Ouverture à Abidjan de la conférence africaine de la société d’économétrie

L’édition 2021 de la conférence africaine de la société d’économétrie (AFES 2021) s’est ouverte, jeudi, à l’Ecole nationale supérieure de statistique et d’économie appliquée (ENSEA) d’Abidjan.

Procédant à l’ouverture des travaux de cette conférence sur le thème, « Education et développement », Yéo Nahoua, Directeur de cabinet de la ministre ivoirienne du Plan et du développement a relevé la pertinence des différentes thématiques qui seront abordées au cours de ces assises.

« Ces thématiques correspondent bien aux défis que doivent relever les politiques publiques dans bien de pays », a expliqué M. Yéo qui représentait la ministre du Plan et du développement, Nialé Kaba.  

Des thématiques, telles que, «améliorer l’enseignement présecondaire en Afrique : principaux défis et solutions pour le développement du capital humain », «Politiques éducatives pour un succès durable» et  «Les performances de l’enseignement secondaire : cas expérimental du Ghana» sont au menu de cette conférence qui prendra fin le 05 juin prochain.  

« L’ENSEA est particulièrement heureuse d’abriter l’édition 2021 de la conférence africaine d’économétrie. Ces activités scientifiques majeures s’inscrivent parfaitement dans le cadre de la célébration des 60 ans de l’ENSEA », a souligné auparavant, le directeur général de cette école,  Dr Kouadio Kouassi Hugues.

La conférence africaine de la société d’économétrie a pour but de promouvoir à travers le continent la culture de l’analyse économique basée sur des méthodes quantitatives de pointe fondées sur des théories statistiques et économétriques.

Elle offre un cadre unique de rassemblement de chercheurs et décideurs de toute l’Afrique et de l’occident, tout en favorisant une forte synergie entre chercheurs africains et leurs pairs d’outre-mer.

La société d’économétrie est une société internationale pour l’avancement de la théorie économique en relation avec la statistique et les mathématiques. C’est le plus grand forum mondial d’économistes incluant les universitaires de renommée mondiale en économie et disciplines connexes.

La conférence africaine de la société d’économétrie a été précédée par l’édition inaugurale de l’Université d’été africaine d’économétrie (ASSE) du 26 mai au 02 Juin 2021. Cette université d’été a réuni des étudiants, jeunes professeurs et professionnels de la recherche de diverses institutions africaines et étrangères.

A ce propos, Ismaël Mourifié, Professeur agrégée à l’Université de Toronto au Canada, a expliqué que «dans cette toute première école d’été africaine d’économie, nous avons un total de 60 participants, 32 sur place et 28 en ligne, tous originaires de 21 pays différents», se félicitant que «ce fut une école d’été incroyable». 

Lancement à Abidjan d’une campagne autour des « handicaps invisibles »

La 5e édition de la « Journée Handi Emploi », un salon pour l’emploi des personnes en situation d’handicap, a été lancée jeudi à Abidjan autour de la problématique des « handicaps invisibles ».

« Quand on parle d’handicap invisible, c’est le handicap qui n’est pas apparent » chez l’individu tels les drépanocytaires ou les personnes souffrant d’arthrose ou d’endométriose, a expliqué Mme Danièle Adahi, commissaire générale de la Journée Handi Emploi, face à la presse.   

Pour cette 5e édition, dira-t-elle, « nous intégrons les personnes en situation d’handicaps invisibles ». Et ce, en vue d’ouvrir le dialogue avec les employés pour renforcer la surveillance médicale, voire évaluer le coût de la prise en charge. 

La Journée de l’emploi pour les personnes en situation d’handicap a pour objectif principal de « sensibiliser et d’informer les entreprises ainsi que la population sur les procédures, l’utilité et l’enjeu même de l’insertion de ces personnes vulnérables dans les entreprises », a-t-elle noté. 

Le thème de campagne pour l’édition 2021 de la Journée Handi Emploi est « Les handicaps invisibles ».  Comme innovation, Libellule, le Cabinet de recrutement & Conseil en ressources humaines, promoteur de ce salon, a lancé une campagne digitale. 

« Depuis 2017, où a eu lieu la première édition, la Journée Handi Emploi a permis aux personnes en situation d’handicap d’intégrer facilement les entreprises », a fait savoir Mme Adahi, qui crée un site web IvoireHandicapTV.net pour donner plus de visibilité à cette cause.  

Elle a fait remarquer que « ce sont en majorité les grandes entreprises qui sont intéressées par la Journée Handi Emploi, mais à force de sensibilisation, les petites entreprises commencent à s’intéresser aussi à cette cible ». 

« La difficulté de l’insertion est liée à la méconnaissance du handicap du point de vue du travail, car, culturellement, lorsqu’on parle de handicap, on voit l’aspect social, on ne parle pas de handicap et de travail », a-t-elle relevé. 

« Les entreprises sont de plus en plus ouvertes à cette problématique et à ce jour, la Libellule a pu mettre au travail environ 300 personnes en situation d’handicap, mais entre 80 et 85% de ces personnes ont intégré les entreprises en stage », a poursuivi Mme Adahi. 

Aujourd’hui, se réjouit-elle, « les entreprises ivoiriennes optent pour l’intégration définitive de celles-ci et nous travaillons à leur formation, à faciliter leur intégration au sein des entreprises ». Ce combat, elle compte le faire adopter par le Patronat. 

Le psychologue du travail et coach personnel, Félicien Kouamé, indiqué que « plus de 80% des handicaps sont invisibles, or bien exploités, ces personnes pourraient être utiles à la société » et aux entreprises. 

Selon le médecin d’entreprise Dr Prince, « 12% de travailleurs ont le drépanocytose ». De ce fait, « l’impact socio-économique est grave », c’est pourquoi les entreprises doivent s’intéresser aux risques de santé.

Invité à la conférence de presse, Dieudonné Ouattara, le président de l’Association des sourdes et malentendants de Côte d’Ivoire, a soutenu que « les personnes sourdes ont des capacités », ajoutant « nous voulons contribuer au rayonnement de notre pays ». 

Cette édition qui sera célébrée officiellement le 10 juin 2021, réunira toutes les associations de personnes handicapées, les personnes en situation d’handicap en Côte d’Ivoire, et les personnes en situation d’handicap invisible.  

Côte d’Ivoire: 30.000 postes de fonctionnaires disponibles pour 300.000 candidats par an

La fonction publique ivoirienne dispose de 30.000 postes budgétaires pour 300.000 candidats chaque année, selon le ministre de la Promotion de la Jeunesse, de l’insertion professionnelle et du service civique, Mamadou Touré.

« On a un peu plus de 200.000 fonctionnaires en Côte d’Ivoire. Et chaque année, ce sont 30.000 postes (budgétaires ouverts) à la fonction publique pour 300.000 candidats », a dit M. Mamadou Touré, lors d’un panel sur l’entrepreneuriat à l’Institut français d’Abidjan. 

Au niveau du secteur privé, le ministre ivoirien de la Promotion de la Jeunesse, de l’insertion professionnelle et du service civique, a fait observer que « l’on a aujourd’hui plus de 600.000 emplois » créés chaque année.   

Sur une population d’à peu près 26 millions d’habitants, en Côte d’Ivoire, près de 19 millions de personnes ont moins de 35 ans. Et selon une enquête faite par l’Uemoa, aujourd’hui, l’on a « près de 4 millions de jeunes Ivoiriens qui ne sont ni à l’école, ni au travail ».

Des statistiques montrent que dans le monde, 35% des jeunes en 2050 seront Africains. Sur le continent, chaque année, entre 10 et 12 millions de jeunes arrivent sur le marché du travail, or il n’existe que 3 millions d’emplois dans le secteur formel qui sont créés. 

De ce fait, l’Afrique fait face à un gap autour de 10 millions de talents pour qui il va falloir trouver des solutions. Sur le continent, « 70 à 80% des économies sont dans l’informel », une tendance qui devrait être inversée pour créer davantage de plus-values en termes d’imposition. 

Un autre défi reste la croissance. Avant la crise de Covid-19, les économies africaines avaient à peu près « une croissance moyenne de 4% et en 2020, on est vers -2% ». Les prévisions indiquent à contrario, autour de 2022, « un retour vers 3 à 4% et progressivement 5% ».  

La croissance avant l’avènement de la Covid-19 était fortement draînée par les dépenses publiques. Aujourd’hui, les pays africains, devront pour la croissance future mettre l’accent sur l’investissement et le secteur privé. 

L’entrepreneuriat s’impose de facto comme une solution essentielle pour résorber le chômage. Le constat, selon des experts, est que l’entrepreneuriat dans la majeur partie est « un entrepreneuriat de subsistance; il n’est pas encore un entrepreneuriat de transformation ».  

Le Programme national de développement (PND) de la Côte d’Ivoire sur la période 2021-2025 d’un montant de 110 milliards de dollars US, soit plus de 59.000 milliards de Fcfa, prévoit 5 millions de création d’emplois. 

Braquage d’un véhicule au Tribunal de Bouaké suivi de l’enlèvement d’un détenu

Un détenu a été extrait jeudi du bureau d’une juge, sous la menace d’armes à feu, au tribunal de première instance de Bouaké, la métropole du centre ivoirien où un véhicule a été braqué dans la foulée.

Le détenu nommé « Gnana Bi Rodrigue alias Euro Getheme a été extrait du bureau de madame la juge d’instruction, sous la menace des armes à feu, par deux de ses acolytes », indique une note de justice consultée par APA. 

Un véhicule, « braqué dans l’enceinte du Tribunal de première instance de Bouake, de Type Santafe et de  marque Hunday immatriculé 3910 FJ 01 »,  est activement recherché par les autorités judiciaires.

De couleur noire, le véhicule appartient à « Madame le juge d’instruction Mme Sonté Rosine épouse Koné », poursuit le texte, qui note que la direction prise par ces quidams reste « inconnue ».

Vaccins anti-Covid : la Banque Mondiale finance le Sénégal

L’institution de Bretton Woods, à travers l’Association internationale de développement (IDA), a accordé 134 millions de dollars au Sénégal pour « un accès équitable, fiable et abordable aux vaccins Covid-19 (ainsi que) leur déploiement » dans le pays.L’Etat du Sénégal a soumis une requête auprès de la Banque Mondiale (BM) pour « l’octroi de ressources supplémentaires » destinées à lutter contre le nouveau coronavirus. Et le Conseil d’administration de la BM a approuvé, le 2 juin, ce financement « dont la moitié sous forme de don ». 

Abdoulaye Diouf Sarr, ministre sénégalais de la Santé et de l’Action sociale, a déclaré que l’apport de l’institution financière « permettra de soutenir les efforts du gouvernement pour l’acquisition de vaccins, en améliorer la disponibilité et renforcer l’accessibilité géographique aux populations ».

De son côté, Nathan Belete, le Directeur des opérations de la Banque Mondiale au Sénégal, a souligné que « le Sénégal (est) un modèle dans la gestion de la pandémie ».

Poursuivant, il a estimé que cet Etat parviendra à relever  « un énorme défi » en s’engageant notamment dans « une campagne de communication efficace et inclusive » mais aussi en assurant « la disponibilité des vaccins dans tous les centres de santé du pays ».

A terme, le projet devrait garantir « la vaccination de près de 9,5 millions de personnes ». C’est environ 55 % de la population du Sénégal où, jusque-là, seuls 458.167 individus ont au moins reçu une dose de vaccin. Il faut dire que dans ce pays ouest-africain, le scepticisme vaccinal persiste.

Selon Djibrilla Karamoko, chargé du projet au sein de la Banque Mondiale, il y aura « une campagne de communication à multiples facettes. (Celle-ci) s’inscrira dans une stratégie plus large d’engagement social et de mobilisation visant à lutter contre la résistance aux vaccins ». Pour ce faire, précise-t-il, le contenu sera adapté (à) des groupes prioritaires spécifiques afin d’accroître l’acceptation du vaccin au sein de la population.

L’institution financière basée à Washington DC (Etats-Unis) avait déjà proposé son « assistance technique » au Sénégal pour la mise en œuvre d’un Plan national de réponse d’urgence à la Covid-19. Dans un premier temps, elle a en outre injecté, en trois tranches, 25,5 millions de dollars dans le plan de riposte sénégalais.

Globalement, la Banque Mondiale a dégagé une enveloppe de 12 milliards de dollars afin d’aider les pays à revenu faible et intermédiaire pour l’achat et la distribution de vaccins, de tests et de traitements anti-Covid et le renforcement de leurs systèmes de vaccination.

Af’Sud : plus de 5.000 nouveaux cas de Covid en 24 heures

Les infections au nouveau coronavirus en Afrique du Sud continuent d’augmenter.En 24 heures, 5.782 cas et 110 décès ont été enregistrés. La province de Gauteng a connu la plus forte augmentation, a déclaré jeudi le ministre de la Santé, Zweli Mkhize.

L’Afrique du Sud, qui est soumise à des restrictions de niveau 2 depuis lundi dernier, a vu son taux de positivité atteindre 12,7%, a dit le ministre, accréditant l’idée que la troisième vague du pays était véritablement en cours, un mois après la découverte de quatre cas de la variante indienne hautement transmissible.

« Nous allons surveiller cette augmentation du taux de positivité pour voir si elle se maintient », a-t-il ajouté, exhortant « tous les citoyens à rester vigilants et à adhérer aux interventions non pharmaceutiques, même s’ils sont vaccinés ».

Par ailleurs, la ministre a annoncé que 1.117.569 personnes ont été vaccinées contre la pandémie de coronavirus depuis que l’Afrique du Sud a lancé son programme de vaccination à la mi-février 2021.

L’objectif à long terme du programme est de vacciner 40 millions de personnes afin de créer une immunité collective parmi les 59 millions d’habitants de ce pays d’Afrique australe.

RDC: assistance alimentaire de l’ONU à des déplacés de Goma

Le Programme alimentaire mondial (PAM) a commencé la distribution de rations alimentaires d’urgence aux personnes qui ont fui leur maison à Goma après l’éruption du volcan Nyiragongo le 22 mai dernier.Cette agence humanitaire de l’ONU et ses partenaires ont jusqu’à présent fourni de la nourriture à plus de 43.000 personnes déplacées à Sake, Minova et Rutshuru, des villes proches de Goma qui ont accueilli un afflux de personnes.

« Des milliers de personnes déplacées restent éparpillées dans la région, alors que l’on craint de nouvelles éruptions. Les personnes déplacées ont reçu des rations de 10 jours composées de farine, de légumineuses, d’huile et de sel », rapporte le Pam dans un communiqué de presse.

« Les gens se sentent impuissants et désespérés. Les familles qui ont fui dépendent entièrement du gouvernement et des organismes d’aide pour les produits de base comme la nourriture, l’eau et les abris », a déclaré Erwan Rumen, Coordonnateur de la zone Est du PAM en RDC.

Il a ajouté : « Le PAM est très préoccupé par la situation alimentaire et nutritionnelle des personnes contraintes de quitter leur foyer. Nous leur apportons l’assistance alimentaire dont elles ont besoin pour faire face à cette crise ».

L’éruption du volcan Nyiragongo a fait plus de 30 morts et poussé environ 400. 000 personnes à fuir leur maison ou à être évacuées. Les familles qui sont parties avec quelques biens se sont dirigées à pied vers le nord, sur la route Rutshuru/Beni, récemment débarrassée de la lave qui l’avait bloquée, ou ont contourné le lac en direction des villes de Sake et Minova, situées respectivement à 27 et 46 km à l’ouest de Goma. Certains avaient des véhicules et ont continué plus au sud vers Bukavu.

Sur la base des évaluations effectuées la semaine dernière, le PAM souhaite atteindre un total de 40.000 personnes à Sake, 65.000 à Minova et 60.000 à Rutshuru, tandis que le PAM Rwanda fournit une aide alimentaire d’urgence à de nombreuses autres personnes qui ont traversé la frontière.

En collaboration avec le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), le PAM a commencé une distribution de nourriture à 300 enfants qui ont été séparés de leur famille dans le chaos qui a suivi l’éruption.

Soudan du Sud : démarrage du désarmement des civils

Le Soudan du Sud a lancé ce jeudi une campagne de désarmement ciblant les civils.Le général de division, Lul Rurai Koang, porte-parole des forces de défense du pays, a déclaré que l’opération vise à lutter contre la vague de violences intercommunautaires à travers le pays.

La campagne est menée dans des régions où des conflits tribaux ont été observés ces derniers mois, causant des dizaines de milliers de déplacés à l’intérieur du pays.

Selon l’armée, le désarmement permettra de limiter le nombre des armes circulant et de réduire les violences au Soudan du Sud, un pays secoué par des troubles civils depuis plusieurs décennies.

La prolifération des armes est devenue la norme dans le plus jeune pays du monde, du fait essentiellement d’une guerre d’indépendance vieille de plusieurs décennies et de la dernière guerre civile qui a éclaté en décembre 2013.

La Mission des Nations Unies au Soudan du Sud a souligné que les violences intercommunautaires restent la plus grande menace à la paix et à la stabilité à long terme du pays.

Quelques jours avant le début de l’exercice de désarmement, sept personnes ont été tuées dans des affrontements déclenchés par des voleurs de bétail dans le comté de Pigi, dans l’Etat de Jonglei (Est).

Afrique : forte hausse des nouveaux cas de Covid-19 (OMS)

La pandémie de Covid-19 progresse dans beaucoup de pays africains, alerte l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).Elle révèle qu’au cours de la seule semaine précédente, huit pays africains ont observé une augmentation subite de plus de 30 % du nombre de nouveaux cas.

Globalement, le continent a enregistré, au cours des deux dernières semaines, une hausse de 20 % des nouveaux cas de Covid-19, en comparaison avec la quinzaine précédente.

Alors que le risque d’une forte hausse des cas de Covid-19 augmente, les pays africains doivent en urgence stimuler leurs capacités de soins intensifs pour éviter que les structures sanitaires ne soient débordées, dans un contexte d’arrêt presque total des livraisons de vaccins au continent.

Selon l’OMS, un respect très limité des mesures préventives, une augmentation des déplacements et des interactions sociales, de même que l’arrivée de l’hiver en Afrique australe, ont accru le risque d’une résurgence de la Covid-19 dans de nombreux pays.

L’Afrique du Sud enregistre une hausse soutenue et l’Ouganda a vu le nombre de cas de Covid-19 bondir de 131 % d’une semaine sur l’autre avec des foyers d’infections dans les écoles, une hausse de cas parmi le personnel de santé et des centres d’isolement et des unités de soins intensifs qui se remplissent. L’Angola et la Namibie observent également une résurgence du nombre de cas.

Cette augmentation, explique l’agence onusienne, survient alors que les expéditions de vaccins contre la Covid-19 continuent de se raréfier.

Le Burkina Faso a reçu cette semaine 115.000 doses fournies par le mécanisme Covax. De leur côté, le Rwanda et le Togo ont chacun reçu environ 100.000 doses du vaccin Pfizer. Près de 20 pays africains ont utilisé jusqu’aux deux tiers de leurs doses. Le mécanisme Covax mène des discussions avec plusieurs fabricants, ainsi qu’avec des pays qui ont déjà vacciné leurs groupes à haut risque afin qu’ils partagent des doses.

« La menace d’une troisième vague est réelle et grandissante. Notre priorité est claire : il est essentiel de rapidement vacciner les Africains les plus exposés au risque de tomber gravement malade et de mourir de la Covid-19 », a déclaré Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

A son avis, alors que de nombreux pays en-dehors de l’Afrique ont désormais vacciné leurs groupes à haut risque et sont même en mesure d’envisager de vacciner leurs enfants, les pays africains ne peuvent pas administrer les deuxièmes doses à leurs groupes vulnérables.

« J’appelle les pays qui ont atteint une couverture vaccinale significative à rendre des doses disponibles et à faire en sorte que les Africains vulnérables n’aient pas besoin de soins intensifs », a lancé Dr Moeti lors d’une conférence de presse virtuelle.

Au total, 48,6 millions de doses ont été reçues et 31,4 millions de doses ont été administrées dans 50 pays. En Afrique, environ 2 % de la population a reçu au moins une dose de vaccin contre la Covid-19, alors que 24 % de la population mondiale a été vaccinée.

Pendant que le continent fait face aux difficultés liées à la pénurie de vaccins, les soins administrés aux patients gravement malades de la Covid-19 accusent également un retard par rapport aux autres régions du monde. L’Afrique compte 2,9 % des cas dans le monde, mais pour 3,7 % des décès.

Une enquête de l’OMS menée en mai dernier montre que dans beaucoup de pays africains, les équipements et le personnel de santé essentiels requis pour prendre en charge les patients gravement malades de la Covid-19 sont largement insuffisants pour répondre aux besoins.

Sur les 23 pays qui ont participé à l’enquête, la plupart ont moins d’un lit en unité de soins intensifs pour 100.000 habitants et devront en augmenter le nombre de 2500 % à 3000 % pour répondre aux besoins pendant une forte hausse des cas.

Dans les pays qui ont fourni des informations sur les ventilateurs, seul un tiers des lits en unités de soins intensifs est équipé de ventilateurs mécaniques.

Les pays à revenu élevé tels que l’Allemagne, le Luxembourg ou les États-Unis d’Amérique, qui ont pu faire face à de fortes hausses du nombre de cas de Covid-19, disposent de plus de 25 lits pour 100.000 habitants.

Lycée Nelson Mandela : des enseignants dans la rue pour réclamer les salaires impayés

Les enseignants du lycée d’application Nelson Mandela, ont créé la surprise auprès de leurs élèves mercredi matin ont observant en silence un sit-in devant l’entrée principale de l’établissement.

Les hommes de la craie, très disciplinés n’ont fait aucun bruit. Sur des morceaux de cartons, ils ont inscrit leurs revendications qui se résument au paiement des vacations (sommes dues pour la surveillance, la correction et l’administration durant les épreuves du Baccalauréat 2020) et les salaires non payés aux enseignants suite à une grève en 2017.

Il faut dire que, cette seconde revendication des enseignants du Lycée Nelson Mandela,  est connue sous le code 807+19 c’est-à-dire 807 enseignants privés de leur salaire à Libreville plus 19 autres à Makokou (province de l’Ogooué Ivindo).

L’administration a immédiatement convoqué une réunion. Les grévistes ont obtenu des assurances d’un paiement rapide. Une réunion de mise au point est prévue ce jeudi 3 juin 2021.