Tchad : Hissène Habré finalement inhumé au Sénégal

L’ancien président tchadien reposera finalement au cimetière musulman de Dakar.Deux jours après son décès de la Covid-19 à l’âge de 79 ans, Hissène Habré sera enterré ce jeudi 26 août à Yoff, dans la capitale sénégalaise.

La polémique demeure toujours mais le corps de Hissène Habré va reposer au cimetière musulman Dakar dans la commune de Yoff. Le gouvernement tchadien ne s’est pas opposé à son rapatriement, mais l’une de ses veuves, Fatimé Raymonne Habré, a indiqué que son époux sera enterré « en terre sénégalaise, une terre d’islam ».

La levée du corps d’Hissène Habré est d’abord prévue en début d’après-midi à la mosquée omarienne de Dakar, distante de quelques kilomètres du cimetière de Yoff où repose également l’ex-président camerounais Ahmadou Ahidjo depuis 1989 et son épouse Germaine Ahidjo décédée en avril dernier.

Hissène Habré a dirigé le Tchad de 1982 à 1990 avant d’être renversé par son ex-lieutenant Idriss Déby Itno. Pendant plus de deux décennies, l’ancien chef de guerre va mener une vie calme et paisible à Ouakam, une zone résidentielle à l’ouest de la capitale sénégalaise. Mais en mai 2016, son exil se transforme en cauchemar après son jugement et sa condamnation à perpétuité par les Chambres Africaines Extraordinaires de l’Union Africaine (UA) pour crimes contre l’humanité durant son règne. Un verdict confirmé en appel par la chambre d’assises présidée par le magistrat malien Wafi Ougadèye le 27 avril 2017

Jusqu’à son décès, Hissène Habré purgeait sa peine à la prison du Cap Manuel de Dakar. Il avait bénéficié le 7 mars 2020 d’une assignation en résidence surveillée pour une durée de 60 jours à cause de la pandémie du coronavirus.

Cette mesure du ministère sénégalais de la Justice visait à le protéger du coronavirus qui l’emportera finalement. Son épouse et des organisations de droits de l’homme continuaient de plaider pour sa remise en liberté vu sa santé chancelante et son âge avancé particulièrement vulnérable.

Dans la presse locale, le ministre de la Justice Me Malick Sall a affirmé en revanche que Hissène Habré n’a pas été contaminé en prison mais « au niveau de la clinique » où il a été interné. Du reste, « le Sénégal a tout fait pour mettre Habré et sa famille à l’aise », a-t-il ajouté.

Ayant mené une « vie à Sahel ouvert », ce « farouche combattant emporté par le Covid-19 n’en a pas fini outre-mesure avec les batailles d’après Le Quotidien. « L’indemnisation de ses victimes » demeure « l’autre combat » qu’il laisse derrière lui, souligne le journal. Il devait verser un montant de plus de 82 milliards FCFA aux 7396 victimes officiellement recensées.

En outre, le Sénégalais Assane Dioma Ndiaye, un des avocats des victimes, a déclaré jeudi dans le quotidien national Le Soleil que « la disparition de Habré n’aura aucun impact sur l’effectivité des réparations ».

« Si la réparation n’est pas faite, ce procès aurait un goût d’inachevé. Cela prouverait que l’Afrique n’est pas capable d’organiser elle-même des procès pour juger ses fils. Donc, il y a un autre enjeu dans ce procès », a indiqué Me Ndiaye.

Af’Sud : Manuel Chang extradé vers le Mozambique ou les Etats-Unis ?

Un tribunal sud-africain a ordonné la suspension de l’extradition de l’ancien ministre mozambicain des Finances, Manuel Chang vers le Mozambique.Le scandale de la « dette cachée » va-t-il connaître son épilogue au Mozambique ou aux États-Unis ? Un énième rebondissement vient bloquer l’extradition de Manuel Chang vers le Mozambique. Selon la justice sud-africaine, un recours a été introduit par des militants de la société civile pour demander son extradition vers les Etats-Unis, où il est également accusé de blanchiment d’argent et de détournement de fonds.

La Haute Cour de Johannesburg a ordonné mercredi au ministre sud-africain de la Justice, Ronald Lamola, de ne pas extrader Manuel Chang vers son pays d’origine en attendant que le tribunal se prononce sur le recours du Forum de contrôle budgétaire du Mozambique (FMO), un groupe d’organisations de la société civile, qui demande son extradition vers les Etats-Unis.

Un préjudice à 2,2 milliards de dollars

Chang a été arrêté en vertu d’un mandat d’arrêt américain dans un aéroport sud-africain alors qu’il était en transit vers Maputo pour rallier Dubaï en décembre 2018. Les Etats-Unis ont demandé son extradition à l’Afrique du Sud, tandis que le Mozambique souhaitait également qu’il soit transporté à Maputo pour y être jugé, pour avoir prétendument reçu des pots-de-vin pour autoriser des prêts internationaux de 2,2 milliards de dollars destinés à l’achat de chalutiers de pêche et de patrouilleurs militaires.

L’ancien ministre des Finances du Mozambique de 2005 à 2015 sous le régime du président Armando Guebuza, Chang avait obtenu « frauduleusement » des prêts d’une valeur de plus de 2,2 milliards de dollars auprès d’institutions financières internationales pour des entreprises privées, en utilisant le gouvernement comme garant.

M. Chang est appelé à témoigner devant un tribunal de Maputo où 19 autres accusés – dont le fils de l’ancien président mozambicain Armando Guebuza sont déjà jugés dans le cadre du scandale de corruption de la « dette cachée ».

Le FMO souhaite toutefois que l’ancien ministre soit extradé vers les Etats-Unis, où il est également recherché pour des motifs similaires. Les militants de la société civile craignent des ingérences dans le dossier car ils estiment que Mozambique n’a pas la volonté politique ou la capacité de garantir un procès libre et équitable.

La presse marocaine commente la décision de l’Algérie de rompre ses relations avec le Maroc

La presse nationale consacre de larges commentaires à la décision de l’Algérie de rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc.+Al Massae+ écrit que le régime algérien n’aurait sans doute pas trouvé d’autre moyen de sortir de la crise, dans laquelle il s’est mis lui-même, si ce n’est celui de la carte de la rupture des relations diplomatiques avec le Maroc. Un jeu grossier qui ne dupe personne, note le quotidien.

Après avoir vainement tenté d’exporter sa crise interne en accusant le Maroc de tous les maux les plus invraisemblables, au point d’en devenir la risée du public, le régime algérien en est arrivé à prendre cette décision aussi absurde qu’inconséquente. 

En fait, poursuit le journal, le régime algérien ne cesse, depuis des années, de contrer les intérêts du Royaume en usant de tous les moyens. En décidant de rappeler son ambassadeur, puis de rompre les relations diplomatiques avec le Maroc, le régime au pouvoir à Alger ne fait que laisser tomber ses masques. Car, en définitive, les rapports et les liens entre les deux peuples sont si forts et si solides qu’une telle décision ne saurait les affecter. D’autant qu’elle intervient après la main tendue du Maroc et son appel sincère à l’ouverture des frontières et d’une nouvelle page dans les relations entre les deux pays.

+Al Ahdath Al Maghribia+ relève que la décision de la junte militaire au pouvoir à El Mouradia était attendue. Absurde et complètement injustifiée, mais attendue. Selon la publication, c’est une décision qui a d’ailleurs été prise quelques jours plus tôt, lors de la réunion du Conseil national de sécurité, mais dont l’annonce a été retardée en attendant, sans doute, le moment propice.

Une décision déplorable, non seulement parce que les deux pays n’entretenaient plus une quelconque forme de relations durant plus d’un demi-siècle, mais parce que cette escalade inédite présage quelque chose de grave qui se trame en secret.

+Bayane Al Yaoum+ souligne que le Maroc regrette cette décision complètement injustifiée, bien qu’attendue -au regard de la logique d’escalade constatée ces dernières semaines- ainsi que son impact sur le peuple algérien.

+L’Opinion+ écrit que la décision d’Alger de rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc représente un exemple éloquent de la faiblesse du régime algérien qui semble ne plus avoir d’autre choix que de recourir au stratagème de « l’ennemi extérieur » pour calmer le mécontentement de ses concitoyens.

Preuve en est l’argumentaire de Ramtane Lamamra, ministre des Affaires étrangères algérien, qui regorge de théories complotistes. Le Royaume serait ainsi responsable des feux de forêts qui ont ravagé la Kabylie comme du lynchage du jeune Djamel Bensmaïl, alors que le régime avait lui-même encouragé cette folie meurtrière pour masquer son incompétence dans la gestion de diverses crises, dont les récents incendies de forêts. Alger tente également de convaincre ses concitoyens de l’existence d’un axe maroco-israélien qui multiplierait les complots et cabales à l’encontre de l’Algérie, une approche qui rappelle grossièrement le protocole des sages de Sion et les ravages que ce fake document avant l’heure avait suscité en Europe, puis partout dans le monde.

Ce qui est sûr, c’est que cette décision prouve que le régime des généraux continue d’utiliser une grille d’analyse datant de la guerre froide, en témoigne la mention au conflit de 1963, sans prendre en compte l’évolution de la géopolitique mondiale comme régionale, estime le journal.

De l’autre côté, loin d’entrer dans le jeu d’Alger, Rabat a jusqu’au bout maintenu sa politique de main tendue et s’est contenté d’acter la décision algérienne, tout en soulignant l’absurdité des prétextes avancés. « Reste à savoir quel sera le prochain mouvement de ce régime algérien aux abois, dont la fébrilité évidente laisse la porte ouverte à toutes les éventualités », s’interroge la publication.

Sénégal: Politique, société, fait divers et sport au menu de la presse

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA traitent d’une diversité de sujets allant des interrogations autour des élections locales et ses acteurs aux problèmes d’inondations, en passant par les faits divers et la première victoire du Sénégal à l’Afrobasket 2021.Sud Quotidien titre sur « l’impossible entente » au sein de l’opposition sénégalaise. Pour le journaliste et analyste politique Momar Diongue, « toute l’opposition ne peut pas se retrouver dans un seul cadre ».

Mais pendant que « l’opposition (est) minée par la zizanie », Vox Populi note que la coalition au pouvoir Benno Bokk Yakaar « lisse son unité ». En effet, Macky Sall a rassemblé hier mercredi « l’état-major politique de la coalition présidentielle pour préparer les échéances de 2022 ».

Pour ces élections locales, Walf Quotidien désigne les candidatures indépendantes comme « là où le bat blesse ». Le journal cite notamment « le gros obstacle de la caution ».

L’AS analyse de son côté la médiatisation et l’ancrage territorial des hommes politiques et souligne qu’il y a « mille interrogations sur le poids des acteurs ».

Sur un autre sujet, Le Quotidien note que « la contestation enfle » sur les 30 milliards FCFA pour les tenues scolaires. Cheikh Bamba Dièye, député de l’opposition, a déjà adressé une question écrite au ministre de l’Education nationale pour s’interroger sur l’opportunité d’une telle initiative.

Sous le feu de projecteurs suite aux inondations enregistrées dernièrement à Dakar, le ministre des Collectivités territoriales Oumar Guèye est qualifié de « Monsieur inondations » par EnQuête. Le journal note qu’il « a du pain sur la planche », étant « sur tous les fronts pour régler » cette lancinante question.

Le Soleil se courrouce contre l’obstruction des canalisations qu’il dénonce comme « un incivisme persistant ». Le quotidien national explique que ces canalisations qui devaient servir à l’évacuation des eaux de pluies et eaux usées sont « aujourd’hui transformées en dépotoirs d’ordures à ciel ouvert ».

En fait divers, L’Observateur titre sur la nouvelle affaire de mœurs, « plus grave qu’il n’y parait », de la jeune chanteuse Dieyna Baldé. Elle a été extraite hier et conduite devant le canal derrière la gendarmerie de la Foire, informe le journal.

Sous le titre « une +opération+ de destruction », Libération souligne que « Dieyna Baldé a mis en œuvre un plan machiavélique pour faire payer à son petit ami son infidélité présumée ». « Des vidéos et photos compromettantes retrouvées dans le téléphone de son copain, elle décide de le +couler et commence à supprimer ses cinq vidéos les plus vues sur sa chaine YouTube », note encore le journal.

En sport, Le Quotidien rapporte que « les Lions démarrent +90+ à l’heure », étant larges vainqueurs (93-55) de l’Ouganda pour leur match d’ouverture de l’Afrobasket qui se déroule au Rwanda.

« Un carton d’entrée pour les Lions », salue EnQuête là où Le Soleil s’extasie pour cette « belle entrée en manière ». Dans L’Observateur, la star Gorgui Sy Dieng déclare que cette première victoire du Sénégal est « la meilleure façon d’aller loin dans cette Afrobasket ».

Qatar 2022 : Ali Bongo a instruit le ministre des Sports à réunir toutes les conditions optimales pour la qualification des Panthères

Le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba a donné des instructions fermes au Ministre des Sports Franck Nguema, de  mettre en place toutes les conditions idoines garantissant la bonne préparation de l’équipe nationale de football durant les éliminatoires de la Coupe du Monde Qatar 2022.

 

Il sied de noter que,  la première journée des maths qualifications se déroulera le 1er septembre à Benghazi (Libye) et le 5 du même mois à Franceville, au sud du Gabon.

« Ali Bongo Ondimba, supporter numéro 1 de l’équipe nationale a instruit le ministre des Sports à réunir toutes les conditions optimales pour la qualification des Panthères du Gabon », a instruit le président de la République au cours de l’audience qu’il a accordé à Franck Nguema Ministre gabonais des Sports.

Disons que, le Gabon qui ne s’est jamais qualifié pour une phase finale de coupe du monde de football, est logé dans le groupe F pour le moins difficile. Il aura à croiser le fer avec l’Égypte, la Libye et l’Angola.

 

Covid-19 : Jean Rémy Yama dit non à l’obligation vaccinale des travailleurs gabonais

Jean Rémy Yama, président de Dynamique unitaire (DU), puissante confédération syndicale des fonctionnaires gabonais, a dans un communiqué  dont une copie est parvenue au journal du gabon.com, appelle les travailleurs à refuser catégoriquement l’obligation vaccinale contre la covid-19 qu’instaurent progressivement certaines administrations.

 

« La décision de refuser de se faire vacciner contre la Covid-19 étant une opinion. À la lumière des incertitudes avérées autour de son efficacité sur les risques d’effets secondaires graves et sans étude scientifique garantissant l’efficacité imparable du vaccin contre la Covid-19, par conséquent la décision de rendre la vaccination obligatoire constitue une atteinte à la Constitution », a fait savoir Yama Jean Rémy président de la D.

Il sied de noter que, l’ DU a de ce fait mis en garde le gouvernement d’aller à l’encontre du « libre consentement » garantit par la Constitution. Une violation de la loi qui pourrait, soutien-t-telle, débouchée à une désobéissance civile.

Pour rappel, le Ministre de la Santé, Dr Guy Patrick Obiang Ndong, a déploré récemment le manque d’engouement du personnel de santé à la vaccination, lequel, avait-t-il insisté, doit  de se faire vacciner massivement car ils sont en première ligne et qu’ils courent le risque de contamination.

 

La Côte d’Ivoire veut accueillir la Rencontre des entrepreneurs francophones en 2022

Le premier ministre ivoirien, Patrick Achi a exprimé à Paris la volonté de la Côte d’Ivoire d’accueillir la prochaine Rencontre des entrepreneurs francophones (REF) en 2022.

Le chef du gouvernement ivoirien a exprimé cette volonté lors de la première rencontre des entrepreneurs francophones tenue les 24 et 25 août 2021 dans la capitale française où des dirigeants et entrepreneurs étaient rassemblés.

« Je voudrais vous proposer que cette rencontre qui en appelle forcément d’autres, puisse désormais se tenir alternativement sur les deux rives de notre monde francophone », a-t-il déclaré.

La Côte d’Ivoire « vous convie ainsi, toutes et tous, en 2022 à Abidjan pour, à l’air libre de cette Afrique nouvelle qui a soif d’ambitions et de progrès, voir grandir ces projets d’une Francophonie économique toujours plus conquérante et rayonnante », a ajouté M. Achi, accompagné par plusieurs entrepreneurs ivoiriens.

Poursuivant, il a invité les  gouvernants à tout mettre en œuvre pour que cette rencontre ne soit pas un simple sommet de plus, et de toujours favoriser cette communauté économique francophone.

Selon lui, il faudra doter à terme cette Rencontre d’un cadre institutionnel novateur, paritaire entre secteur privé et pouvoirs publics, « pour amplifier nos succès ».

 « A vous, entrepreneurs francophones, de faire vivre cette nouvelle Francophonie économique pour en faire un espace de prospérité et d’inclusivité», a conclu le premier ministre ivoirien.

Cette Rencontre a constitué l’occasion d’engager avec des décideurs politiques, organisations patronales, structures d’appui aux entreprises et entrepreneurs francophones un débat interactif et contradictoire sur les enjeux du développement des affaires au sein et entre les pays francophones, ainsi que les pistes d’action mobilisatrices et novatrices à mener à cet effet.

Les membres de la délégation ivoirienne ont participé à plusieurs panels et tables rondes inscrits au menu de ces assises. Jean-Marie Ackah, président de la Société ivoirienne de production animale (SIPRA), également président de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI, patronat ivoirien) a participé au débat sur la souveraineté alimentaire entre les pays francophones.

Le polytechnicien Ahmadou Bakayoko, directeur général de la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE), a participé à la table ronde sectorielle autour du thème, « hydrogène : énergie d’aujourd’hui et de demain ? », quand Alassane Doumbia, président du Groupe SIFCA a pris part au débat sur « l’industrie au cœur de la relance ».

La digitalisation et la cybersécurité des opérations de transit maritime, les enjeux et les perspectives de la logistique internationale ainsi que les atouts de la francophonie et les synergies dans les relations portuaires et logistiques ont également meublé une autre table ronde à laquelle a participé Hien Yacouba Sié, directeur général du Port d’Abidjan.

La REF 2021 a mis à l’honneur la Francophonie économique en présence d’une vingtaine d’associations patronales francophones (Algérie, Wallonie-Bruxelles, Cambodge, Cameroun, Congo RDC, Côte d’Ivoire, Djibouti, Gabon, Liban, Madagascar, Maroc, Maurice, Monaco, Québec, G-5 Sahel patronal, République du Congo, Sénégal, Suisse, Togo, Tunisie), composées chacune d’une délégation d’une quinzaine d’entreprises.

UPU: Metoki, nouveau DG, promet un « avenir radieux » de l’organisation

Le nouveau directeur général du Bureau international de l’Union postale universelle (UPU), le Japonais Masahiko Metoki, a promis mercredi un « avenir radieux » de l’organisation, après son élection, lors du 27e Congrès de l’Union à Abidjan.

M. Metoki s’est dit conscient que « le volume de courriers baisse dans le monde ». Il envisage de mettre en place un think tank, un groupe de réflexions qui générera des idées pour apporter des solutions spécifiques que connaît chaque pays.

Le secteur postal a beaucoup d’opportunités pour se développer en dépit des problématiques, a fait observer le nouveau directeur général de l’UPU, qui compte apporter des solutions aux fins de donner à cette entité un « avenir radieux ». 

Il est le premier directeur général du Bureau international de l’UPU issu de l’Asie pacifique. Le Japonais souhaite écouter les voix de toutes les régions et porter leurs besoins autant que possible.

« Chaque pays a ses problèmes » et ses défis, a-t-il insisté, promettant étudier avec son staff leurs différentes problématiques. Il a soutenu que les aspects financiers sont à la charge des gouvernants, l’UPU apporte son expertise. 

M. Metoki a admis que « très peu de gouvernements accordent une aide financière » à la poste. Pour ce faire, il appelle les patrons des Postes locales à saisir les opportunités post-Covid-19 pour relancer leurs activités et améliorer la qualité de leurs services.

Pour lui, la digitalisation est une clé des réponses au développement du secteur postal universel.  Il envisage également impulser la formation du personnel et surtout créer une relation dans ce sens entre les pays industrialisés et ceux en voie de développement.

Le vice-directeur général du Bureau international de l’UPU élu est M. Osvald Marjan de la Slovénie. Il a été élu au second tour du vote avec 86 voix devant le Camerounais Younouss Djibrine, crédité de 47 voix et Marcela Maron  (argentine), qui a obtenu 21 voix.

Au premier tour pour le poste de vice-directeur général, M. Marjan est arrivé en tête avec 74 voix devant le Camerounais Younouss Djibrine, 46 voix, et Marcela Maron, 28 voix. L’Ukrainien Vladyslav Dubenko qui a obtenu 5 voix a été éliminé pour le second tour. 

Pour sa part, M. Marjan compte contribuer à « faire grandir l’e-commerce », une niche où il y a beaucoup d’opportunités, tout en mettant l’accent sur les infrastructures publiques qui peuvent être gérées de manière plus efficace. 

La Côte d’Ivoire abrite le 27e Congrès de l’Union postale universelle qui s’est ouvert le 9 août et qui s’achève le 27 août prochain. 

Côte d’Ivoire: 3.843 fraudeurs d’électricité interpellés à fin juillet 2021

En Côte d’Ivoire, 3.736 fraudeurs d’électricité s’étant acquittés de leur facture fraude ont été relaxés, tandis que 107 autres ont été déférés sur la période de janvier à juillet 2021, soit un total de 3.843 fraudeurs, confie M. Sékongo Tannignigui, directeur adjoint de la lutte contre la fraude à la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE), dans un entretien à APA.

Certains citoyens se disent victimes de fraudes faites par d’anciens locataires qu’on leur impute à la suite de contrôle, alors comment s’assurer que son compteur n’est pas truqué et éviter de tomber sous le coup d’une poursuite judiciaire ?

A ce propos, je voudrais évoquer la responsabilisation. Quand vous prenez un nouvel appartement, il est de bon aloi que vous demandiez une action de contrôle avant d’y entrer, pour savoir si le précédent locataire était connecté de façon illicite ou non.

De ce fait, notre équipe technique vous permet d’avoir un état des lieux qui est gratuit. D’ailleurs, nous recevons chaque jour des sollicitations de personnes qui souhaitent qu’on vienne avant qu’ils ne paient leur caution.

Sinon, si vous êtes dans la maison après des jours ou des mois et qu’une opération de contrôle arrive et que vous n’avez pas fait l’état des lieux, et qu’on constate une fraude, c’est Dieu seul qui peut témoigner si c’est vous ou pas.

Si on a fait l’état des lieux et qu’on découvre une fraude, cette fraude a engagé un manque à gagner, donc il y a quelque chose que l’actuel locataire doit payer sur cette période où il a consommé sur la fraude, du fait que cette fraude était là, et il a bénéficié de cette réduction de consommation.   

Cependant, il n’y aura pas de poursuite judiciaire contre le locataire qui a sollicité l’opération de contrôle. Mais par contre, nous allons prendre les éléments du précédent locataire et ouvrir des enquêtes pour le rechercher. 

Il faut, néanmoins, des documents attestant de la date d’entrée dans la maison, sinon quand on ne connaît pas la date de début, la réglementation requiert de prendre un délai d’un an pour évaluer la facture de fraude.

Des particuliers tout comme des entreprises ou des industriels sont impliqués dans la fraude sur l’électricité, peut-on avoir des statistiques sur ces différentes catégories ?

Pour la fraude sur l’électricité, de janvier à fin juillet 2021, nous sommes à 3.843 fraudeurs en Côte d’Ivoire qui ont été interpellés. Et sur Abidjan, nous sommes à 2.266 fraudeurs et l’intérieur du pays, 1.577 fraudeurs.

Il y a des usines qui sont aussi impliquées dans la fraude. Concernant les arrestations, le taux dans les quartiers péri-urbains est légèrement supérieur à celui des quartiers structurés. Par contre, les consommations de fraudes qui sont faites dans les quartiers structurés sont élevées.

La fraude touche donc toutes les couches sociales. Aujourd’hui, on a des usines, des directeurs généraux, des commissaires, de hauts cadres de l’administration publique comme privée. Toute l’année 2020, il y a eu 5.141 fraudeurs qui avaient été interpellés sur Abidjan comme à l’intérieur du pays.

Il y a trois grands groupes de fraudeurs, les revendeurs illicites d’électricité qui se raccordent sur le réseau électrique et distribuent l’électricité. Eux, quand ils sont pris, ils sont déférés pour être jugés, mais leurs clients, les receleurs, quand ils sont pris en fraude, ont la possibilité de solder leur facture fraude et de recouvrer la liberté. Également, les clients de la CIE ont la possibilité de solder et de recouvrer la liberté.

Combien de fraudeurs, selon les statistiques, ont été interpellés, jugés et condamnés, dans le cadre de la lutte contre la fraude sur l’électricité en Côte d’Ivoire depuis le début de l’année 2021 et en 2020 ? 

Du 1er janvier au 31 juillet 2021, 107 personnes ont été déférées dont trois agents CIE, 28 clients CIE, 07 revendeurs, 45 receleurs et 24 autres personnes. Au cours de l’année 2020, 103 individus ont été déférés parmi lesquels 97 ont été condamnés. A ces forfaits, étaient impliqués 1 agent CIE, 11 clients CIE, 11 revendeurs, 68 receleurs et six autres personnes.

Il faut comprendre de ces chiffes, que la majorité des interpellés optent librement pour le règlement à l’amiable en payant à la CIE la facture fraude, interrompant ainsi la procédure judiciaire qui est entamée dès leur interpellation. En somme pour l’année 2020 sur les 5.141 fraudeurs interpellés, 5.038 ont opté pour le paiement de la facture fraude et 103 sont restés dans la procédure judiciaire.

Plusieurs compteurs étant électroniques, quelles garanties donnez-vous aux consommateurs qu’il n’y a pas de manipulations sur vos terminaux de tiers à distance ?

Aujourd’hui, si quelqu’un manipule des compteurs, nous avons des alertes que nous exploitons. Nous faisons l’analyse des données. Donc, nous sommes informés grâce à une traçabilité digitale que tel compteur a subi tel type d’action.

Si l’alerte que nous recevons va dans le sens d’une fraude, c’est sûr que l’exploitation des données sera engagée vers une action de contrôle qui va permettre d’interpeller cette personne. Aujourd’hui, aucun client ne peut échapper au contrôle.

Plusieurs ménages et opérateurs économiques disent que le coût de l’électricité est élevé en Côte d’Ivoire. N’est-ce pas ce qui provoque de plus en plus de fraudes ? Et que fait votre compagnie pour réduire la fraude sur l’électricité ?

Je ne veux pas rentrer dans cette polémique du coût de l’électricité. Mais, frauder c’est voler. Il n’y a pas de justification face au vol. Donc, on ne peut pas prendre le coût de l’électricité pour justifier cette action. 

L’Etat engage des ressources financières pour produire l’électricité. Ce qu’ils disent ne tient pas. Il est mis en place un projet puissant appelé le Programme électricité pour tous (PEPT) qui permet pour ceux qui ont des revenus faibles d’obtenir un compteur à zéro franc à l’acquisition.

C’est donc un moyen pour sortir de la fraude les populations qui n’ont pas assez de moyens financiers, d’avoir un compteur d’électricité. Ce programme offre un accès facile à l’électricité. Donc, ce projet est une solution alternative à la fraude.

Ceux qui continuent de frauder, il y a une volonté. Par ailleurs, les populations ont la possibilité de solder leur facture, dans les exploitations, de façon échelonnée. Il y a beaucoup d’espoirs que la fraude va disparaître.

Avant, on travaillait avec des moyens beaucoup mécaniques, mais aujourd’hui, tous ces moyens mécaniques sont transformés avec la digitalisation. Donc, le taux de détection s’est beaucoup amélioré et de plus de 100%.

La 3e vague de la Covid-19 fait 11 décès en Côte d’Ivoire, mercredi

Onze décès liés à la Covid-19 ont été enregistrés, mercredi, par le ministère ivoirien de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle.

La Côte d’Ivoire connait sa troisième vague de la pandémie à Covid-19 depuis quelques mois.  Selon un communiqué transmis à APA, le ministère « a enregistré ce mercredi 25 août 2021, 251 nouveaux cas de Covid-19 sur 3 914 échantillons prélevés soit 6,4 % de cas positifs, 133 guéris et 11 décès ».

A la date du 25 août 2021, la Côte d’Ivoire compte donc 54 038 cas confirmés dont 52 834 personnes guéries, 413 décès et 791 cas actifs. Le nombre total d’échantillons est de 875 540.

Le 24 août 2021, 5 415 doses de vaccin ont été administrées soit un total de 1 293 296 doses du 1er mars au 24 août 2021.

Le ministère de la Santé, de l’hygiène pet de la couverture maladie universelle invite par ailleurs, toutes les personnes de plus de 18 ans à se faire vacciner dans les centres de vaccination sur l’ensemble du territoire national où la vaccination contre la Covid-19 est gratuite et volontaire.