Gabon : grève des magistrats, le Ministre Erlyne Antonella Ndembet a lancé des négociations avec le SYNAMAG

Le Syndicat national des magistrats du Gabon (SYNAMAG) qui menaçait d’entrer en grève générale illimitée le 27 janvier 2022, s’il n’y avait pas une suite favorable à leur préavis de grève, a décidé de sursoir cette éventualité, après l’ouverture des  négociations par le Ministre de la Justice, Erlyne Antonella Ndembet.  

 

 

« Madame le garde des sceaux a initié cette première rencontre avec le SYNAMAG qui consacre l’ouverture des négociations avec ces partenaires ; elle a tenu à rassurer le SYNAMAG sur la volonté et la disponibilité de notre département à trouver des solutions aux différentes revendications qui ont été posées par le syndicat », a indiqué  François Mangari  secrétaire général au Ministère de la Justice.

Pour rappel, les magistrats réclament  entre autres, les moyens roulants, non pourvus depuis 2011, au Ministère de la justice,  l’annulation du décret portant sur  l’obligation vaccinale  au Covid-19,  l’amélioration des conditions de travail et de vie.

 

Alain Claude Bilie-By-Nze annonce la desserte en eau potable facile d’ici 2025 dans le Grand Libreville

Le Ministre de l’Energie et des ressources hydrauliques Alain Claude Bilie-By-Nze présenté récemment aux Maires des communes de Libreville, Owendo, Akanda et Ntoum, villes  formant le Grand Libreville, le Programme intégré pour l’alimentation en eau potable et assainissement de Libreville (PIAEPAL).

 

 

Ce  programme, vise à faciliter la desserte en eau potable dans cette partie du pays qui concentre  plus de la moitié de la population gabonaise estimée à deux millions.

« Les réalisations envisagées dans le cadre de ce vaste Programme émanent de l’ambition de garantir, à l’horizon 2025, un accès durable à l’eau potable aux populations du Grand Libreville », a précisé le ministre  Alain Claude Bilie-By-Nze sur sa page Facebook.

Il sied de noter que, ce programme  financé par la BAD à hauteur de 77 milliards de FCFA, va impacter  300.000 nouveaux bénéficiaires directs, les industries locales et autres structures de production ainsi que les administrations impliquées dont le Ministère en charge de l’Eau, les Travaux publics, les casernes, la SEEG, les écoles, les hôpitaux ainsi que les opérateurs économiques impliqués dans les travaux et les services lors de la réalisation du projet.

 

Gabon : le président de la République Ali Bongo s’est adressé aux Panthères

Le président  de la République Ali Bongo Ondimba,  a  dans un tweet, dit être fier des Panthères du Gabon pour leur prestation malgré leur élimination en 8ème des finales par le Burkina Faso.

 

 

« C’est la tête haute que les Panthères quittent la #CAN2021 La qualification s’est jouée à très peu de choses. Le #Gabon a montré qu’il était une grande équipe. Nous pouvons être fiers de nos Panthères et confiants en l’avenir. Bonne chance au #BurkinaFaso pour la suite ! #BURGAB« , a notamment écrit le chef de l’Etat gabonais Ali Bongo Ondimba.

Municipales au Sénégal : BBY conserve ses bastions mais perd Dakar et Ziguinchor

La coalition présidentielle a perdu la capitale Dakar et la région de Ziguinchor dans le sud du pays lors des Locales, mais réussit à conserver ses bastions électorales dans plusieurs régions du pays.Benno Bokk Yaakaar (Ensemble pour un même espoir) a accepté sa défaite dans la ville de Dakar et de Ziguinchor au sortir des élections locales et municipales tenues ce dimanche 23 janvier 2022 au Sénégal.

Dans un communiqué signé de la cellule de communication, elle reconnaît la victoire de Yewwi Askan Wi (Liberez le peuple), coalition qui regroupe les principaux partis de l’opposition sénégalaise. « La volonté de conquérir Dakar et Ziguinchor, en particulier, n’a pas été concluante ». Ce communiqué publié dans la soirée sonne comme une reconnaissance de leur défaite dans la capitale dakaroise et au sud du pays où Ousmane Sonko, le leader du Pastef, les Patriotes, devient le nouveau maire de Ziguinchor, devant le maire sortant Abdoulaye Baldé.

La coalition de l’opposition a remporté l’écrasante majorité des communes de la région de Dakar, confortant son hégémonie depuis la victoire des Locales de 2009. A Guédiawaye, département de la banlieue dakaroise, le maire sortant et frère du président, Aliou Sall a reconnu sa défaite devant le candidat de Yewwi Askan Wi, Ahmet Aïdara.

Toutefois, la coalition de la majorité a réussi à conserver quelques bastions dans le nord, au centre et même au sud du pays. « Les tendances nationales donnent Benno Book Yakaar largement gagnante dans plusieurs capitales régionales et départementales d’autant plus qu’en dehors des listes Benno Bokk Yaakaar, beaucoup de responsables sont allés à ces élections sous d’autres bannières. L’analyse exhaustive des résultats permettra d’en faire le point promet la coalition » dans son communiqué.

Dans les localités de Matam, Saint-Louis, Fatick, Louga, Kaffrine, Sedhiou, Kolda, Dagana, Linguère, Mbacké, Podor, Pikine, la coalition présidentielle est en effet arrivée en tête. Des succès probants qui ne masquent toutefois pas les revers symboliques à Dakar et à Ziguinchor.

A six mois des élections législatives prévues en principe au mois de juin 2022, une nouvelle reconfiguration politique semble se redessiner au sortir de ces élections locales.

Economie, hydrique et sport au menu des quotidiens marocains

La problématique du retard de paiement, la réforme des retraites, la gestion des ressources en eau et le match barrage pour le Mondial Qatar-2022, sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce lundi.+L’Économiste+, qui revient sur la problématique du retard de paiement, écrit que le virus des retards de paiement touche toutes les entreprises et, dans la conjoncture actuelle, contribue largement à en achever des milliers.

Il y a un projet de loi, pour que le fisc punisse par des pénalités le mauvais payeur qui se sera lui-même dénoncé dans une déclaration annuelle, mais rien pour celui qui aura subi le préjudice, relève le quotidien.

Il espère que cette loi sera “plus applicable que la précédente”, qui laissait l’obligation au fournisseur de “se faire justice lui-même” par des intérêts de retard.

Abordant la réforme des retraites, +Aujourd’hui Le Maroc+ souligne que bien que le dossier de la retraite ait par excellence le type de réformes évitées par les politiques pour leur « impopularité », le gouvernement Akhannouch « semble visiblement déterminé » à la mettre en œuvre avec “tout le courage politique” qu’elle suppose.

Malgré la « dégradation alarmante » du rapport entre le nombre de cotisants et le nombre de retraités, “peu d’actions” ont été prises pour résoudre radicalement le problème, à l’exception des réformes paramétriques, qui ne font que repousser l’échéance fatale du déficit, prévue en 2028, déplore le journal.

Cette dégradation s’est pourtant déroulée sur une longue période et au vu et au su de tous les intervenants et acteurs concernés qu’ils soient des responsables publics ou des gestionnaires de régimes, relève-t-il.

+L’Opinion+, qui aborde la gestion des ressources en eau, écrit que face aux aléas du changement climatique, à la baisse des précipitations ou encore à l’augmentation attendue des besoins nationaux en eau, une « nouvelle gestion intégrée » de l’eau a été adoptée tant au niveau des producteurs que des consommateurs.

Le Royaume devra ainsi mener bataille sur deux fronts pour s’assurer une gestion efficiente et résiliente de ses ressources hydriques, d’un côté pour éviter une pénurie dans les régions les plus exposées au stress hydrique, et, de l’autre, pour démarrer une nouvelle stratégie capable d’assurer un accès équitable à l’eau à moyen et long termes, explique la publication.

Une vision qui ne devra pas se limiter seulement aux besoins agricoles et domestiques, mais qui devra également intégrer la montée en régime programmée de l’industrie nationale dont plusieurs segments nécessitent des quantités importantes d’eau dans leurs process de production, ajoute-t-il.

Au registre sportif, +Assabah+ écrit que le Maroc connaît son adversaire pour les barrages qualificatifs en Coupe du monde 2022, qui aura lieu au Qatar. Il s’agit de la République démocratique du Congo. Une équipe qui était jusqu’ici qualifiée de petit poucet des dix nations africaines encore en lice pour la qualification au Mondial. La RDC n’est même pas qualifiée pour la Coupe d’Afrique des nations qui a lieu actuellement au Cameroun.

Et pourtant, l’heure est tout sauf à la satisfaction, tant cette équipe a souvent mis à mal les Lions de l’Atlas par le passé, rapporte le journal.

Au niveau des confrontations entre les deux nations, la différence est minime. Sur treize rencontres ayant opposé le Maroc à la RDC, le Maroc l’a emporté à quatre reprises tandis que la RDC a gagné trois matchs. Six matchs se sont en revanche terminés sur un score nul, détaillent nos confrères arabophones.

Tout le monde se souvient aussi du fameux match de 1974, qualificatif pour la Coupe du monde de la même année qui se déroulait en Allemagne. Le Zaïre avait alors battu le Maroc au match aller sur un score de trois buts à zéro lors d’une rencontre qui avait été entachée par un scandale arbitral ainsi que par des scènes antisportives, rappelle le quotidien.

Putsch au Burkina : le président Kaboré arrêté

Le président burkinabé Roch Marc Christian Kaboré a été arrêté selon plusieurs sources sécuritaires par des militaires.C’est une tentative de coup d’Etat qui se passe au Burkina Faso depuis quelques heures. Le président de la république est arrêté et détenu par des soldats. Selon plusieurs médias locaux, le chef de l’État serait détenu dans le camp militaire de Karpala, à Ouagadougou. Des militaires encagoulés ont pris position ce lundi 24 janvier au matin à Ouagadougou devant le siège de la télévision nationale du Burkina Faso, selon l’Agence France-Presse.

En début de matinée, des soldats ont pris place devant la Radio télévision burkinabè (RTB), un signe annonciateur d’un coup d’Etat en cours. Une déclaration doit être lue à la télévision d’Etat dans les prochaines heures selon des sources militaires.

Les événements ont débuté par une série de mutineries dans plusieurs camps militaires, dans la nuit du samedi 22 au dimanche 23 janvier 2022. Un couvre-feu a été décrété dimanche soir à partir de 19h00 et jusqu’à 04h30 GMT lundi dans tout le pays. Les écoles resteront fermées lundi et mardi, indique un communiqué du gouvernement.

La situation a dégénéré à Ouagadougou dans la journée de samedi où des manifestants ont brûlé le siège du parti au pouvoir, le Mouvement du peuple pour le progrès. Dans la nuit de samedi à dimanche, des tirs à l’arme lourde et à l’arme automatique ont été entendus à Ouadougou, la capitale, dans les camps militaires de Sangoulé Lamizana et Baba Sy.

Ce coup d’Etat en cours, s’il se confirme, serait le troisième en huit mois en Afrique de l’Ouest. Au Mali, le colonel Assimi Goïta a pris le pouvoir en mai 2020 en renversant le défunt président Ibrahim Boubacar Keïta. Il a perpétré un second coup de force en renversant le président de la transition Bah N’daw en août. En Guinée, le colonel Mamadi Doumbouya, chef des forces spéciales de l’armée, avait renversé le 6 septembre dernier, le président Alpha Condé, actuellement à Abu Dhabi pour des soins.

La razzia de l’opposition aux Locales 2022 à la Une de la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA titrent principalement sur la défaite de la majorité présidentielle dans plusieurs communes et villes du pays lors des élections locales du 23 janvier.Le Quotidien titre sur les tendances favorables à Yewwi Askan Wi (libérer le peuple en wolof), « la vague verte » qui a  surclassé les élections municipales dans plusieurs villes et communes. Pour Libération, c’est « le naufrage de BBY (Benno Bokk Yakaar) », la coalition présidentielle qui a perdu la capitale Dakar, Ziguinchor (sud) et plusieurs autres communes.

Vox Populi indique qu’un « autre vent souffle », insistant sur la « déroute capitale de BBY à Dakar, Guédiawaye, Ziguinchor et Kaolack ». A Thiès, Dr Babacar Diop de YAW est « félicité par le maire sortant » Talla Sylla même si « BBY ne s’avoue pas vaincue ».

Analysant les résultats des élections locales d’hier, EnQuête parle de « grand séisme » là où L’Observateur évoque « la razzia » pour Yewwi. Benno Bokk Yakaar est « laminée à Dakar, Guédiawaye, Rufisque, Ziguinchor, Kaolack », rapporte ce journal qui s’intéresse aussi à la « grandeur et (la) décadence de ténors candidats de la majorité ».

L’AS note que « le vent YAW souffle sur le pays » là où Walf Quotidien souligne que « Yewwi prend le pouvoir ».

Le Soleil donne « les grandes tendances d’un scrutin calme ». Le quotidien national indique que Benno « reconnaît sa défaite » à Ziguinchor et Dakar alors que le ministre de l’Intérieur est « satisfait du dispositif » du scrutin.

Sur la CAN 2022, le capitaine des Lions du Sénégal, Kalidou Koulibaly, déclare dans Stades qu’ils veulent « gagner » le huitième de finale contre le Cap-Vert de mardi et « montrer » un visage différent que celui des phases de poules.

Élections locale: Jour de vote à Dakar

Dans ce centre de vote dans la commune de Mermoz à Dakar où les électeurs, comme dans le reste du Sénégal, élisaient dimanche leur futur maire, partisans de l’opposition et la majorité se réjouissent du calme dans lequel s’est déroulé le scrutin.Les deux  dames sont arrivées tôt au centre de vote installé à l’école primaire Galandou Diouf de Mermoz, commune de résidence du président Macky Sall mais que dirige Barthélémy Dias, une des principales figures de l’opposition que ses amis espèrent reconduire à son poste pour l’installer ensuite à la tête de la ville Dakar à l’issue de ces élections locales qui se déroulaient ce dimanche 23 janvier au Sénégal. Oulimata Guiro, entrepreneuse et députée à l’assemblée nationale est mandataire de la coalition de l’opposition Yewi Askan Wi (Libérer le peuple en Ouolof, langue dominante au Sénégal). Ndeye Élisabéth Lindor Diop, experte en sécurité est mandataire de candidat du Parti socialiste Alpha Bayla Gueye, qui malgré son appartenance à la majorité présidentielle se présente en solitaire à ce scrutin, comme bien d’autres candidats partisans du pouvoir. À quelques minutes du début du dépouillement des bulletins de votes, un moment habituellement propices aux angoisses, les deux dames étaient étrangement calmes. 

« Tout s’est bien passé, jusqu’ici. Aucun problème n’est venu troubler le vote dans notre centre. Aucune anomalie n’a été constatée. Les électeurs sont arrivés er répartis dans dle calme » se réjouit Oulimata Guiro, face à son ami Ousseynou Diallo, un vétérinaire lui aussi mandataire du même camp dans ce centre de vote qui a abrite plusieurs. 

« Au Sénégal, il est rare qu’il y ait des troubles ou des violences le jour du vote. Les tensions se manifestent en général pendant les campagnes électorales, mais rarement le jour de l’élection, ce qui a été le cas aujourd’hui » se réjouit le partisan de l’opposition.

« Nous avons passé une agréable journée en compagnie des représentants de nos adversaires. L’atmosphère a été très familiale. Nous avons même partagé nos repas ensemble » insiste-t-il.

« Les troubles viennent généralement des fraudes ou des tentatives de fraudes. Nous n’en avons constaté aucun cas  dans notre centre », appuie Ndeye Élisabéth Lindor Diop, la mandataire du Parti socialiste, qui en dépit de la popularité que beaucoup attribuent au maire sortant de la commune garde un « grand espoir » pour que son candidat, sinon celui de la majorité présidentielle, l’emporte pour « empêcher Barthélemy Dias » d’être élu dans la commune pour qu’il n’accède pas à la mairie de Dakar. 

Celui qui a n’a cessé tout au long de la campagne électorale de s’installer dimanche soir dans le fauteuil « de maire de Dakar ou de dormir en prison » affronte six adversaires pour la conquête de la capitale sénégalaise qui regroupe 20% des 17 millions d’habitants que compte le Senegal. Parlais eux, il y Abdoulaye Diouf Sarr, actuel ministre de la santé et candidat de la majorité, dont les partisans vantent la gestion exemplaire de la pandémie de Covid19 qui vaut au Sénégal d’être cité parmi un exemple en Afrique. Il y a aussi  Pape Diop, ancien maire de Dakar (2002-2009) sous le règne de l’ancien président président Abdoulaye Wade artisan de la première alternance au sommet de l’Etat sénégalais en 2000 avant d’être battu en 2012 par l’actuel président Macky Sall qui fut un des ses plus proches collaborateurs. Il y également, Doudou Wade du Parti démocratique sénégalais (PDS), formation sui avaient initialement conduit président Abdoulaye Wade au pouvoir, sans oublier la maire sortante de Dakar Soham El Wardini qui assurait l’intérim depuis le départ forcé de Khalifa Sall écarté de la mairie après avoir été accusé puis condamné à cinq de prison et une privation de droits de civiques au motif officiel d’avoir profité de ses fonctions pour détourner 1,8 milliard de francs CFA (2,7 million) de la régie d’avance de la mairie de Dakar, ce qu’il a toujours contesté. 

« Ce serait très dangereux de confier une ville comme Dakar avec ses millions d’habitants et ses immenses moyens à un opposant comme Barthélemy Dias qui risque d’installer la mairie de Dakar dans un rapport de tension permanente avec le gouvernement. Son discours et son tempérament violents en font une véritable menace non pas pour la seule ville de Dakar mais pour tout le Sénégal surtout que le pays est à six mois de nouvelles élections législatives et à deux ans seulement d’une nouvelle présidentielle » s’inquiète Ndeye Élisabéth Lindor Diop, qui est cependant « prête à faire avec s’il est élu ». 

« Il n’y a aucune raison d’avoir peur de lui. Barthélemy Dias a un excellent bilan à la tête de la commune de Mermoz qu’il tentera de reproduire s’il est élu comme

Maire de Dakar. En plus, il est entouré d’une coalition de partis et de personnalités expérimentés qui savent comment gérer une ville », rassure Ousseynou Diallo. 

« Nos adversaires s’inquiètent puisque notre victoire attendue à ces élections locales, à Dakar notamment, installe notre camp dans une position de favoris lors des législatives prochaines prévues cet été et pourquoi pas la présidentielle de 2024 » poursuit son amie Oulimata Guiro, en allusion à l’appartenance de son candidat à une coalition qui rassemble, entre autres, les partis d’Ousmane Sonko – l’opposant qui monte au Sénégal et candidat, lui, dans la « capitale » du Grand Sud dont il est originaire, Ziguinchor, chef-lieu administratif de la Casamance –, et de Khalifa Sall qui malgré sa mise « hors jeu » par sa condamnation par la justice en 2018 conserve une popularité auprès de certaines franges de la population sénégalaise, à Dakar notamment. 

Le Cercle libéral de Côte d’Ivoire appelle au soutien de la paix au Burkina Faso

Le Cercle libéral de Côte d’Ivoire, un groupe de réflexion d’obédience libérale, appelle les dirigeants africains à une « solidarité agissante » afin de soutenir la paix au Burkina Faso, en proie à des attaques armées, dans un communiqué.

« Au regard de la gravité des événements qui ont cours en ce moment au Burkina Faso, le Cercle libéral en appelle à la solidarité agissante des gouvernements démocratiques de la sous région et du continent », lance le président de l’organisation, M. Mamadou Haïdara.

Pour M. Mamadou Haïdara, « il est inacceptable que trois régimes civiles et démocratiques chutent du fait de militaires incapables d’assumer leurs devoirs de défense et de sécurité nationales. Il est impératif que le Burkina Faso s’en sorte ».

Le Cercle libéral de Côte d’Ivoire exprime, par ailleurs, sa vive préoccupation face à une « situation d’instabilité qui prévaut en Afrique de l’Ouest, du fait du terrorisme et des actions subversives et opportunistes ».

L’organisation déplore que ces actions soient « orchestrées par des aventuriers emmitouflés en treillis ou encagoulés sous le manteau de politiciens en panne de stratégie de conquête démocratique du pouvoir ».

Le Cercle libéral « constate avec tristesse que certains officiers des armées de pays de la ligne de front, retournent lâchement leurs armes contre leurs gouvernants, dès qu’elles essuient des revers sur le champs de la lutte contre les terroristes », note son président.

Dans ce contexte, le Cercle libéral en appelle à « des actions urgentes et concertées des États de la CEDEAO, pour soutenir et défendre la démocratie et la paix menacées au Burkina Faso, au Mali, en Guinée, etc ».

Decryptage: « Ce scrutin local est un baromètre pour les prochaines échéances politiques au Sénégal »

Barka Ba, journaliste analyste politique sénégalais réputé, analyse pour Apa news les enjeux des élections locales et départementales qui se sont déroulées dimanche 23 janvier au Sénégal.Ces élections locales présentent-elles un enjeu important pour la majorité présidentielle?

Ces élections interviennent dans un contexte particulier pour la majorité au pouvoir au Sénégal. Après sa victoire au premier tour lors de la présidentielle de 2019, Macky Sall était sorti renforcé. Au point que sous prétexte de « fast track », il avait supprimé le poste de Premier ministre et s’était débarrassé de certaines figurent importantes de son parti. Mais les émeutes de mars 2020 ont secoué le pays et le pouvoir avec,  obligeant ce dernier à prendre des mesures d’urgence pour calmer la colère des jeunes, frange de la population qui était en pointe dans cette contestation. Les élections locales constituent donc un bon baromètre avant les législatives pour voir si le pouvoir qui contrôlait jusqu’à là la quasi totalité  des collectivités locales va garder son hégémonie ou verra celle-ci fortement contestée et entamer ainsi la toute puissance de la coalition au pouvoir dont le moteur reste l’Apr (Alliance pour le République) le parti du président Macky Sall.

Que représente ce scrutin pour l’opposition?

L’opposition se présente à ce scrutin dans un contexte particulier. Durant le premier mandat de Macky Sall, elle avait fortement pâti de l’emprisonnement de deux de ses figures importantes:  Karim Wade, fils de l’ancien président Abdoulaye Wade qu’un tribunal avait condamné,en 2015, à six ans de prison ferme et 138 milliards de francs CFA d’amende pour enrichissement illicite et Khalifa Sall, alors député et maire de Dakar qui lui avait écopé en 2018 d’une peine de cinq ans de prison le privant de se droits civiques tout comme cela avait été le cas pour Karim Wade. Mais l’entrée en scène fracassante sur la scène politique quelques années plus tard d’Ousmane Sonko, jusqu’alors inconnu du grand public, a permis à l’opposition de retrouver des couleurs face au rouleau compresseur du pouvoir qui a pu neutraliser par cooptation un leader comme Idrissa Seck où des figures importantes du de l’ancien parti au pouvoir le PDS (Parti démocratique sénégalais). Aujourd’hui, les dynamiques d’alliances qui marquent le camp des adversaires du pouvoir semblent être dictées plus par la realpolitik que par de vraies convergences idéologiques.