Tchad : grève des magistrats après l’assassinat du procureur

Au Tchad, la grève de trois jours des magistrats après l’assassinat d’un procureur de la République, se transforme en grève illimitée.L’assassinat d’Oum-Hadjer dans le centre pays, le mercredi 24 juin 2021, par un justiciable, a déclenché la colère du monde judiciaire. Les magistrats indignés par un « acte ignoble » ont boudé les salles d’audience et exigent désormais plus de sécurité dans l’exercice de leurs fonctions.

« Au Tchad, quand on fait un procès, on estime que ce n’est pas à la loi qu’on doit s’en prendre, mais on s’en prend au juge. Nous avons attiré l’attention du gouvernement sur ces phénomènes. Nous avons demandé de mettre dans toutes les juridictions du pays des agents de sécurité pour assurer la sécurité des tribunaux. Les tribunaux ne sont pas protégés » a déploré Djonga Arafi, secrétaire général du syndicat de la magistrature du Tchad.

Dans leurs doléances, les juges exigent des changements profonds dans la haute administration du pays. Au sortir d’une assemblée générale houleuse le lundi 28 juin, ils ont dénoncé l’attitude des hommes politiques qui se sont illustrés par des « outrages » envers des magistrats sans jamais avoir été inquiétés.

Pour les syndicats des magistrats, « il est hors de question de reprendre le travail tant que chaque juge n’a pas été équipé d’une arme de poing et que les tribunaux n’ont pas été renforcés par des hommes en armes bien équipés ». Cette grève illimitée a paralysé le secteur judiciaire.

Sénégal : politique et société à la Une

Les quotidiens sénégalais, parvenus mardi à APA, traitent d’une diversité de sujets marqués dominés par les faits de société.Dans sa livraison du jour, Vox Populi reparle de la polémique qui entoure la loi modifiant le code pénal et le code de procédure pénal avec les précisions du ministre de la Justice, Me Malick Sall. Selon le Garde des Sceaux, « depuis l’adoption des lois de 2007 et 2016, aucun individu n’a été poursuivi au Sénégal pour actes de terrorisme suite à des manifestations ».

Sud Quotidien informe que le Conseil constitutionnel saisi par l’opposition parlementaire et les non-inscrits qui qualifient cette loi de « liberticide » est désormais « l’ultime arbitre ».

Sur un autre sujet, L’AS parle de la tension sociale qui règne dans le pays en corrélation avec la situation sécuritaire dans la sous-région. « Sénégal, la terre ceinte » titre le journal qui estime notre pays est à la croisée des chemins face à plusieurs défis sociaux comme la crise sociopolitique et la lutte contre l’homosexualité.

Le Quotidien décrypte la visite de Macky Sall chez Khalifa Sall. Le journal parle de « fait social et d’effets politiques » pour qualifier cette cérémonie de présentation de condoléances. Le journal estime que « si on ne peut pas parler de retrouvailles entre Macky et Khalifa, cette cérémonie (…) est un acte politique posé par l’un et l’autre »

Walf Quotidien évoque la multiplication des candidatures au sein de Benno Bokk Yakaar (Bby) en vue des Locales. « La désobéissance grossit chez Macky » titre le journal qui soutient que « l’autorité du président de la République (est) remise en cause ».

Le Soleil tire de son côté le bilan du programme décennal de lutte contre les inondations en expliquant que « la mission parlementaire tire un bilan satisfaisant ». 2348 logements sont réceptionnés sur un objectif 2891, une quarantaine de stations et une vingtaine de bassins de rétention construits, avec la contribution de Promovilles et Ageroute à hauteur de 38% des réalisations.

L’Observateur nous raconte une histoire assez rocambolesque d’abus de confiance. Le journal nous informe que B.L. Samb disparaît des radars en emportant avec lui les « tontines » de quatre grands marchés de la capitale à quelques jours de la Tabaski. Le journal parle de « coup K.O » pour les commerçants des marchés Zinc, Thiaroye, Chavanel et Waranka.

Libération revient sur les deux saisies de drogues dans les eaux sénégalaises entre le 6 et le 27 juin. 18.704 tonnes interceptées en l’espace de 21 jours par la marine sénégalaise informe le journal.

En sport, Record et Stades mettent en vedette le choc du jour Angleterre et Allemagne en 8e de finale de l’Euro. L’autre 8ème opposera la Suède « favorite » devant l’Ukraine. Hier informent les deux quotidiens sportifs, le champion du monde la France et le vice-champion du monde la Croatie sont éliminés de la compétition respectivement par la Suisse et l’Espagne.

Le Maroc et l’UE conviennent d’établir un partenariat vert

Le Maroc et l’Union européenne (UE) ont convenu, lundi, de construire ensemble un partenariat vert et procédé au lancement officiel de ce chantier.Ce partenariat puise ses fondements dans la réflexion menée sur l’avenir des relations Maroc-Union européenne, lors de la retraite de Skhirat, et sur la lancée de la Déclaration Politique Conjointe instituant le « Partenariat euro-marocain de prospérité partagée », adoptée en juin 2019 par le Conseil d’Association UE-Maroc, qui a identifié comme axe prioritaire la coopération en matière d’énergie, de lutte contre le réchauffement climatique, de protection de l’environnement et de promotion de l’économie verte, indique un communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères.

Cet évènement, qui est une première étape clé, vient conforter la volonté commune du Maroc et de l’UE de renforcer leur relation stratégique et de longue date à travers le développement de nouveaux partenariats novateurs et mutuellement bénéfiques.

Ces partenariats viendront enrichir les mécanismes de dialogue et de coopération existants entre les deux parties et promouvoir les nouvelles ambitions définies par la Politique européenne de voisinage ainsi que les diverses priorités du Royaume.

Cette collaboration sur le Partenariat vert traduira une forte convergence politique entre les deux parties au regard des questions liées à l’environnement, le climat et le développement durable.

Elle pourra s’appuyer d’une part sur les ambitions du Pacte vert pour l’Europe, lancé en  décembre 2019, et d’autre part sur la Stratégie marocaine de développement durable adoptée en juin 2017, le Nouveau Modèle de Développement qui vient d’être présenté, les avancées importantes et les efforts  constants du Maroc en matière d’énergie, de changement climatique, d’environnement et d’économie verte, ainsi que son engagement volontariste en faveur d’une coopération triangulaire et Sud-Sud dans ces domaines.

eSwatini : le roi Mswati III fuit le pays

Le roi Mswati III d’eSwatini aurait fui le pays après que les manifestations pro-démocratiques ont tourné à la violence.Selon la South African Broadcasting Corporation, des informations non confirmées indiquent que le dernier monarque absolu d’Afrique se serait caché lundi après que des manifestants ont envahi la ville de Matsapha, près de la capitale Mbabane.

Les manifestants se sont battus avec la police après avoir mis le feu à plusieurs magasins de la ville.

Ils réclament la démocratie et le retour au multipartisme dans ce royaume d’environ 1,3 million d’habitants, dirigé d’une main de fer par Mswati depuis 1986.

Mswati contrôle le parlement et nomme les ministres. Il a refusé d’autoriser les partis politiques dans ce pays enclavé.

Procès coup d’État manqué : « Si c’était à refaire, je le referais pour sauver la nation » (Kelly. Ondo)

Le lieutenant Kelly Ondo Obiang a lors de la 4ème journée de son procès, a martelé qu’il ne regrette pas son opération du 7 janvier 2019 désigné par tous comme un coup d’Etat militaire.

Imperturbable, le lieutenant a devant les juges affirme être lui-même une initiateur personnel de cette opération  dont le but était de neutraliser Frédéric Bongo qui préparait un coup d’État suite à la situation sanitaire préoccupante de son frère Ali Bongo Ondimba victime d’un Accident vasculaire cérébral (AVC) le 24 octobre 2018.

« Non, je ne le regrette pas. J’ai fait mon devoir de soldat. Mon action a sauvé la nation », a-t-il répondu à l’avocat de l’État, Me Homa Moussavou qui lui a demandé si avec le recul il regrette ce qui s’est passé.

« Si c’était à refaire, je le referai pour l’intérêt de la nation », a encore répondu cette fois-ci à une question du président du tribunal qui lui demandait s’il pouvait agir de la même façon si c’était à refaire.« J’ai pris mes responsabilité », a-t-il insisté.

L’affaire est prise en délibérée, la prochaine audience est prévue ce mercredi. Il est prévu les plaidoiries au fonds et les réquisitions du procureur.

La situation en Libye et au Moyen-Orient au cœur d’entretiens entre le ministre marocain des AE et son homologue américain

Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, s’est entretenu, lundi, avec son homologue américain, Antony Blinken, en marge de la réunion des ministres des Affaires étrangères de la Coalition internationale anti-Daesh, qui se tient à Rome.Selon un communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères, cet entretien a porté « sur l’évolution des relations bilatérales et des questions d’ordre régional, notamment la situation en Libye et au Moyen-Orient ».

Pour rappel, les deux ministres avaient eu, le 30 avril dernier, un entretien téléphonique au cours duquel ils s’étaient félicités du partenariat stratégique robuste et durable liant depuis des décennies le Royaume du Maroc et les Etats-Unis d’Amérique.

A cette occasion, le Secrétaire d’Etat américain avait loué les avancées réalisées par le Maroc durant les deux dernières décennies au niveau des réformes politiques, du progrès économique et du développement social.

Le secrétaire d’Etat américain avait, en outre, salué le leadership du Souverain marocain dans la lutte contre les changements climatiques et l’investissement dans les énergies renouvelables et la promotion de l’économie verte.

Diplomatie : Ali Bongo s’est entretenu avec Michel Sidibe envoyé spécial de l’Union Africaine

Le chef de l’Etat Ali Bongo, s’est entretenu lundi 28 juin  avec Michel Sidibe, l’envoyé spécial de l’Union Africaine (UA) pour l’Agence Africaine des Médicaments (AMA).

Michel Sidibe était  accompagné du Docteur Margaret Agama-Anyetei et Hortense Nguema Okome, respectivement Directrice par intérim pour la Santé et les Affaires Humanitaires de la Commission de l’Union Africaine, et Représentant de l’Union Africaine auprès de la CEEAC.

L’Envoyé Spécial de l’UA, a  au cour de cet entretien, a  fait au Chef de l’Etat Ali Bongo la genèse de la création de l’Agence Africaine du Médicament adoptée par les Chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA en février 2019 en Ethiopie d’une part, et le point sur le nombre de pays ayant signé ou ratifié le traité y relatif.

Selon la communication présidentielle, l’émissaire de l’UA a indiqué au Président de la République, que ladite agence avait pour objectif de porter la voix de l’Afrique dans le monde et qu’à ce titre, nos pays devaient mutualiser leurs efforts pour repenser la recherche et le développement en matière de médicaments d’autre part.

Pour rappel, le pays d’Ali Bongo a signé le Traité portant création de l’AMA en avril 2020, actuellement en voie de ratification au Parlement.

 

Maroc : Démarrage à Rabat de la semaine africaine de la Blockchain

Par Hicham Alaoui — Le sommet virtuel 2021 de la semaine africaine de la blockchain (Africa Blockchain Week) a démarré ses travaux ce lundi à Rabat avec la participation, d’un parterre d’acteurs clés et des décideurs internationaux de la Blockchain.Les travaux de ce forum se sont déroulés en mode virtuel avec des interventions par visioconférence de représentants du Conseil Economique, Social et Culture (ECOSOCC-UA) de l’Union africaine, d’institutions de l’UA d’acteurs des secteurs public et privé, de leaders économiques internationaux et des experts de la blockchain.

L’événement, organisé par les groupes Nexchange et le Groupe immobilier marocain « Marita » connait un engouement planétaire, les chiffres à l’appui, avec plus de 10.000 personnes enregistrées, l’événement étant le premier de l’histoire de la Blockchain en Afrique.

Dans une déclaration à APA, Rahal Boulgout, Président du Groupe Marita a indiqué que cet événement est une occasion pour le Maroc de partager l’expertise avec les pays africains du Maroc dans le cadre de la coopération sud-sud.

« Le Maroc a été parmi les premiers pays au monde ayant procédé à des opérations financières en mode Blockchain notamment via l’OCP », a-t-il relevé, ajoutant que cette rencontre permettra aussi de partager les expériences des pays de différents coins du monde ».

Selon lui, « la blockchain est une technologie financière qui va révolutionner l’Afrique et offrir des possibilités d’inclusion financière. Il est important que nous exposions la technologie de la blockchain en Afrique. ».

Pour rappel, Marita Group est un Holding marocain spécialisé dans les solutions clé en main dans le développement immobilier, les énergies renouvelables, la fabrication et les véhicules électriques.

De son côté, Juwan Lee, président de Nexchange Group a estimé que l’importance de ce Sommet réside dans le fait que cet événement n’est autre que le couronnement d’un partenariat avec le groupe Marita avec lequel « nous avons créé un Holding de Blockchain. Il s’agit d’une coentreprise qui construira une blockchain dans toutes les régions de l’Afrique ».

A travers cette alliance « nous allons relier les ponts et canaliser les efforts de la blockchain en Afrique, ce qui nous permettra de voir quelles sont les aspects les plus importants sur lesquels notre programme doit se concentrer ».

« La blockchain couvre plusieurs domaines d’activités, mais pour l’Afrique, les plus importants sont la santé, l’inclusion financière ou encore l’agriculture », a-t-il fait savoir, ajoutant que c’est en Afrique que la blockchain franchira de nouvelles étapes. « Nous voyons non seulement des possibilités dans le domaine des paiements et de l’inclusion financière, mais aussi une importante participation institutionnelle », a-t-il enchainé.

« Si l’Afrique n’intègre pas la blockchain, elle sera en retard d’une génération », a relevé le président de Nexchange Group.

Au programme de cette grand-messe un aperçu de la situation actuelle des banques virtuelles, de l’industrie de la crypto-monnaie et des paiements et des défis réglementaires. C’est également l’occasion d’évaluer l’impact de la blockchain sur l’économie des pays africains.

Les débats porteront également sur la « monnaie numérique (CBDC) en Afrique », les « ponts blockchain de l’Afrique vers l’Asie, l’Europe et les États-Unis », le « bitcoin et les systèmes de paiement alternatifs pour la population non bancarisée » et les « défis réglementaires pour la croissance de l’écosystème crypto et blockchain en Afrique ».

D’autres thématiques seront abordées se rapportant notamment aux « paiements x blockchain », en l’occurrence les paiements transfrontaliers, les envois de fonds, et le règlement interbancaire.

L’ambition est surtout d’inciter d’autres pays du continent à emprunter la voie de la blockchain. Le débat sera focalisé sur la promotion de cette nouvelle technologie dans les pays où elle demeure peu développée. Ainsi, les acteurs du secteur profiteront de ce sommet pour discuter d’un processus de développement de la blockchain dans chacun des pays du continent.

Les organisateurs considèrent que l’Afrique gagnerait à investir dans les systèmes de blockchain qui offrent des possibilités d’inclusion financière. Surtout que « la pandémie du Covid-19 a montré que cette technologie est un pont vers un avenir meilleur. La transformation numérique est devenue la clé du développement de l’Afrique », comme le soulignent les organisateurs dans la note conceptuelle de l’évènement.

Il va sans dire que la transformation digitale fait actuellement partie du vécu de toutes les organisations économiques et sociales, et son corollaire la Blockchain est devenue l’outil privilégié des échanges commerciaux, annonçant une disruption globale à tous les niveaux, notamment économique, financier et réglementaire. Grâce à une grande capacité d’adaptation d’évolution et d’innovation, le secteur financier et bancaire africain, saura certainement intégrer la blockchain afin d’en saisir les opportunités et d’en créer une valeur ajoutée.

Gbagbo rend hommage à Nady Bamba

L’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, qui est en instance de divorce avec Simone Ehivet, l’ex-Première dame, demande à ses parents de « remercier » sa « petite femme » Nady Bamba, devant des chefs traditionnels à Mama (Ouest), son village natal.

« Il faut la remercier parce que quand on est en palabre avec une femme on dit tout sur elle. Ce qu’elle a fait de bien aussi il faut dire. Nady a quitté Accra, où elle était en exil, pour demander l’asile au Pays-Bas, pour être à la Haye à côté de moi et venir me voir toujours », a dit M. Gbagbo.  

Il a fait savoir que « les Pays-Bas ne lui ont pas accordé l’asile et c’est la Belgique qui lui a accordé l’asile ». Étant à Bruxelles, distant de 200 km de La Haye, « elle a bloqué trois jours mardi, jeudi et samedi », où elle était avec lui à La Haye.  

Et depuis, « elle faisait 400 Km en voiture, au volant (aller-retour entre Bruxelles et La Haye). C’est ça qu’elle a fait pour moi principalement. Elle me nourrissait aussi, parce que je n’avais pas d’argent là-bas », a-t-il relaté aux chefs coutumiers.    

« C’est elle qui me donnait chaque mois de l’argent; parce qu’en prison, la nourriture n’est jamais bonne, même si c’est une prison de blancs. Donc, nous-mêmes on cotisait (…) il avait Taylor (Charles Taylor), Bemba (Jean-Pierre Bemba) et moi », a-t-il rapporté. 

« Après ils ont enlevé Taylor et on était deux à cotiser, après c’était Bemba et j’étais seul (…) mais c’est l’argent de Nady. Donc il faut la remercier », a lancé l’ancien président, debout devant ses parents, dans une allocution.

Il a encore témoigné de sa gratitude aux Ivoiriens et aux Africains qui lui rendaient toujours visite à la prison de shevenwingen, ce qui le réconfortait, avant de dire qu’au-début, il avait peur, mais après que l’ex-procureur Fatou Bensouda lui a exposé les charges, il a dit qu’ « il n’ y a rien ».

Pour M. Gbagbo ce procès, « c’était plus des amusements, ce n’était pas sérieux. Il fallait écarter un concurrent (politique) », c’est pourquoi il a été amené à la Cour pénale internationale (CPI), parce que même les Blancs ont su qu’ il n’était « pas un criminel ». 

Les chefs de villages de la région sont venus nombreux pour saluer leur fils. La rencontre a enregistré la présence du Collectif des cadres de la Région avec les présences du député-maire de Ouragahio, Antoni Garou, et du secrétaire exécutif du PDCI, Kakou Guikahué

La veille, M. Laurent Gbagbo, qui est rentré le 17 juin 2021 à Abidjan après 10 ans d’absence, s’est recueilli sur la tombe de sa mère à Blouzon, en présence d’une très forte délégation à ses côtés et des siens. 

Radios de proximité de Côte d’Ivoire: Éric Gohou investi président de l’URPCI

Le président du Conseil exécutif de l’Union des radios de proximité de Côte d’Ivoire (Urpci), Eric Gohou, a été investi lundi à Abidjan avec les membres de bureau des organes de l’organisation.

« Cher membres de l’Union, je m’engage à remplir fidèlement mes fonctions de président du Conseil exécutif de l’Urpci, à faire respecter et appliquer en tout temps nos statuts et règlements intérieurs », a déclaré M. Éric Gohou, lors d’une cérémonie à la Maison de l’entreprise.

Élu le 29 janvier 2021 à la présidence du Conseil exécutif de l’Urpci pour un mandat de trois ans, Éric Gohou a promis, selon son programme de campagne, de réaliser la Maison de la radio, un projet adopté par l’organisation depuis 2007.

« Notre ambition, c’est de rendre notre union plus forte, plus solidaire et plus performante et cela à travers cinq piliers: le fonctionnement, la formation, la coopération, la solidarité et la mobilisation des ressources », a-t-il dit.

Le nouveau président de l’Urpci veut créer « une nouvelle page » de l’Union en la dotant d’un véritable patrimoine. Six mois après son arrivée, son équipe a déjà acquis un terrain d’environ 5.000 mètres carrés à Yamoussoukro pour la construction de la Maison de la radio.

M. Karamoko Bamba, président du Conseil d’administration de l’URPCI, a fait savoir qu’un autre terrain de 5000 mètres carrés est en passe d’acquisition. L’ensemble des lots devraient permettre de construire le siège de l’Urpci, un hôtel, un institut de formation et une salle de conférence.

Le ministre ivoirien de l’Équipement et de l’entretien routier, Amédé Koffi Kouakou, parrain de la cérémonie, a dit « bravo » à M. Éric Gohou. Il lui a prodigué des conseils, l’invitant à accepter même des insultes et promis être aux côtés du staff pour un mandat réussi.

Il a souligné que les radios de proximité sont très écoutées dans les zones les plus reculées du pays. Par conséquent, ils devraient porter un message de paix et de cohésion, deux axes majeurs de la vision du chef de l’Etat pour une nation stable, gage de tout développement.

Quant à Agnès Kraidy, représentant le ministre de la Communication, des médias et de la Francophonie, Amadou Coulibaly, elle a traduit tout l’engagement du ministre de tutelle et son soutien à la nouvelle équipe dirigeante de l’Uprci.

Elle a rappelé l’importance de la radio de proximité qui à travers les contrées lointaines du pays, les villes et villages, informent les populations, les exhortant à contribuer de manière active à la cohésion sociale, à la construction de la paix et au renforcement des liens intercommunautaires.

L’Urpci, la faîtière des radios de proximité de Côte d’Ivoire, compte environ 170 radios réparties sur l’ensemble du territoire national. Pour pérenniser ses acquis, elle veut se doter d’un patrimoine qui engrange des ressources pour financer ses activités. 

L’Union a aujourd’hui 22 ans. La nouvelle équipe dirigeante comprend également la célèbre journaliste Marie Catherine Koissy, première vice-présidente, et Eugène Kacou, ancien président du Conseil national de la presse (CNP) devenu Autorité nationale de la presse (ANP).