Mali : que cache l’arrestation du chef jihadiste Oumeya Ould Albakaye

Pendant qu’elle se retire du Mali, la France arrête un chef jihadiste lié à l’Etat islamique.Que cherche à prouver la France ? Alors que ses forces se retirent progressivement du Mali, elle continue de mener des opérations militaires dans ce pays sahélien, malgré la demande formulée par la junte au pouvoir de retirer ses troupes « sans délai ».

Dans la nuit du 11 au 12 juin, l’armée française affirme avoir arrêté Oumeya Ould Albakaye, un « haut responsable » de l’Etat islamique au Sahel, anciennement appelé Etat islamique dans le Grand Sahara (EIGS).

L’Etat-major des majors des armées françaises précise dans un communiqué publié mercredi 15 juin, que l’opération ayant permis de capturer ce « haut responsable » de l’Etat islamique au Sahel l’EIS à la frontière malo-nigérienne, est le résultat d’une traque de plusieurs semaines dans laquelle différentes capacités aériennes et des unités terrestres ont été mobilisées.

Selon le journaliste Wassim Nasr, spécialiste des mouvements jihadistes, Oumeya Ould Albakaye a été arrêté en compagnie de trois autres personnes dans un campement à Labzanga, non loin de la frontière avec le Niger.

Chef de l’Etat islamique au Sahel dans le Gourma, au Mali et pour l’Oudalan, au nord du Burkina Faso, Oumaya Ould Albakaye est le successeur d’Abdel Hakim al Sahroui, mort des suites d’une maladie.

Il est décrit comme le planificateur de plusieurs attaques contre différentes emprises militaires au Mali, dont celles de Gao. « Il dirigeait des réseaux de mise en œuvre d’engins explosifs improvisés. Responsable d’un grand nombre d’exactions et d’actions de représailles menées par l’EIGS par l’EIGS (Etat islamique au Sahel depuis mars 2022) », ajoute le communiqué de l’EMA.

Mais quel cachet faut-il donner à cette arrestation annoncée au lendemain de la rétrocession par les forces françaises de la base de Ménaka aux Fama ? Chercheur à l’Université de Bayreuth, en Allemagne, Adama Sandor décrypte cette intervention française en la reliant à l’incapacité de l’armée malienne à porter des coups d’envergure contre les groupes jihadistes dans la région des trois frontières. Pour le chercheur, c’est un message subliminal lancé à Bamako pour lui signifier qu’elle a encore besoin des services de ses partenaires internationaux dans cette région devenue l’un des repères des insurgés islamistes.

L’Etat-major des armées célèbre un « succès » en espérant qu’il déstabilisera à nouveau le haut commandement de l’EIGS (actuel EIS) dans la zone des trois frontières ». Le même groupe avait été la cible de plusieurs opérations de Barkhane, ayant abouti à l’arrestation de nombre de ses cadres et à la neutralisation d’Adnan Abou Walid al Sahraoui, au mois d’août 2021. Ces actions avaient pour objectif d’affaiblir le groupe jihadiste né en 2015 des flancs d’Al Mourabitoune, alors sous le commandement de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar.

Cependant, celui-ci, promu 7e province de l’Etat islamique en Afrique, sous l’impulsion de son défunt commandant en chef, Abou Al Bara al Sahraoui, multiplie depuis mars les offensives dans le nord-est du Mali, où des affrontements sont régulièrement signalés entre ses combattants et les mouvements touaregs pro-gouvernementaux. Ces affrontements auraient fait 264 victimes civiles, selon les autorités locales citées par la note trimestrielle de la Minusma.

Mozambique : les attaques jihadistes s’intensifient

Quatre personnes morts et dix mille déplacés ont été notés la semaine dernière au Mozambique dans une nouvelle vague de violence liée aux djihadistes dans la province de Cabo Delgado.La province de Cabo Delgado est en proie à la menace jihadiste depuis quelques années. Les attaques y sont récurrentes selon l’organisation caritative Save the Children, qui a fait le point dans un communiqué.

Selon l’organisation caritative, une nouvelle vague d’attaques violentes a fait fuir les habitants du district d’Ancuabe, dans la province, du 2 au 9 juin.

« Ces incidents ont provoqué le déplacement de près de 10.000 personnes, et on estime qu’au moins quatre personnes ont été décapitées lors de ces attaques, les premières du genre dans ce district », a-t-elle précisé.

Ancuabe était jusqu’alors considéré comme étant à l’abri des attaques. Elle accueillait un nombre important de familles qui avaient déjà été déplacées dans d’autres districts et vivaient dans des camps.

« Ces scènes de violences inquiètent car elle touche des enfants qui étaient déjà exilés et qui sont témoins des combats pour la deuxième fois », a déclaré Brechtje van Lith, Directrice nationale de Save the Children.

La recrudescence de la violence a également vu les jihadistes liés à l’Etat islamique tuer un membre d’une force d’intervention régionale d’Afrique australe la semaine dernière, ainsi que deux ouvriers d’une mine de graphite appartenant à la société australienne, Triton Mineral.

Gabon-présidentielle 2023 : Jean Eyeghé Ndong annonce son soutien au président Ali Bongo

Jean Eyeghé Ndong l’ancien premier ministre sous l’ère d’Omar Bongo, a annoncé dimanche 12 juin 2022,  lors d’une causerie politique dans le 2e arrondissement de Libreville son soutien au chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba à l’élection présidentielle de 2023  au cas où ce dernier se présenterait.

 

 

C’est au cours  d’une rencontre avec sa base politique organisée par le Comité d’actions politiques (Cap 2023) dont il est l’initiateur,  que l’homme politique s’est adressé aux populations de Libreville de son soutien au président Ali Bongo Ondimba.

L’ancien premier ministre en annonçant son soutien à souligné qu’il ne va pas intégrer,   le Parti Démocratique Gabonais (PDG) du président Ali Bongo, mais que son soutien au chef de l’Etat se fera à travers son mouvement politique nommé CAP 2023 (comité d’actions politiques).

Rappelons que Jean Eyeghé Ndong, après avoir démissionné du PDG pour des raisons personnelles en 2009, il s’est associé lors de la  dernière échéance présidentielle au parti Coalition pour la nouvelle République (CNR) formée autour de l’opposant Jean Ping. Et 7 mois après son retrait de cette Coalition, il a été nommé Haut-Commissaire de la République le mois de mars dernier.

Santé, éducation et économie au menu des quotidiens marocains

La réforme du système de santé, la problématique de la réforme de l’école publique et les enjeux de la reprise du secteur de l’événementiel sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mercredi.+L’Opinion+, qui s’attarde sur la réforme du système de santé, écrit que pour assurer le bon fonctionnement à long terme du système de santé et son impact positif sur les citoyens, une refonte de la gouvernance sanitaire est nécessaire.

Une réforme dont l’efficacité reposera « principalement » sur la qualité de la planification spatiale du système de soins qui doit se baser sur un “diagnostic pointilleux”, explique le quotidien, qui soutient une “cartographie” qui trace non seulement les infrastructures sanitaires et les ressources humaines dont dispose le pays, mais également les besoins réels des populations des différentes régions et les moyens matériels requis pour répondre à ces besoins.

Cette “territorialisation” de la Santé pourrait bien être menée par les fameux “groupements de Santé dans les régions”, annoncés par le chef de l’Exécutif, et qui seront articulés autour des CHU et des centres de proximité de sorte à recueillir les griefs des citoyens, suggère-t-il.

Mais, la désignation des professionnels qui chapeautent ceux-ci reste “déterminante” pour la réussite de ce chantier, fait-il remarquer, estimant qu’une telle approche permettrait également d’orienter les investisseurs et donnerait même un “coup de fouet” aux investissements dans le secteur de la Santé, qui, pour l’instant, restent prédominés par les fonds publics, chose qui empêche la Santé publique de passer au niveau supérieur de performance.

+L’Economiste+, qui aborde la problématique de la réforme de l’école publique, estime que l’état de désespoir envers l’école marocaine “est à son plus fort”.

Pour réformer “un système en lequel pratiquement plus personne ne croit”, l’éditorialiste juge “essentiel” de restaurer la confiance. “Non pas par des discours, des promesses, des consultations à n’en plus finir…, mais à travers des actions concrètes, et surtout audacieuses”, précise-t-il.

Il estime également nécessaire d’“oser des mesures radicales et innovantes, et miser sur les budgets appropriés”, tout en saluant la décision du gouvernement de miser 4 milliards de DH (1 euro = 10,5 DH) pour la formation des profs du primaire-secondaire, en y voyant “un début encourageant”.

+Aujourd’hui Le Maroc+, qui aborde le secteur de l’événementiel, écrit que les activités événementielles, très touchées par la crise Covid, ont repris en cette année 2022 en mode présentiel.

Évidemment, sur le plan économique, les retombées sont instantanées et mécaniques sur l’ensemble des écosystèmes qui vivent de l’événementiel: agences d’organisation, prestataires divers, voyagistes, hôteliers, transporteurs, restaurateurs, imprimeurs et traiteurs, entre autres, relève le journal.

En plus, la reprise de l’événementiel est l’occasion pour le Maroc de s’exposer à nouveau sur une vitrine mondiale très disputée, estime-t-il.

D’abord, les visiteurs accueillis au Maroc à l’occasion d’événements même professionnels sont des clients futurs de la destination et des relais d’opinion.

Ensuite, et vu qu’il implique souvent des campagnes de communication et des couvertures médiatiques, l’événementiel est “un des outils les plus puissants en matière de marketing institutionnel et de notoriété”, ajoute-t-il.

Sénégal : l’opposition en ordre de bataille, le pouvoir menace

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA titrent principalement sur la guerre par presse interposée entre l’opposition et le pouvoir autour de plusieurs désaccords sur les élections législatives du 31 juillet 2022.« La guerre des mots », titre EnQuête, notant que Yewwi Askan Wi (YAW, libérer le peuple) « enrage pour son spécimen sans photo et maintient sa manifestation de vendredi prochain ». Pour le mandataire Déthié Fall, « YAW ne peut pas continuer à subir cette forfaiture venant du président Macky Sall ». En revanche, des responsables de la coalition présidentielle demandent de « s’organiser davantage pour +faire face à ces fauteurs de troubles+ ».

Vox Populi explique que « le spécimen de son bulletin sans la photo de Sonko » a motivé le refus de YAW de signer le « bon à tirer (BAT) » présenté par la Direction générale des élections (DGE). « Sans liste nationale de YAW, les élections ne se tiendront pas au Sénégal », menace Déthié Fall, précisant que sa coalition « maintient ses manifestations à la Place de la nation et à Ziguinchor (sud) le 17 juin ».

« Yewwi – DGE, rien de bon à tirer », note L’Observateur, soulignant que la participation de YAW aux élections est « plus que jamais compromise ». « Yewwi se radicalise », indique pour sa part Walf Quotidien. L’opposition note qu’elle tiendra sa manifestation de vendredi prochain « avec ou sans autorisation ».

« Yewwi droit dans ses bottes », indique Sud Quotidien, notant que le bras de fer entre cette coalition de l’opposition et le pouvoir continue autour de la manifestation du 17 juin et de son bulletin de vote aux législatives de fin juillet prochain.

Alors qu’on s’achemine « vers une confrontation à haut risque », selon Tribune, des leaders d’opinion alertent en attirant surtout l’attention du chef de l’Etat. « Monsieur le président, le Rubicon est franchi, préservons la paix » nationale, appelle Boubacar Camara, homme politique proche de l’opposition. « Une étincelle suffit pour que le pire survienne », fait-il remarquer à Macky Sall.

La presse aussi n’est pas en reste dans les appels à la paix. Mamadou Oumar Ndiaye et Abdoulaye Bamba Diallo, deux ténors de la presse nationale, deux membres « encore vivants de ce qu’on a appelé +les quatre mousquetaires+ », ont adressé une lettre ouverte à Macky Sall : « Monsieur le président de la République et Maître du jeu, sortez-nous, donc, de l’impasse actuelle ».

Côte d’Ivoire : les échanges commerciaux avec l’Italie en hausse

Les échanges commerciaux entre la Côte d’Ivoire et l’Italie ont atteint à près de 300 milliards francs Cfa en 2021.Les échanges commerciaux entre la Côte d’Ivoire et l’Italie, troisième puissance économique européenne, se sont établis à 295,18 milliards de Fcfa en 2021, en progression de 9%.

« Sur le plan bilatéral, en 2021, les échanges commerciaux ont augmenté de 9% pour un montant total d’environ 450 millions d’euros (295,18 milliards Fcfa) », a indiqué l’ambassadeur de l’Italie en Côte d’Ivoire, Arturo Luzzi, lors d’un Forum ivoiro-italien, à Abidjan.

Selon le diplomate italien, « ces dernières années, les exportations italiennes progressent de manière constante avec 260 millions d’euros en 2021, ce qui a engendré un excédent commercial de 75 millions d’euros en faveur de l’Italie ».

Dans les relations commerciales entre les deux pays, « la technologie est au cœur de nos exportations avec plus de 30% de la valeur totale et une prédominance de machines, ainsi que les appareils pour usage industriel suivi par les produits de l’acier et du fer », a-t-il dit.

Les importations italiennes, de même, ont « progressé de 13% pour un montant total de 185 millions d’euros principalement composé de productions agricoles, notamment le cacao, l’anacarde et l’huile de palme », a-t-il ajouté.

Une délégation italienne de haut niveau séjourne à Abidjan dans le cadre de cette rencontre dont le thème est « Italie-Côte d’Ivoire : renouer le partenariat bilatéral ». L’Italie, 3e puissance économique européenne et 8e au niveau mondial, veut accroître ses investissements ivoiriens.

Ce pays européen dispose d’un tissu industriel de PME impressionnant. En 2021, l’Italie a enregistré le nombre le plus élevé au monde de PME exportatrices, soit 230 000 entreprises qui représentent 3% des exportations mondiales.

L’Italie, au cours des 30 dernières années, s’est affichée comme la deuxième économie manufacturière d’Europe après l’Allemagne et la 5e au monde. Les entreprises italiennes sont présentes en Côte d’Ivoire, dans le secteur de l’énergie, du PPP, du bois et de l’agro-industrie.

Le directeur de cabinet adjoint du ministère d’Etat, ministère de l’Agriculture et du développement rural, M. René N’Guettia, a salué ce forum. Il a appelé les entreprises italiennes à investir dans la chaîne de transformation des produits agricoles ivoiriens.

« Avec beaucoup d’autres pays, nous avons des partenariats dans le domaine de l’agriculture, mais pour l’Italie, il se trouve que dans nos registres il n’y a presque pas de contrat de partenariat avec l’Italie et il est important que ça commence maintenant », a-t-il déclaré.

Il a relevé la crise de Covid-19 et la guerre qui sévit en Ukraine, qui ont fragilisé la souveraineté et la sécurité alimentaire des pays africains, actuellement confrontés à une pression inflationniste due à ces crises successives.

Le président de la Chambre de commerce et d’industrie de la Côte d’Ivoire, M. Touré Fama, a fait savoir que les échanges commerciaux entre les deux pays sont passés de 125 milliards Fcfa en 2017 et à plus de 175 milliards Fcfa en 2020 pour ce qui concerne les importations.

Pour les expositions, les échanges entre la Côte d’Ivoire et l’Italie sont passés en 2017 d’environ 139 milliards Fcfa à 105 milliards Fcfa en 2020. Il a aussi invité les entreprises italiennes à appuyer la Côte d’Ivoire au niveau de la transformation avec des transferts de technologies.

Gabon : les partis politiques condamnent le maintien en détention de Jean Remy Yama

L’Union Nationale (UN) et le  parti REAGIR, réagissent face à la garde du  syndicaliste Jean Remy Yama malgré la décision du juge qui a ordonné le 9 juin dernier sa liberté provisoire.

 

Suite à une requête de ses avocats, le juge d’instruction en charge de l’affaire a délivré le 09 juin dernier une ordonnance de mise en liberté provisoire pour permettre à Jean Remy Yama malade de se faire soigner. Car selon son avocat, Me Nzigou, Jean Rémy Yama souffrirait d’un « syndrome d’apnées du sommeil sévère ». Une maladie qui nécessite des soins appropriés.

Mais, cette décision a été retoquée à cause de l’appel interjeté dans la foulée par le procureur de la république près le tribunal de première instance de Libreville, André Patrick Ropona. Afin que, le prévenu reste en prison.

Cependant, au vu de cette action, les partis politiques tels que, l’Union Nationale et REAGIR ont à travers des communiqués condamnés ce maintien du syndicaliste à la prison malgré son état de santé.  Selon le site Gabon Actu, le porte-parole de REAGIR, Étienne Francky Meba Ondo dit Meboon a souligné que : « Le Pouvoir, loin des apparences judiciaires qu’il brandit sur le dossier du leader syndical, est englué dans des postures politiciennes visant à restreindre les droits civiques et politiques d’une personnalité de la société civile considérée comme un empêcheur de tourner en rond », a insinué dans un communiqué le vice-président.

Ce dernier qui accuse le pouvoir d’être à l’origine de la mise en détention de Jan Remy Yama. Pour ce qui du parti politique Union Nationale, Paulette Missambo la présidente a également condamné cette privation de liberté de plus qui selon elle ne se justifie pas.

Pour rappel des faits, le syndicaliste, Jean Remy Yama a été  accusé d’abus de confiance, d’escroquerie et de détournement de fonds dans le cadre de l’affaire SCI Serpentin dont il était le gérant. Le 02 mars 2022, il a été présenté devant le Procureur de la République qui a pris la décision de le placer sous mandat de dépôt.

Maroc: La situation épidémiologique demeure « stable » (ministre)

La situation épidémiologique relative au Covid-19 au Maroc demeure stable depuis plus de 15 semaines, a assuré, mardi à Rabat, le ministre de la Santé et de la Protection sociale Khalid Ait Taleb, signalant l’absence de cas de décès et de cas graves. Le ministre, qui répondait à une question au parlement, a fait état d’une hausse des contaminations qui ont culminé mardi à 1.677 cas, notant que « ce qui est rassurant, c’est l’absence des cas graves et des décès, alors que le taux d’occupation des salles de réanimation est de 0,36% ».

C’est le sous-variant « Omicron BA.2 » qui est dominant actuellement au Maroc, a affirmé M. Ait Taleb, ajoutant que malgré le niveau de transmission actuel, le taux de létalité de ce variant a tendance à baisser proportionnellement au nombre des mutations.

Le ministre a imputé la recrudescence des cas positifs enregistrée ces derniers jours au Maroc à la levée des mesures préventives et au relâchement constaté aux rangs des citoyens, notamment le non-port des bavettes, ainsi qu’aux voyages et aux rassemblements qui augmentent à l’approche de la saison estivale. 

Le Royaume a développé une immunité à la faveur, d’abord, de la campagne nationale de vaccination, puis à la suite des contaminations enregistrés, a relevé le responsable gouvernemental, précisant que « le virus s’avère donc nuisible à l’économie plus qu’à la santé ».

Le ministre a appelé les personnes vulnérables ayant reçu la troisième dose du vaccin anti-Covid-19 il y a plus de six mois à prendre la dose de rappel, insistant sur l’obligation de se faire vacciner pour les personnes qui ne l’ont pas encore fait.

Somalie : les Shebab rackettent les agriculteurs

Le groupe islamiste fait fuir les paysans en instaurant des taxes dans les zones qu’il contrôle.Depuis deux ans, la Somalie est en proie à une sécheresse. Celle-ci a plongé des millions de personnes dans l’insécurité alimentaire. Comme un malheur ne vient jamais seul, les Shebab hantent le sommeil des agriculteurs qui doivent s’acquitter de taxes pour vivre et travailler paisiblement dans leurs terroirs.

Selon le gouvernement somalien, cette situation a causé le déplacement de milliers de paysans, laissant derrière eux leurs exploitations parce qu’ils n’en peuvent plus. Un rapport de l’Institut Hiraal, publié en 2020, indique que la collecte d’impôts locaux auprès notamment d’entreprises a rapporté aux Shebab plus de 15 millions de dollars dans les parties de la Somalie où ils dictent leur loi.

Maroc : La BAD mobilise 91 millions d’euros pour renforcer l’attractivité du pays et sa position de hub régional

Le Groupe de Banque africaine de développement (BAD) et le ministère marocain de l’Économie et des Finances ont signé, lundi à Rabat, deux accords de prêt d’un total de 91 millions, destinés à compléter le financement des projets d’extension et de modernisation de l’aéroport de Rabat-Salé et de construction du port Nador West Med.La cérémonie de signature a réuni la ministre marocaine de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah, la vice-présidente de la Banque africaine de développement en charge du Développement régional, de l’Intégration régionale et de la Prestation de services, Yacine Fal, le responsable-pays de la Banque pour le Maroc, Achraf Hassan Tarsim, la directrice générale de l’Office national marocain des aéroports, Habiba Laklalech, ainsi que le directeur général de Nador West Med, Mohamed Jamal Benjelloune, indique mardi un communiqué de la BAD.

« Ces deux opérations partagent les mêmes mots d’ordre : attractivité, compétitivité et intégration, a souligné Yacine Fal. Elles viennent consacrer la vision stratégique du Roi Mohammed VI qui consiste à faire du Maroc un véritable hub régional attractif qui crée de la valeur et de l’emploi ».

Le premier accord de prêt, de plus de 34 millions d’euros, vient compléter une enveloppe de 75 millions d’euros déjà mobilisée en 2018 pour le Projet d’extension et de modernisation de l’aéroport de Rabat-Salé, avec l’objectif de renforcer la compétitivité et l’attractivité de la zone économique Rabat-Salé.

Il s’agit de répondre à la hausse du trafic aérien dans une zone en plein essor économique autour de la capitale, et de satisfaire les besoins logistiques croissants des opérateurs économiques du pays. Les capacités en fret et passagers devraient ainsi être quadruplées. De nouvelles lignes vont aussi être ouvertes à partir de Rabat-Salé, pour compléter l’offre de l’aéroport de Casablanca.

Le second accord, qui porte sur un financement additionnel de 57 millions d’euros voués à la construction de Nador West Med, complète une première enveloppe de près de 113 millions d’euros octroyée en 2015.

L’objectif est de construire deux terminaux à conteneurs équivalents vingt pieds, d’un poste de chargement vrac spécialisé de quatre millions de tonnes, d’un terminal de marchandises et d’un terminal de produits liquides aux capacités respectives de 33 millions et 14 millions de tonnes. Nador West Med sera ainsi adossé à un pôle commercial, industriel, logistique et tertiaire situé dans une zone économique intégrée qui offre de nouvelles opportunités d’emploi.

Au fil d’un demi-siècle de partenariat avec le Maroc, la Banque africaine de développement a engagé plus de 12 milliards de dollars dans le pays. Des financements qui couvrent les secteurs de la santé, de l’agriculture, de l’énergie, de l’eau, des transports, du développement humain et du secteur financier.