Zambie : le nouveau président chamboule l’armée et la police

Hakainde Hichilema a nommé les nouveaux chefs des forces de défense et de la police nationale, quelques jours après avoir pris ses fonctions.Après avoir prêté serment le 24 août dernier, le nouveau président a pris ses premières mesures en direction de l’armée et de la police. Hichilema a annoncé dans un discours télévisé à la nation dimanche qu’il avait élevé Dennis Alibuzwi au poste de commandant de l’armée zambienne, en remplacement de William Sikazwe.

Il a également nommé Collin Barry comme nouveau chef de la force aérienne zambienne (ZAF) et Patrick Solochi comme commandant du service national zambien (ZNS). Barry et Solochi succèdent à David Muma et Nathan Mulenga qui dirigeaient respectivement la ZAF et la ZNS.

Hichilema a également nommé Lemmy Kajoba au poste d’Inspecteur général de la police zambienne, en remplacement de Kakoma Kanganja qui a été relevé de ses fonctions avec effet immédiat.

La force de défense zambienne comprend l’armée zambienne, la force aérienne zambienne (ZAF) et le service national zambien (ZNS).

Opposant historique au régime du président sortant d’Edgar Lungu, le nouveau président zambien a été arrêté à plusieurs reprises ces dernières années. 

Gabon : Jean Remy Yama, président de la DU annonce une assemblée générale ce lundi à Okondja

La coalition syndicale Dynamique unitaire (DU), l’une des plus importantes centrales syndicales regroupant les fonctionnaires gabonais effectuera une assemblée générale ce lundi en milieu d’après-midi dans la petite ville d’Okondja.

 

Jean-Remy Yama qui s’est rendue célèbre la semaine dernière pour avoir chahuté la présence d’un opposant et incendié la résidence privée de Jean Pierre Lemboumba Lepandou, un ancien du système passé à l’opposition a annoncé une assemblée générale ce lundi 30 août 2021.

Jean Remy Yama, dont l’action syndicale est parfois assimilée à la politique, installera l’antenne de sa centrale syndicale dans la ville d’Okondja (province du Haut Ogooué). La présence dans cette ville frondeuse s’inscrit dans le cadre d’une tournée nationale entamée depuis 2020 pour implanter la centrale syndicale dans tout le pays.

Selon son programme, après Okondja, Jean Remy Yama et son équipe se dirigeront mardi à Akieni et Ngouoni puis Leconi et Bongoville ce mercredi.

Jean-Remy Yama, va  boucler sa tournée dans la province de l’Ogooué Lolo.

 

Ngaeto Zam Edith ambassadeur du Cameroun au Gabon, se fait dérober 600 millions par sa ménagère

Ngaeto Zam Edith Félicie Noëlle épouse Ondoua, ambassadeur  du Cameroun au Gabon, aurait saisi les autorités gabonaises et camerounaises pour signaler la disparition dans sa résidence d’une lourde somme de 600 millions de FCFA, qu’aurait dérobée sa ménagère, introuvable à Libreville depuis la disparition de cet argent.

 

A en croire une source proche de la chancellerie du Cameroun à Libreville,  le vol de cette lourde somme, se serait produit vendredi 27 août dernier. L’argent aurait été entassé dans des mallettes. La somme exacte n’a pas été révélée mais plusieurs sources évoquent la somme de 600 millions de FCFA (915 000 euros).

La diplomate camerounaise au Gabon est certaine que le coupable serait sa dame de ménage. Celle-ci aurait abandonné ses sandales dans la résidence après son forfait. Plus grave, elle aurait quasiment abandonné son poste de travail sans motif apparent.

La présumée voleuse s’appellerait Colette Eyenga Mvogo. Il circule plusieurs photos qui sont attribuées à cette dame aux allures plutôt innocente à qui l’on pourrait donner la communion sans confession.

Pour le moment, la police judiciaire et de la Direction générale des recherches, renseignements généraux ( DGR), sont activement à la recherche du présumé voleur.

Il faut dire que, cette rocambolesque histoire alimente  les réseaux sociaux. Les gabonais comme les Camerounais de Libreville, veulent savoir si réellement le diplomate disposait d’une telle somme dans sa résidence, d’où provient l’argent, à quoi devait-il servir,  et  pourquoi n’était-il pas placé dans un compte bancaire ?

 

Côte d’Ivoire: difficile respect du grammage de la baguette de pain (enquête)

A Abidjan, nombre de boulangeries, tirent au moins 340 à 380 baguettes de pains du sac de farine de blé de 50 Kg contre 320 baguettes homologuées par l’Etat ivoirien, selon une enquête menée par APA.

La jauge de la baguette de pain ordinaire, recommandée aux boulangers, notamment ceux soumis au régime commercial, n’atteint pas de ce fait la mesure de contenance requise par la réglementation en vigueur. 

« Selon la norme, depuis 2003, on nous demande de faire entre 193 g et 228 g la baguette de pain après cuisson. Et, avec les calculs, l’on a 320 pains pour un sac de blé de 50 Kg », confie un responsable syndical du secteur.

Rencontrés discrètement, des employés rapportent que pour faire face aux charges fixes (salaire, loyer, électricité, eau, intrants…), les boulangeries tirent « au moins 340 à 380 baguettes de pains du sac de 50 Kg de farine ».   

« On m’a demandé de tirer 340 pains du sac de 50 Kg », indique un agent assis sur une table, ostensiblement cramé par la fatigue, à quelques encablures du four installé pour la production du pain et des variantes.

Un homme de la quarantaine, gestionnaire de stocks, qui a requis l’anonymat, déclare que la boulangerie où il officie, « tire 360 pains par sac de 50 Kg ». Cependant, « plusieurs sont déjà montés à 380 pains » aujourd’hui. 

Cela, soutient-il, est fait « pour amortir un peu les charges » même si le ministère du Commerce recommande 320 pains pour 50 Kg de farine boulangère. Mais, « personne ne respecte » cette norme au risque de mettre la clé sous le paillasson.

Hausse de la farine

« L’Etat n’est pas prêt pour qu’on augmente un centime sur le pain, or actuellement la farine est montée à 22.500 Fcfa en moyenne le sac de 50 Kg », et ce, après un relèvement du prix, de 19.250 à 22.500 Fcfa, il y a quelques temps, poursuit-il.

Le prix de la tonne de blé est passé de 250 euros (163.989 Fcfa) en janvier 2021 à 300 euros (196.787 Fcfa) en juillet 2021, soit une hausse de 20%, révèlent des données du ministère du Commerce et de l’industrie.

Ce facteur, combiné à une hausse du coût de fret de 20%, dans un contexte où le prix de la tonne de farine de blé n’a augmenté que de 5% entre janvier et juillet 2021, renchérit visiblement les charges des meuniers.

La norme sur la baguette de pain date de 2003 où le sac de farine n’excédait pas 11.250 FCFA. Le salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG), lui, était à 36.000 FCFA contre 60.000 FCFA aujourd’hui, ce qui montre aussi une augmentation des charges des boulangers.

A ce montant, fait observer un gérant, il faut ajouter 30.000 FCFA de prime de transport des employés pour Abidjan, les charges patronales sociales et fiscales, toute chose qui grève la trésorerie des boulangeries. 

Le kg du gaz utilisé par les boulangers était auparavant à 215 FCFA contre 545 FCFA aujourd’hui. En plus, le coût du matériel et de l’aménagement ont, depuis, considérablement évolué.  

Un hiatus 

La baguette de pain, beaucoup utilisée dans les ménages, donne au constat une mie moins épaisse, mais pas visible pour le citoyen lambda, car, des techniques sont employées pour faire monter la pâte, affirme un boulanger.

« Quand on prépare la patte, avant qu’on la mette au four, si elle doit faire 2 ou 3 heures, on attend au moins 4 heures afin que ça gonfle », révèle ce boulanger, qui note qu’après cuisson le pain est gros, mais avec une mie légère.

Selon ce dernier, « on découpe à la main la pâte, on ne pèse pas dans la plupart des boulangeries, même si des gens ont des diviseuses (machine permettant d’assurer une fraction de la pâte). En réalité, personne ne pèse la pâte ».

Suite à des velléités d’une hausse de la baguette de pain, de 150 Fcfa à 200 Fcfa, le ministère de tutelle a ordonné mi-mai 2021 un maintien du prix, bloquant une flambée des produits de boulangerie pour prétexte de la crise énergétique.

Les boulangers, en Côte d’Ivoire, soumis au régime commercial, ont obligation de produire des baguettes de pain ayant un poids situé entre 193 grammes (g) et 228 g; et une longueur entre 60 et 68 cm, selon les normes.

Sénégal : Alioune Badara Cissé, abécédaire d’un particulier médiateur

Le médiateur de la République, décédé samedi à Dakar, repose désormais dans la cité religieuse de Touba (Centre) après avoir mené une vie chargée d’enseignements.Décédé à l’âge de 63 ans, l’avocat né à Saint-Louis (Nord) et compagnon de première heure du président Macky Sall a été inhumé dimanche en fin d’après-midi. A l’annonce du décès d’Alioune Badara Cissé, les témoignages ont été unanimes sur les qualités morales du défunt, l’un des rares proches du chef de l’Etat à oser lui dire certaines vérités jusqu’à se mettre à dos son propre camp politique.

Nommé ministre des Affaires étrangères par Macky Sall après son élection en 2012, Alioune Badara Cissé a été débarqué par son « ami » sept mois plus tard lors du premier remaniement ministériel de la deuxième alternance. « Il ne m’a jamais appelé pour me notifier mon limogeage. C’est le Premier ministre d’alors (Abdoul Mbaye) qui me l’a (dit) par téléphone », confiait-il, déplorant ensuite une campagne de diabolisation médiatique pour justifier son limogeage.

« Cela m’a fait profondément mal. Parce que ces mensonges (liens avec un narcotrafiquant) venaient de mon propre camp politique et de personnes avec qui je voulais cheminer jusqu’à la fin de ma vie », regrettait-il dans des propos repris par le site local Seneweb.

Si d’aucuns avaient fini d’interpréter son éjection comme le début de la détérioration des relations avec le chef de l’Etat, ce dernier coupe court et le réhabilite en août 2015. Il est nommé médiateur de la République avec « pour principale mission de veiller à la bonne adéquation entre le fonctionnement de l’Administration et les droits des citoyens ». En d’autres termes, il s’agit pour lui « d’améliorer les relations entre l’Administration et les citoyens et/ou usagers ».

Traversée du désert

Il jouait ainsi pleinement son rôle en ayant des positions mal perçues par certains camarades de l’Alliance pour la République (APR, au pouvoir), qui n’hésitaient pas à réclamer sa démission. Son franc-parler était devenu encombrant dans la communication gouvernementale. Certains propos étaient interprétés comme des critiques contre le régime, venant surtout d’une personnalité nommée par le président de la République.

En revanche avec ce dernier, « la rupture n’a jamais été totale. Peut-être que « ABC », comme on l’appelait affectueusement, était une sorte de boussole, de repère pour le président Macky Sall, pour ne pas trop déraper », remarque sur RFI Mamoudou Ibra Kane, directeur du groupe de presse E-média.

Son long appel au président Macky Sall pour écouter la rue lors des événements sanglants de mars dernier est encore frais dans les mémoires. « C’est la vôtre (votre voix, celle du président de la République)  que le peuple veut entendre. Ces Sénégalais d’ici, dans tous les coins et recoins de ce pays, les Sénégalais de Rome, de Milan et de partout ailleurs veulent vous entendre. Pourquoi diable ne leur parlerait-on pas ! », avait-il déclaré dans une captivante éloquence devant la presse.

Ce discours faisait suite aux violentes manifestations qui ont éclaté dans le pays après l’arrestation de l’opposant Ousmane Sonko classé troisième avec 15 % à l’élection présidentielle de 2019. Le leader du parti Pastef est accusé de viols répétés et de menaces de mort par une employée d’un salon de beauté et de massage situé à Dakar.

Macky Sall réagira vingt-quatre heures après l’appel de son ancien conseiller spécial et directeur de cabinet. Dans son adresse à la nation, le président affirme : « Je vous ai compris ». La tension se décrispera après des mesures fortes comme la libération de Sonko au terme de trois jours de garde à vue.

« Le Sénégal perd un grand homme avec sa disparition inattendue. (…) Il s’était personnellement impliqué pour empêcher ma radiation injuste de la Fonction publique en 2016. Par la suite, il s’était également beaucoup impliqué lors des malheureux évènements de février-mars 2021 pour prévenir et éviter l’irréparable », a témoigné l’opposant qui décrit Alioune Badara Cissé comme « un homme cultivé, racé, affable, généreux et d’un raffinement singulier ».

Au-delà de la politique

Né dans une famille polygame où il est l’aîné des garçons, ABC grandit sous l’aile des deux coépouses de sa mère et reçoit une éducation « très rigoureuse » de son père, surveillant principal des travaux publics. Ayant commencé les études à Saint-Louis, il les poursuivra à Dakar où il n’est pas à l’abri de tentations qui lui vaudront son exclusion du lycée.

« On m’a exclu au mois de mars avec mon petit groupe d’amis. Pour me punir, mon père m’a amené, à son corps défendant, à faire de la mécanique au garage de la Soadip (Société africaine de diffusion et de promotion) et j’avais commencé à prendre goût. Le vieux, qui avait peur que je finisse par détester l’école, m’a inscrit au C.E.A.L (temple évangélique Albert Luthuli de Dakar) où on s’est tous retrouvés ». La flamme reprend tout de suite et les diplômes s’enchaînent, dans un parcours qui force le respect.

Il fut lauréat du Concours Général en anglais en 1977 avant de décrocher son baccalauréat en 1978 avec la mention. Poussé par sa passion des langues, il poursuit ses études en France et enseigne l’anglais, l’espagnol et le français au Beath High School, en Ecosse, jusqu’en 1983.

Il revient par la suite dans l’Hexagone pour entamer des études de Droit. Son diplôme en Droit économique en poche, il est admis au Barreau de Dakar comme avocat en 1988. Repoussant à chaque fois ses limites, l’ancien président du Saint-Louis Basket Club bénéficie du Hubert Humphrey Followship Program et séjourne pendant une décennie (1992-2002) à Minnesota (Etats-Unis), où sont nés trois de ses enfants.

L’un d’eux, Abdoulaye Néné Cissé, servant dans l’armée américaine, a été poignardé à mort en octobre 2019, le jour de son 27e anniversaire, alors qu’il essayait d’intervenir contre un cambriolage.

Avant de rejoindre à l’au-delà son fils, également enterré à Touba, le défunt médiateur de la République, disciple mouride, a pu aller jusqu’au bout de son mandat qui s’est terminé le 5 août dernier. Le nom de son successeur, le magistrat Demba Kandji, ex-premier président de la Cour d’appel de Dakar, a été dévoilé depuis quelques mois par la presse sénégalaise.

Politique et santé au menu des quotidiens marocains

Les enjeux des prochaines élections et la gestion de la crise liée à l’épidémie du nouveau coronavirus sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce lundi.+Bayane Al Yaoum+, qui s’attarde sur les enjeux des prochaines élections, écrit que la réussite de toute élection est tributaire de la participation, principal indicateur qui reflète la crédibilité du processus électoral et traduit la volonté des citoyens.

Les élections ne sont pas un rite périodique passager, mais un exercice démocratique qui conduit à la constitution des institutions de l’Etat, souligne la publication, appelant les citoyens à relever le défi en se présentant massivement aux bureaux de vote et exprimer leur volonté en toute sincérité et conviction en vue de former des institutions représentatives et exécutives crédibles, transparentes, compétentes et capables de contribuer à la construction du Maroc de demain.

+Aujourd’hui le Maroc+ écrit que si au Maroc, comme partout ailleurs, la crise Covid a été une période propice pour certaines activités, notamment celles en liaison directe avec la santé, elle a également engendré une « demande accrue », et donc des « gains plus importants ».

Mais bien que les opérateurs privés du secteur qui cherchent à maximiser leurs gains soient dans leur posture la plus naturelle, quand il s’agit de la santé et des vies humaines, la notion de gain et de bénéfice « obéit naturellement à la notion d’éthique plus que dans d’autres activités », fait observer le journal.

De ce fait, c’est aux pouvoirs publics et aux institutions représentatives de « réguler et d’assurer un juste équilibre », préconise-t-il.

+L’Opinion,+ qui revient sur les faux tests PCR, écrit qu’en l’espace de quelques jours, pas moins de quarante arrestations de personnes munies de faux tests PCR ont été enregistrées dans différents points frontaliers du Royaume.

La fermeté affichée par les autorités devrait donner lieu à plus d’arrestations et de démantèlements de réseaux lors des semaines à venir, estime le quotidien, qui attribue le recours aux faux tests pour entrer ou sortir du Royaume aux prix des tests et la rareté d’alternatives légales.

Il souligne en conséquence la nécessité d’une « réponse globale » à même d’assurer un accès équitable aux tests, qui demeurent un instrument clé pour inverser la courbe épidémiologique.

Mali : les violations et atteintes aux droits de l’Homme en augmentation

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) a déclaré qu’au moins 527 civils ont été tués, blessés ou enlevés du 1er avril au 30 juin 2021, soit une hausse de plus de 25 % par rapport au premier trimestre de l’année.Les civils paient un lourd tribut dans les conflits. Le Mali n’échappe pas à la règle. La note trimestrielle de la Minusma, publiée ce lundi, renseigne que « les principaux actes de violence contre eux ont été commis dans les cercles de Bandiagara, Douentza, Djenne, Koro, Mopti, Niono et Ségou (50%), ainsi que dans ceux de Ansongo et Gao (15%) ».

A en croire la mission onusienne, « les violences ont été perpétrées majoritairement par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Jnim, sigle en arabe), l’Etat Islamique dans le Grand Sahara (EIGS) et d’autres groupes similaires ». Sur l’ensemble du territoire malien, les organisations jihadistes « ont tué, blessé ou enlevé 54 % des victimes enregistrées » par la Minusma.

En outre, les milices et groupes d’autodéfense à base communautaire ont commis 20 % des exactions constatées sur la période considérée là où les violations des droits de l’Homme imputées aux Forces de défense et de sécurité maliennes (FDSM) et aux forces internationales et régionales représentent respectivement 9 et 6 %.

Le rapport de la Minusma indique que « le Jnim et autres groupes similaires ont continué à renforcer leur emprise territoriale, notamment dans les zones rurales du Centre du Mali, avec une extension notable de leurs activités vers des cercles du Sud du pays, en l’occurrence Ségou et Sikasso ».

La réponse des FDSM et des forces internationales a notamment consisté à « la protection de centres urbains stratégiques » mais leurs opérations militaires ont parfois donné lieu à de « graves violations des droits de l’Homme contre les populations locales ».

Dans les zones attaquées, « l’absence des autorités judiciaires a rendu difficile la lutte contre l’impunité », rapporte la Minusma. Toutefois, elle salue « les efforts des autorités de la Transition pour tenir les auteurs de violations des droits de l’Homme comptables de leurs actes ».

Pour la mission onusienne, « il importe de relever l’organisation récente des assises criminelles de Mopti et la signature d’ordres de poursuite contre des militaires qui auraient été impliqués dans des exactions à l’encontre de civils ».

Malawi : la banque centrale veut améliorer la disponibilité des devises étrangères

La Reserve Bank of Malawi (RBM) a réintroduit une mesure obligeant les entreprises à lui céder une partie de leurs recettes d’exportation.En 1994, la banque centrale malawite avait lancé un programme d’incitation à l’exportation. Objectif, permettre aux sociétés de conserver l’ensemble des recettes d’exportation dans leurs comptes libellés en devises étrangères (FCDA, sigle en anglais).

Cette politique a, par la suite, fait l’objet d’ajustements avant d’être supprimée en mars 2015. Toutefois, la Reserve Bank of Malawi (RBM) a récemment constaté, d’après son Gouverneur Wilson Banda, « un resserrement du marché des changes ». De ce fait, l’institution financière a décidé de restaurer la vente obligatoire des produits d’exportation.

Avec cette mesure « à effet immédiat », tous les exportateurs doivent désormais vendre « au minimum 30% de leurs recettes d’exportation » à l’entité offrant le meilleur taux de change, a précisé ce lundi M. Banda.

La presse sénégalaise pleure Alioune Badara Cissé

Les journaux sénégalais, reçus lundi à APA, rendent hommage au médiateur de la République décédé samedi soir à l’âge de 63 ans à l’Hôpital Principal de Dakar.C’est la « fin de mission d’un régulateur social », indique Le Soleil. La mort d’Alioune Badara Cissé, poursuit le quotidien national, a créé l’émoi, la consternation et une immense tristesse au Sénégal.

« Du port (vestimentaire) au verbe…un délectable homme politique s’en est allé », souligne L’AS. Ce journal informe que l’ancien ministre des Affaires étrangères, né en 1958 à Saint-Louis (Nord), repose désormais au cimetière Bakhiya de Touba (Centre) aux côtés de son fils, Abdoulaye Néné.

Sous le titre « Une icône perdue », EnQuête rapporte que l’avocat de profession avait « le don de fédérer autour de lui tous ceux qui sont épris de justice » et « suscitait chez tout le monde respect et admiration ».

Cela fait dire à Vox Populi qu’il y a « unanimité sur un homme de valeurs ». Dans les colonnes de ce quotidien, opposants et tenants du pouvoir s’accordent sur les qualités du défunt : « véridique, courageux, courtois, raffiné… ».

Abdou Mbow, porte-parole national adjoint de l’Alliance Pour la République (APR, au pouvoir) a déclaré dans Vox Populi que l’homme public, « qu’il plaise ou déplaise, n’hésitait jamais à dire ce qu’il pensait ».

Dans « l’ABCDAIRE d’une vie de combat », L’Observateur retrace le parcours de ce brillant intellectuel qui fut notamment « le premier lauréat en anglais du Concours Général de 1977 ».

Alioune Badara Cissé est l’un des membres fondateurs de l’APR. A en croire Le Quotidien, « ABC, l’être capital, a été emporté par la Covid-19 ». Dans les colonnes de Sud Quotidien, l’opposant Ousmane Sonko rappelle qu’ « il s’était personnellement impliqué pour empêcher (sa) radiation injuste de la Fonction publique en 2016 » là où le président Macky Sall salue la mémoire d’ « un homme de conviction et un brave compagnon ».

Justement, WalfQuotidien s’intéresse à la relation entre le chef de l’Etat et Alioune Badara Cissé. Ce n’était pas « un long fleuve tranquille », note ce journal mais plutôt « une idylle (avec) des hauts et des bas ».

Tout bien considéré, le politique Boubacar Camara résume parfaitement la vie d’Alioune Badara Cissé : « (Il) a quitté ce monde à 63 ans (âge de la fin de mission du Prophète Mohamed PSL) et à la date anniversaire de la fin de mission de Cheikh Ahmadou Bamba RTA (fondateur du mouridisme). Cette coïncidence n’est pas anodine pour moi. Elle révèle le peu de place qu’ABC a toujours réservée à la vie d’ici-bas dont les bienfaits ne l’ont jamais aveuglé ».

Yalemzerf Yehualaw bat le record du monde du semi-marathon

L’Éthiopienne est devenue, dimanche à Antrim (Irlande du Nord), la première femme à boucler ce parcours en 1 heure, 3 minutes et 42 tierces.Du haut de ses 22 ans, Yalemzerf Yehualaw a effacé des tablettes la Kenyane Ruth Chepngetich. Au terme d’une course haletante, l’athlète éthiopienne a affirmé avoir « travaillé toute (sa) vie » pour vivre ce moment de gloire.

« Un rêve devenu réalité » pour Yalemzerf Yehualaw qui était « frustrée » après l’échec d’Istanbul, en Turquie, où la championne avait visé le record mondial sur cette distance. Le podium du semi-marathon d’Antrim est complété par la Kenyane Vane Nyaboke (1 heure, 9 minutes et 43 tierces) et la Britannique Rose Harvey (1 heure, 10 minutes et 27 tierces).

Yalemzerf Yehualaw a fait ses débuts internationaux en 2019. Elle a déjà à son palmarès une médaille d’or remportée aux Jeux africains 2019 à Rabat (Maroc) et une médaille de bronze décrochée aux Championnats du monde de semi-marathon à Gdynia (Pologne) en 2020.