millions d’euros) pour moderniser les infrastructures et les systèmes d’information, renouveler le matériel de manutention des navires ainsi que les conteneurs.

Certifiée ISO 9001 : 2015, Conakry Terminal participe également aux objectifs de Bolloré Transport & Logistics en Guinée pour contribuer au développement économique du pays à travers ses activités mais aussi via la formation de ses collaborateurs. Conakry Terminal mène par ailleurs une politique sociétale au bénéfice des populations guinéennes qui se traduit chaque année par la mise en place de nombreuses actions solidaires.

Gabon : Raymond Ndong sur la démission d’Eugene Mba au poste de président du conseil municipale de Libreville

Raymond Ndong Sima, ancien Premier ministre d’Ali Bongo Ondimba a dans une tribune libre, publiée sur sa page Facebook,  peste contre la démission  jeudi 17 juin du maire de Libreville, Eugene Mba qui selon lui a été gratuitement « livré à la vindicte populaire » sans preuves.

Il ne faut pas demander à Eugène MBA la permission de le défendre. D’ailleurs a-t-il besoin qu’on le défende ? Il faut s’insurger contre un dossier dont la conduite détonne à plus d’un titre pour le procédé utilisé pour mettre le maire en cause et pour ce qui reste de rectitude dans le fonctionnement de l’État.

Comme beaucoup, j’attendais un exposé clair des faits reprochés au maire, des preuves concrètes sur ces accusations qui fusent de partout depuis plusieurs semaines.

Mais la justification qu’il donne de sa démission, pour louable qu’elle est, n’en laisse pas moins plusieurs questions pendantes.

1) Ce conseil extraordinaire a-t-il été convoqué dans les formes régulières ?

2) Quid de toutes les accusations qui ont été largement relayées sur ses détournements d’argent ? Sont-elles oui ou non fondées ?

3) Et si par hasard elles ne l’étaient pas, cette démission pour digne et de grande portée symbolique qu’elle serait suffirait-elle à réparer le mal qui lui aurait été fait ?

Ce n’est pas une question de parti politique. C’est une question de principe. Qu’a-t-on fait dans cette affaire de la présomption d’innocence ? A-t-on le droit de laminer comme c’est le cas depuis plusieurs semaines, un citoyen (le premier de la ville) en l’accusant ouvertement de vol sans ensuite en apporter la preuve. A moins qu’il ne s’agisse d’un arrangement. Mais alors aurait-il pris la hauteur qu’il s’est donnée pour justifier sa démission ? Non ça ne passe pas.

Oui, il reste un militant discipliné mais la question soulevée par cette affaire concerne un homme devenu public, parce qu’il occupe une fonction publique. Elle dépasse les clivages partisans. Elle interpelle tout le monde. Ce qui est en train de se jouer, c’est une certaine façon de faire fonctionner un démembrement de l’État, en poussant à la sortie un élu après l’avoir livré à la vindicte populaire. Mais alors, pourquoi ne pas avoir actionné le procureur de la République pour qu’il fasse la lumière sur les agissements décriés. Pourquoi avoir fait fuiter une information qui alimente juste la suspicion mais dont tout le monde attend toujours les preuves ? De telles méthodes ne sont pas acceptables. Et, pour tout dire, elles écœurent.

  1. Ndong Sima, ancien Premier ministre

Gabon : le PDG dénonce une cabale médiatique contre le président Ali Bongo

Junior Xavier  Ndong Ndong, porte-parole de la formation politique du président Ali Bongo le Parti démocratique gabonais (PDG), a dans un point de presse tenu jeudi 17 juin, condamné avec la dernière énergie la cabale médiatique ourdie depuis quelque temps dans les réseaux sociaux par des opposants et activistes contre le président de la République.

« Le registre des mots haineux, hostiles, avilissants et violents prononcés chaque jour par des activistes et opposants montrent, à nouveau, à la communauté nationale et internationale, le contenu réel de leur programme politique basé exclusivement sur la brutalité, la vulgarité, l’agressivité et la virulence, mettant ainsi en danger l’unité nationale et la paix dans notre pays qui sont un legs historique des pères fondateurs de la République Gabonaise », a fustigé  Ndong Ndong porte-parole du PDG.

Et d’ajoute : « En réalité, les actes posés par ces  perfides trompeurs, qui sèment la haine et répondent la peur dans les cœurs des gabonais ont surtout pour effet de dresser insidieusement les gabonais les uns contre les autres et accélérer la destruction de notre vivre-ensemble que nos père fondateurs ont minutieusement bâti à travers le temps et qui a toujours fait la fierté de notre pays ».

Pour le PDG, cette dangereuse posture ne doit pas avoir droit de cité dans un pays comme le Gabon dont la démocratie est en construction.

 

 

Le Maroc et la Guinée Equatoriale veulent imprimer un nouvel élan à leurs relations de coopération

La Guinée équatoriale veut imprimer un nouvel élan à ses relations de coopération avec le Maroc, a affirmé, jeudi à Rabat, le ministre équatoguinéen des Affaires Etrangères et de la Coopération, M. Simeón Oyono Esono Angue. »Les deux pays souhaitent diversifier leurs relations pour toucher les secteurs clés liés au développement », a précisé le responsable équatoguinéen dans une déclaration à la presse, à l’issue de ses entretiens avec marocain le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita.

Il a aussi souligné que cette entrevue s’inscrit dans le cadre des consultations menées au sujet des questions d’intérêt commun, rappelant que le Maroc et la Guinée équatoriale entretiennent des relations de coopération depuis plusieurs décennies.

M. Esono Angue a, par ailleurs, annoncé la tenue d’une commission mixte à la fin de cette année, faisant savoir que les deux parties ont évoqué l’établissement d’une feuille de route pour la mise en oeuvre des accords bilatéraux déjà signés.

Évoquant le dossier du Sahara marocain, le chef de la diplomatie équato-guinéenne a réitéré le soutien de son pays à l’intégrité territoriale du Royaume.

« La Guinée équatoriale a soutenu, soutient et soutiendra l’intégrité territoriale du Maroc », a-t-il dit.

Zambie : la mort de Kenneth Kaunda endeuille l’Afrique

De nombreuses personnalités du continent noir ont, comme il se doit, salué la mémoire du tout premier président zambien décédé jeudi à l’âge de 97 ans.La faucheuse a frappé de plein fouet la Zambie. L’ancien protectorat britannique a perdu, ce 17 juin, le père de l’indépendance acquise en octobre 1964. L’actuel chef de l’Etat, Edgar Lungu, dit avoir ressenti « un profond regret et une grande tristesse » en confirmant dans un communiqué la mauvaise nouvelle à ses compatriotes.

La présidence de la République a précisé que Kenneth Kaunda s’est « paisiblement  » éteint à 14h 30 (12h 30 GMT) au Centre médical Maina Soko de Lusaka où il était admis pour soigner une pneumonie.

Pour honorer la mémoire de l’illustre disparu, le président zambien a décrété un deuil national de 21 jours sur l’ensemble du territoire national. « Durant cette période, toutes les activités de réjouissance sont suspendues avec effet immédiat et les drapeaux en berne », a souligné le document signé par Simon Miti, le Secrétaire Général du gouvernement.

En outre, la même source a indiqué qu’elle fournira au public « les détails du programme défini pour les funérailles et l’enterrement » conformément aux directives pour la lutte contre la Covid-19 du ministère de la Santé.

Kenneth Kaunda, surnommé « KK », a dirigé l’ancienne Rhodésie du Nord jusqu’en 1991. Le « Gandhi africain » a présidé aux destinées de ce pays de l’Afrique australe pendant vingt-sept ans.

  Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l’Union africaine (UA), a considéré la disparition du socialiste comme une « perte indescriptible ». Le Tchadien n’a pas manqué de rappeler que le défunt est « l’un des pères fondateurs de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) », ancêtre de l’UA.

A en croire Paul Kagamé, l’ « engagement » de Kenneth Kaunda « pour la libération de l’Afrique ne sera jamais oublié ». Le président rwandais estime aussi que « son leadership sur le continent et l’héritage du panafricanisme vivront pour les générations à venir ».

« Profondément attristée », Samia Suluhu, la présidente de la Tanzanie, a abondé dans le même sens. De son côté, Yoweri Museveni, le chef de l’Etat ougandais pleure son « aîné ». Mzee, le sage comme il l’appelait affectueusement en swahili, avait encore selon lui un « cerveau vif ».

Pour Winnie Byanyima, la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, « le soleil s’est couché sur un grand et bon homme » ayant « combattu et libéré l’Afrique de la domination coloniale ». Boris Johnson, le Premier ministre du Royaume-Uni, a, quant à lui, présenté ses « sincères condoléances au peuple zambien en ces moments difficiles ».

Sénégal : divers sujets à la Une de la presse

Les quotidiens sénégalais, parvenus vendredi à APA, traitent d’une diversité de sujets allant de la politique aux faits de société.En politique, Sud Quotidien se questionne sur la gestion de l’après-Niass au niveau de l’Alliance des Forces et Progrès. « L’AFP sur la ligne rouge » titre le journal. Selon l’enseignant en sciences politiques de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) Jean Charles Biagui, cette « annonce arrive bien trop tard pour un parti à bout de souffle ».

L’AS le point sur les conclusions de la Mission d’évaluation du processus électoral sur le maintien ou non du parrainage. Dans leurs nombreuses recommandations, les experts ont proposé des « correctifs » avec comme alternative, le parrainage par des élus, des députés, des maires ou conseillers départementaux.

Walf Quotidien se penche sur les promesses financières tous azimuts de Macky Sall. Le journal y voit un gros risque sur le budget de l’Etat. Les économistes Demba Moussa Dembélé et Meïssa Babou décèlent quant à eux « un risque sur les finances publiques ».

Vox Populi nous informe que le Capitaine Oumar Touré qui dirigeait l’enquête après une plaine pour viol et menaces de mort de Adji Sarr, une masseuse contre l’opposant Ousmane Sonko, leader du parti PASTEF-Les Patriotes (Patriotes du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité) est radié des cadres de la gendarmerie. Démissionnaire après cette affaire, le désormais ex-capitaine n’est plus qu’un simple soldat selon le décret présidentiel publié à cet effet.

Dans Le Soleil, il est question de la tournée économique de Macky Sall qui a inauguré les ponts de Ganguel Soulé et Wendou Basséabé qui devrait faciliter le désenclavement du Dande Mayo dans le nord du pays. La fin d’un long calvaire de 200 km entre Ourossogui et Matam indique le quotidien national.

Au chapitre judiciaire, Le Quotidien parle d’une « sentence polémique » après la condamnation de son patron Madiambal Diagne à trois mois de prison ferme et des amendes financières dans une affaire l’opposant au président de l’Union des magistrats du Sénégal (Ums), Souleymane Téliko. Pour le patron de l’Ums, « son honneur est lavé ».

Libération nous plonge dans « le trésor caché d’Habib Sissoko » le patron du Comité national olympique malien, dont les comptes personnels au Mali ont enregistré des mouvements créditeurs étranges d’un montant supérieur à 15 milliards Fcfa, alors que ses revenus sur la période 2010-2020 ne dépassent pas 74 millions Fcfa. Le journal évoque de forts soupçons de blanchiment et l’ouverture d’une information judiciaire.

Pour rester dans le chapitre financier, L’AS rapporte les chiffres hallucinants de la mendicité à Dakar qui se chiffrent à 5 milliards 475 millions Fcfa chaque année selon le coordonnateur de l’USAID. A l’en croire, les maîtres coraniques reçoivent 15 millions Fcfa par jour. Un calcul fait sur un chiffre de 30.000 enfants talibés (élève ou un disciple apprenant le Coran) qui donnent 500 Fcfa par jour.

Dans L’Observateur, c’est un ancien Lion qui étale sa rage. Ferdinand Coly invite Me Augustin Senghor et Matar Bâ à réagir en responsables après la sortie de Sadio Mané sur l’état de la pelouse du stade Lat Dior de Thiès. « L’Afrique noire est aussi capable d’avoir des pelouses » assène-t-il dans les colonnes du journal.

Pour rester sur les pelouses mais européennes, Stades et Record mettent en avant le derby britannique entre l’Angleterre et l’Ecosse à l’Euro. Hier, la Belgique et les Pays Bas ont rejoint l’Italie en 8ème de finale.