Sénégal : un journaliste et un chef rebelle condamnés à perpétuité

Le tribunal de grande instance de Ziguinchor (sud) a condamné lundi 13 juin trois prévenus à la réclusion criminelle à perpétuité dans l’affaire de la tuerie de Boffa Bayotte.Quatre ans après le massacre de quatorze bûcherons dans la forêt de Boffa Bayotte, les treize mis en cause viennent d’être édifiés sur leur sort. Le juge a prononcé différents verdicts qui maintiennent principalement trois accusés en prison pour le restant de leur vie. En effet, le journaliste René Capin Bassène, Omar Ampoi Bodian et le chef rebelle César Atoute Badiate, jugé par contumace, ont été condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité.

Le juge a donc partiellement suivi le réquisitoire du parquet. En avril dernier, le procureur avait requis la prison à perpétuité contre le chef de la branche armée du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC) et dix autres personnes. Il notait que l’affaire Boffa Bayotte était un « acte planifié, mûri et très réfléchi ». Ainsi pour lui, les accusés sont coupables d’association de malfaiteurs, de tentative d’assassinat et de participation à un mouvement insurrectionnel.

Parmi ceux-ci, le journaliste René Capin Bassène, accusé d’avoir orchestré l’assassinat, et Omar Ampoi Bodian, également présenté comme un membre du MFDC. À la différence des douze autres personnes jugées depuis le 21 mars dernier devant le tribunal de grande instance de Ziguinchor, César Atoute Badiate n’assiste pas au procès alors que l’armée sénégalaise a démantelé ces dernières semaines plusieurs bases rebelles du sud du pays.

En outre, deux co-prévenus, à savoir Abdoulaye Diédhiou et Alioune Badara Sané, repartent libres du tribunal qui les a condamnés à six mois de prison avec sursis pour détention illégale d’armes. Les huit autres personnes ont, quant à elles, été acquittées par le juge.

Des rebelles arrêtés à Dakar ?

S’ils étaient 25 détenus au départ, douze d’entre eux ont été libérés le 28 janvier dernier par la justice après avoir passé quatre ans en prison. Ils avaient bénéficié d’un non-lieu, c’est-à-dire qu’ils ont été blanchis par le juge d’instruction au moment de l’ordonnance de clôture de l’enquête. Pendant ce temps, deux personnes avaient obtenu une liberté provisoire alors que le reste du groupe continuait de croupir en prison dans l’attente du verdict qui a été prononcé aujourd’hui à la chambre criminelle de Ziguinchor.

Cette affaire qui remonte en janvier 2018 avait fait grand bruit à l’époque au Sénégal. Une vingtaine de coupeurs de bois sont pris à partie par des assaillants armés dans la forêt classée de Boffa Bayotte, située au sud de Ziguinchor. Selon les témoignages des rescapés, plusieurs dizaines d’hommes armés, vêtus d’uniformes, parfois encagoulés, ont réuni les coupeurs de bois dans un coin reculé de la forêt avant d’ouvrir le feu.

Si certains observateurs ont estimé que la condamnation de César Atoute Badiate pourrait compromettre les négociations engagées pour la fin de la rébellion qui dure depuis une quarantaine d’années en Casamance, la situation sur le terrain montre que les rapports de force sont favorables à l’Etat sénégalais qui a reconquis de nombreuses bases rebelles ces derniers mois. Dans ce sens, le président Macky Sall a encouragé les militaires à poursuivre « sans répit (leurs) opérations jusqu’à ce que tous les objectifs assignés soient atteints » dans le sud du pays.

Toutefois, les tensions autour de la rébellion sont ravivées ces derniers jours par des membres et proches du gouvernement. Après la grande manifestation de l’opposition mercredi dernier avec Ousmane Sonko, maire de Ziguinchor et radical opposant à Macky Sall, le porte-parole du gouvernement a confirmé les rumeurs d’arrestation de rebelles à destination de Dakar.

Ils seraient venus dans la capitale pour assister à cette manifestation politique destinée à mettre la pression sur le pouvoir pour valider la liste nationale de la coalition Yewwi Askan Wi (libérer le peuple, opposition) en vue des élections législatives du 31 juillet 2022. Mais pour l’activiste Guy Marius Sagna, proche de Ousmane Sonko et originaire de la Casamance, « Macky Sall et sa bande sont les vrais rebelles ».

Politique et social au menu des quotidiens marocains

La question de l’intégrité territoriale du Royaume et le travail des enfants sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce lundi.Abordant la question de l’intégrité territoriale du Royaume, à la lumière de la décision d’Alger de rompre le traité d’amitié avec l’Espagne, +L’Opinion+, écrit que « ce retournement de situation » vient couronner “un cycle vertigineux de victoires diplomatiques” contre le régime des généraux algériens, qui se retrouve aujourd’hui, plus que jamais, pris dans son propre piège de l’isolement géographique dans lequel il voulait enfermer le Maroc.

Ce régime, qui n’a eu de cesse d’essayer de contrarier le parachèvement de l’intégrité territoriale tout en clamant qu’il n’était pas partie prenante au dossier du Sahara, vient en effet de prouver le contraire et de révéler aux yeux du monde qu’il était le principal instigateur du conflit artificiel autour du Sahara marocain, relève-t-il.

Après avoir rompu le fameux traité d’amitié, ce régime est allé jusqu’à user du racket économique à travers une directive émanant d’une association bancaire professionnelle et instituant un véritable blocus commercial à l’encontre de l’Espagne, ajoute-t-il.

Irritée, l’Union européenne (UE) a clairement menacé l’Algérie de “fermes représailles” économiques et diplomatiques, ce qui a conduit les généraux algériens à “ravaler leur fierté” et “démentir, toute honte bue, la moindre velléité hostile à l’égard de l’Espagne’, constate-t-il.

Dès que les dirigeants algériens “se sont fait remonter les bretelles par l’UE, ils ont fait profil bas”, constate de son côté +L’Économiste+, estimant que “les locataires du palais d’El Mouradia donnent l’impression de naviguer à vue”.

De ce fait, il serait « difficile d’imaginer la construction d’une intégration régionale avec un partenaire peu fiable”, estime-t-il.

C’est pourquoi, le gazoduc Nigéria-Maroc devrait cristalliser une “nouvelle dynamique d’intégration régionale, en rupture avec la logique hégémonique du voisin de l’Est”, relève-t-il.

+Aujourd’hui Le Maroc+, qui s’attarde sur le travail des enfants, écrit qu’au Maroc, ils sont près de 148.000 au titre des statistiques de 2021, dont presque 88.000 d’entre eux exercent des formes de travail dangereux même pour les adultes.

Certes, le phénomène est en nette baisse depuis quelques années puisque les enfants travailleurs étaient au nombre de 200.000 en 2019, mais ce genre d’indicateurs interpelle toujours quel que soit leur niveau, car ils renvoient à une anomalie, un dysfonctionnement de la société, explique-t-il.

Des enfants privés de leur enfance naturelle peuvent être dans le futur des adultes en difficulté, relève-t-il.

Et quel que soit leur nombre, tant qu’il y en aura, ils mettront toujours la société face à ses défaillances collectives, estime-t-il.

« Nous continuerons d’accroître le rythme de nos investissements en Afrique de l’Ouest » (Bolloré)

Bolloré Transport & Logistics a inauguré le 13 mai 2022 dans la ville portuaire de San Pédro, au sud-ouest de la Côte d’Ivoire, une nouvelle station d’empotage pour faciliter l’exportation du cacao. A cet occasion, Pierre Bellerose, Directeur Régional de Bolloré Transport & Logistics (Côte d’Ivoire-Burkina Faso) est revenu sur les raisons d’un tel investissement.Le cacao est le premier produit d’exportation de la Côte d’Ivoire et Bolloré Transport & Logistics, le premier logisticien ivoirien. Il apparaît donc naturel de mobiliser nos moyens ainsi que nous ressources pour soutenir le développement de cette filière, qui représente par ailleurs environ 20 % du PIB en Côte d’Ivoire. Désireux de poursuivre nos investissements afin d’accompagner son essor, nous avons ainsi inauguré le 13 mai 2022 une nouvelle station d’empotage dans la zone portuaire de San Pédro qui est aussi le premier port mondial d’exportation de cacao. Avec cette nouvelle infrastructure, nous disposons désormais de trois stations d’empotages dédiées au cacao dont deux situées à Vridi, dans la zone portuaire d’Abidjan. Ces investissements que nous avons réalisés apportent des réponses concrètes aux besoins de notre clientèle qui est très exigeante, en lui fournissant une qualité de service qui se veut irréprochable, malgré les difficultés auxquelles nous sommes parfois confrontés. En tant que logisticien, nous contribuons également à l’optimisation du processus d’exportation initié par nos clients, mais aussi, à la sécurisation des ressources de l’État de Côte d’Ivoire, pour lesquelles, nous sommes un maillon important de collecte à travers les ressources fiscales et douanières. 

Vous investissez dans la construction d’un véritable hub logistique dans la zone aéroportuaire d’Abidjan. De quoi s’agit -il exactement ?

En 2019, nous avons inauguré la première phase d’Aerohub, un vaste projet de construction d’entrepôts à valeur ajoutée situé dans la zone aéroportuaire d’Abidjan. Dans sa première phase, il s’agit d’une base logistique ayant vocation à recevoir, stocker et distribuer au sein de sa plateforme tri-température (surgelé, froid positif, température ambiante), des marchandises destinées au marché ivoirien et sous régional. La deuxième phase, enclenchée l’année suivante, porte sur la construction d’un nouvel entrepôt aérien de 9 000 m2 qui sera mis en service en septembre 2022. Il aura pour rôle de renforcer notre offre de service et faciliter l’importation et l’exportation de marchandises par voie aérienne. Enfin, nous entamerons en 2023, la troisième phase du projet qui consistera à construire un deuxième entrepôt dédié aux opérations à valeur ajoutée. Dans sa globalité, Aerohub se présente comme un hub ultra compétitif permettant d’accroître et d’améliorer notre offre de service en matière d’entreposage et de logistique aérienne tout en servant de levier au développement économique national et régional.

Quelle est la place des compétences locales dans votre stratégie de développement ?

La mise en œuvre de tous ces projets nécessite des ressources humaines compétentes ayant une bonne connaissance de l’environnement et des spécificités opérationnelles locales. Notre entreprise dispose d’experts recrutés localement dans différents domaines d’intervention. Conformément à notre politique de développement des ressources humaines, nous offrons régulièrement des promotions aux cadres évoluant au sein de nos directions. Nous sommes également engagés dans la formation continue de nos collaborateurs à travers le centre de formation portuaire panafricain (CFPP) que nous avons créé en 2008. Ce centre, également ouvert aux personnes extérieures, a pour mission de former ses apprentis aux métiers opérationnels du secteur de la logistique. Depuis sa création, il faut savoir que le CFPP a formé plus de 5 000 personnes. Nous continuons par ailleurs à promouvoir les compétences locales à tous les postes de responsabilités tout en mettant un accent particulier sur la féminisation de nos métiers, afin de permettre aux femmes de s’épanouir pleinement au sein de nos différentes structures.

Où en est-on actuellement avec le rachat des actifs de Bolloré Africa Logistics par le groupe MSC ?

La transaction est en cours de finalisation et devrait s’achever au premier trimestre 2023. Il faut noter que le groupe MSC est un partenaire de longue date du groupe Bolloré. Il est aujourd’hui le leader mondial de commerce maritime et le premier armateur de navires porte-conteneurs. Ce groupe a connu une forte croissance en Afrique ces dernières années avec des investissements importants et il nourrit de grandes ambitions pour le continent africain.

L’intérêt porté par MSC pour le rachat de nos actifs est aussi la reconnaissance de la stratégie déployée en Afrique par Bolloré Africa Logistics durant ces dernières décennies, qui lui ont permis de devenir leader des activités logistiques, portuaires et ferroviaires sur le continent. Grâce à ses investissements et aux projets mis en place, Bolloré Transport & Logistics contribue chaque jour à améliorer la fluidité et la productivité des opérations logistiques en Afrique au bénéfice de ses clients et des économies que nous desservons.

Doit-on craindre des licenciements ou des réductions d’effectifs, avec la venue de MSC ?

Dans le cadre de cette cession, le groupe MSC entend conserver Bolloré Africa Logistics comme une entité autonome dont le siège resterait basé à Paris, maintenir l’organisation actuelle et préserver les emplois. Par ailleurs, les accords et engagements pris par le Groupe Bolloré vis-à-vis de ses clients, partenaires étatiques et privés seront maintenus et exécutés tels que prévus initialement. L’aboutissement de ce projet doit être perçu comme une opportunité de valoriser le potentiel des équipes et les actifs du Groupe, afin de poursuivre le travail initié et de bâtir une offre solide pour nos clients et partenaires des secteurs privés et publics.

Pouvez-vous nous faire un point à date, de l’évolution du projet de construction du second terminal à conteneurs du port d’Abidjan ?

Le projet du terminal avance bien. Nous enregistrons à ce jour, un taux d’exécution global du projet de plus 70 %. Les premiers équipements qui seront utilisés pour les opérations de manutention sur ce terminal sont en cours de livraison. Nous avons déjà réceptionné, en avril dernier, nos 6 premiers portiques de parc sur 13 prévus, ainsi que 14 tracteurs électriques, sur une commande de 36 engins.

C’est un projet emblématique. Il s’agit en effet du premier terminal de transbordement du port Autonome d’Abidjan. Sa mise en service dès novembre 2022, permettra d’accroître les échanges dans la sous-région et contribuera à dynamiser les corridors Côte d’Ivoire/Burkina Faso/Mali. À terme, ce projet va générer 450 emplois directs et environ 1 millier d’emplois indirects.

L’une des spécificités de ce nouveau terminal est qu’il sera totalement éco responsable, sans émission de carbone, ni de nuisance sonore, grâce à l’utilisation d’équipements 100 % électriques. De fait, il obtiendra dès sa mise en service le label Green Terminal de Bolloré Ports, processus élaboré avec Bureau Veritas pour réduire l’impact lié aux activités de manutention sur l’environnement.

Nous sommes pratiquement sortis de la crise sanitaire du Covid-19, comment voyez-vous les perspectives de Bolloré Transport & Logistics en Afrique de l’ouest ?

Le Groupe Bolloré est présent depuis plusieurs décennies en Afrique de l’ouest. Nous appliquons une politique d’investissement structurelle et malgré un environnement de plus en plus dynamique et compétitif, nous demeurons fidèles à cette démarche, gage de développement. Nous restons focalisés sur notre première mission, qui est de mobiliser les moyens pour satisfaire les besoins de notre clientèle. Nous restons donc engagés à investir durablement en Afrique de l’ouest, au travers de nos différents projets, afin de consolider notre leadership sur le secteur de la logistique, mais aussi pour concrétiser notre ambition de faire de cette région, un véritable hub logistique en Afrique.

Sur le plan social, nous allons renforcer notre engagement en faveur de l’éducation, de la santé et de l’environnement. Tout cela, en poursuivant nos programmes de formation dédiés aux jeunes en vue d’accroître leur employabilité que ce soit en les accueillant dans nos centres de formation internes notamment le Centre de Formation Portuaire Panafricain (CFPP) d’Abidjan et l’École Supérieure des Métiers Ferroviaires (ESMF) de Bobodioulasso, au Burkina Faso ou en renforçant nos partenariats avec les écoles de formation publics.

De même, nous allons continuer à soutenir et récompenser les meilleurs élèves des écoles ivoiriennes dans le cadre de notre programme B-Excellence en leur offrant du matériel didactique, des bourses d’études ou bien des offres de stage au sein de nos entreprises.

Au Sénégal, la politique menace la paix sociale

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA titrent principalement sur les tensions sociopolitiques qui pourraient déborder avec le risque d’interdiction des prochaines manifestations de l’opposition.« Le Sénégal va droit dans le mur », indique dans Walf Quotidien Dr Abdou Khadre Sanokho, sociologue, analysant la série de violences notée ces derniers temps dans le pays. Madiambal Diagne, administrateur de Le Quotidien et proche du président Macky Sall, note dans sa chronique hebdomadaire que « Ousmane Sonko se brûlera avec le feu qu’il aura allumé ».

Ancien porte-parole de Macky Sall, Abou Abel Thiam fait une « piqûre d’Abel » dans le même journal et souligne que Sonko, « un opposant aux institutions », « veut transposer la rébellion à la Place de la Nation ». Toutefois, l’activiste Guy Marius Sagna répond au gouvernement et indique que « Macky et sa bande sont les vrais rebelles ». Une occasion formulée par plusieurs membres du pouvoir après la manifestation de Yewwi Askan Wi (libérer le peuple, opposition) de Ousmane Sonko, Khalifa Sall et Cie.

EnQuête titre sur « la fatwa du gouverneur de Dakar » interdisant la propagande électorale d’ici au 9 juillet. Le journal se demande alors si Al Hassan Sall vise par cette mesure les manifestations de Yewwi Askan Wi dont la prochaine est prévue vendredi prochain après celle du mercredi 8 juin. En revanche, précise un ancien préfet, « ceci est de la compétence du préfet, garant de l’ordre public ».

En outre, Walf Quotidien indique que Macky Sall a réussi un « coup de Poker » en annulant le rassemblement de ses partisans de mercredi prochain. Pour le journal, le chef de l’Etat « embarrasse subtilement l’opposition » qui « devra ainsi fouler au pied l’Etat de droit pour réclamer un droit ».

L’Observateur revient aussi sur la coalition présidentielle « Benno et l’ordre de Macky Sall à surseoir à sa manif’ du 15 juin ». Toutefois, Yewwi Askan Wi met en garde après avoir lu « le communiqué polémique du gouverneur de Dakar ».

Malawi : trafic d’êtres humains dans un camp de réfugiés (Onudc)

Une enquête de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (Onudc), met en lumière un vaste réseau de trafic d’êtres humains au Malawi.Selon l’Onudc et le service de police du Malawi, une exploitation généralisée d’hommes de femmes et d’enfants est notée dans le camp de réfugiés de Dzaleka de ce pays d’Afrique australe.

Selon Maxwell Matewere de l’Onudc, l’exploitation est généralisée au camp de réfugiés de Dzaleka, avec plus de 90 victimes de la traite des êtres humains identifiées et secourues depuis octobre 2020.

« J’ai même été témoin d’une sorte de marché dominical, où les gens viennent acheter des enfants qui étaient ensuite exploités dans des situations de travail forcé et de prostitution », a déclaré Matewere dans un rapport publié par l’Organisation des Nations unies (Onu) lundi.

Les femmes et les filles sont exploitées sexuellement à l’intérieur de Dzaleka, dans d’autres régions du Malawi ou transportées vers d’autres pays d’Afrique australe à des fins d’exploitation sexuelle, a indiqué le fonctionnaire.

Les hommes réfugiés sont soumis au travail forcé à l’intérieur du camp ou dans des fermes au Malawi et dans d’autres pays de la région.

La plupart des victimes secourues sont des hommes originaires d’Ethiopie, âgés de 18 à 30 ans. Il y a aussi des filles et des femmes, âgées de 12 à 24 ans, originaires d’Ethiopie, du Burundi et de la République démocratique du Congo (RDC), selon le rapport.

Certaines des victimes ont reçu de l’aide pour retourner dans leur pays d’origine, tandis que d’autres sont prises en charge dans des maisons sécurisées. Cependant, plusieurs victimes ont demandé à être renvoyées dans le camp pour demander l’asile.

Selon Matewere, le camp de Dzaleka est utilisé par un racket international comme plaque tournante pour le traitement des victimes de la traite des êtres humains.

Les trafiquants recrutent les victimes dans leur pays d’origine sous de faux prétextes et s’arrangent pour leur faire traverser la frontière vers le Malawi où elles sont ensuite exploitées.

« Il est prouvé que les victimes sont recrutées en Ethiopie, en RDC et au Burundi par des agents du réseau de trafiquants qui leur proposent des opportunités de travail en Afrique du Sud, la puissance économique du continent », a déclaré M. Matewere.

Au camp, on leur dit qu’elles doivent rembourser les dettes contractées lors de leur arrivée clandestine au Malawi. « Ils y sont exploités ou transportés vers d’autres pays de la région pour y effectuer du travail forcé ». Jusqu’à présent, cinq trafiquants présumés originaires du Malawi, d’Ethiopie, du Burundi, du Rwanda et de la RDC ont été arrêtés.

Dzaleka est le plus grand camp de réfugiés du Malawi. Créé en 1994, il accueille plus de 50.000 réfugiés et demandeurs d’asile de différents pays.

Sahel : pourquoi les humanitaires sont ciblés ?

La région, confrontée à la menace jihadiste, est de moins en moins sûre pour les travailleurs humanitaires.C’était un mercredi noir. Le 1er juin dernier, vers 18 heures, une équipe de la Croix-Rouge a essuyé des tirs d’hommes armés à bord de motos sur l’axe Koussané-Kayes, dans l’Ouest du Mali. Parmi les quatre membres du groupe, revenant d’une visite de terrain, le chauffeur malien et un humanitaire sénégalais sont tués.

Un drame qui relance le débat sur la sécurité des travailleurs humanitaires. Pourtant, « le droit international humanitaire prévoit clairement la protection du personnel sanitaire et des personnels de secours en temps de conflit. C’est d’ailleurs sa raison d’être. La première Convention de Genève adoptée en 1864 visait à protéger les blessés et ceux qui leur viennent en aide », rappelle le spécialiste Julien Antouly dans un entretien avec APA.

Dans le temps, cet arsenal juridique a beaucoup évolué, mais l’article 3 commun aux quatre conventions de Genève « octroie au Comité International de la Croix-Rouge (CICR), ainsi qu’aux autres organismes humanitaires impartiaux, le droit d’offrir leurs services aux parties au conflit ».

Partout où il y a des combats dans le monde, des organisations humanitaires s’emploient à remplir cette mission essentielle. « Au Sahel, la Croix-Rouge intervient aussi bien en matière de secours d’urgence que dans le cadre de projets de programmes de développement. Elle assiste les populations fragilisées par les crises sanitaires, les catastrophes, l’insécurité alimentaire et nutritionnelle, les inégalités et le changement climatique », précise Moustapha Diallo, chargé de communication de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) pour la région.

Directeur Général de Médecins Sans Frontières (MSF), Thierry Allafort explique qu’il y a un fort besoin de soins au Niger, au Mali, au Burkina et au Nigeria dans une moindre mesure. A l’en croire, dans la conduite de leurs missions, les travailleurs humanitaires ont toujours rencontré des risques.

« Mais l’aspect nouveau et particulièrement choquant des tragédies de ces dernières années est que des personnes ont été délibérément tuées bien qu’elles étaient clairement identifiées et connues en tant que membres du personnel de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, des Nations Unies ou d’Organisations Non Gouvernementales (ONG) », alertait le CICR en 1998, à l’occasion de la première réunion périodique sur le droit international humanitaire.

Une vingtaine d’années plus tard, le constat est toujours amer. Faute d’éléments suffisants accréditant la thèse de la préméditation, M. Diallo ne veut pas verser dans la spéculation, mais n’en déplore pas moins les attaques contre les travailleurs humanitaires.

« Dans de nombreuses régions où nous intervenons, être des cibles des terroristes et des milices d’auto-défense est une donnée avec laquelle nous devons composer. Il me semble que nous avons du mal à reconnaître cet état de fait », admet Thierry Allafort.

Cette tendance est confirmée par les statistiques de la base de données sur la sécurité des travailleurs humanitaires (AWSD, sigle en anglais). Rien qu’en 2020, elle a recensé 283 attaques contre 276 l’année précédente. Au total, ces assauts survenus dans 41 pays ont fait 484 victimes, entraîné la mort de 117 personnes et causé des blessures à 242 individus. A cela s’ajoute, 125 enlèvements.

Au Mali et au Burkina, en 2021, la même base de données a dénombré 52 incidents sécuritaires avec un fort taux d’enlèvements d’humanitaires. Pour la majorité des cas, les auteurs ne sont pas déterminés même si les groupes armés non étatiques sont souvent pointés du doigt.

Le 9 août 2020, six jeunes humanitaires de l’ONG ACTED ont été assassinés avec leur chauffeur et leur guide nigériens dans la Réserve de girafes de Kouré, à 60 kilomètres au Sud-Est de Niamey (Niger). Une atrocité revendiquée par la branche sahélienne de l’Etat Islamique.

Revirement

Il y a dix ans maintenant, l’action humanitaire était acceptée par les jihadistes contrôlant le Nord du Mali. Chef de la Sous-Délégation du CICR dans cette zone de novembre 2011 à novembre 2014, Attaher Zacka Maïga se souvient de sa rencontre avec Mokhtar Belmokhtar, dirigeant de la brigade Al Moulathamoune en rupture de ban à l’époque avec Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

« Je lui ai demandé pourquoi il a voulu discuter avec des responsables du CICR. Il a dit qu’il était au courant de notre travail et qu’il s’était déjà entretenu avec des responsables humanitaires en Afghanistan en 1990. Il a déclaré que nous étions une organisation crédible et sérieuse », a récemment témoigné M. Maïga dans la revue internationale de la Croix-Rouge.

Aujourd’hui, « les choses sont très différentes. Il existe une pléthore de groupes armés opérant au Mali avec parfois des agendas et ambitions peu clairs. Le travail humanitaire est plus difficile qu’il ne l’était en 2012 », regrette-t-il. De tous temps, argumente M. Allafort, « les négociations sont compliquées quand il y a plusieurs acteurs armés » sur le terrain.

Le document préparatoire du CICR pour la première réunion périodique sur le droit international analyse cette situation à travers la nature changeante des conflits : « La protection du personnel humanitaire expatrié et national relevait essentiellement de la responsabilité des parties au conflit. Celles-ci n’escortaient pas les équipes humanitaires, mais les laissez-passer et les autorisations fonctionnaient relativement bien. Car le système était basé sur une chaîne de commandement claire ».

De nos jours, l’action humanitaire peut être perçue comme « une entrave aux objectifs ultimes des parties au conflit ». Accusés de vouloir « évangéliser » les autochtones, Béatrice Stockly et Cecilia Narvaez Argoti, des missionnaires suisse et colombienne, ont respectivement été enlevées en janvier 2016 et en février 2017 au Mali. La première nommée a perdu la vie dans cette mésaventure.

Pour les groupes armés, le kidnapping d’humanitaires peut également être une source de revenus. Capturée à Gao, au Mali, où elle dirigeait une ONG d’aide à l’enfance, la Française Sophie Pétronin a recouvré la liberté en octobre 2020 en même temps que l’homme politique malien, feu Soumaïla Cissé et deux Italiens. En contrepartie, les autorités maliennes ont relâché plus de 200 membres présumés du Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (Gsim) et auraient payé une rançon.

Tout compte fait, selon M. Antouly, le bouclier le plus efficace, « c’est de se montrer utile, neutre et impartial » sur le théâtre des opérations. « Discuter avec tout le monde, se rapprocher des communautés et adapter les opérations au contexte sécuritaire », ajoute le Directeur Général de MSF, permet de minimiser les risques. Cela dit, les organisations humanitaires ont toujours la possibilité de se retirer des zones de conflits lorsque les conditions ne sont plus réunies pour garantir la sécurité de leur personnel.

Côte d’Ivoire : nouvel ambassadeur pour les États-Unis

Jessica Davis Ba remplace Richard Bell en poste depuis septembre 2019.Le nouvel ambassadeur est une diplomate de carrière possédant une vaste expérience en Afrique. Jessica Davis Ba a déjà représenté les États-Unis au Tchad, en Éthiopie, au Nigeria et au Kenya.

En outre, elle a été conseillère principale pour l’Afrique de la vice-présidente, Kamala Harris. A la fin de cette mission en mars dernier, Jessica Davis Ba est retournée au département d’État où elle occupe le poste de conseillère principale au Bureau des affaires africaines.

Le nouvel ambassadeur du pays de l’oncle Sam en Côte d’Ivoire est titulaire d’une maîtrise obtenue à l’Annenberg School for Communication de l’Université de Pennsylvanie et parle le français et l’espagnol. En attendant la confirmation de sa nomination par le Sénat américain, son prédécesseur Richard Bell reste en poste.

Mali : les prémices d’une nouvelle Constitution

Après une prorogation de deux ans de la durée de la transition à partir de mars 2022, la junte veut rédiger une autre loi fondamentale pour un nouveau Mali.C’est une décision majeure. S’appuyant sur une loi du 25 février 2022 portant révision de la charte de la transition, le colonel Assimi Goïta a décrété la création d’une commission de rédaction d’un avant-projet de Constitution dans le cadre de la refondation de l’Etat.

Ladite commission, qui comprend un président, un rapporteur général, un rapporteur général adjoint, des experts et un personnel d’appui, doit remettre « un rapport de fin de mission ». Laquelle n’excédant pas deux mois.

Dans son travail, la commission peut solliciter « l’ensemble des forces vives de la nation » et doit faire « un point tous les 15 jours ou en cas de besoin au président de la transition ». Mais à peine publié, le décret suscite un débat dans l’opinion publique malienne.

Sur Twitter, le journaliste Séga Diarrah met déjà en garde contre une « modification » portant les germes « d’une partition du Mali », notant que « la Constitution de 1992 a été rédigée avec le sang des Maliens ».

Pour cet homme public très suivi, « la transition doit juste se concentrer sur l’organisation des élections ». Dès les premières heures de la transition, un projet de rédaction d’une nouvelle Constitution, à laquelle était associé Tony Blair Institute for Global Change (TBI), du nom de l’ancien Premier ministre britannique, a fait son bonhomme de chemin.

Cependant, le deuxième coup d’Etat du 24 mai 2021, ayant propulsé sur le devant de la scène Choguel Maïga, a donné un coup d’arrêt à ce processus. Nommé chef du nouveau gouvernement par le Colonel Assimi Goïta, le président du comité stratégique du Mouvement du 5 juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5 – RFP) s’est prononcé contre l’implication d’étrangers dans la rédaction de la Constitution malienne.

Si on suit la logique du remplaçant de Moctar Ouane à la primature, l’expertise nationale doit être privilégiée pour ce qu’il considère comme une question de souveraineté. Un argument auquel la junte tient à cœur.

Une chose est sûre, ce projet de rédaction d’une nouvelle Constitution risque de provoquer des grincements de dents au sein de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao). L’organisation régionale doit se réunir le 3 juillet prochain pour discuter de la situation politique au Mali.

Maroc : Le Conseil des oulémas condamne le contenu du film « The lady of heaven »

Le Conseil supérieur des oulémas au Maroc a condamné fermement le contenu du film “The lady of heaven » (La Dame du paradis), exprimant son rejet catégorique de la falsification de faits établis de l’histoire de l’Islam.Dans un communiqué, publié ce samedi, le Conseil a souligné avoir pris connaissance du contenu global du film et constaté que son auteur appartient à un courant chiite et qu’il été déchu de sa nationalité koweïtienne pour ses idées extrémistes.

Selon le Conseil, ce film, qui constitue une falsification flagrante des faits, contient un acte odieux qui ne peut nullement être accepté par les musulmans et les musulmanes à savoir l’incarnation du Prophète, paix et salut sur Lui.

Aussi, le film a osé avec une partialité répugnante utiliser la personne de Fatima Zahra, fille du prophète, paix et salut sur Lui, à « des fins aux antipodes de l’esprit de la religion et de la réalité de l’histoire ».

Pour le Conseil, « les calomnies à l’encontre le khalifa de l’Islam Abou bakr, font partie des scandales de ce film », ajoutant que ceux qui sont derrière ce film « cherchent la célébrité et le sensationnel, la promotion de leur production, et la réalisation du plus grand nombre spectateurs, en portant atteinte aux sentiments des musulmans et en attisant les sensibilités religieuses ».

Pour toutes ces considérations, le Conseil supérieur des oulémas, « condamne fermement le contenu de ce film et exprime son rejet catégorique de la falsification flagrante de faits établis de l’histoire de l’Islam. Cette falsification des faits, qui porte atteinte à l’Islam et aux musulmans, est rejetée par tous les peuples, parce qu’elle ne sert pas leurs intérêts supérieurs entre les nations, particulièrement en ces temps ».

Peu après ce communiqué, le Centre Cinématographique marocain (CCM) a décidé de ne pas accorder une autorisation au film « The Lady Of Heaven » de son réalisateur Eli King et son auteur Yasser Al Habib et d’interdire sa projection commerciale ou culturelle dans le territoire national.

Les services compétents dans le Royaume ont eu l’habitude d’autoriser des œuvres cinématographiques et audiovisuelles qu’elles soient tournées à l’intérieur du territoire national ou à l’étranger pour les importer du pays de production et les distribuer sur les salles de cinéma à l’intérieur du territoire national, dans le respect total des textes législatifs et réglementaires régissant le secteur cinématographique au Maroc, si elles ne sont pas contraires aux constantes et aux sacralités du Royaume, rappelle le communiqué.

Maroc : Le 10ème Festival International du Film de Dakhla célèbre le cinéma africain

La 10ème édition du Festival International du Film de Dakhla, prévue du 16 au 20 juin 2022, célèbre le cinéma africain à travers la présence de cinéaste de 13 pays africain : Sénégal, Côte d’Ivoire, Nigeria, Ghana, Egypte, Cameroun, Burkina Fasso, Tunisie, Ruanda, Tchad, Benin en plus du Maroc.Organisée par l’Association pour l’animation culturelle et artistique dans les provinces du Sud, cette édition verra la participation de 7 films qui concourront pour les prix du festival à savoir le Prix spécial du jury, le Prix de la Réalisation et le Grand Prix.

Les films de la compétition officielle sont : « La nuit des rois » – Philippe Lacôte (Côte d’Ivoire), « Juju stories » – Abba T Makama, C J ‘Fiery’ Obasi, Michael Omonua (Nigeria), « Amansa Tiafi » – Kofi Ofosu-Yeboah (Ghana), « Breakable » – Ahmed Rashwan (Egypte), « Bendskins » – Narcisse Wandji (Cameroun), « Annatto » – Fatima Ali Boubakdi (Maroc), et « la traversée » – Irene Tassembedo (Burkina Faso)

Le jury de cette dixième édition sera présidé par le réalisateur et producteur sénégalais Moussa Tourré et sera composée des membres de l’actrice Tella Kpomaho (Bénin) de l’actrice marocaine Farah El Fassi et des réalisateurs congolais David-Pierre Fila et tunisien Sami Tlili.

Le festival rendra  hommage à l’actrice marocaine Mouna Fettou qui a brillé depuis son tout premier rôle dans « Un amour à Casablanca » d’Abdelkader Lagtaâ avant de s’illustrer dans « Femmes et femmes » de Saad Chraibi et « La route des femmes » de Farida Bourqiya et bien d’autres rôles dans le cinéma et la télévision qui l’ont hissé au rang de star incontestée.

Une personne de dimension internationale sera également honorée. Il s’agit du réalisateur marocain Jerôme-Cohen Olivar qui est l’auteur de deux grands long-métrages « Kandisha » qui a constitué l’une des dernières apparitions de l’icône du cinéma mondial David Carradine et « L’orchestres de minuit » où il a dirigé avec virtuosité Gad Elmaleh et Hassan El Fad.

Enfin le festival rend hommage à la réalisatrice et productrice Rwandaise Jacqueline Murekeyisoni, qui est la directrice du festival International du Cinéma des Femmes et occupe le poste de directrice de la commission exécutive de l’association « Cinéma des Femmes » au Rwanda qui œuvre pour la formation d’une élite de cinéastes-femmes rwandaises.

Dans le cadre de la promotion des productions cinématographique sur l’histoire et la culture dans l’espace Sahraoui et hassani plusieurs films documentaires, réalisés par des cinéastes de la région seront projetés.

Une rencontre sera tenue avec l’écrivaine et chercheuse en sociologie et anthropologie Rita El Khayat, autour du thème « Le cinéma et la culture ». Elle sera animée par Karim Douichi.

Le public aura rendez-vous avec la réalisatrice Asmaâ Elmoudir pour l’avant-première de son film documentaire « Massira ».

Une rencontre sera organisée avec le réalisateur tunisien Amine Boukhriss autour de son parcours cinématographique et sera modérée par le réalisateur Said Zribiaa.

D’autre part le journaliste et critique de cinéma Hassan Narrais animera une conférence autour du thème  » Le cinéma marocain : entre la problématique du public et les mécanismes d’aide ». Elle connaîtra la participation de plusieurs intervenants dans le domaine du cinéma marocain.

Le public et les professionnels du cinéma auront rendez-vous avec la styliste et productrice Dana Shondelmayer dans le cadre d’un Master-Class sur « La création et la conception des costumes dans le cinéma ».

La dixième édition du festival connaîtra l’organisation d’un atelier de formation « Ecrire un film documentaire ». Elle sera destinée aux membres des ciné-clubs des provinces du sud. Cette session de formation débutera avant le festival et se prolongera jusqu’à la clôture et sera couronnée par le choix du meilleur scénario de court-métrage documentaire qui sera produit par le festival en partenariat avec London Art House film Festival.