Maroc : mobilisation pour lutter contre la pollution des mers et des océans par les déchets plastiques

La Fondation Mohammed VI pour la Protection de l’Environnement au Maroc, lance une opération pour lutter contre la pollution des mers et des océans par les déchets plastiques.Lancée en 2019, cette opération a connu un véritable succès grâce à l’engagement des partenaires et à la motivation des participants, indique vendredi la Fondation dans un communiqué.

L’opération a reçu en 2020 la distinction de la meilleure bonne pratique d’éducation à l’environnement sur les 4425 plages labellisées Pavillon bleu dans le monde.

Alors que les Marocains ont retrouvé le chemin des plages dans le respect des mesures sanitaires encore en vigueur, comme la distanciation sociale, les gestes barrières, le port du masque, la Fondation compte axer sa campagne sur les 105 plages de son programme Plages Propres.

Pour l’été 2021, cette opération de sensibilisation reprendra les trois temps forts de la première édition, à savoir la mobilisation d’un million de jeunes sur la période estivale et le déploiement de 10.000 actions de sensibilisation et d’éducation au développement durable auprès d’eux.

L’opération prévoit aussi la récupération de 10 tonnes de plastique par plage pendant la période estivale, précise la Fondation, qui réitère sa mobilisation pour les plages, le littoral, les mers et les océans, dont le rôle pour la préservation du climat est capital.

Maroc : lancement des journées de sensibilisation autour de la nutrition maternelle et infantile

Le ministère marocain de la Santé, en partenariat avec l’initiative nationale pour le développement humain et l’UNICEF, organise du 24 juin au 24 juillet 2021, des journées de sensibilisation sur la nutrition maternelle et infantile sous le slogan  « Les 1000 premiers jours …. La base d’un avenir meilleur ! ».Cette campagne s’inscrit d’une part, dans le cadre du Programme national de nutrition, qui vise à améliorer l’état de santé de chaque individu à travers une bonne nutrition et d’autre part, dans le contexte de la célébration du mois de la parentalité positive instituée au mois de juin de chaque année, indique vendredi un communiqué du ministère de la Santé parvenu à APA.

Cet évènement, qui s’inscrit également dans le cadre des efforts déployés par notre pays pour la valorisation de son capital humain, s’aligne aussi bien avec les recommandations internationales qu’avec la vision du ministère de la santé et de ses partenaires visant à promouvoir le développement de la petite enfance comme une composante clé du développement du capital humain.

Les 1000 premiers jours de la vie qui couvrent la période de la conception jusqu’à l’âge de deux ans constituent la première fenêtre d’opportunité pour agir en faveur du développement optimal de l’enfant. Le rythme de croissance, notamment cognitif et cérébral, pendant cette période est sans équivalent à l’échelle d’une vie. Et toutes carences nutritionnelles qui surviennent pendant cette période peuvent entrainer des retards de croissance qui sont souvent associés à des retards de développement physique, cognitif, mental et émotionnel.

Ainsi, une alimentation saine et équilibrée, une stimulation psychosociale adéquate et des soins adaptés auront un impact important sur l’avenir de l’enfant, sur sa santé, son développement physique et intellectuel, sa socialisation et son bien-être.

Cette campagne de sensibilisation à grande échelle, qui sera déployée chaque année, vise à promouvoir les actions essentielles en nutrition telles que l’alimentation saine et équilibrée pendant la grossesse, l’allaitement maternel exclusif pendant les six premiers mois de l’enfant, la diversification de l’alimentation de l’enfant à partir du sixième mois ainsi que la continuité de l’allaitement au sein jusqu’à l’âge de deux ans.

La campagne permettra de renforcer les connaissances des femmes enceintes ou allaitantes, de leurs familles et des communautés sur les avantages de l’adoption de ces pratiques favorables à la bonne santé et nutrition de la mère et de l’enfant.  

Cette campagne se déploiera à travers de nombreuses actions de sensibilisation, notamment des webinaires destinés aux professionnels de la santé, des sessions interactives d’échanges avec les familles, une campagne digitale et médiatique ainsi que des actions de sensibilisation de proximité dans les établissements de santé.

La Banque mondiale appuie le Sénégal dans plusieurs secteurs

L’institution financière mondiale et le Sénégal ont signé ce vendredi quatre accords d’un montant global de 423 millions de dollars (plus de 232 milliards FCFA), dont 241 millions de dollars sous forme de don.Le premier accord porte sur un appui de financement additionnel de 134 millions de dollars dont 50% en dons pour le Projet de Réponse à la Covid-19. Ce nouveau financement vise à appuyer le plan de déploiement de la vaccination contre la Covid-19 et l’achat de plusieurs millions de doses de vaccin.

Il permettra aussi de poursuivre les actions financées avec l’appui initial de 20 millions de dollars approuvés le 2 Avril 2020 pour renforcer la prévention, la détection, et la prise en charge des personnes infectées par le virus.

Le second financement additionnel porte sur 110 millions de dollars dont 70 millions sous forme de don, destiné au Projet d’Appui aux Filets Sociaux. Cet appui inclut des ressources de l’Association internationale de développement (IDA), mais également 30 millions de dollars venant du Fonds fiduciaire de la Coopération allemande BMZ administré par la Banque mondiale.

Il permettra à l’Etat de déployer une assistance sociale exceptionnelle par transferts monétaires, pour aider les familles vulnérables à surmonter la crise liée à la Covid-19 et à faire face aux futurs chocs climatiques. Un appui productif sera également mis à l’échelle au profit des ménages et agriculteurs les plus pauvres, pour les aider à améliorer leurs activités génératrices de revenus.

De plus, ce financement additionnel permettra l’extension du Registre national unique (RNU) à 1 million de ménages conformément à la volonté du gouvernement. Cela permettra de mieux déployer l’assistance aux populations vulnérables dans le futur.

Le troisième accord porte sur l’accès universel à l’électricité. Un premier financement de 129 millions de dollars, dont la moitié en don, en appui au Projet régional d’accès à l’électricité a ainsi été signé. L’objectif de ce dernier est d’accroître l’accès à l’électricité du réseau électrique à partir des postes des lignes de transmission du Système d’Échanges d’Énergie Électrique Ouest Africain, surtout dans des zones moins desservies et avec une incidence de la pauvreté plus élevée, notamment en Casamance.

Grâce à cet investissement, cent mille nouvelles connexions équivalentes à six cent mille personnes auront accès à l’électricité grâce à la densification des réseaux de distribution autour des sous-stations.

Le 4ème et dernier financement concerne le foncier dont la première et dernière réforme majeure remonte à 1964. Il porte sur 80 millions de dollars, dont la moitié en don, et est destiné au Projet Cadastre et Sécurisation Foncière (Procasef). Il répond à la sollicitation du gouvernement et à sa volonté d’améliorer la gouvernance foncière par la mise en place d’un cadastre national.

Le Procasef veut aider à formaliser au sein de 136 communes, les droits fonciers sur le Domaine national, qu’ils soient individuels ou collectifs, qu’ils portent sur des terrains agricoles, pastoraux ou d’habitation et remettre des documents fonciers officiels à chaque ayant-droit.

Il permettra aussi de donner aux institutions en charge du foncier, depuis les communes jusqu’aux ministères centraux, les infrastructures, les outils et les capacités humaines nécessaires à l’enregistrement à grande échelle des droits sur le sol.

« C’est un engagement qui fera date dans le partenariat entre la Banque mondiale et le Sénégal », s’est félicité le Directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Sénégal, Nathan Bélète. En effet, souligne ce dernier, le niveau de financements concessionnels de 898 millions de dollars, soit environ 484 milliards de francs CFA, n’a jamais été atteint en une seule année fiscale de la Banque mondiale.

Selon le responsable de la BM, ce niveau exceptionnel de financement traduit une mobilisation très forte de la Banque mondiale pour appuyer le Gouvernement dans la réponse à la Covid-19 et la relance de l’économie, dans un contexte lui-même exceptionnel.

D’après M. Bélète, cette assistance financière souligne aussi l’importance d’une gestion efficace des finances publiques afin qu’ils puissent se traduire par des changements concrets et rapides pour les populations du Sénégal.

Laurent Gbagbo se rend dans son village dimanche

L’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo se rend le dimanche prochain dans son village de Mama, dans le département de Gagnoa à 270 km d’Abidjan au Centre-ouest de la Côte d’Ivoire.

Dans un communiqué transmis à APA, le président de la Commission communication du Comité opérationnel d’accueil, Katinan Koné annonce que ce séjour prévu les dimanche 27 et lundi 28 juin 2021 se fera en deux étapes.

La première étape sera « un arrêt dans son village maternel (Blouzon) pour s’incliner sur la tombe de sa défunte mère, feu la matriarche Gadô Marguerite».  « Cette étape qui s’effectuera strictement dans l’intimité familiale, est formellement interdite aux médias et à toute couverture médiatique », précise le communiqué.

La deuxième étape sera consacrée aux cérémonies publiques à Mama, le dimanche et le lundi. Elle sera  ouverte à tous les « médias qui désirent en assurer la couverture ».

L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, acquitté par la Cour pénale internationale le 31 mars 2021 dans l’affaire de crimes contre l’humanité perpétrés lors des violences postélectorales ivoiriennes de 2010-2011, est rentré à Abidjan le 17 juin 2021 après 10 ans d’absence.

Afrique : l’insécurité foncière des femmes est persistante (activiste)

Les femmes africaines peinent toujours à avoir un accès sécurisé au foncier, a soutenu Halima Tiousso.La présidente du Collège des femmes du Réseau des organisations paysannes et de producteurs de l’Afrique de l’Ouest (ROPPA) attribue cette situation à plusieurs facteurs dont l’accaparement des terres.

« L’insécurité foncière des femmes est toujours persistante et aggravée. Il y a beaucoup de pression exercée sur le foncier à cause de plusieurs facteurs comme les conflits, la démographie, l’accaparement des terres et le mode de gouvernance », a indiqué Mme Tioussou.

Elle s’exprimait ce vendredi à Dakar au cours d’un forum national sur les droits fonciers des femmes au Sénégal, auquel prennent part des représentantes du Togo et du Niger. La rencontre, axée sur le thème « Des évidences à l’action : Stratégies et outils pour une gouvernance foncière inclusive et un accès sécurisé des femmes à la terre au Sénégal », est organisée par l’Initiative prospective agricole et rurale (Ipar) et le Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (CNCR).

Poursuivant, Halima Tiousso a affirmé que des « marges de progression » restent à faire pour mettre un terme à la fracture foncière qui est en défaveur des femmes.

« A quelques exceptions près, la problématique de l’accès des femmes au foncier est la même dans tous les 13 pays (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Liberia, Mali, Niger, Sénégal, Sierra Leone, Togo) membres du ROPPA », a poursuivi la présidente du Collège des femmes du Réseau des organisations paysannes et de producteurs de l’Afrique de l’Ouest (ROPPA).

Ce qui fait dire à Ciré Lô, Directeur de cabinet du ministère de la Femme de la Famille et du Genre que les inégalités d’accès au foncier entre homme/femme sont « là, existantes et persistantes ».

« Face à cette situation, il faut s’appuyer sur plusieurs leviers pour inverser la tendance. Parmi ces leviers, il y a la formation et la sensibilisation des femmes sur leurs droits », a dit l’officiel sénégalais.

Dépréciation de monnaies africaines face au dollar américain

La valeur de l’indice des devises SANUSI 18 s’est dépréciée de 0,15% par rapport au dollar américain au cours de la semaine du 18 au 25 juin 2021, a appris APA vendredi.L’indice SANUSI 18 géré par l’Infinity Crew est un panier de 18 devises africaines.

La valeur du Cedi ghanéen, du Rand sud-africain, du Pula botswanais, du Kwanza angolais, du Birr éthiopien, du Dinar algérien et de la Livre égyptienne s’est dépréciée par rapport au dollar américain au cours de cette période.

En revanche, la Leone sierra léonaise, le dollar libérien, le franc CFA, l’escudo cap-verdien, le franc CFA centrafricain, le shilling tanzanien, le dirham marocain, le dalasi gambien, le shilling kenyan et le naira nigérian se sont appréciés par rapport à la devise américaine. Il en est de même du franc guinéen qui est resté stable.

Les tableaux de la grille fractale comparent les variations en pourcentage des taux de change de dix-huit monnaies africaines et les variations en pourcentage des prix de quinze produits de base exportés d’Afrique.

Gabon : poursuite du procès du putsch manqué

Les auteurs du coup d’Etat manqué de 2019 contre le président gabonais Ali Bongo Ondimba comparaissent devant la cour militaire spéciale.Plus de deux ans après leur tentative de coup d’Etat avorté, le lieutenant Kelly Ondo et ses complices comparaissent devant la cour militaire spéciale. Les exceptions d’inconstitutionnalités soulevées par les avocats de la défense ont été finalement rejetées par la cour.

Les avocats des mutins avaient brandi comme arguments les dispositions du Code pénal gabonais qui indique que lorsqu’une procédure implique au moins un civil, cette cour militaire n’est plus compétente. Or, parmi les neuf accusés dont huit gendarmes, on retrouve l’opposant et seul civil Ballack Obame.

Les présumés putschistes entendus le 18 et le 21 juin sont désormais entendus sur le fond depuis hier jeudi. Ils risquent la « prison à vie » pour les délits « d’atteinte à la sûreté de l’Etat » après leur forfait.

Le 7 janvier 2019, alors que Ali Bongo est en convalescence au Maroc après un accident vasculaire cérébrale (AVC), un commando dirigé par le lieutenant Kelly Ondo Obiang membre de la garde républicaine (GR) tente de s’emparer du pouvoir pour dit-il sortir le pays du « chaos ».

Après avoir pris le contrôle de la radio nationale, ils annoncent la mise en place d’un Conseil national de restauration, avant d’être neutralisés quelques heures après par les forces loyalistes.

Mali : la Minusma visée par une voiture piégée

L’attaque d’une base opérationnelle temporaire de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) est survenue ce vendredi matin.Sur son compte Twitter, la Minusma informe que quinze Casques bleus sont blessés dans cette attaque. Ces derniers, a-t-elle précisé, sont en train d’être évacués pour recevoir des soins. L’assaut s’est produit au Nord du Mali « près du village d’Ichagara »  dans la commune de Tarkint située à Gao.

La Minusma « condamne fermement » cette attaque et souhaite « un prompt et complet rétablissement » aux blessés. Spécialiste des mouvements jihadistes, Wassim Nasr désigne « un kamikaze » comme l’auteur de cet acte de violence, non sans préciser qu’il y a « plusieurs blessés parmi les militaires allemands ».

Il y a quelques jours seulement, ce mode opératoire a été utilisé, à Gossi dans le Centre du Mali, contre la force Barkhane faisant, là aussi, plusieurs blessés. Les jihadistes multiplient les actions alors que la France se prépare à un désengagement progressif au Sahel.

En effet, le 10 juin dernier, le président Emmanuel Macron a annoncé la « fin de l’opération Barkhane en tant qu’opération extérieure » et la « transformation profonde » de la présence militaire française dans cette zone désertique.

A terme, les 5100 militaires tricolores devraient progressivement passer le témoin aux armées locales et au groupement de forces spéciales européennes dénommé Takuba.

Gabon-Coup d’État manqué du 7 janvier 2019 : la Cour spéciale militaire se déclare compétent à juger les putschistes

La Cour spéciale militaire  a rejeté jeudi 24 juin toutes les exceptions soulevées par les avocats de Kelly Ondo Obiang et ses co-accusés les putschistes du 7 janvier 2019 et s’est déclarée compétente à juger les prévenus.

Le lieutenant Kelly Ondo Obiang et ses 8 co-accusés étaient à la barre pour jeudi 24 juin 2021, c’était pour  la 3ème fois après les audiences du 18 et du 21 juin dernier.

Il sied de noter que, les avocats des putschistes ont  soulevé plusieurs exceptions. Ils contestent la compétence de la Cour. Selon le code pénal, lorsqu’une procédure militaire implique au moins un civil, la cour spéciale militaire n’est plus compétente. L’affaire est renvoyée vers la Cour criminelle.

Les avocats de la défense demandaient que toute la procédure soit transmise à la Cour constitutionnelle pour compétence. Ils  sollicitent par ailleurs la comparution forcée de Frédéric Bongo, frère du président Ali Bongo Ondimba et chef des renseignements à la présidence de la République gabonaise à l’époque des faits. Ils exigent également la comparution d’Etienne Massard Makaga Kabinda, ministre de la Défense au moment du coup d’État manqué.

Pour rappel, la Cour a rejeté toutes les exceptions et s’est déclarée compétente pour juger  le lieutenant Kelly Ondo Obiang et ses co-accusés. La prochaine audience est prévue pour  lundi 28 juin  dès 9 heures.

 

Gabon: voici l’intégralité du discours du chef de l’État Ali Bongo devant les parlementaires

Le président de la République Ali Bongo Ondimbe, s’est adressé à la nation ce vendredi 25 juin devant les députés et sénateurs réunis en congrès extraordinaire.

Mesdames et Messieurs les Députés, Mesdames et Messieurs les Sénateurs,

Conformément à la Constitution Gabonaise qui donne, en son article 24, le droit au Président de la République de s’exprimer devant la Représentation nationale, je voudrais, en ce jour, m’adresser à vous.

Issus du suffrage universel direct et indirect, vous êtes l’expression et l’incarnation de la volonté nationale. La voix légitime, reconnue et acceptée de l’ensemble des Gabonaises et des Gabonais, qui vous ont élus.

Aussi, est-ce avec gravité et responsabilité que j’exerce ce droit qui m’est accordé, tout en le considérant comme un devoir démocratique.

Chers Parlementaires,

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Comme vous le savez, ces dernières années, notre pays, a connu des moments difficiles, éprouvants. Toutefois, dans la tempête et la tourmente, que ce soit au niveau de l’Exécutif, du Législatif ou du Judiciaire, nos institutions n’ont jamais vacillé.

Elles ont démontré, aux yeux de tous, leur solidité, mais également leur capacité d’adaptation et de résilience.

En effet, pour exister, fonctionner, se projeter dans la durée, une démocratie ne doit pas s’enfermer dans un carcan rigide.

Mais accepter de considérer les nouvelles donnes qui surgissent dans un environnement en constante mutation, et apporter de véritables réponses aux questions sociétales qui se posent.

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C’est ainsi que, tirant les leçons des événements passés, et convaincus que « gouverner, c’est prévoir », vous avez procédé, au mois de décembre dernier, aux nécessaires ajustements, avec pour seul objectif de consolider notre édifice constitutionnel, de le rendre plus efficace et plus démocratique.

Certains points ont été précisés, circonscrits, clairement énoncés par le législateur afin qu’ils ne soient point l’objet de multiples interprétations ni de contestation.

Cela concerne notamment la réglementation en cas d’empêchement, temporaire ou définitif, du Président de la République, et de vacance du Pouvoir.

Ou encore, la responsabilité pénale du Chef de l’État qui, bien que protégé dans l’exercice de ses fonctions, ne bénéficie pas d’une impunité absolue.

D’autres points ont été intégrés.

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Ainsi la possibilité, désormais offerte au Président de la République, de nommer 15 sénateurs sur 52 afin de donner l’opportunité à des hommes et des femmes, aux compétences confirmées et reconnues, de contribuer valablement à l’édification et à l’affermissement de notre Démocratie.

Ces initiatives nécessitent, des dignes Représentants du Pouvoir législatif que vous êtes, du discernement, de la clairvoyance, de la sagesse. Aussi, voudrais-je vous exprimer mes vives félicitations.

Mesdames et Messieurs les Parlementaires,

Aujourd’hui, plus que jamais par le passé, nous devons nous rappeler la finalité de nos choix et de nos actes.

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Pourquoi cette quête d’une démocratie de plus en plus libérale ?

Pourquoi ces réformes audacieuses si ce n’est pour parvenir à la réalisation du bien commun, au service du plus grand nombre ?

Notre boussole doit être celle-là: garantir la Paix et la Sécurité, promouvoir la Liberté, l’Égalité et le bien-être de tous nos compatriotes.

La sécurité est la première des libertés. La sécurité, résulte de la paix. Cette paix, nous devons tout faire pour la préserver. La préserver jalousement.

Sur le plan extérieur, nous pouvons nous réjouir de la récente élection de notre pays au siège de membre non-permanent du Conseil de sécurité de l’ONU.

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Mais nous devons également tout faire pour préserver cette paix sur le plan intérieur. Une paix qui fait partie de notre histoire politique et qui manque parfois cruellement ailleurs en Afrique.

Cela s’appelle la concorde civile, le vivre-ensemble.

Elle est le fruit d’une démocratie apaisée où nos concitoyens se sentent légitimement représentés à travers leurs élus, Vous et Moi.

A cet égard, je salue la réouverture du Palais Léon Mba. Tel un phénix, il renait de ses cendres. C’est la preuve que si l’on peut s’en prendre à un bâtiment, on ne peut attenter à une idée, a fortiori à un idéal. Que chacun se le dise, la démocratie au Gabon est sacrée !

Pour garantir la Paix dans notre pays, il faut assurer la Justice sociale entre tous nos concitoyens. Cette

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Justice sociale porte un nom : l’Égalité. Le programme

  • Gabon Égalité », qui comprend une composante législative, en est une parfaite incarnation car il vise à rendre notre société plus juste, plus équitable, plus protectrice envers les personnes faibles et vulnérables.

C’est tout le sens des trois projets de loi adoptés en mars dernier par le Gouvernement, afin d’intensifier la lutte contre les violences faites aux femmes et garantir efficacement et durablement l’égalité en droit et dans les faits entre les femmes et les hommes.

Ces textes, qui modifient à la fois le Code pénal, et le Code civil, vous les avez, Mesdames et Messieurs les Parlementaires, récemment votés à une très large majorité.

Je vous en félicite. Vous vous en êtes appropriés l’esprit, et la lettre. Vous avez su saisir cette

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opportunité historique. Opportunité d’emmener la société gabonaise à faire un pas de géant.

A s’arrimer à la modernité, tout en préservant ses traditions et son socle culturel. Opportunité de soutenir, de préserver, de garantir, par des textes de loi, le rôle prépondérant que la femme gabonaise a toujours occupé au sein de nos familles et de nos communautés.

Vous avez fait du programme « Gabon Égalité », non pas un slogan, Mais une réalité. Vous pouvez en être fiers !

Mesdames et Messieurs,

Légiférer, tout comme gouverner, c’est prendre conscience non seulement de ses droits, mais aussi de ses responsabilités et de ses devoirs.

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Cela exige du courage, beaucoup de courage et de l’abnégation, pour ne pas emprunter la voie du populisme.

En ma qualité de Président de la République et donc de Premier Magistrat du pays, je suis amené, au quotidien, à faire des choix difficiles et procéder à des arbitrages qui ont une incidence sur la vie de près de 2 millions de nos compatriotes.

C’était notamment le cas ces derniers mois, avec la crise sanitaire mondiale sans précédent, qui n’a pas épargné notre pays, en déstructurant nos sociétés et en renversant le socle de nos vies.

Face à cette terrible pandémie de la covid 19, les décisions que j’ai prises, notamment l’instauration du

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couvre-feu ou le confinement, n’ont pas toujours été comprises par les populations.

Elles ont suscité des critiques, voire des contestations.

Néanmoins, je les ai prises. J’ai agi.

J’ai agi en mon âme et conscience, dans le souci permanent de protéger mes compatriotes. De sauver des vies, de sauver toutes les vies. Et s’il m’était donné de le refaire, je le referai, sans aucune hésitation.

En effet, c’est grâce à ces choix douloureux, à notre sens de responsabilité et de solidarité que notre pays a été mieux protégé que beaucoup d’autres.

Nous pouvons nous en féliciter: le Gabon est cité comme une référence sur le continent pour sa gestion rigoureuse de la crise sanitaire. Pour sa capacité à tester, à soigner, et maintenant, à vacciner.

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Mesdames et Messieurs les Parlementaires,

Le populisme est une voie large et facile d’accès. Toutefois il conduit toujours à une impasse. Il est, tout comme la démagogie, l’antidote de la Démocratie.

Aussi, voudrais-je vous rappeler, si besoin est, que dans ce temple de la Loi, seul l’intérêt supérieur de la Nation doit primer.

En votre qualité d’élus du peuple, vous avez l’honneur de légiférer, de façonner le cadre juridique qui permet la vie en société. Vous avez également un devoir de responsabilité. Ne le perdez jamais de vue.

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Par vos votes, vous pouvez impacter positivement ou non le cours d’une vie, la préserver ou non des abus de toutes sortes, la sauver ou la condamner.

Vous pouvez permettre à nos mères, nos épouses, nos filles, d’avoir des opportunités égales à celles des hommes. C’est l’essence même des propositions faites dans le cadre du programme « Gabon Egalité » et il en va de l’intérêt général dans notre pays.

Oui, vous avez devant vous une opportunité historique d’engager résolument notre pays dans une voie plus ambitieuse, plus prometteuse, plus équitable. Par les réformes législatives et sociétales, mais aussi par l’adoption des stratégies qui favorisent une croissance endogène et durable.

Ainsi, toutes les mesures que nous avons prises, toutes les actions que nous avons menées, participent à cette

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ferme et unique volonté de promouvoir le bien-être collectif et de favoriser l’émergence d’une société gabonaise plus humaniste, plus solidaire.

Il s’agit pour nous, aujourd’hui, d’intensifier et d’accélérer les mécanismes déjà amorcés, notamment grâce au « Plan d’Accélération de la Transformation » qui a été présenté en début d’année.

Il est primordial de diversifier notre économie, de créer davantage de valeur ajoutée localement, de réduire les importations et notre dépendance de l’extraction des matières premières.

Nous devons également revoir notre système de formation pour mieux l’adapter aux exigences actuelles et favoriser une meilleure répartition des richesses tout en alliant le respect de l’environnement et le développement socio-économique.

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Un autre défi est de renforcer, et d’améliorer, notre dispositif de santé sur l’ensemble de notre territoire, et de pérenniser la solidarité entre les générations.

Envers nos ainés, avec la consolidation du système de retraite. Envers les jeunes, avec les bourses étudiantes. Envers les personnes malades et les plus vulnérables, avec l’assurance-maladie.

Chers Députés, Chers Sénateurs,

Pour mener à son terme ce vaste mouvement que nous avons initié, j’ai résolument besoin de votre soutien et de votre confiance.

Je sais pouvoir compter sur chacune et chacun d’entre vous. Sur votre sens de l’intérêt général, des responsabilités, de la loyauté. Sur la volonté qui est la vôtre, de voir le nom « GABON » inscrit sur la scène

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continentale et internationale, comme un modèle à suivre.

Ne laissons pas de petits intérêts particuliers ni des agendas cachés désagréger notre unité, notre solidarité et notre vivre ensemble.

Que Dieu vous bénisse, et qu’il bénisse le Gabon !