Petit Rayan: Le Maroc retient son souffle

Le sort du petit enfant, tombé mardi dans un puits, suscité une vague d’émotions et un élan de solidarité dans tout le Maroc.L’opération de forage horizontal pour sauver le petit Rayan, tombé dans un puits dans la commune Tamorot, relevant de la province de Chefchaouen au nord du Maroc, a débuté vendredi 4 février dans la soirée.
Après avoir achevé le forage vertical d’une profondeur d’environ 32 mètres, l’opération de creusement d’une brèche horizontale a commencé avec l’aide d’une équipe d’experts, selon les autorités locales.

Une équipe d’ingénieurs topographes et d’experts de la protection civile ont mené une étude technique sur la zone entourant le puits et l’état du sol pour s’assurer de sa solidité, afin qu’il n’empêche pas l’accès à la brèche horizontale, a précisé la même source.

L’opération de sauvetage de Rayan, 5 ans, tombé mardi à 14h dans un puits de 32 mètres de profondeur, est très complexe et délicate et bute contre un terrain rocheux et fragile qui rend très difficiles les travaux d’excavation.

Par ailleurs, de l’oxygène est insufflé de manière ininterrompue dans le trou pour permettre à Rayan de ne pas manquer d’air.

Des bulldozers et des engins lourds, appuyés par une équipe de topographes et des dizaines d’éléments des autorités locales, de la protection civile, de la Gendarmerie royale et des forces auxiliaires, sous la supervision directe des autorités provinciales, sont mobilisés, depuis mardi soir, pour secourir le petit Rayan.

Un hélicoptère médical de la Gendarmerie royale et des staffs médicaux spécialisés en réanimation du ministère de la Santé sont également déployés sur les lieux, afin de réaliser les interventions médicales nécessaires avant de transférer l’enfant Rayan vers l’établissement de santé le plus proche.

L’incident de Rayan suscité une vague d’émotions et un élan de solidarité sur les réseaux sociaux.

Deux principaux hashtags #IlfautsauverRayan et #NoscœursavecRayan, récoltent des milliers de vues que ce soit sur Twitter, Instagram ou encore Facebook.

Tous les Marocains, sans exception, parmi lesquels des personnalités du monde de la culture et du sport, ont manifesté leur tristesse et ont formulé des prières à l’intention de ce garçon dont l’histoire retient en haleine tous les citoyens.

En Afrique, en Europe, en Asie mais aussi dans le monde arabe, l’histoire du petit Rayan est devenue le sujet qui retient le souffle de tout un chacun. Les témoignages de solidarité abondent sur les réseaux sociaux qui sont devenus le théâtre d’un vaste élan de solidarité.

Par ailleurs, plusieurs personnes ont fait preuve de bravoure et d’abnégation en proposant de donner un coup de main aux équipes qui font la course contre la montre pour dégager le petit enfant, qui résiste encore dans les profondeurs de la terre.

Côte d’Ivoire : MTN au secours des aveugles

La Fondation MTN Côte d’Ivoire apporte son soutien au Centre d’Education, de Formation et d’Insertion des Aveugles de Toumodi (CEFIAT).Depuis de nombreuses années, MTN s’engage pour une société plus inclusive et durable où les différences sont une richesse au service du collectif. Pour matérialiser cet engagement, la fondation a apporté, ce vendredi 04 février 2022, son soutien au Centre d’Education de Formation et d’Insertion des Aveugles de Toumodi (CEFIAT) en matériels didactiques d’une valeur de 8,5 millions de FCFA. 

Ce don, composé de 30 Cannes blanches, 30 Tablettes Braille, 30 Poinçons, 30 Efface-points braille, 30 Abaque, 1 Ordinateur de bureau, 1 Embosseuse braille, 1 Logiciel de mise en page braille, 1 Clavier XL print et 1 Logiciel de lecture d’écran fusion, servira à améliorer les conditions de travail et de vie des enseignants, d’éducation et d’apprentissage des élèves du CEFIAT. 

« Nous sommes fiers de collaborer avec toutes les parties prenantes pour multiplier les chances d’inclusion offertes aux personnes handicapées. Le fruit de cette étroite collaboration entre la Fondation MTN CI et la Fondation d’Augustin permettra d’améliorer les conditions d’enseignement du CEFIAT et renforcer les capacités d’apprentissage des élèves », a déclaré  Mme Natenin Coulibaly, secrétaire générale de MTN Côte d’Ivoire, lors de la cérémonie de remise.

Elle a rappelé les actions déjà menées en faveur de l’autonomisation des personnes vivants avec un handicap notamment la mise en place de salles multimédias dans des plusieurs instituts spécialisés et l’accompagnement de plus de 50 entrepreneurs vivant avec un handicap.

Can 2021 : un arbitre sud-africain pour la finale

L’arbitre sud-africain, Victor Gomes sera au sifflet pour la finale de la Coupe d’Afrique des Nations prévue dimanche à 19h 00 (Temps Universel) entre le Sénégal et l’Égypte à Douala.Arbitre Fifa depuis 2011, Victor Miguel de Freitas Gomes, 39 ans, est un homme expérimenté. Il compte 226 matchs à son actif depuis ses débuts professionnels en 2008.

En 2018, il sort de l’ombre en révélant avoir rejeté et signalé une tentative de pots-de-vin de plus de 300.000 rands (environ 11 millions francs CFA) lors d’un match de coupe de la Confédération de la Caf entre l’équipe nigériane de Plateau United et la formation algérienne de l’USM Alger. Un geste salué à l’époque par l’Association sud-africaine de football.

Victor Gomes a déjà officié durant cette Can. Il a sifflé le choc du premier tour remporté par les Éléphants de la Côte d’Ivoire devant les Fennecs d’Algérie 3-1. Il a aussi dirigé les Lions du Sénégal lors de leur quart de finale gagné contre la Guinée équatoriale 3-1.

Mali : Paris et ses partenaires envisagent un retrait définitif

Des discussions sont en cours entre Paris et ses partenaires européens pour le départ définitif de leurs forces militaires du Mali.L’axe diplomatique entre Bamako et Paris est en pleine zone de turbulences. Dans ce contexte, la France et ses partenaires de l’Union européenne ont engagé des concertations sur leur présence militaire au Mali.

Selon certains médias français, la tendance penche pour « un retrait définitif » du Mali de Barkhane, l’opération militaire française menée au Sahel et au Sahara et la force militaire de l’Union européenne, Takuba, censée prendre son relai.

La France et le Mali sont engagés dans une crise politique et diplomatique depuis plusieurs mois. Des tensions exacerbées par l’expulsion de l’ambassadeur de la France à Bamako le 31 janvier dernier par les autorités de la transition malienne.

Le Niger, nouvelle base arrière ?

« Là où les conditions ne sont pas réunies, il ne faut pas rester », a expliqué un diplomate cité dans la presse française. « On ne peut pas rester au Mali à n’importe quel prix. Les conditions de notre intervention sont rendues de plus en plus difficiles », a ajouté Florence Parly, la ministre française des Armées.

La France et ses partenaires se donnent un délai de deux semaines pour prendre une décision définitive. Un redéploiement du dispositif de l’armée française dans les localités de Ménaka, Gossi, ou encore Gao, vers le Niger est fortement envisagée. A ce titre, la ministre française des Armées, a effectué mercredi dernier une visite à Niamey pour discuter avec le président nigérien Mohamed Bazoum des différentes options envisageables.

Entre la France et le Mali, la machine diplomatique avait pris du sable depuis deux ans et le rappel de Toumani Djime Diallo, dernier ambassadeur du Mali à Paris. Ce dernier avait accusé au Sénat français les « légionnaires français » de mauvais comportements dans les « Pigalle de Bamako ». Une sortie qui avait provoqué une brouille diplomatique entre Paris et Bamako sur l’action des militaires de l’opération Barkhane

Et depuis cette date, le Mali n’a plus d’ambassadeur à Paris. En août 2021, la junte avait proposé le diplomate Moussa Sy, actuel conseiller diplomatique à Cuba pour occuper le poste. Mais le choix n’a pas été validé par les autorités françaises qui juge le profil très proche de la Russie qui deviendra, avec le départ plus que probable de la France, un allié de premier plan du Mali.

Sénégal : pour la parité dans les nouveaux conseils territoriaux

L’installation des bureaux des conseils municipaux et départementaux exige la parité Homme-Femme dans les instances électives et semi-électives.Au Sénégal, la Loi 2010 -11 1 du 28 mai 2010 institue la parité absolue Homme-Femme au niveau de toutes les instances totalement ou partiellement électives. Au moment où sont installés les bureaux des conseils municipaux et départementaux issus des élections territoriales du 23 janvier dernier, des organisations de la Société civile invitent les acteurs politiques à prendre en compte cette législation.

« Dans ce contexte de post-électoral marqué par l’élection des maires et présidents de conseils départementaux au suffrage universel direct, nous rappelons que les maires et présidents font partie des bureaux. Ces derniers doivent rester paritaires sous peine d’une violation flagrante des textes », lit-on dans un communiqué diffusé ce vendredi.

Parmi les organisations signataires du document, il y a le Conseil sénégalais des femmes (Cosef) et l’Association des juristes sénégalaises (Ajs).

Elles rappellent que toute violation de la loi sur la parité peut faire l’objet d’un recours au niveau des autorités administratives ou judiciaires compétentes. S’il s’agit du conseil municipal, le recours doit être soumis au plus tard cinq jours après son installation. Ce délai passe à huit jours si le recours concerne le conseil départemental.

Sénégal : en quête d’archéologie pour tous

Des archéologues sénégalais œuvrent pour la démocratisation de leur discipline à travers une exposition itinérante qui a fait halte au Centre de recherche de l’Afrique de l’Ouest (Warc, sigle en anglais) de Dakar.Un pectoral en or, un disque en cuivre, des objets en métal cuivreux, une collection de barres de laiton et des cauris abandonnés dans le Sahara mauritanien, des fragments de fibres textiles… A travers neuf bannières, l’exposition itinérante présente l’importance de l’archéologie pour comprendre l’histoire et la culture du Sénégal.

« L’Archéologie au Sénégal », nom de l’exposition, explique comment la culture matérielle contribue à la compréhension des valeurs, des expériences et de la complexité du Sénégal. Elle explore plusieurs des nombreux sites de découverte archéologique du Sénégal et fait revivre certains de ses trésors.

L’identification des techniques, les relations entre l’Homme, l’animal et l’environnement ou encore la façon de conserver voire restaurer les objets archéologiques sont autant de sujets abordés.

Ce travail est le fruit d’une collaboration entre l’Unité de Recherche en ingénierie culturelle et en anthropologie (Urica) de l’université de Dakar, le Warc, le bureau des partenariats stratégiques du Musée National de l’histoire et de la culture afro-américaine (NMAAHC, sigle en anglais) et le Service des expositions itinérantes (Sites) de l’Institution Smithsonian.

« Nous essayons de repenser le rapport que l’université, la recherche scientifique d’une manière générale, a avec nos communautés. Dans la plupart de nos laboratoires, de nombreuses choses se passent. Malheureusement, elles ne parviennent à la population sous des formes digestes », a expliqué le Commissaire de l’exposition, Professeur Ibrahima Thiaw.

Pour lui, « il n’est pas normal d’aller dans le village le plus reculé du Sénégal, d’effectuer des recherches, les publier dans un article de côte A, et que la communauté de là où vous avez fait ces travaux n’a aucune idée de ce que vous avez trouvé et de les représenter sous des formes qu’elle n’est pas en mesure de contester. C’est un problème ».

Pour corriger cette anomalie, « L’Archéologie au Sénégal » s’est fixé comme objectif de vulgariser la discipline. Cela, a indiqué M. Thiaw, reviendrait à comprendre la valeur éducationnelle de l’archéologie, mais aussi de faire en sorte que chacun puisse en tirer profit.

« Pour que l’archéologie soit démocratique, il faut qu’elle soit accessible, plus digeste pour que l’on puisse montrer sa vraie valeur », a souligné le Commissaire de l’exposition.

Ce processus a d’ailleurs commencé grâce à la traduction en wolof, premier dialecte au Sénégal, des légendes qui accompagnent chaque photo. « Nous nous sommes engagés à aider les étudiants et les enseignants sénégalais à voir l’archéologie en pratique. Cette expression de bannières (français et wolof) permet de connecter les enfants à leur histoire d’une manière visuellement attrayante et facilement accessible », a fait savoir Professeur Ibrahima Thiaw.

Par ailleurs, des audios en pulaar et en sereer, deux autres langues répandues, seront bientôt disponibles. Selon ce spécialiste, il y a une sorte de fétichisation de l’écriture qui nous fait croire que tout ce qui n’est pas écrit n’a pas de valeur.

« Il faut véhiculer ces informations par l’outil le plus approprié et qui soit beaucoup plus adapté à nos réalités culturelles. Il est donc important que ces données soient dans nos langues nationales, sous une forme écrite d’accord, mais également sous forme d’audios. La technologie nous permet aujourd’hui de le faire. Et nous devons en profiter », a plaidé M. Thiaw.

Restaurer la dignité de l’Homme noir

Au-delà de rendre accessible cette science, « L’Archéologie au Sénégal » ambitionne de réhabiliter l’Homme noir. « Quand Descartes dit +je pense donc je suis+ au 18ème siècle, à cette époque pour lui +et je pèse bien mes mots+ il y avait des gens qui pouvaient penser et d’autres qui en étaient incapables. C’est en pleine période de l’esclavage. Le noir était considéré comme incapable de penser. Et ça a été, pendant longtemps, l’histoire racontée par l’Europe durant le siècle des lumières », a rappelé le chercheur sénégalais.

A l’en croire, cette condescendance est parfois reproduite sous une forme déguisée dans les ouvrages et articles. Partant de ce constat, Professeur Ibrahima Thiaw a estimé indispensable de rétablir notre histoire.

« On nous apprend toujours que presque toutes les disciplines sont l’œuvre des Grecs ou des Romains. Mais non ! Il faut que l’on reconnaisse la contribution des Noirs à l’histoire universelle. Et ces objets nous permettent de déconstruire cette une idéologie », a-t-il espéré.

C’est en tout cas, a ajouté M. Thiaw, le sens de cette exposition : « Raconter notre histoire à partir des objets. Et nous voulons que ça soit transformationnel et accessible à nos enfants, mais également à toutes les couches de la société. Parce qu’après tout, c’est le contribuable sénégalais qui paie nos salaires et finance nos recherches ».

« L’Archéologie au Sénégal » a mobilisé, durant cinq ans, une trentaine de chercheurs. L’exposition est encore visible au Warc pour plusieurs jours avant de rejoindre définitivement l’Institut fondamental d’Afrique noire (Ifan) qui héritera des droits exclusifs de propriété.

Sénégal : pas encore de dénouement pour la crise scolaire

Le gouvernement et les syndicats d’enseignants ont convenu d’un délai maximum de quinze jours pour trouver une solution à la crise scolaire.Les acteurs de l’école publique sénégalaise ne sont pas encore sortis de l’auberge. Après plusieurs semaines de grève des enseignants, le gouvernement et les syndicats d’enseignants se sont réunis, hier jeudi 3 février, pour apporter des réponses aux revendications des seconds portant principalement sur leur système de rémunération. Les deux parties sont tombées d’accord sur la mise en place d’une commission technique qui devra boucler ses travaux d’ici deux semaines.

Selon un communiqué du ministère de la Fonction publique, « les travaux de ladite commission devraient offrir aux deux parties, l’opportunité de confronter leurs propositions et contre-propositions pour parvenir à un consensus dynamique, qui sauverait notamment l’année scolaire en cours ».

Cette rencontre à huis clos a été tenue « conformément aux conclusions de la plénière du 7 janvier 2022, pour aborder la problématique du système de rémunération et celle du corps des administrateurs scolaires ». Elle a été organisée dans un contexte de perturbations dans le système éducatif, ayant notamment « accueilli des facilitateurs de la Société civile et du Haut conseil du dialogue social » comme recommandé par le président Macky Sall lors du dernier Conseil des ministres.

Depuis plusieurs semaines, les élèves de l’école publique sénégalaise ne font pas cours pratiquement. Certains enseignants observent un débrayage jusqu’à neuf heures avant de libérer les élèves. Ces derniers jours, ils étaient nombreux à descendre dans la rue pour réclamer la reprise des cours, la grève ayant trop duré à leur avis. Ils craignent une baisse de niveau en raison d’un quantum horaire insuffisant.

Une proposition « cosmétique »

Ce vendredi, plusieurs journaux ont titré sur la rencontre entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants. Si le Témoin s’attend à « un dégel de la crise de l’école », Walf Quotidien note que l’Etat s’est présenté « sans armes » face aux enseignants, reprenant le responsable syndicaliste Saourou Sène.

Pour d’autres, interrogés par Le Quotidien, titrant sur un « premier examen raté », cette proposition est « juste cosmétique ». Selon le journal, des participants se sont étonnés que le gouvernement « soit venu sans rien de concret ». Pour eux, « le gouvernement de Macky Sall a montré que l’école n’est pas une priorité pour eux » parce qu’il « a laissé la situation pourrir pendant des semaines », soit après le septième plan d’actions.

Cependant, lors du Conseil des ministres du 2 février dernier, le chef de l’Etat dit avoir exhorté « le Gouvernement, les enseignants, les apprenants, les parents d’élèves et les autres composantes de la communauté éducative, à assurer, chacun en ce qui le concerne, leurs responsabilités spécifiques permettant, ensemble, de garantir la continuité des enseignements, le respect du quantum horaire, ainsi que les évaluations programmées, conformément au calendrier scolaire ».

Rappelant « toute l’importance qu’il accorde à la stabilité et à l’excellence du système éducatif national », Macky Sall a invité le gouvernement à communiquer au public, à travers un Mémorandum exhaustif, sur les acquis, réalisations et avancées sociales notables, accomplis ces dix dernières années en matière d’éducation et de formation, notamment en ce qui concerne la revalorisation de la fonction enseignante.

Mozambique : l’UA va appuyer militairement la SAMIM

Le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine a demandé va fournir des équipements militaires aux forces mozambicaines qui luttent contre une insurrection jihadiste dans le nord du pays.Dans un communiqué publié vendredi à l’issue de la 1062ème réunion du CPS, le Conseil a réitéré le soutien de l’UA aux efforts déployés par le gouvernement mozambicain et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) pour contenir l’insurrection armée dans la province de Cabo Delgado au Mozambique.

« Agissant en vertu de l’Article 7 de son protocole, le Conseil de paix et de sécurité salue spécifiquement le leadership collectif dont a fait preuve la SADC en engageant des ressources et en déployant la SAMIM (Mission de la SADC au Mozambique), dans le cadre de la FAA (Force africaine en attente) », indique le communiqué.

La SADC a déployé une force de 3.000 hommes en juillet 2021 pour aider le Mozambique à repousser les attaques des insurgés liés à l’Etat islamique (EI) qui visent les installations gouvernementales et les civils à Cabo Delgado et dans les régions voisines depuis octobre 2017.

Les insurgés ont tué plus de 3.000 personnes et déplacé plus de 800.000 autres au cours des quatre dernières années. Le CPS a également salué l’envoi par le Rwanda de forces pour renforcer les efforts du Mozambique « dans l’esprit d’une solution africaine aux problèmes africains ».

Il a demandé à la Commission de l’UA de « fournir rapidement à la SADC les équipements nécessaires déjà identifiés à la Base logistique continentale de Douala, au Cameroun, afin de soutenir ses efforts par le biais de la SAMIM et d’assurer la mise en œuvre effective du mandat et des tâches de la SAMIN ».

En outre, il a été demandé au Secrétariat de l’UA de fournir « des équipements supplémentaires substantiels » provenant du deuxième lot d’aide militaire donné par la Chine à l’UA, afin qu’ils puissent être utilisés pour soutenir le travail de la SAMIM.

Soudan : la junte acculée continue de réprimer les manifestants

Les autorités militaires au Soudan ont une nouvelle fois réprimé, jeudi 3 février, des manifestants réclamant un retour à la démocratie.Les Soudanais ne déchantent pas. Ils veulent un retour à un régime démocratique et semblent prêts à en payer le prix. Hier dans la capitale Khartoum, ils étaient des milliers de personnes à être descendus dans la rue pour dénoncer le coup d’État du général Abdel Fattah al-Burhane.

Les protestataires veulent également obtenir justice pour les dizaines de morts de la répression depuis le putsch d’octobre. Mais ils ont essuyé des tirs de grenades lacrymogènes, en dépit des critiques et menaces de sanctions venues de l’étranger.

Les manifestants étaient estimés à 2500, d’après l’AFP. Ils s’étaient rassemblés pour demander justice pour les 79 d’entre eux tués depuis le coup d’État du 25 octobre, quasi tous par des balles dans la tête ou la poitrine, selon un syndicat de médecins prodémocratie. La foule continuait de conspuer le pouvoir militaire pendant que les forces de l’ordre ripostaient par des tirs de grenades lacrymogènes.

Au même moment, le général Abdel Fattah al-Burhane, l’auteur du coup d’État désormais seul aux manettes du pays, trois ans après la destitution d’un autre général, le dictateur Omar el-Béchir, était reçu par l’émissaire de l’ONU au Soudan, Volker Perthes. Il l’a une fois de plus enjoint « à faire cesser les violences qui accompagnent les manifestations », rapportent les autorités.

Les conditions des militaires

Si Washington a gelé 700 millions de dollars d’aide et la Banque mondiale l’intégralité de ses paiements au Soudan dans la foulée du putsch, pour l’ONG des droits humains Human Rights Watch (HRW), il faut « des mesures concrètes pour faire cesser la répression ». De son côté, la secrétaire d’État adjointe américaine, Molly Phee, a récemment menacé de « faire payer aux dirigeants militaires un coût plus lourd encore si la violence continue ».

La pression continue ainsi de s’accroître sur la junte soudanaise. Le général putschiste Abdel Fattah al-Burhan a évoqué pour la première fois des conditions pour rendre le pouvoir aux civils, alors que les Comités de résistance ont annoncé un maintien de la mobilisation populaire pour le faire plier.

 « S’ils sont d’accord et s’assoient avec nous, nous sommes prêts à les rejoindre et à dialoguer avec eux. Ils peuvent même décider de nous couper le cou et nous serions prêts à cela. Ce qui compte pour nous, c’est l’accord de tous les Soudanais, après quoi nous leur transférerons le +pouvoir confié+ par le biais d’élections ou d’un accord national », a-t-il déclaré au site d’information Sudan Tribune.