Sénégal : divers sujets font la Une des quotidiens

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce samedi à APA, traitent d’une diversité de sujets portant sur la politique, l’environnement et la culture.« Candidature à la mairie de Dakar : Soham lève le voile » titre Le Quotidien avant d’écrire ceci : « Le maire de Dakar brise le silence. Soham Wardini n’a pas déclaré sa candidature, mais souhaite que la liste de Taxawu Dakar soit dirigée par une femme. Elle dit être +prête+ si elle est choisie. »

WalfQuotidien révèle que « le président Macky Sall fait face aux pressions des partis alliés » pour la confection des listes pour les prochaines élections locales. « Les élections locales sont fixées le 23 janvier 2022. Avec sa coalition Bennoo bokk yaakaar, le président Macky Sall devra faire des arbitrages qui vont nécessairement faire des mécontents. Les attentes sont déjà là puisque ces partis alliés réclament leur +véritable+ place au sein de la coalition présidentielle », note le journal.

L’Observateur dresse le portrait du ministre des Collectivités territoriales, du développement et de l’aménagement du territoire, Oumar Guèye, « nouvel homme fort du régime ». « Il fait partie des hommes forts du gouvernement. Ministre des Collectivités territoriales, du développement et de l’aménagement du territoire, porte-parole du gouvernement, Oumar Guèye est aussi la main qui a découpé les nouveaux territoires administratifs de la région de Dakar, fait remarquer la publication.

Sud Quotidien s’intéresse à « la hausse généralisée du prix de la viande, de l’huile, du riz… » et arbore cette Une : « Goorgorlu (débrouillard) sous pression ». « Tension sur le marché des denrées de première nécessité : la hausse des prix de la viande, de l’huile, du riz est en passe de précariser le Sénégalais lambda dont la bourse est déjà sérieusement fragilisée par la Covid-19 et ses dommages collatéraux », relève le quotidien. 

« Face à cette hausse (….), le gouvernement semble avouer son impuissance, suscitant désarroi chez le +goorgorlu+ et incompréhension au niveau des associations consuméristes. Quant aux regroupements de commerçants, ils préfèrent parler de tension passagère et d’un retour à la normale bientôt », ajoute le journal.

En cette journée de l’Environnement, L’AS alerte sur la disparition de forêts et la destruction des dunes de sable dans la région de Ziguinchor et affiche à sa Une : « L’environnement en péril ».

« Le pillage des ressources forestières du département de Bignona, la destruction des dunes de sable dans la commune de Diémbéring et les changements climatiques ont fortement agressé ces dernières décennies l’environnement de la région de Ziguinchor », souligne L’AS.

Selon le journal, « à part le Bubajum Ayi (Royaume d’Oussouye) qui fait figure d’exception, toute la région est sous la menace d’un péril environnemental ».

Dans sa livraison du jour, Le Soleil met en exergue le conte, « cet art oratoire devenu inaudible ». « Véhicule de culture, de valeurs sociales, le conte oral est de plus en plus bousculé par les nouvelles habitudes de la vie. Entre urbanisation galopante, influence de la télévision, des nouvelles technologies…ce genre littéraire peine à trouver un cadre d’expression, note le quotidien national.

Divers sujets au menu des quotidiens et hebdomadaires marocains

La crise entre le Maroc et l’Espagne, le débat autour du rapport sur le nouveau modèle de développement et le soutien aux partis politiques pour mener leur campagne électorale, sont les principaux sujets traités par les quotidiens et hebdomadaires marocains parus ce samedi.Abordant la crise entre le Maroc et l’Espagne, déclenchée par l’accueil « clandestin » du chef du “polisario” dans un hôpital espagnol, +Finances news hebdo+ écrit que les milieux politiques hostiles au Maroc doivent « revenir à la raison » et faire preuve de « discernement ».

Car, explique le journal, « le Maroc ne saurait tolérer que son Sahara soit instrumentalisé pour servir à de basses manœuvres politiques », ni que « son voisin du Nord s’allie aux adversaires du Royaume pour porter atteinte à son intégrité territoriale ».

+Le Temps+ se demande : « Mais qu’attendent-ils du Maroc ? Être un Etat sans charisme, sans légitimité, sans intérêts, sans fierté nationale ou sans histoire ? » se demande.

« La duplicité phénoménale de Madrid restera un cas d’école dans les années à venir », estime l’hebdomadaire, soulignant que la question du Sahara marocain « ne peut faire l’objet d’aucun marchandage, d’aucun compromis, d’aucune intimidation ».

Même son, de clôche chez +La Nouvelle Tribune+, qui écrit que bien que le chef des séparatistes ait été entendu par la justice espagnole, cela « ne règle en rien la très grave crise » qui sévit entre les deux pays, car l’affaire Ghali « n’est rien d’autre que la conséquence de l’attitude d’hostilité avérée du gouvernement de Pedro Sanchez à l’endroit de notre cause nationale sacrée de marocanité de nos provinces du Sud ».

« L’accueil, qui se voulait clandestin du leader des mercenaires séparatistes dans un hôpital espagnol » est « la matérialisation de cette alliance contre nature qui allie Madrid et Alger depuis l’arrivée au pouvoir du dirigeant du PSOE », souligne la publication.

Évoquant le débat autour du rapport sur le nouveau modèle de développement, +Challenge+ estime que ce débat « est sain », et qu’il ne faudrait pas, en conséquence, en faire une « question politicienne ».

Car « l’urgence, c’est cette sortie de crise », « c’est de sauver le maximum d’entreprises pour assurer une relance qui ne concerne que peu les grandes entreprises », relève le journal.

« Maintenant, il faut se consacrer sur l’essentiel qui est le sauvetage de la RAM, du secteur touristique, le soutien bancaire à ceux qui redémarrent et la sauvegarde de l’emploi », ajoute-t-il.

+Al Massae+ rapporte que le gouvernement a décidé d’accorder un soutien total de 360 millions de dirhams (1 euro = 10,8 DH) pour contribuer au financement des campagnes électorales des partis et syndicats participant aux prochaines élections législatives, communales et régionales.

Sur proposition des ministres de l’Intérieur, de la Justice, des Finances et de la Réforme de l’Administration, le chef de gouvernement, Saad Dine El Otmani, a pris la décision d’affecter 180 millions de dirhams au titre de la contribution de l’Etat au financement de campagnes électorales menées par les partis politiques qui participeront aux élections du 8 septembre 2021, dont 100 millions pour les élections communales et 80 millions pour les régionales, fait savoir le quotidien.

Migration: L’ONU compte sur le Maroc pour partager son expérience avec les autres pays africains

Le directeur par intérim du Bureau de la Commission économique de l’ONU pour l’Afrique (CEA) en Afrique du Nord a indiqué que la CEA compte sur le Maroc » pour partager son expérience et son expertise avec les autres pays africains en matière de migration ». »Nous comptons sur le Maroc pour partager son expérience et son expertise avec les autres pays africains concernés par le projet de renforcement des politiques et programmes nationaux africains pour la migration », a dit M. Hussein à l’ouverture de la rencontre consacrée à la présentation du rapport d’analyse des statistiques migratoires, réalisé par le Bureau de la CEA en Afrique du Nord sur le Maroc.

« C’est dans ce sens que nous comptons organiser prochainement une rencontre entre le groupe de travail marocain et les points focaux des cinq autres pays membres du projet à Tanger », a-t-il ajouté, rapporté par un communiqué du Bureau de la CEA en Afrique du Nord, basé à Rabat.

« Notre but est de faciliter la mise en place par le Maroc, pays pilote de notre programme, d’un système national harmonisé de statistiques migratoires. Pour y parvenir, notre équipe a commencé par établir un diagnostic des statistiques migratoires existantes dans le pays », a-t-il relevé.

Le Bureau de la CEA en Afrique du Nord a présenté son rapport d’analyse des statistiques migratoires au Maroc, un travail initié dans le cadre de ses efforts de soutien au renforcement des capacités des pays africains à élaborer des politiques et programmes de migration fondés sur des données factuelles, conformes aux protocoles et cadres internationaux et africains.

Le projet de renforcement des politiques et programmes nationaux africains pour la migration est un projet mené par la CEA avec le soutien du Département des Affaires Économiques et Sociales des Nations Unies (UNDESA), de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) et de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM).

La CEN-SAD salue la décision du Maroc de régler de manière définitive la question des mineurs marocains non accompagnés

La Communauté des Etats Sahélo-Sahariens (CEN-SAD) a salué vendredi la décision sage et perspicace du Roi Mohammed VI de régler de manière définitive la question des mineurs marocains non accompagnés, en situation irrégulière dans certains pays européens.Dans un communiqué, la CEN-SAD a affirmé qu’en procédant à la prise de cette décision, « Sa Majesté le Roi renforce davantage l’engagement ferme du Royaume du Maroc à rapatrier solennellement des mineurs non accompagnés, dûment identifiés ».

La CEN-SAD s’est félicitée du « rôle déterminant » de la diplomatie marocaine conduite par le Souverain en matière de gestion de la migration afro-européenne, soulignant que le Maroc tient à préserver ses rapports de bon voisinage avec les pays de la rive sud de la Méditerranée.

La Communauté a également salué les dispositions prises par le Royaume pour renforcer la concertation et le dialogue avec les pays européens et de l’Union européenne en vue de parvenir à un règlement humain et rapide de la situation des mineurs non accompagnés, conformément aux engagements des cadres communs de partenariat notamment, le Dialogue Euro-africain sur la Migration et le Développement (Processus de Rabat), le Dialogue UE-Afrique, le Partenariat euro-méditerranéen, le Dialogue 5+5 et le Forum mondial sur la migration et le développement.

A cet égard, la CEN-SAD rappelle l’adoption par le Royaume en 2013 de la Stratégie nationale d’immigration et d’asile qui a permis la régularisation de la situation de plusieurs milliers de migrants subsahariens sur le sol marocain entre 2014 et 2020.

Le Souverain marocain a été désigné par l’Union Africaine, en tant Leader sur la question migratoire afin de trouver des solutions globales et humaines aux questions migratoires sur le continent africain, note la CEN-SAD .

Au regard de toutes ces actions et grâce à l’implication personnelle du Souverain, l’Union Africaine s’est doté d’un Observatoire africain des migrations, installé depuis 2020 à Rabat, ajoute la CEN-SAD.

La SADC va aider le Mozambique à lutter contre le terrorisme

La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) est prête à aider le Mozambique à lutter contre les insurrections terroristes.Depuis 2017, ce pays d’Afrique australe fait face aux attaques terroristes notamment dans sa province septentrionale de Cabo Delgado, riche en gaz.

Ce vendredi, la SADC qui compte 16 Etats membres a décidé de lui prêter main forte, le président Cyril Ramaphosa.

Le dirigeant sud-africain a toutefois refusé de révéler les mesures que la SADC prendrait pour aider Maputo à empêcher le conflit de se répandre « dans nos propres pays ».

« Vous ne pouvez pas aller en guerre et dire à votre adversaire ce que vous allez faire », a déclaré M. Ramaphosa.

Il a ajouté : « J’ai bien peur que vous deviez simplement nous supporter. C’est le type d’informations sensibles que nous devons taire pour l’instant ».

M. Ramaphosa a indiqué que le récent sommet d’urgence de la double troïka de la SADC, qui s’est tenu à Maputo fin mai, a évalué les besoins du Mozambique en matière de sécurisation de la province en proie à des troubles.

L’insurrection a causé la suspension des activités d’un projet gazier de 60 milliards de dollars US mené par le géant français du pétrole et du gaz Total. Elle a fait plus de 3.000 morts et près de 300.000 personnes déplacées depuis octobre 2017.

L’agence de notation Standard & Poor’s Global a estimé que les attaques terroristes dans la province de Cabo Delgado constituent une « menace significative » pour les installations de production associées à l’une des plus grandes découvertes de gaz naturel au monde.

L’attaque de la ville côtière de Palma par les insurgés en mars dernier a fait des dizaines de morts, des centaines d’autres blessés et des milliers de personnes déplacées lors de leur fuite vers Pemba, la capitale régionale de Cabo Delgado.

Décryptage: France risque –elle de perdre le Mali?

Boubacar Haidara, professeur à l’université de Ségou (Centre du Mali) et chercheur associé au laboratoire Les Afriques dans le monde (LAM) à l’université Bordeaux-Montaigne, décrypte pour Apa news les conséquences éventuelles de la suspension, annoncée jeudi, par la France de sa coopération militaire avec le Mali. .

La décision française, annoncée jeudi 3 juin par un communiqué du ministère des Affaires étrangères, de suspendre sa coopération militaire avec le Mali est-elle une surprise?

On savait que la France n’avait  pas apprécié ce que le président Emmanuel Macron a qualifié dans un entretien publié dans la dernière édition du Journal du Dimanche de « coup d’état dans le coup d’état ». Il faisait allusion au  renversement le 24 mai du président de la transition Bah Ndaw et son premier ministre Moctar Ouane qui étaient censés conduire le Mali vers des élections générales destinées à normaliser la vie politique après le renversement en août dernier, par le même groupe d’officiers, du président Ibrahim Boubacar Keïta dit IBK.

Dans le même entretien, le chef de l’Etat français a certes menacé de retirer ses troupes, si jamais les putschistes ne respectent leur promesse d’organiser une transition démocratique conformément au calendrier déjà fixé, ou s’ils étaient tentés par un glissement vers « l’islamisme radical », selon ses propres mots. 

Cependant, depuis les décisions prises par la Communauté des Etats Économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et l’Union africaine (UA) de suspendre le Mali de toute activité au sein de leurs instances, les autorités françaises avaient affirmé qu’elles se rangeaient derrière les positions de ces deux organisations africaines.

L’annonce faite jeudi, 3 juin, dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères français de la suspension de la coopération entre les armées des deux pays, qui combattent les groupes jihadistes dans le nord du Mali depuis 2013, n’était donc pas attendue, malgré les propos musclés tenus par le président français le weekend dernier. A Bamako, ces propos avaient été perçus davantage comme un coup de pression supplémentaire sur les putschistes pour remettre le pouvoir aux civils au plus vite que comme une idée sérieusement envisagée par les autorités françaises. Cette décision est, donc, une vraie surprise.

Quelles seraient les conséquences éventuelles d’une telle décision sur le terrain.?

Même si la France se garde pour l’instant d’annoncer un retrait prochain de ses 5100 soldats engagés contre les jihadistes au Mali et dans le reste du Sahel, elle coupe toute coopération sur le terrain avec l’armée malienne. Cette décision qui signifie que l’opération Barkhane agira désormais en solitaire sur le terrain, est accompagnée par l’arrêt immédiat de toute aide aux forces armées et de sécurité maliennes, y compris dans le cadre de Takuba, la «task force» composée de forces spéciales dédiées à l’accompagnement au combat les unités maliennes Qui est aussi suspendue. Une décision qui risque d’avoir un impact lourd sur les militaires maliens sur le terrain. Ils se retrouvent désormais démunis face à des combattants  jihadistes de plus en plus nombreux et violents. Autant dire que cette décision française est pleine de risque pour le Mali et le Sahel. Elle risque d’ouvrir un grand boulevard pour les jihadistes qui n’ont toujours pas renoncé à leur projet initial de prendre le contrôle de tout le pays. 

Que peuvent faire les militaires maliens après une telle suspension de la coopération française?

Leurs choix sont limités. Un des scénarios extrêmes mais pas impossible est que les putschistes, qui ont toujours affirmé être disposés à discuter avec les jihadistes, s’engagent dans la voie d’un rapprochement avec ces derniers. A défaut d’un accord de paix en bonne et due forme, ils pourraient envisager de faire des concessions majeures pour obtenir au moins un cessez-le-feu. Des contacts existent entre les deux parties. Des membres du Haut Conseil islamique, qui est un organe étatique, sont en relations avec des leaders maliens du Groupe pour le soutien de l’Islam et des Musulman, plus connu par son acronyme en langue arabe Jnim. 

Les putschistes pourraient aussi vouloir remplacer l’armée française par celle d’une autre puissance comme la Russie ou la Turquie, dont les ambitions en Afrique sont de plus en plus affichées. 

Ces deux scénarios ne s’excluent pas mutuellement. S’ils venaient à être traduits dans les faits, ce serait non seulement dangereux pour le Mali et la sous-région sahélienne. Cela signifierait aussi l’échec pure et simple de l’intervention militaire française au Mali. 

La Côte d’Ivoire «recherche des investisseurs» pour renforcer son mix énergétique

La Côte d’Ivoire, qui fait face à un déficit d’électricité de plus de 200 mégawatts, «recherche des investisseurs» pour renforcer son mix énergétique, notamment avec les énergies renouvelables.

Cet appel a été lancé, vendredi, par le ministre de la Promotion de l’Investissement et du développement du secteur privé, Emmanuel Esmel Essis, à l’occasion d’un mini-forum économique ivoiro-français, tenu au siège du Patronat ivoirien, à Abidjan.    

« Au niveau énergétique, bien qu’autosuffisante en électricité, la Côte d’Ivoire attend réaliser des investissements dans le but d’accroître la capacité installée de 2.300 MW à 4.000 MW et de faire face aux besoins futurs de l’industrie », a dit M. Emmanuel Essis dans un discours.

Il a noté que « dans ce secteur, les opportunités existent dans les énergies renouvelables où l’Etat de Côte d’Ivoire recherche des investisseurs pour la construction et l’exploitation de mini-barrages hydroélectriques, de centrales solaires photovoltaïques et de centrales à biomasse ». 

« L’exploitation des réserves de pétrole et de gaz estimées respectivement à plus de 100 millions de barils et à 30 milliards de mètres cubes offre de réelles opportunités d’investissements dans l’exploration, la fourniture d’équipements, la production, le raffinage, le stockage, le transport et la distribution d’hydrocarbures », a-t-il ajouté.  

Ces ressources, notamment le gaz, nécessaires au fonctionnement des centrales thermiques, « fournissant environ le tiers de la production nationale d’électricité », a fait observer M. Essis face à des chefs d’entreprises françaises.  

Avec plus de 825 millions d’euros d’investissements privés directs agréés au CEPICI, le Guichet unique de l’investissement en Côte d’Ivoire, de 2013 à 2020, la France se hisse au premier rang des pays pourvoyeurs d’IDE (Investissements directs étrangers) enregistrés par cette institution.

Tchad: Denis Sassou N’Guesso alerte sur la nécessité de préserver la paix

Le président congolais a invité ses pairs à un engagement encore plus fort au service d’une transition apaisée au Tchad.Une déstabilisation du Tchad serait lourde de conséquences pour plusieurs pays africains. Conscient de cette réalité, les pays de la Communauté Economique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) tiennent un Sommet extraordinaire ce vendredi sur la situation de ce pays clé dans la lutte contre le terrorisme en Afrique.

« Dans la phase délicate que traverse ce pays frère, nous devrons prendre toute la mesure des enjeux politiques, diplomatiques et sécuritaires pour notre communauté et avoir à l’esprit leur importance géostratégique pour l’avenir de notre sous-région », a déclaré le président congolais, Denis Sassou N’Guesso, hôte de cette rencontre.

« Notre devoir et notre responsabilité à l’égard de la sous-région nous interpellent, une fois encore, aujourd’hui », a ajouté le président en exercice de la CEEAC.

Partant de là, il a invité les autres dirigeants de l’Afrique centrale « à un engagement encore plus fort au service d’une transition apaisée » au Tchad.

Participant à ce sommet, le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat a évoqué la nécessité d’accompagner le Tchad dans sa transition. Dans la foulée, il a rappelé la nomination du Sénégalais Ibrahima Fall comme Haut représentant de l’UA au Tchad et celle du Congolais Basile Ikweli comme représentant spécial et chef du bureau de liaison de l’UA à N’Djamena.

« Avec la conjugaison des efforts de tous les Africains, de l’UA et de la CEAAC, le Tchad peut connaître une transition pacifique », a dit Moussa Faki Mahamat.

Le Chef de l’Etat tchadien, Mahamat Idriss Deby, qui dirige le pays depuis la mort de son père Idriss Deby Itno en avril dernier, s’est fait représenter par son Premier ministre, Pahimi Padacké Albert.

Côte d’Ivoire: citoyens et entreprises appelés à « adopter la pensée verte »

Le ministre ivoirien de l’Environnement et du développement durable, Jean-Luc Assi, a invité vendredi les citoyens, les collectivités et les entreprises à « adopter la pensée verte » afin de préserver l’environnement, à l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement.

« Citoyens de la Côte d’Ivoire, j’en appelle à l’adoption de la pensée verte les 5 juin de chaque année », marquant la Journée mondiale de l’environnement, a lancé M. Jean-Luc Assi, qui a lancé la « Quinzaine nationale de l’environnement et du développement durable (QNEDD 2021) ».

Il a en outre interpellé les citoyens, les collectivités, les entreprises et les agriculteurs sur « le sens de leur responsabilité dans la protection et la préservation de l’environnement ». Car, « c’est ensemble que nous pouvons donner vie à nos écosystèmes ».  

M. Assi a fait observer qu’aujourd’hui « en Côte d’Ivoire, les activités agricoles, les aménagements divers, l’urbanisation et l’exploitation forestière et minière limitent la biodiversité », au point que « le pays ne dispose qu’environ 3 millions d’hectares de forêts, près de 90 % de moins qu’au début des années 1960 ».   

Ce concept, soutiendra-il, « est en lien avec la restauration des écosystèmes et peut prendre de nombreuses formes, c’est-à-dire planter des arbres, verdir les villes, réaménager les jardins, changer les régimes alimentaires ou assainir les fleuves et les côtes ».  

Il a appelé à « un Ivoirien éco-citoyen dont les gestes les plus infirment préservant son environnement, restaurent son écosystème chaque jour partout où ils sont dégradés ». Une attitude en phase avec le thème de la journée : « Restaurer les écosystèmes ».    

Le slogan national, lui, est «Ensemble redonnons vie à la nature ». Pour renforcer ses actions de lutte contre la dégradation des écosystèmes, le pays s’est doté d’une brigade d’une cuvée de 650 commandos déployée sur le terrain le 6 août 2020 après une formation d’environ deux ans.

Le pays a également lancé le Projet approche de durabilité et de mise à l’échelle pour la transformation de la gestion, la restauration des paysages forestiers et la biodiversité en Côte d’Ivoire ; et a créé récemment un Parc national dénommé Mabi-Yaya.

Des représentants du système des Nations Unies en Côte d’Ivoire ont pris part à cette Journée. Le message du secrétaire général de l’organisation porté, ressort que « d’après la science, ces 10 prochaines années sont notre chance ultime d’empêcher une catastrophe climatique, d’endiguer le flux de pollution et de mettre fin à l’extinction des espèces ».   

Chaque 5 juin se tient la Journée mondiale de l’environnement. Selon les Nations Unies, environ 4,7 millions d’hectares de forêts tropicales sont perdus par an dans le monde. En Afrique, l’écosystème fait l’objet de surexploitation, ce qui cause la dégradation du milieu naturel.  

Annulation de la réquisition des équipements de Douala International Terminal

Le Tribunal Administratif du Littoral a annulé la réquisition des équipements de Douala International Terminal (DIT) par le Port Autonome de Douala (PAD).Par jugement rendu le 03 juin 2021 à Douala, les juges du littoral ont déclaré la nullité de l’acte de réquisition des équipements de DIT pris par le Directeur général du PAD pris en décembre 2019, rapporte un communiqué de Bolloré.

Selon le texte, dans la continuité des décisions déjà rendues par les juridictions judiciaires et arbitrales nationales, régionales et internationales, cette décision du Tribunal Administratif confirme l’illégalité des actions entreprises par le PAD dans le cadre de la fin de la concession exploitée par DIT jusque fin décembre 2019 relativement au Terminal à conteneurs du Port de Douala.

« Il s’agit notamment de la sentence du tribunal arbitral de la Cour de commerce internationale qui condamne le PAD à verser à DIT des dommages intérêts », poursuit le communiqué.

Il souligne que les sociétés Bolloré et APMT, actionnaires de référence de DIT et qui avaient présenté une candidature en groupement dans le cadre de l’appel d’offres pour la mise en concession du Terminal à conteneurs, dont le résultat a d’ailleurs déjà été annulé par la justice camerounaise, se félicitent de cette décision. Celle-ci marque une nouvelle étape dans les efforts visant à préserver les droits de DIT et de ses actionnaires face aux agissements illégaux du PAD dans le cadre de cette affaire.

« Cette décision du Tribunal Administratif du Littoral, tout en confirmant l’illégalité des décisions prises par les autorités portuaires de Douala, rassure encore une fois les investisseurs privés du Cameroun sur la sécurité juridique de leurs investissements. Cette décision met en évidence le rôle indispensable de la justice pour le développement économique et social du  pays », a indiqué Ségolène Droggy, Directrice générale de DIT.

Pour rappel, DIT était parvenu à tripler entre 2005 et 2019 les volumes du terminal à conteneurs, et à développer un savoir-faire portuaire au bénéfice l’écosystème économique national et sous-régional, avant d’être exclu illégalement de l’appel d’offres.