Foot ivoirien : Jean-Louis Gasset, nouveau coach des Éléphants

Le technicien français de 68 ans, libre depuis son départ l’été dernier de Bordeaux (Ligue 1 française), a signé un contrat d’un an (plus un en option).C’est désormais officiel. Jean-Louis Gasset remplace son compatriote Patrice Beaumelle dont le contrat n’a pas été renouvelé après l’élimination de la Côte d’Ivoire en huitièmes de finale de la Coupe d’Afrique des nations 2021 par l’Egypte (0 – 0, TAB 4 – 5).

L’objectif assigné à l’ancien collaborateur de Laurent Blanc est de « gagner la Can » que la Côte d’Ivoire doit accueillir du 23 juin au 23 juillet 2023, selon Idriss Diallo, le président de la Fédération Ivoirienne de Football (FIF).

Face à la presse ce vendredi, le nouveau patron du foot ivoirien a précisé qu’une prolongation de contrat est inenvisageable si Jean-Louis Gasset échoue dans sa mission. Le Français sera secondé par Emerse Faé. L’ex-international ivoirien, de la génération de Didier Drogba, dirigera également l’équipe nationale des moins de 23 ans.

« Nous avons une totale confiance en ces deux personnes pour amener notre équipe au plus haut niveau. (Jean-Louis Gasset) a une belle connaissance du foot mondial », a affirmé le président de la FIF. Ce dernier a, en outre, annoncé l’arrivée de Jean-Louis Gasset dès la semaine prochaine à Abidjan.

Sur la période du 4 au 10 mai 2022, l’instance faîtière a lancé un appel à candidatures. Pour le poste de sélectionneur des Eléphants, elle dit avoir reçu 22 actes de candidature dont celui de Philippe Troussier et François Zahoui. Dix-sept dossiers ont été recensés pour le poste d’adjoint attribué à Emerse Faé qui était en concurrence avec Amani Yao Lambert, François Guei Monguei, Sékou Fofana, Joël Tiéhi et Soualiho Haidara.

Afrique du Sud : la Banque centrale fixe le taux de rachat à 4,7 %

La Banque centrale d’Afrique du Sud a augmenté son taux de prise en pension de 50 points de base à partir de vendredi, a annoncé le Gouverneur de l’institution financière, Lesetja Kganyago.C’est la troisième augmentation consécutive après les hausses de 25 points de base en janvier 2020 et novembre 2021. Ces hausses sont intervenues près de trois ans après une série de baisses du taux repo dans le contexte de la pandémie de Covid-19, a expliqué Lesetja Kganyago, le Gouverneur de la Banque centrale d’Afrique du Sud.

Pour cette année, la prévision de l’inflation globale de la Banque centrale a légèrement été revue à la hausse passant de 5,8 à 5,9 %. À en croire M. Kganyago, cela est principalement dû à l’augmentation des prix des aliments et des carburants.

« Les prix des denrées alimentaires resteront élevés, mais l’inflation des prix des carburants devrait diminuer en 2023. De ce fait, l’inflation globale devrait retomber à 5 % malgré une inflation de base sensiblement plus élevée », a-t-il poursuivi.

La Banque centrale table sur un taux de croissance de 1,7 % en 2022 pour l’économie sud-africaine alors qu’en mars dernier, elle espérait 2 %. Les inondations dans la province du KwaZulu Natal et les contraintes continues d’approvisionnement en électricité sont avancées comme explications.

G5 Sahel : le Mali invité à reconsidérer sa position

Le retrait du Mali préoccupe le Général Mahamat Idriss Déby Itno, président en exercice de l’organisation régionale.Sa réaction était très attendue. Le Général Mahamat Idriss Déby Itno, chef de l’Etat du Tchad, quatre jours après la décision du Mali de se retirer de tous les organes et instances du G5 Sahel, y compris la force conjointe, rompt le silence.

C’est avec une « vive préoccupation » que le président en exercice du G5 Sahel dit avoir appris la nouvelle. Dans un communiqué daté du 19 mai, le fils du défunt Idriss Déby Itno note « avec regret une décision prise sans consultation préalable », mais tient compte des « raisons avancées » par le gouvernement malien.

Dimanche dernier, le Mali a dénoncé des manœuvres visant à l’empêcher d’assurer la présidence du G5 Sahel à partir de février 2022 comme le veut le principe de présidence tournante de cette organisation formée en 2014 avec le Burkina, le Tchad, la Mauritanie et le Niger.

Malgré tout, le président tchadien invite Bamako à « reconsidérer sa position (car il y a) des efforts en cours pour apporter une solution à ses préoccupations à travers la tenue imminente d’une conférence des chefs d’Etat et de gouvernement » en Mauritanie où se trouve le siège du Secrétariat permanent du G5 Sahel.

A cet effet, le Général Mahamat Idriss Deby Itno promet de tout mettre en œuvre pour « préserver l’unité et la cohésion du G5 Sahel. Un instrument irremplaçable en matière de mutualisation d’efforts, des moyens et d’actions de ses Etats membres face aux défis du développement et de la sécurité ».

Pour le président tchadien, il est hors de question de « laisser le G5 Sahel se disloquer ». Une position partagée par Nouakchott favorable à la recherche de solutions pour « surmonter les obstacles qui se dressent » devant l’organisation régionale.

Dans cette perspective, un déplacement à Bamako du ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et des Mauritaniens de l’Extérieur, Mohamed Salem Ould Merzoug, était annoncé pour jeudi 19 mai.

Le Niger ne semble pas être sur la même longueur d’onde. Mohamed Bazoum a regretté, dans un entretien avec La Croix, la mort du G5 Sahel, tout en accusant le Mali d’être dans une position « de fuite en avant qui l’isole en Afrique et nous prive d’une stratégie concertée et coordonnée pour lutter contre le terrorisme ».

Un Marocain à la tête du Réseau des associations africaines d’élus locaux

Adelfattah Skir, directeur de l’Association marocaine des présidents des préfectures et provinces a été élu, jeudi 19 mai, président du Réseau des managers des associations africaines des gouvernements locaux et régionaux.Un autre succès de la délégation marocaine qui prend part à la 9e édition du Sommet Africités qui se tient du 17 au 21 mai 2022 à Kisumu, une ville intermédiaire de l’Ouest du Kenya. Le directeur de l’Association marocaine des présidents des préfectures et provinces, Adelfattah Skir, a été porté à la tête du Réseau des managers des associations africaines des gouvernements locaux et régionaux qui compte 52 associations membres.

« Ce réseau nous permettra sûrement de mieux coordonner nos actions et renforcer encore d’avantage notre coopération et partenariat au niveau africain », a réagi Adelfattah Skir, après son élection.

Organisé par Cités et gouvernement locaux unis d’Afrique (CGLU Afrique), une structure qui regroupe 16.000 collectivités territoriales et 50 associations nationales d’élus locaux, le Sommet Africités se tient cette année à Kisumu, troisième ville kényane après la capitale Nairobi et Mombasa.

L’événement, qui se tient tous les trois ans sur une durée de cinq jours, alternativement dans les différentes régions d’Afrique, est selon ses organisateurs, le plus grand rassemblement démocratique organisé sur le continent africain. L’édition de cette année a pour thème : « Le rôle des villes intermédiaires d’Afrique dans la mise en œuvre de l’Agenda 2030 des Nations unies et de l’Agenda 2063 de l’Union africaine ».

Le fameux acteur égyptien Samir Sabri s’éteint à l’âge de 86 ans

Par Mohamed Fayed — Le cinéma égyptien est en deuil. L’acteur égyptien s’est éteint, ce vendredi 20 mai, à l’âge de 86 ans des suites d’une longue maladie.Selon plusieurs médias égyptiens, le célèbre acteur égyptien, Samir Sabri, décédé dans un hôtel du Caire, souffrait dernièrement de plusieurs problèmes de santé et s’apprêtait à subir une opération à cœur ouvert.

L’acteur a marqué la scène artistique égyptienne par ses nombreux films, feuilletons et pièces de théâtre. Il a également animé plusieurs émissions comme « Club international » et « Ce soir ».

Né en 1936, l’acteur a fait partie d’une génération remarquable des acteurs puisqu’il a joué avec Abdelhalim Hafid, Samir Ghanim, Adil Imam et Mirvat Amine.

Au début de sa carrière, Samir Sabri avait travaillé comme animateur à la radio anglaise avant de s’orienter vers le théâtre et la musique. Il avait participé à de nombreux films égyptiens comme « à la recherche de scandale », « mon père l’accusé » ou encore « Affaire d’opinion publique ». Et la liste est encore longue, à l’image de la belle carrière de cet acteur prolifique.

L’acteur avait également participé à plusieurs festivals en Egypte et ailleurs.

Burkina : la Russie « disqualifiée » dans la lutte contre le jihadisme

Le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba, le président de la transition, a déclaré que son pays ne compte pas sur l’aide militaire étrangère pour combattre le jihadisme.Dans la guerre contre les jihadistes, le Burkina ne devrait placer ses espoirs que sur ses propres forces de défense et de sécurité. Telle est la position affirmée par l’actuel homme fort du pays. « Si les gens pensent que ce sont les Chinois, les Russes ou les Vietnamiens qui vont venir nous sauver, (ils se trompent). Ce sont de faux débats. C’est nous d’abord », a soutenu le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba.

Le président de la transition s’exprimait hier jeudi à Bobo-Dioulasso, dans le Sud-Ouest du pays, à 365 kilomètres de la capitale Ouagadougou lors d’une rencontre avec les militaires de cette ville de garnison.

À travers cette déclaration, le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba a répondu à une partie de ses compatriotes qui lui demandent de faire appel aux mercenaires russes pour contenir les assauts jihadistes devenus permanents.

Car le Mali, confronté au péril jihadiste, s’est rapproché de la Russie via le groupe de sécurité privée Wagner. En septembre 2021, le Premier ministre malien, Choguel Maïga, justifiait le recours « à d’autres voies et moyens pour mieux assurer la sécurité de manière autonome avec d’autres partenaires » par l’ « abandon en plein » de la France.

Cependant, Bamako a toujours employé le terme « instructeurs » même si à l’occasion de plusieurs sorties médiatiques, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a reconnu que Wagner est présent au Mali sur une base commerciale.

En plus des Russes, dont la présence sur le théâtre des opérations est appréciée par l’opinion nationale selon une enquête réalisée par la fondation allemande, Friedrich Ebert, le Mali s’intéresse au modèle rwandais pour reprendre l’initiative sur le terrain. Une option qui n’emballe pas pour le moment Ouagadougou.

Le chef de l’exécutif burkinabè est convaincu que « l’engagement du cœur va nous aider à gagner cette guerre.
C’est un idéal de patriotisme, de restauration et de sauvegarde de notre pays qui anime la transition ».

Le 24 janvier dernier, le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba, à la tête du Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR), a renversé Roch Marc Christian Kaboré, le président réélu, pour insuffisance de résultats dans la lutte contre le jihadisme.

Idrissa Gana Guèye : saint au Sénégal, homophobe en France ?

Suspecté d’avoir refusé de porter un maillot du Paris Saint-Germain avec le flocage LGBT, le milieu de terrain sénégalais est sous le feu des critiques depuis une semaine en France. Inversement, il est soutenu par plusieurs personnalités et institutions de son pays.

Le champion d’Afrique 2021 ne s’est toujours pas exprimé sur la polémique. Il a juste remercié, dans une courte vidéo partagée sur les réseaux sociaux, les nombreuses personnes qui ont applaudi ou compris son geste. Cette vague de soutiens continue sur les réseaux sociaux avec le hashtag #weareallidrissa dont se sont emparées plusieurs figures dans le monde, particulièrement musulmanes.

Selon certains observateurs, cette affaire rappelle le fossé culturel qui existe entre l’ex-puissance coloniale et son ancienne colonie, sur un sujet comme l’homosexualité. En France, la campagne de solidarité symbolique pour la communauté LGBT peut sembler anodine. Mais au Sénégal, elle passe pour une apologie déguisée de l’homosexualité, une « contre-valeur » réprimée par le code pénal du pays. Au-delà même, cette orientation sexuelle fait l’objet d’une vaste réprobation au sein de la société sénégalaise, où nul ne se risquerait à militer ouvertement pour les droits des homosexuels.

Samedi dernier, le joueur de 32 ans effectue le voyage avec son équipe dans le sud de la France. Déjà sacré champion pour la dixième fois de son histoire, le PSG devait affronter Montpellier pour le compte de la 37e et avant-dernière journée de la Ligue 1. Mais à la dernière minute, Gana sort de la feuille de match pour « raisons personnelles » alors qu’il n’est « pas blessé », selon son coach, l’Argentin Mauricio Pochettino, en conférence de presse. Les médias français sont interloqués.

Fossé culturel

Certains le suspectent d’avoir refusé de prendre part à la rencontre à cause des couleurs arc-en-ciel floquées sur les maillots de Ligue 1 lors de cette journée de championnat, dans le cadre de l’opération intitulée « Homos ou hétéros, on porte tous le même maillot », en marge de la journée mondiale de lutte contre l’homophobie, célébrée chaque 17 mai.

Outre les médias, plusieurs observateurs se rendent vite compte que le Sénégalais avait déclaré aussi forfait l’année dernière, à la même période, pour le match contre Reims. Ils se servent de cette déduction pour l’accuser d’homophobe avant d’appeler à des sanctions à son encontre. « Les joueurs d’un club de football, et ceux du PSG en particulier, sont des figures d’identification pour nos jeunes. Ils ont un devoir d’exemplarité. Un refus d’Idrissa Gana Gueye de s’associer à la lutte contre l’homophobie ne pourrait rester sans sanction », a notamment déclaré Valérie Pécresse, candidate malheureuse de la dernière présidentielle française avec 5,1 millions d’euros de dettes.

La polémique prend de l’ampleur. Des plateaux sont organisés pour inviter Idrissa Gana Guèye à réagir et regretter son acte. Au milieu du vacarme, le Sénégalais demeure silencieux. Son entourage promet qu’il s’exprimera prochainement. Une position qui  met dans tous leurs états certains responsables de la Fédération française de football (FFF) dont le Conseil national de l’éthique (CNE).

« De deux choses l’une, soit ces supputations sont infondées et nous vous invitons sans délai à vous exprimer afin de faire taire ces rumeurs. Nous vous invitons par exemple à accompagner votre message d’une photo de vous portant le maillot en question », écrit le 18 mai le CNE, pour qui « la situation est suffisamment grave pour adresser ce courrier » à Guèye.

La FSF répond à la FFF

« En refusant de participer à cette opération collective, vous validez de fait les comportements discriminatoires, le refus de l’autre, et pas uniquement contre la communauté LGBTQI + », enchérit le Conseil national de l’éthique dans le courrier signé par son président, Patrick Anton, avant de conclure : « L’impact du football dans la société et la capacité des joueurs à représenter un modèle pour ceux qui les admirent nous donnent à tous une responsabilité particulière ».

Si au Sénégal le président Macky Sall a très tôt affiché son soutien à son compatriote en appelant au respect de ses « convictions religieuses », la Fédération sénégalaise de football (FSF) a, pour sa part, attendu deux jours après pour réagir de manière incendiaire à la sortie de cet organe de la FFF.

« Est-on vraiment dans cette France que l’on nous avait contée et racontée dans nos écoles, celle qui a comme devise la liberté, la fraternité et de l’égalité pour tous ? Comment une instance qui prétend promouvoir l’éthique dans le Football peut se fonder sur des supputations pour s’adresser à une personne pour lui enjoindre de s’exprimer et pire encore de s’afficher avec le maillot aux couleurs LGBTQI+ pour mettre fin aux dites supputations ? », s’interroge, dans son communiqué, l’instance dirigée par Augustin Senghor, par ailleurs premier vice-président de la Confédération africaine de football (Caf).

« Manifestement et inconsciemment, au moment d’écrire sa lettre, le sieur Patrick Anton n’a pas pu s’empêcher de mettre en lien la situation qu’il décrit ou déplore avec la couleur (ou la religion) de Mr Idrissa Gana Guèye », a poursuivi l’avocat de profession, qui ajoute que la FSF est prêt à tout pour défendre son joueur. Ainsi, « elle se réserve le droit de saisir les instances internationales compétentes dans le domaine du sport ou en matière de droits de l’homme
pour que ce qui ressemble à un harcèlement institutionnalisé cesse ».

Mali : des Casques bleus de la Minusma bloqués à Dakar

Après quinze mois d’engagement dans le centre du Mali, le 10e détachement sénégalais de la Minusma n’a toujours pas quitté ce pays, provoquant par conséquent un retard du déploiement de la relève prévu depuis mars.Selon le journal sénégalais Le Quotidien, le gouvernement de transition aurait appliqué la réciprocité aux pays de la Cedeao suite aux sanctions économiques et financières de l’organisation ouest-africaine contre le Mali, pour non-respect du calendrier électoral devant permettre une transmission du pouvoir aux civils dans des délais raisonnables.

Contacté par APA, l’armée sénégalaise n’a pas encore réagi. Pour sa part, le porte-parole de la Minusma, Olivia Salgado a confirmé que « cette relève a accusé un retard significatif qui affecte tant le moral des troupes concernées que leur efficacité opérationnelle. »

« Tous les vols utilisés pour la relève des troupes à destination ou en provenance du Mali sont soumis aux autorisations de survol et d’atterrissage du gouvernement malien », explique la voix de la mission onusienne au Mali.

Composé de 850 éléments dont 21 femmes, le 11e détachement sénégalais de la Minusma, commandé par le Colonel Mathieu Diogoye Sène a reçu le drapeau le 23 février à la promenade des Thiessois, lors d’une cérémonie dirigée par le Général Fulgence Ndour, chef d’Etat-major de l’armée de terre. « « J’en suis particulièrement ravie car cette cérémonie symbolise la confiance renouvelée des autorités onusiennes en l’engagement exemplaire des contingents sénégalais au sein de la Minusma », se félicitait le Général Ndour.

« En effet, les succès des contingents précédents, fruit d’une synergie d’efforts du commandement en termes d’encadrement d’équipement, préparation opérationnelle et le soutien, justifient la confiance et l’estime que la communauté internationale place en notre armée. Ces succès sont également le résultat d’énormes efforts consentis par les hommes et les femmes, engagés depuis 2013 sur le théâtre malien pour marquer l’élan de solidarité du Sénégal envers ce pays frère et amis dans son effort de retour à la stabilité et à la sécurité », avait ajouté le Général Fulgence Ndour.

Il avait exhorté le colonel Mathieu Diogoye Sène et ses hommes à « maintenir le cap dans un souci de préserver l’image de marque des forces armées sénégalaises au sein des opérations de maintien de la paix à travers le monde dans un contexte de plus en plus complexe ».

Mais voilà que ce contingent, déjà mis dans les conditions que requiert un engagement militaire au Mali, doit encore attendre « les autorisations requises » pour prendre le relais du 10e détachement.

Le porte-parole de la Minusma a confié à Apa que les démarches nécessaires sont en cours auprès des autorités maliennes « sur la base des arrangements qui gouvernent le déploiement des opérations de la Minusma », notant « qu’il est crucial que cette question soit réglée (…) dans les meilleurs délais ».

La Minusma a été créée en avril 2013 par la résolution 2100 du Conseil de sécurité des Nations unies.

Le torchon brûle entre l’armée malienne et la Minusma

Les Forces armées maliennes ont bloqué un contingent de la Minusma à Djenné évoquant des « opérations militaires en cours dans la zone. »Les choses se compliquent pour la mission onusienne depuis le départ de la force française Barkhane au Mali. La mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali n’est plus « libre » d’aller où elle veut dans le cadre de ces patrouilles au Mali.

Dimanche 15 mai, elle a été stoppée par l’armée malienne à Djenné dans la région de Mopti, à 574 km de la capitale Bamako. La Minusma voulait se déployer dans cette zone pour sécuriser le marché hebdomadaire. Mais l’Etat-major général des armées du Mali a interdit à la force onusienne de s’y rendre. Cette décision qualifiée de « souveraine » par les autorités maliennes, est déplorée par la mission onusienne.

La ville de Djenné est sous les feux des projecteurs depuis les événements de Moura à la fin du mois du mars. L’armée malienne y avait mené des « opérations antiterroristes », affirmant avoir tué plus de « 203 combattants jihadistes » dans la région.

Mais, l’ONG Human Rights Watch (HRW) avait soutenu le contraire, parlant dans son rapport de « pire épisode d’atrocités » commises contre des civils en dix ans au Mali. Human Rights Watch faisait état de l’exécution sommaire de 300 civils par des soldats maliens associés à des combattants étrangers, présumés russes.

La mission onusienne qui voulait mener une enquête sur ces événements, s’est heurtée au refus des autorités maliennes malgré une demande formulée début avril. Une requête qui serait toujours à « l’étude » selon les militaires.

La mission onusienne déployée depuis 2013 au Mali, expire le 30 juin prochain 2022. Elle ne sera probablement pas renouvelée dans sa forme actuelle, avait annoncé le secrétaire général des Nations unies. Dans une sortie médiatique lors de sa tournée africaine, António Guterres soutenait l’envoi d’une force africaine avec un mandat onusien plus robuste au Mali pour éviter « l’effondrement » du pays.

Economie, social et tourisme au menu des quotidiens marocains

La performance de l’administration des douanes, l’activité de l’Initiative nationale pour le développement humain et la relance du tourisme national sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce vendredi.+L’Opinion+ écrit que les recettes douanières collectées en 2021, évaluées à 111,2 milliards de DH, sont « un résultat qui donne le tournis », notamment en pleine crise économique, soulignant que les efforts alloués par l’administration de la douane en termes de modernisation et de digitalisation de ses procédures “semblent avoir donné leurs fruits”.

Le mode de collecte des recettes s’effectue aujourd’hui à 93% par paiement électronique, sur 1,5 million de déclarations traitées lors de la même période, constate le quotidien, estimant que l’administration de la douane “a pleinement réussi” sa transition digitale, en en faisant l’une des “rares” administrations marocaines «100% Paper free», et ce, sans tambour battant et en toute discrétion.

Le journal se demande si “cette performance se maintiendra dans la durée” et surtout si elle aura “un effet d’entraînement” sur le reste des administrations marocaines, notamment celles en front face aux investisseurs.

+Aujourd’hui Le Maroc+, qui aborde l’action de l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH), écrit que cela fait bientôt deux décennies que ce chantier multiplie les réalisations et les projets en faveur des populations ciblées, notamment les jeunes, notant que depuis son lancement en 2005, l’INDH a insufflé une nouvelle dynamique de développement aux différentes régions et localités concernées.

Aujourd’hui, l’INDH déploie les programmes de sa phase III qui fait la part belle à la valorisation du capital humain et du potentiel des générations montantes de notre pays, relève la publication.

Plus qu’une stratégie de développement et des projets concrets, l’INDH est devenue au fil du temps une philosophie inspirant à la fois les pouvoirs publics et la société civile, rapporte-t-il, expliquant que les dynamiques enclenchées au cours des dernières années ont ainsi permis d’installer un nouvel état d’esprit auprès des populations et des jeunes bien évidemment.

+Le Matin+ rapporte que le chef de gouvernement, Aziz Akhannouch a présidé, jeudi une réunion consacrée à l’examen des mesures prises pour relancer le secteur du tourisme après deux ans de crise sanitaire mondiale, notamment avec l’enregistrement d’indicateurs positifs pouvant être mis à contribution pour assurer un bon lancement de la nouvelle saison touristique, ce qui contribuera à un nouvel essor du secteur.

La vision du ministère ambitionne également de multiplier le nombre de touristes et de revenir, à partir de l’année 2023 au même niveau d’arrivées important, qui prévalait en 2019, laquelle a été une année positive en terme d’afflux de touristes.

 Parmi les axes sur lesquels repose cette vision : Assurer le plus grand nombre de sièges pour les touristes affluant vers notre pays avec les compagnies aériennes. Il s’agit aussi de développer la promotion touristique, mener de vastes campagnes promotionnelles et conclure des partenariats avec les tour-opérateurs mondiaux et les plateformes numériques.

La vision prévoit aussi l’adéquation de l’offre et de la demande touristiques, en plus de la stratégie de promotion des investissements touristiques, notamment, qui vise à encourager les investissements dans les petites et moyennes entreprises et dans le domaine du divertissement et de l’animation.