Aéré Lao ou le village qui a remué les sentiments de Macky Sall.

En tournée récemment dans le nord du Sénégal, le président Macky Sall s’est arrêté dans un petit village pour rendre visite à l’homme qui a choisi son prénom. Un instant remuant. Reportage.Le décor est aussi sobre que la scène est touchante. Macky Sall, en tournée dans cette partie isolée de nord du Sénégal, s’installe sur une modeste natte en paille étendue au pied d’une chaise en bois recouverte d’une vieille couverture rouge où est assis un vieil homme qui a largement dépassé les 80 ans. D’une discrète élégance et d’un calme digne des sages patriarches, Thierno Samba Tall, représente beaucoup pour le président sénégalais. C’est lui qui, il y a 60 ans, alors que le locataire du palais présidentiel de Dakar venait tout juste d’arriver au monde, lui avait choisi son prénom « Macky ».

Le moment est si émouvant, que le président sénégalais a  lui-même publié sur sa page Facebook officielle une photo qui a figé la scène, écrivant qu’il a beaucoup de respect et de considération à l’égard de l’homme, qui l’a baptisé en décembre 1961, dans la région de « Fatick », au centre du Sénégal.

Ce jour-là, Tierno Samba Tall avait tenu la main du futur président du Sénégal en priant Dieu de combler sa vie de succès. C’était sans doute le vœux de ses parents quand ils avaient sollicité le vénéré cheikh pour qu’il prie pour leur nouveau-né. 

Tout au long de sa visite chez le vieil homme, Macky Sall est resté accroupi en contrebas,

le regard fixe sur le sol, sans jamais lever les yeux vers Thierno Samba Tall, signe de l’immense  respect qu’il lui voue.

L’attitude du président sénégalais face au vénérable patriarche n’a pas laissé indifférents ses compatriotes. Les commentaires ont fusé de partout, invoquant la «fidélité» de leur président au ce vieil homme qui représente beaucoup dans sa vie. 

Ce dernier est issu d’une famille religieuse, dont l’influence est très grande dans toute l’Afrique de l’Ouest. Elle y avait établi l’un des empires musulmans les plus forts et les plus grands durant les XVIIIe et XIXe siècles.

Tierno Samba Tall est une figure bien connue de cette partie du Sénégal appelée localement « Fouta Toro » et qui est très réputée par ses savants en sciences islamiques et en langue arabe ainsi que ses braves combattants. Le chef religieux y jouit d’un statut particulier, notamment auprès de la famille de Macky Sall dont le père et la mère étaient d’ailleurs, comme lui, originaires de la région où ils possédaient de vastes terres.

Macky Sall, lui-même, a fait ses études primaires dans cette région du Fouta Toro à laquelle il est resté très attaché, avec une affection singulière pour ce petit village d’Aeré Lao. 

Lorsque le président sénégalais a fait escale dans cette localité dans le cadre d’une « tournée économique » qui l’a mené dans le nord du pays, il a décidé de prendre un moment pour creuser dans une partie son histoire personnelle. Celle qu’incarne ce respecté religieux qui a assisté à son arrivée au monde et choisi pour lui un prénom aujourd’hui entré dans l’histoire du Sénégal depuis que ses compatriotes l’ont porté pour la première fois à la tête de leur pays en 2012.

Au cours de cette tournée dans le septentrion du Sénégal, Macky Sall a tenu de nombreuses réunions et rencontres importantes. Mais son passage sur cette modeste natte de paille chez le vénérable Thierno Samba Tall et ses mots à son égard  ont été les plus remarqués au Sénégal. Le chef de l’Etat a si fortement marqué ses compatriotes par de geste, que certains ont même oublié qu’il était venu dans le Fouta pour  évoquer des sujets aussi importants pour le pays que l’agriculture, l’autosuffisance et la sécurité alimentaires. 

Les Sénégalais vénèrent beaucoup les guides et savants religieux. Ils apprécient aussi ceux qui les considèrent. Mais ils accordent une importance particulière aux relations personnelles qui lient les vieilles personnes aux plus jeunes. 

Dans les commentaires qui ont suivi la publication par le président Macky Sall de sa photo avec Thierno Samba Tall, les réactions varient entre ceux qui saluent l’humilité du président et son humanisme et ceux qui louent son respect pour les personnes âgées et les religieux. Il y a aussi les commentaires qui évoquent l’histoire du village de Aeré Lao qui aurait été construit au XIeme avant d’être choisi plus tard par les Almamys Abdelkader Kan et Souleimane Bal comme capitale lorsqu’ils ont posé les fondations de l’Etat de l’Almamiya en 1776. 

L’État des Almamys était un cas unique. Il a été la première entité à mettre en application, la charia (loi islamique) en Afrique de l’Ouest et à adopter le système électoral pour choisir son chef « l’imam ». Il a été aussi la première structure au monde à interdire l’esclavage et à combattre le traite des esclaves, devançant ainsi la Révolution française.

Pendant de nombreuses années, Aeré Lao est restée la capitale de cet Etat, ce qui en avait fait un important carrefour et point de rencontre culturel et scientifique dans la région ouest-africaine en général. C’est

De cette cité que les armées se sont déplacées,

plus tard, pour soutenir El Hadj Omar al -Fouti lorsqu’il avait posé les bases de son empire au milieu du XIXe siècle dans le bassin du fleuve Niger.

Parmi ceux qui ont répondu à « l’appel au djihad » lancé par le chef Takruri, El Hadj Omar al-Fouti et ses successeurs après lui, se trouvait un homme du nom de « Omar Tafru Ba », qui a quitté la région de « Fouta Toro » à la fin du XIXe siècle, alors qu’il a eu un fils en 1890, qu’il baptisa «Mohammadu Zine Eddine », mais l’enfant portait le titre de « fils du jihad ».

Après la chute de l’empire du Takrur et la domination française sur la région, l’enfant retourna au village de Aeré Lao, où il mémorisa le Saint Coran et reçut les sciences islamiques avant de se déplacer entre les villes de Fouta Toro pour recevoir une éducation selon les préceptes de la confrérie Tijania. Il avait visité à plusieurs reprises la ville de « Boghé» sur la rive nord, dans l’actuelle Mauritanie.

El Hadj Muhammadu Zain Eddine est décédé en 1953 et a été enterré dans le village de Aeré Lao, de sorte que sa tombe reste un sanctuaire annuel pour des milliers de musulmans, notamment à l’occasion de la célébration de la naissance  du Prophète.

Le président sénégalais a invoqué cette date lorsqu’il a annoncé, mardi, le lancement d’une étude d’un projet de construction d’une université dans la région du « Fouta », spécialisée dans l’étude et l’enseignement de « l’histoire et la culture ». Le célèbre artiste Baaba Maal a demandé à ce que université porte le nom de «El Hadj Omar El Fouti ».

Sénégal : un hôpital de 21 milliards F CFA livré dans 18 mois

Le président Macky Sall, en tournée économique depuis le 12 juin dans la partie septentrionale du pays, a posé la première pierre du Centre hospitalier régional de Matam situé à 520 kilomètres au nord-est de Dakar.Elargir la carte sanitaire du Sénégal. C’est la vision que s’emploie à concrétiser le chef de l’Etat sénégalais en ciblant prioritairement les quatre dernières régions créées.

Il y a peu, Macky Sall a inauguré les hôpitaux de Kaffrine (centre) et Kédougou (sud-est). En décembre prochain, il devrait en faire de même pour Sédhiou (sud) et Touba (centre).

Dans cette dynamique, le président de la République a procédé, hier mercredi, au lancement des travaux de l’hôpital de la région de Matam. Il sera érigé dans le département de Ourossogui sur une superficie de 12.000 m2.

Selon le ministère de la Santé et de l’Action sociale, la structure hospitalière dont dispose actuellement cette région « subit le poids de l’âge » malgré les réhabilitations effectuées ces dix dernières années.

La construction d’un nouveau Centre hospitalier, qui se veut « moderne » d’après les autorités, « permettra une meilleure couverture sanitaire de la zone nord et facilitera l’accès à des soins de qualité aux populations locales voire des villes transfrontalières ». D’une capacité de 150 lits, différentes spécialités de la médecine y seront pratiquées.

Mauritanie : la BAD accorde un don de plus de 4 millions de dollars pour l’employabilité et l’entreprenariat des jeunes

Le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé un don de près de 4,3 millions de dollars au gouvernement mauritanien pour financer le Projet d’appui à l’employabilité et à l’insertion socio-économique des jeunes vulnérables.Cette opération vise à doter en compétences les jeunes sans emploi, non scolarisés et sans formation de la région du Brakna (sud-ouest) et à impulser une dynamique locale d’entreprenariat, indique jeudi un communiqué de la banque panafricaine, parvenu à APA.

« La jeunesse est notre plus grande priorité et cette nouvelle opération a vocation à libérer le potentiel des jeunes du Brakna en leur offrant des formations, en les aidant à structurer leur projet d’entreprenariat et en facilitant leur insertion professionnelle », a déclaré Mohamed El Azizi, directeur général de la BAD pour l’Afrique du Nord, cité par le communiqué.

« Ce projet soutient les efforts du gouvernement en faveur d’une relance inclusive. Des milliers de jeunes seront formés, accompagnés et orientés vers l’entreprenariat, a affirmé, pour sa part, Malinne Blomberg, directrice générale adjointe de la Banque pour l’Afrique du Nord et responsable-pays pour la Mauritanie. Il renforce également l’excellente coopération que la Banque africaine de développement entretient avec la Mauritanie depuis plus d’un demi-siècle »

 Le projet a pour premier objectif d’offrir des services d’orientation et d’accompagnement à 5 000 jeunes par l’intermédiaire de l’agence mauritanienne de promotion de l’emploi « Techghil ». Le projet soutiendra la montée en puissance des systèmes d’information et d’intermédiation de Techghil et l’extension de sa présence territoriale grâce à l’ouverture de nouvelles antennes dans la région du Brakna. Cela permettra d’améliorer l’insertion professionnelle des jeunes localement et de favoriser la création d’emplois directs et indirects.

Le projet vise également à développer les compétences et à promouvoir de jeunes entrepreneurs dans les secteurs porteurs. Il permettra de renforcer les capacités de l’Institut national de promotion de la formation technique et professionnelle par l’élaboration de nouveaux modules de formation et la fourniture d’équipements.

Le don de la Banque permettra de rénover deux écoles d’enseignement technique et de formation professionnelle, et d’offrir ainsi à 850 jeunes des formations qualifiantes et de placer 450 autres en apprentissage. La proportion de femmes admises dans ces parcours se situera entre 30 et 50% du total des bénéficiaires.

Le don permettra également d’améliorer les services de conseil et d’appui aux microentreprises. En outre, 700 jeunes entrepreneurs bénéficieront des opportunités offertes par les chaînes de valeur dans le secteur agricole, où un incubateur dédié sera lancé pour soutenir une centaine d’entreprises. Le projet facilitera enfin l’accès au financement pour les entrepreneurs par le biais de la microfinance.

Ce projet est complémentaire des précédentes interventions de la Banque africaine de développement dans la région, notamment le Projet d’appui à la transformation agricole qui contribue au développement inclusif et durable des filières agricoles. Il s’inscrit également dans une synergie avec les actions de promotion de l’emploi et de l’entreprenariat financées par la Banque mondiale dans le but d’améliorer l’efficacité des interventions conjointes en faveur des populations.

La Banque africaine de développement intervient en Mauritanie depuis plus de cinquante ans dans divers secteurs stratégiques de développement, dont l’agriculture, la gouvernance, l’eau et l’assainissement, le secteur minier, le secteur privé, les transports et le social.

Boko Haram confirme la mort d’Abubakar Shekau

Le groupe jihadiste Boko Haram a confirmé la mort de son leader historique Shekau lors de combats avec le groupe rival de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap).Dans une vidéo envoyée à l’Agence France Presse (AFP), le nouveau chef présumé Bakura Modu dit Sahaba, a demandé à « Allah de bénir l’âme de Shekau », mort « en martyr » et accuse le chef de l’Iswap, « Abu Musab Al-Barnawi, cet agresseur pervers », de l’avoir tué.

Dans son message, Sahaba appelle à se venger contre le groupe rival, qui a fait scission de Boko Haram en 2016.

L’Iswap avait annoncé il y a une dizaine de jours avoir tué Abubakar Shekau, chef historique du groupe depuis la mort du fondateur Mohammed Yusuf en 2009. Cerné par les combattants rivaux dans la forêt Sambisa, dans le nord-est du Nigéria, Shekau aurait activé sa ceinture explosive pour éviter de se faire capturer.

La mort de Shekau constitue un triomphe pour le groupe Etat islamique en Afrique de l’Ouest né en 2016 d’une scission avec Boko Haram, auquel il reproche notamment des meurtres de civils musulmans.

Devenu incontournable, il est devenu le groupe jihadiste dominant dans le nord-est du Nigeria, multipliant les attaques d’ampleur contre l’armée nigériane.

Libreville : les principaux indicateurs de la CEMAC au centre des échanges entre le président Ali bongo et le tchadien Abbas Mahamat

Le tchadien Abbas Mahamat, Gouverneur de la Banque des États de l’Afrique Centrale (BEAC), s’est rendu à Libreville où il a livré au chef de l’État, Ali Bongo les principaux indicateurs économiques de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) et ceux du Gabon marqués par la crise de la pandémie du Covidy-19.

« La situation macroéconomique sous régionale a connu quelques bouleversements dus à la baisse du coût des matières premières il y a quelques années, couplée à l’impact de la pandémie de covid-19 en 2020. Toutefois, de nombreux mécanismes mis en place par les différents États membres ont permis de favoriser la relance de l’économie dans l’espace communautaire. Il s’agit entre autres de restrictions budgétaires et d’instruments monétaires visant à financer la croissance », indique un communiqué de la présidence gabonaise qui est atterrie à notre rédaction.

S’agissant du Gabon, le Gouverneur de la BEAC a « salué les stratégies mises en place par le gouvernement Rose Christiane Raponda, telles que l’assainissement des finances publiques, la mobilisation des fonds visant à financer des investissements et la diversification de l’économie. Lesquels ont permis de booster la croissance économique, de consolider notre positionnement à l’extérieur et donc une amélioration progressive », poursuit le communique.

Pour rappel, les six pays membres de la CEMAC sont tous d’accord pour monnaie commune le FCFA gérée par la BEAC.

 

Decryptage: Quand Teboune joue le populiste envers le Maroc 

Par Hicham Alaoui — Les propos du président algérien dans un entretien avec le magazine d’actualité hebdomadaire français le +Point+ relève du « populisme » selon le chercheur Hicham Rahil.L’expert marocain et membre du Centre des études stratégiques et sécuritaires, Hicham Rahil, n’a pas fait dans la dentelle pour commenter la sortie médiatique du président algérien, Abelmajid Tebboune, dans le magazine français +le Point+. Il qualifie le discours de Tebboune de « haineux », considérant que « cette déclaration populiste est destinée aux femmes et hommes du Hirak pour détourner leur attention et leur volonté d’un changement radical du régime ».

Dans une déclaration à APA, Hicham Rahil ne mâche pas ses mots pour rappeler à Tebboune l’instabilité de son régime.  « Je laisse le président Tebboune, comparer entre son régime et un Maroc stable depuis 14 siècles à travers sa monarchie qui unit les Marocains du Nord au Sud, par un pacte religieux, traditionnel (allégeance) et un système moderne (l’Etat, constitution moderne, institutions indépendantes) », dit-il.

Par ailleurs, Rahil remet les pendules à l’heure au sujet de la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara, annoncée par l’ex-président américain Donald Trump en décembre dernier et contestée par Tebboune. « Le président Tebboune considère que l’ex-président Trump a fait un cadeau au Roi du Maroc en lui donnant un territoire et un peuple. Est-ce que les relations internationales sont basées sur des cadeaux ? Si c’est le cas, un régime comme celui d’Alger, riche en gaz naturel et en pétrole aurait pu s’offrir des cadeaux sous forme de territoires et de populations », déplore-il. Et d’affirmer que « la réalité est que l’administration américaine est convaincue que le Maroc est un partenaire moderne, et que les sahraouis sont des marocains à travers l’histoire et que le Sahara est marocain ».

L’expert marocain revient sur la proposition du Maroc de créer un mécanisme politique conjoint de dialogue et de concertation pour dépasser les différents avec l’Algérie. Un appel lancé par le Roi Mohammed VI en novembre 2018 mais resté lettre morte. De l’avis de Rahil, « le régime algérien refuse pour une simple raison banale, empêcher nos frères algériens de voir le développement du Maroc par peur du Hirak ».

La BAD débourse 83 millions d’euros pour soutenir le secteur d’électricité en Egypte

Le conseil d’administration de la Banque africaine de développement a approuvé un prêt de 83 millions d’euros pour financer la deuxième phase du programme égyptien de soutien à l’électricité et à la croissance verte (EGGSP II). Le financement fait partie de l’appui budgétaire de la Banque au gouvernement égyptien pour renforcer son infrastructure électrique, ce qui devrait renforcer le secteur privé et accélérer la reprise après la crise de Covid-19, indique mercredi un communiqué de la BAD.L’EGGSP vise à améliorer la viabilité financière, la gouvernance et les opérations du secteur de l’électricité. Il fera également progresser la fourniture d’énergie propre et fiable pour stimuler la croissance verte. Les réformes réussies de l’Égypte dans le secteur ont conduit à une augmentation des investissements privés dans des projets d’énergie renouvelable à grande échelle.

« La Vision 2030 de l’Égypte inculque l’éthique de la durabilité dans tous les secteurs. L’énergie et l’électricité sont parmi les principaux secteurs du portefeuille de la Coopération internationale pour le développement de l’Égypte, poussant vers une réforme verte », a déclaré la ministre égyptienne de la Coopération internationale, Rania Al Mashat. « 2021 étant l’année de l’engagement du secteur privé, l’EGGSP contribuera à une croissance durable et à la création d’emplois et catalysera le développement des entités privées égyptiennes », a-t-elle ajouté.

Pour sa part,  directrice générale adjointe de la Banque pour la région Afrique du Nord, Malinne Blomberg, a souligné que la Banque africaine de développement continue de s’engager activement avec le gouvernement égyptien et les entreprises du secteur privé pour soutenir le plan de développement à moyen terme et les réformes économiques du pays, en mettant particulièrement l’accent sur les infrastructures telles que l’énergie, les transports, l’eau et l’assainissement, ainsi que l’industrialisation.

Outre la Banque africaine de développement, l’Agence française de développement et l’Agence japonaise de coopération internationale ont également apporté un soutien financier à l’EGGSP.

Sénégal : politique et société à la Une

Les quotidiens sénégalais, parvenus jeudi à APA, traitent d’une diversité de sujets allant de la politique aux faits de société.L’actualité politique est fortement marquée par le départ de Moustapha Niass à la tête de son parti l’Alliance des Forces et Progrès (AFP).

L’AS informe que l’actuel président de l’Assemblée nationale, fidèle allié de Macky Sall, annonce sa retraite politique après les élections locales de 2022. « Je voudrais bien qu’un de mes partisans soit un jour président de la République du Sénégal », confia-t-il dans le journal.

Vox Populi pose la question de sa succession. « Qui pour prendre la place ?» s’interroge le journal qui soutient qu’on se dirige vers une bataille à trois pour le strapontin entre Dr Malick Diop, Alioune Sarr et Mbaye Dione.

Retraite politique à la tête de l’AFP, Niass sur les pas d’Amath Dansokho et Abdoulaye Bathily » titre Sud Quotidien. A l’occasion de la célébration de la vingt-deuxième année de son mémorable Appel du 16 juin 1999, Moustapha Niass a annoncé qu’il cédera la direction du parti au prochain congrès prévu après les Locales.

Walf Quotidien à une autre lecture et le met en corrélation avec les problèmes qui risquent de se poser lors des investitures pour les Locales au sein de Benno Bokk Yakaar. Moustapha Niass admet lui-même que la confection des listes de la mouvance présidentielle risque de poser problème.

De la politique à la société, il n’y a qu’un pas. Et Le Quotidien dans sa livraison du jour nous indique qu’il y a un « deal autour des terres de Léopold Senghor ». Et qu’à ce titre, « Macky Sall pousse les Lébous vers Diass ». Le journal informe qu’une « réunion secrète » s’est tenue chez un dignitaire religieux. L’Etat propose 1000 parcelles pour chaque commune léboue.

Le Soleil reste dans la mouvance de la tournée économique de Macky Sall. Le quotidien national informe que Matam aura finalement 450 milliards de Fcfa dans le Programme régional d’investissement.

L’Observateur revient sur l’annulation du pèlerinage à la Mecque dans une « enquête autour d’un business plombé par le Hajj ». Selon le journal, c’est une perte sèche de 2 milliards Fcfa pour les voyagistes qui appellent l’Etat au secours.

Libération ne lâche pas l’affaire du taximan tué et jeté dans un canal à Thiès. Le journal révèle que « l’enquête accable son neveu ». Des « objets personnels » de Cheikh Mbaye ont été retrouvés entre les mains du mis en cause qui se perd dans ses explications.

En sport, Stades revient sur les affiches du jour à l’Euro et indique que les Pays Bas et la Belgique peuvent se qualifier en 8ème de finale aujourd’hui. Ces deux nations rejoindront l’Italie informe Record, qui met en lumière la brillante qualification de la Squadra Azzura avec un Locatelli qui émerveille.

Côte d’Ivoire: le procureur requiert la prison à vie contre Guillaume Soro

Le procureur de la République de Côte d’Ivoire, Richard Adou, a requis mercredi la prison à vie contre Guillaume Soro, ancien président de l’Assemblée nationale, dans l’affaire de complot contre l’autorité de l’Etat.

« Je requiers que le tribunal déclare Guillaume Soro coupable des faits qui lui sont reprochés et le condamne à l’emprisonnement à vie », a dit le procureur de la République, Richard Adou.  

M. Guillaume Soro « a été lui-même à la manœuvre et ce n’est pas nouveau. Il a toujours la nostalgie de la rébellion même en étant en dehors des frontières ivoiriennes », a-t-il soutenu.  

Selon le procureur Richard Adou, représentant le ministère public, M. Guillaume Soro est « coupable » des faits de complot, d’atteinte contre l’autorité de l’Etat et de l’intégrité du territoire national. 

Le  ministère public contre Guillaume Soro et 19 autres, proches de l’ex-chef de l’Assemblée nationale, a en outre requis 20 ans de prison contre Koné Kamaraté Souleymane dit Soul To Soul, le chef du protocole, et les éléments de sa garde rapprochée. 

Il a estimé que l’ancien député Alain Lobognon ainsi que les frères de l’ex-chef de l’Assemblée nationale, Simon Soro et Rigobert Soro, sont non-coupables de complot contre l’autorité de l’Etat, mais plutôt de troubles à l’ordre public, requérant 17 mois de prison ferme.    

A l’endroit de M. Félicien Sékongo, qu’il juge non-coupable des faits de complot contre l’autorité de l’Etat, mais plutôt coupable de troubles de l’ordre public, il a aussi requis 17 mois d’emprisonnement ferme.

Par ailleurs,  le procureur de la République a dans son réquisitoire demandé une « dissolution » de Générations et peuples solidaires (GPS), un mouvement citoyen dont Guillaume Soro est le président-fondateur. 

Le Conseil de l’Etat de Côte d’Ivoire et de la partie civile, qui disent constater que les faits sont avérés, ont plaidé auprès du tribunal pour qu’il soit payée une amende de 5 milliards de FCFA.  

A la suite du réquisitoire, se sont déroulées les plaidoiries. Le tribunal ayant entendu les differentes parties donnera son verdict le 23 juin 2021. 

Vaccins anti Covid-19: 7,4 millions de nouvelles doses attendues en Côte d’Ivoire

Le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, a annoncé mercredi l’arrivée en Côte d’Ivoire, d’ici à fin décembre 2021, 7,4 millions de nouvelles doses du vaccin anti Covid-19.

« Un plan d’acquisition a été mis en place et devrait permettre d’acquérir 7,4 millions nouvelles doses », a indiqué le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, face à la presse, à l’issue d’un Conseil des ministres.  

« Ce plan étant mis en œuvre, nous devons recevoir sur une première période qui part du 18 juin à fin août  3,4 millions de doses de façon progressive et à moyen terme, sur la période de septembre à fin décembre 2021, 4 millions de doses qui seront réceptionnées », a-t-il dit. 

En ce qui concerne le programme de vaccination, la Côte d’Ivoire enregistre à la date du 13 juin 2021, 694.954 doses administrées sur un total’de 729 000 doses reçues, soit 95,33%, a fait observer le porte-parole du gouvernement. 

Il a par ailleurs noté que le taux de positivité continue de baisser et s’établit à présent à moins de 2% de même que le taux de létalité qui se situe autour de 0,64%. Une situation qui indique que la pandémie est contenue dans le pays.