Santé et investissement au menu des hebdomadaires marocains

Les réformes du système de santé, le nouvel arsenal juridique et légal régissant l’investissement et la situation épidémiologique sont les principaux sujets traités par la presse hebdomadaire marocaine.+La Vie Éco+ écrit que l’une des difficultés majeures de réformes du système de santé et le nouvel arsenal juridique et légal régissant l’investissement réside dans la capacité à maintenir longtemps un cap, une cadence et avoir un cadre propice à la continuité des politiques publiques.

“C’est probablement pour cette raison que pour les deux réformes sur la santé et l’investissement, le format choisi est celui de la loi-cadre que certains juristes appellent aussi loi d’orientation”, relève la publication, soutenant que son contenu est général et pose les principes fondamentaux d’une réforme ou d’une politique.

Ce format est connu aussi pour être le plus adapté quand il s’agit de chantiers s’étalant dans le temps, car il permet tout simplement de verrouiller une politique publique sur un cap et de la déconnecter du changement de couleurs des gouvernements, explique le journal.

En donnant ses directives pour une telle option, le Roi Mohammed VI envoie en fait un message clair à l’ensemble de la classe politique: les réformes de la santé, de l’investissement ou encore de l’éducation doivent impérativement être conduites dans une logique de constance et de continuité, indépendamment du temps partisan et électoral, conclut-il.

Sous le titre “Covid, ce n’est pas fini!”, +Finance News Hebdo+ écrit que le Maroc n’est pas épargné par le rebond épidémique, avec plus de 3.000 cas quotidiens observés régulièrement en juin dernier, et des pics atteints respectivement le 28 juin (4.009) et le 30 juin (4.003).

La tendance n’a pas faibli en ce mois de juillet, constate l’hebdomadaire, notant que la petite accalmie observée dimanche, lundi et mardi, avec au total 1.981 contaminations, ne traduit pas en réalité la vérité sur les chiffres des infections, au regard notamment de la faiblesse relative des tests réalisés durant ces trois jours (10.036).

Et avec la fête d’Al-Adha qui a favorisé les déplacements des populations et les interactions sociales, “il faudra forcément s’attendre à une nouvelle vague de contaminations qui va maintenir le Maroc au niveau rouge de circulation virale”, prévient l’hebdomadaire.

“C’est pourquoi les autorités appellent à la vigilance, et surtout au respect de ces fameux gestes barrières”, signale-t-il.

Jihadisme : l’inquiétante expansion de l’Etat islamique en Afrique

De janvier à juin 2022, l’Etat islamique en Afrique occidentale a mené 305 attaques.Une démonstration de force. Ce sont les mots de Wassim Nasr, journaliste de France24 et spécialiste des mouvements jihadistes, pour qualifier l’attaque du 5 juillet contre la prison de Kujé, à la porte d’Abuja, capitale fédérale du Nigeria.

Cette nuit, les insurgés de la province de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (EIAO) ont lancé une « attaque coordonnée sur trois fronts » contre ce centre pénitencier où étaient incarcérés des jihadistes pendant plus d’une dizaine d’années. Au terme de cette opération très audacieuse qui a duré 50 minutes selon l’agence de propagande de l’Etat islamique, entre 600 et 900 prisonniers ont été libérés, parmi eux, des cadres du groupe jihadiste au Nigeria. Le porte-parole du service correctionnel nigérian, Umar Abubakar, a reconnu trois décès dans les rangs des forces loyalistes, deux policiers et un garde pénitentiaire.

Ce raid qui constitue, selon Rida Lyammouri, chercheur sénior au Think tank marocain, Policy Center for the New South (PCNS), « le premier revendiqué par l’Etat islamique (EI) dans la capitale et le plus sophistiqué en dehors de son habituelle zone d’intervention du nord-est » du Nigeria, n’est que l’illustration de l’ascension fulgurante du groupe jihadiste en Afrique ces dernières années.

En juin 2014, le « Califat » a été proclamé par Abou Mohamed Al Adnani, porte-parole d’alors de l’Etat islamique. Les premières allégeances africaines à cette organisation jihadiste dirigée à ses débuts par l’Irakien Abou Bakr al Baghdadi datent de la même année, avec l’affiliation de « Jund al Khilafa » (Les soldats du Califat) en Algérie, « Majlis Choura Chababal Islam » (Conseil consultatif de la jeunesse islamique) en Libye et « Ansar Bait al Maqdis » (Les partisans de Jerusalem) en Egypte ».

L’année 2015 marque l’adhésion de la mouvance jihadiste de l’Afrique au sud du Sahara à cette cause. Au mois de mai, Abubakar Shekau qui a pris le contrôle de Boko Haram dans le nord-est du Nigeria, après le décès de son fondateur en 2009, fait son allégeance. Au Sahel, des membres d’Al Mourabitoune (Les almoravides), groupe jihadiste affilié à Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI), décident de répondre à l’appel d’Al Baghdadi.

Montée en flèche des provinces africaines

A la faveur de la perte de ses territoires en Syrie et en Irak en raison de l’intervention de la coalition internationale constituée principalement de la France et des Etats-Unis d’un côté, et des alliés de la Syrie comme la Russie et l’Iran, d’un autre contre les jihadistes, l’Etat islamique accentue sa politique d’expansion vers les autres continents. C’est ainsi qu’en 2019, une nouvelle province voit le jour en Afrique centrale. Dans cette région, les Forces démocratiques alliées (ADF) originaires de l’Ouganda revendiquent leur première attaque en République démocratique du Congo (RDC) sous la bannière de l’Etat islamique en avril 2019. Deux mois plus tard, ils seront imités par « Ansar al Shabab » dans le nord du Mozambique, précisément dans la province du Cabo Delgado.

A partir de là, les activités du groupe jihadiste montent en flèche sur le continent africain. « Depuis trois ans, les provinces officielles de l’Etat islamique montent en puissance, particulièrement dans la région du Lac Tchad et du Sahel », explique Damien Ferré, directeur de la société Jihad Analytics, spécialisée dans l’analyse du jihad mondial et cyber. 

« Cela a d’abord été visible au niveau médiatique avec une attention particulière portée par le groupe sur les opérations dans ces deux zones, notamment via son magazine hebdomadaire +al-Naba+. A titre d’exemple, en 2021, +al-Naba+ a consacré 28 Unes sur 52 à l’Afrique, bien loin devant l’Irak qui reste pourtant la province officielle la plus active de l’Etat islamique », poursuit. M. Ferré dans un entretien avec APA. 

Selon ce spécialiste de l’Etat islamique, sur le plan des opérations militaires, le nombre d’attaques menées par le groupe a énormément augmenté sur les 36 derniers mois, particulièrement au Nigéria où on a progressivement vu la professionnalisation et la capacité de frappes de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (EIAO). « Mais, affirme-t-il, c’est également le cas au Sahel et au Mozambique où le groupe a même réussi à tenir une ville pendant plusieurs mois ». 

Quid des ADF ?

« Entre 2020 et 2022, des activités en lien avec les Forces démocratiques alliées (ADF) ont été signalées en dehors de la République démocratique du Congo, notamment en Ouganda où elles ont commandité plusieurs attentats à l’engin explosif improvisé et au Rwanda où une dizaine de personnes liées aux ADF qui préparaient des attentats à Kigali ont été arrêtées », relate Fiston Mahamba Wa Biondi, journaliste congolais et spécialiste de ce groupe jihadiste.

Il a repéré une professionnalisation du groupe depuis son allégeance à l’Etat islamique. « Les combattants des ADF se sont alignés et ont été actifs comme les autres mouvements internationaux lors des appels à l’action de l’Etat islamique. S’inscrivant dans cette démarche, les ADF ont mené la plus grosse opération de libération de prisonniers dont une centaine de leurs membres », analyse M. Biondi.

Au Mozambique, la même logique est suivie par Ansar Al Sharia qui, après l’offensive de mars 2021 qui lui a permis d’occuper pendant quelques jours la ville portuaire de Palma, à plus de 2000 kilomètres au nord-est de Maputo, s’est révélé comme une réelle menace pour la sécurité de cette partie du pays et des investissements étrangers dans le domaine des hydrocarbures. Au début, les autorités n’ont pas voulu faire appel à l’aide étrangère pour faire face aux insurgés. Ensuite, elles ont changé d’avis. Le Rwanda et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) ont envoyé des troupes pour combattre les jihadistes. Une stratégie payante sur le court terme car ayant permis de reprendre la ville de Mocimboa da Praia contrôlée pendant un an par les islamistes armés. Mais cela n’a pas mis fin à l’insurrection.

Les jihadistes sont juste retournés à leur jeu favori : la guérilla. Retranchés dans la brousse, ils multiplient les attaques contre les civils et ne vont au contact des forces armées que lorsqu’ils sont assurés d’en sortir victorieux. Cette capacité de résilience va leur valoir d’être érigés en province à partir de mai 2022, après une offensive contre l’armée mozambicaine à Quiterajo, dans la ville de Macomia, à 2400 kilomètres au nord-est de Maputo. Jusque-là, le groupe était rattaché à la province d’Afrique australe placée sous l’autorité du jihadiste Congolais, Musa Baluku. « Ce qu’on peut observer, c’est que depuis ce moment-là, il y a quand même des changements intéressants. Ce n’est pas tant en termes de tactique et de capacités sur le terrain, mais en termes de propagande. On a eu pour le mois de juin seulement, vingt-deux (22) revendications, ce qui est complètement inédit pour le Mozambique », avance une source sécuritaire.

La filiale sahélienne de l’Etat islamique qui était jusqu’à mars 2022, un démembrement de la province d’Afrique occidentale, a eu droit au même traitement, couvrant au moins trois pays, le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Malgré la mort de son émir, Adnan Abou Walid al Sahraoui, dans une opération menée au mois d’août 2021 par l’Armée française dans le nord-est du Mali, non loin de la frontière avec le Niger, le groupe jihadiste tente de refaire surface au moyen d’une série d’attaques contre des civils et des mouvements touaregs pro-gouvernementaux. 

Dans la nuit du 11 au 12 juin, la ville de Seytenga, dans la province de Séno, à 276 kilomètres au nord-est de Ouagadougou a été la cible d’une attaque attribuée aux jihadistes de l’Etat islamique. Le bilan officiel fait état de 79 victimes civiles. Cet assaut macabre a aussi occasionné le déplacement de plus 16.000 personnes à l’intérieur du Burkina Faso.

Hommages et appels à la « hijra »

Quant à l’Etat islamique en Afrique occidentale, il a été, selon un décompte de Jihad Analytics, à l’origine de 305 attaques de janvier à juin 2022. Ce qui fait de cette province la plus active derrière l’Irak qui totalise 337 attaques. Jusqu’au mois d’avril, c’est le Nigeria qui était la province la plus dynamique en menant au total 162 attaques, devançant l’Irak de 38 points. 

« Pour la première fois de l’histoire du groupe jihadiste, l’Irak n’est plus le pays où l’Etat islamique revendique le plus grand nombre d’opérations », avait relevé Damien Ferré sur Twitter. 

Ces « performances » ont valu aux jihadistes africains des hommages de leurs « frères » des autres provinces. « Il est possible qu’en conséquence qu’il y ait un nombre accru de partisans étrangers de l’EI qui tentent de rejoindre les provinces africaines…», prédit-il.  Des appels sont déjà émis dans ce sens.

Chargé de recherche au Centre national de recherche scientifique (CNRS), Vincent Foucher rappelle le sens de ce thème dans l’islam militaire. « C’est un appel à se détacher de la société normale pour rejoindre les vrais croyants », explique ce spécialiste de la section lacustre de l’Etat islamique. 

« Les nouveaux dirigeants de l’Etat islamique ont dû comprendre que le fait de déplacer le centre d’intérêt de l’Irak et de la Syrie de manière officielle serait bénéfique pour sa présence dans le monde entier », décrypte Tomasz Rolbiecki, analyste indépendant qui travaille sur la région du Lac Tchad. 

« A mon sens, cela a un double objectif : miser sur l’Afrique qui a un vrai potentiel de développement de l’EI, particulièrement dans les zones où il est déjà actif, et relâcher la pression sur la Syrie où le groupe est traqué et attend des jours meilleurs pour rebondir », ajoute Damien Ferré. 

Mais faudrait-il que ces appels du pied soient suivis d’effet comme ce fut le cas en 2015 après l’érection de Syrte, située à 400 kilomètres à l’est de Tripoli, en Libye, comme troisième capitale de l’organisation jihadiste, après Mossoul et Raqqa. « Les flux, s’il y en a, seront surtout régionaux et pas forcément si importants que ça », relativise Vincent Foucher qui, malgré tout, estime que « l’ascension des franchises africaines de l’EI est quand même laborieuse ». 

Sécurité alimentaire : appui financier de la Bad à la Centrafrique

Le don va contribuer à augmenter la productivité et la production agricole en Centrafrique.Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement (Bad) a approuvé, ce 15 juillet à Abidjan, un don de 5,39 millions de dollars américains à la République centrafricaine. L’argent aidera à produire 32.000 tonnes supplémentaires de produits vivriers (riz, maïs et manioc) et renforcer la sécurité alimentaire de 100.000 personnes. Il aidera en outre, la Centrafrique à mettre en œuvre un programme d’urgence alimentaire afin de faire face à la flambée des prix des denrées alimentaires amplifiée par la guerre entre la Russie et l’Ukraine.

L’Afrique et le reste du monde font face aux effets de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, qui a provoqué une flambée des prix des denrées alimentaires. Les prix du blé, du maïs, du soja ont particulièrement connu des hausses vertigineuses faisant craindre une crise alimentaire majeure sur le continent africain, du fait de la dépendance de nombreux pays de l’importation de denrées des deux pays.

Afin de faire face à cette éventualité, le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement a mis en place le 20 mai 2022, une Facilité africaine de production alimentaire d’urgence de 1,5 milliard de dollars.

La facilité permet de fournir des semences agricoles à 20 millions de producteurs sur le continent. Les variétés concernées sont le blé, le maïs, le riz et le soja. L’objectif est de produire 38 millions de tonnes de nourriture supplémentaires au cours des deux prochaines années, d’une valeur de 12 milliards de dollars.

« La guerre en Ukraine est venue aggraver les impacts liés à la pandémie de Covid-19 et à la situation politique et sécuritaire de la République centrafricaine. Le don que le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement a approuvé aujourd’hui répond à des besoins pressants de nombreux ménages vulnérables en milieu rural », a déclaré Mamady Souaré, responsable-pays du Groupe de la Banque en Centrafrique.

Selon lui, le don permettra de mettre à la disposition des agriculteurs des semences et des engrais pour relancer la production vivrière et améliorer ainsi la sécurité alimentaire en Centrafrique.

Le don émane du pilier I de la Facilité d’appui à la transition une entité opérationnellement autonome du Groupe de la Banque africaine de développement. Elle dispose d’un mécanisme de décaissement rapide, simple et flexible conçu pour aider les pays à consolider la paix, construire des institutions résilientes, stabiliser leur économie et poser les bases d’une croissance inclusive.

Un forum africain de l’industrie de la moto au Rwanda

La croissance démographique booste le marché des deux-roues en Afrique.Un forum visant à favoriser la coopération entre les industries de la moto en Afrique se tient à Kigali, la capitale rwandaise. Au cours de la rencontre, les participants vont plancher sur le rôle dominant joué par les motos commerciales dans le transport public sur le continent africain.

Le forum, qui a débuté jeudi, rassemble des concessionnaires, des distributeurs, des investisseurs et des parties prenantes de l’industrie des motocyclettes.

Une étude publiée en 2017 estime que le marché des deux-roues en Afrique franchira la barre des neuf milliards de dollars en 2022 « en raison de la croissance démographique, de l’urbanisation croissante et de l’absence de systèmes de transport public fiables » dans de nombreuses villes africaines.

Les plus grands marchés, selon l’étude, sont l’Afrique du Sud, le Nigeria et la Tanzanie, suivis du Kenya, de l’Algérie, de l’Ouganda, de l’Égypte, du Maroc, de l’Angola et de l’Éthiopie.

Dans le cadre d’une ambitieuse initiative nationale visant à réduire les émissions de dioxyde de carbone de 16% d’ici à 2030, le Rwanda a lancé l’année dernière un projet de motos électriques. Ce projet vise à aider le pays à atteindre son objectif de devenir une économie neutre en carbone d’ici à 2050, mais aussi à accélérer la transition des moteurs à essence.

Décrispation : Ouattara assure rencontrer Gbagbo et Bédié « régulièrement »

Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, assure rencontrer « régulièrement » ses prédécesseurs Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié, en vue de la décrispation socio-politique.« Les autres considèrent que c’est une rencontre exceptionnelle, mais on doit considérer qu’elle est plutôt ordinaire et qu’elle sera régulière et chaque fois que mes prédécesseurs auront le temps de reprendre ces échanges », a déclaré le président de la république Alassane Ouattara.

« Je leur ferais appel pour recueillir leurs avis et leurs recommandations (et) je trouve que ce sera une très bonne chose pour la nation », a ajouté M. Ouattara, soutenant que cela permettrait « d’entendre et d’écouter les prédécesseurs et leurs expériences du pays ».

Gbagbo et Henri Konan Bédié sont les principaux leaders politiques du pays vu le poids politique qu’ils représentent et « nous aurons l’occasion de nous voir régulièrement en fonction de leur disponibilité », a-t-il poursuivi.

Le président Ouattara a dit avoir eu « une bonne séance de travail » avec ses prédécesseurs. M. Gbagbo a fait savoir que « le président de la République et ses deux prédécesseurs ont exprimé leur volonté de faire de cette première rencontre un levain de la décrispation du climat sociaux-politique national en Côte d’Ivoire ».

« Le président de la République a salué la spontanéité de la réponse réservée à son invitation », a indiqué M. Gbagbo, soulignant que lui et M. Bédié ont pour leur part « exprimé leur reconnaissance au président Alassane Ouattara pour son accueil fraternel ».

Cette rencontre intervient dans le cadre des recommandations du dialogue politique entre le gouvernement, les groupements et partis politiques, ainsi que la société civile.

Sénégal : la mort en détention d’un ancien soldat alimente la presse

Les quotidiens sénégalais parvenus à APA ce vendredi 15 juillet 2022, sont revenus largement sur la mort en détention de François Mancabou, un ancien soldat, arrêté dans le cadre d’une enquête pour « actes de terrorisme et atteinte à la sureté de l’Etat ».La mort suspecte de François Mancabou et les autres allonge « la liste macabre des crimes sans criminels », indique Walf Quotidien. Le procureur entre « détails » et « zones d’ombre », ajoute le journal. Le chef de parquet « soupçonne le suicide », alors que la famille du défunt et ses avocats sont persuadés que François Mancabou a été « torturé » à la Sureté urbaine de Dakar.

Mort de François Mancabou, arrêté dans le cadre d’une enquête pour acte de « terrorisme », le « Procureur étale sa version », relève Sud Quotidien. Les Organisations des droits de l’homme exigent une enquête impartiale. Le journal s’interroge sur le prix à payer pour la lutte contre le terrorisme brandi par les autorités du pays.

« Ceux qui ont tué Mancabou paieront », clame son avocat Me Ousseynou Gaye, dans le journal L’Observateur. La robe noire confirme qu’avant son décès, le défunt a eu un moment de « lucidité et a raconté tout à sa famille ».

Mais, dans les colonnes du même journal, le Procureur Amady Diouf accrédite la thèse du « suicide » et soutient que l’ancien garde du corps s’est « violemment cogné le mur et les grilles. »

EnQuête revient sur « le film de la tragédie ». Citant le Procureur qui soutient que le détenu « a violemment cogné le mur et les grilles de la cellule », évoquant une vidéo de 13 minutes, qui sera montrée à la famille et aux défenseurs des droits de l’homme.

Son avocat Me Ousseynou Gaye dément le chef du parquet dans le même journal. « Ce sont des histoires. La vérité est qu’ils l’ont torturé », dit-il. Seydi Gassama, d’Amnesty International prévient, « aucune vidéo ne sera versée au dossier, sans qu’elle ne soit authentifiée »

Bés Bi, Le Jour parle « d’un mort encombrant ». Le certificat de décès conclut à « une mort accidentelle ». Le journal évoque les « polémiques sur les circonstances du décès de François Mancabou » jugée « troublante ». Amnesty International « soupçonne des actes de tortures » et réclame la lumière dans cette affaire.

Sur un autre registre, Walf Quotidien évoque la tournée économique de Macky Sall à Saint-Louis. « Macky timidement accueilli », indique le journal. Les Saint-louisiens ont réservé un accueil mitigé au chef de l’Etat à la cité tricentenaire.

Le Soleil parle d’un « accueil enthousiaste » réservé au président de la République. Le quotidien national parle de 700 milliards qui seront investis pour le nouvel aéroport et le futur hôpital de Saint-Louis.

Walf Quotidien fait un focus sur la campagne électorale des Législatives du 31 juillet prochain qui bat son plein à Dakar et à l’intérieur du pays. Le journal analyse les « forces et faiblesses » des deux grandes coalitions à savoir Yewwi Askan Wi (opposition, Liberez le peuple) et Benno Bokk Yakaar (majorité, uni pour l’espoir).

Emirats : Le président Mohammed ben Zayed entend consolider les principes de la politique étrangère du pays

Le président des Emirats arabes unis, Mohammed ben Zayed al-Nahyane a prononcé, mercredi, un discours qui constitue une feuille de route du pays aux niveaux politique, économique et social.Dans ce discours, diffusé sur les chaines de télévisions et radios locales, le président émirati a tracé les contours de la politique des Emirats arabes unis qui est fondée sur les valeurs de la paix, de coexistence pacifique et de respect mutuel.

« Nous tendons la main de l’amitié à tous les pays qui partagent nos valeurs de coexistence pacifique et de respect mutuel, et ce en vue de parvenir au progrès et à la prospérité ».

Selon lui, les Émirats arabes unis continueront de « défendre la paix et la stabilité dans notre région et dans le reste du monde, en soutenant les autres et en prônant la sagesse et la coopération pour le bien de l’humanité. Nous poursuivrons notre travail pour renforcer la coopération et permettre un dialogue positif et respectueux entre les pays afin de parvenir à la stabilité et à la prospérité pour tous ».

Il a rappelé que depuis leur création, « les Émirats arabes unis ont noué des relations solides avec des pays du monde entier, fondées sur des bases solides d’ouverture et de coopération constructive. Cela a valu à notre pays une réputation régionale et internationale, grâce aux efforts de nos jeunes hommes et femmes, dont nous sommes très fiers ».

Le président émirati s’est également engagé à établir des « partenariats stratégiques » avec divers pays au cours de la prochaine étape. « Poursuivant l’approche de Cheikh Zayed, nous travaillerons à renforcer notre rôle parmi les principaux pays du monde en fournissant une aide humanitaire et en continuant à tendre la main aux communautés dans le besoin à travers le monde, sans distinction de religion ou de race », a-t-il promis.

Au volet de l’énergie, le président des Emirats arabes unis, Mohammed ben Zayed al-Nahyane, a déclaré mercredi que son pays restera un fournisseur « fiable » d’énergie, au moment où le marché du pétrole reste tendu.

« Nous continuerons également à consolider la position de notre pays en tant que fournisseur d’énergie fiable et à soutenir la sécurité énergétique mondiale en tant que moteur fondamental de la croissance et du développement économiques mondiaux », a-t-il affirmé.

Le président émirati a qualifié les énergies de « colonne vertébrale de la croissance et du développement économiques ». Les cours du brut se sont envolés en raison de la guerre en Ukraine menée depuis février par la Russie, alimentant une inflation galopante à travers le monde.

Au registre interne, le chef de l’Etat émirati a affirmé que le peuple est au cœur des priorités du pays, soutant que la tranquillité et la prospérité du citoyen sont au centre de tous les plans de développement.

« Notre responsabilité est d’assurer un avenir radieux aux générations actuelles et futures », a-t-il encore insisté.

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Casino spellen die gespeeld kunnen worden in het casino zonder registratie

Casino's zonder registratie verschillen qua spelaanbod niet van traditionele online casino's. Het aanbod en het aantal spellen is zeer casinospecifiek, dus het is altijd de moeite waard om er zeker van te zijn dat het casino uw favoriete spellen en spelontwikkelaars aanbiedt.

Over het algemeen biedt elk online casino zonder account minstens honderden, zo niet duizenden casinospellen aan, gaande van populaire slots zoals Starburst en Book of Dead tot een uitgebreide selectie tafelspellen. Online casino's zonder registratie voegen voortdurend nieuwe spellen aan hun selectie toe, zodat de spelcollectie groeit en verandert, net als in fysieke casino's.

Of het nu gaat om slots, tafelspellen of live casino actie, in een casino zonder registratie heb je een uitgebreide selectie van verschillende spellen beschikbaar die in niets onderdoet voor het traditionele casino met registratie. Talrijke filterfuncties die het je gemakkelijker maken om je favoriete slots te vinden zijn ook hier vertegenwoordigd, net zoals je ze in traditionele casino's vindt.

Voor- en nadelen van casino's zonder registratie

We hebben de belangrijkste voor- en nadelen van casino's zonder registratie voor u op een rijtje gezet.

Wat wij leuk vinden

Snelle stortingen

  • Snelle opnames – deze worden meestal binnen 5 minuten uitgevoerd

  • Geen toegangsgegevens zoals gebruikersnaam of wachtwoord nodig

  • Veilig en betrouwbaar

  • Casino's zonder registratie sturen geen reclame e-mails

  • Bonussen of gratis spins zijn vaak inzetvrij

  • Maakt mobiel spelen makkelijker

Wat we niet leuk vonden:

  • Het bonusaanbod is nogal beperkt

  • Weinig promoties

  • Betaalmethode meestal alleen bankoverschrijving

  • Weinig casino's beschikbaar

De trends van casino's zonder registratie

Het heeft jaren geduurd voordat casino's zonder registratie aansloegen. De opwaartse trend begon met Trustly in 2020, waar inmiddels een flink aantal betaalproviders en online casino's zich bij hebben aangesloten.

De snelheid van geldoverboekingen heeft een revolutie teweeggebracht in de hele casinowereld, maar kunnen stortingen en opnames nog sneller? Dat hangt vooral af van de ontwikkeling van de banktechnologieën. De verwachting is dat dit nog maar het begin is van snellere maar ook gemakkelijkere online betalingen.

Wat mobiele betalingen betreft, hebben biometrische identificatiemiddelen en diverse 1-tap technologieën het al gemakkelijker en sneller gemaakt, en mobiele innovatie zal daar niet bij ophouden. In de toekomst zullen geldtransfers waarschijnlijk steeds meer in real time plaatsvinden, ook al zijn de huidige geldopnames, die slechts met een vertraging van enkele minuten op de rekening zichtbaar zijn, al heel dichtbij real time.

In de toekomst zullen Trustly, Zimpler, Euteller en Brite waarschijnlijk nieuwe concurrentie ondervinden van andere aanbieders van betaaldiensten en hun instant betaaloplossingen. Het is ook mogelijk dat cryptocasino's uiteindelijk hun eigen equivalent van Pay N Play-casino's zullen creëren, aangezien cryptocurrency-casino's momenteel traditionele registratie vereisen, maar misschien kan registratie in de toekomst rechtstreeks gebeuren via een cryptowallet.

In de afgelopen jaren zijn casino's zonder registratie hun bonusaanbod blijven verhogen, waardoor het bijzonder lucratief is voor nieuwe spelers.

Sénégal : quels enjeux pour les Législatives 2022 ?

Les Sénégalais, six mois après les élections locales, sont encore appelés aux urnes pour le renouvellement de l’Assemblée nationale.En principe, les élections législatives du 31 juillet prochain sont le début d’un sprint sur une ligne droite qui mène directement vers la Présidentielle de 2024. « Du côté du pouvoir, l’enjeu est d’obtenir une majorité confortable qui puisse permettre au président de la République de poursuivre sa politique de la nation. Pour l’opposition, c’est d’inverser la tendance afin d’expérimenter probablement, pour la première fois au Sénégal, une cohabitation », analyse Maurice Soudieck Dione, enseignant-chercheur en Science politique à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (UGB, Nord).

Au-delà des 165 sièges en jeu au parlement, ces joutes revêtent une importance capitale pour les formations politiques en lice. Comme on pouvait s’y attendre, la question d’un éventuel troisième mandat du président Macky Sall rend ces Législatives « décisives pour l’allocation des forces politiques », poursuit M. Dione.

En effet, explique le journaliste sénégalais Mor Amar, « si Macky Sall ne brigue pas un autre mandat, il y aura dès à présent des luttes de positionnement dans son camp pour sa succession. Si, comme le soupçonnent certains, le chef de l’Etat compte se présenter de nouveau, il va alors jauger sa cote de popularité lors de ces élections. Dans ce cas de figure, les perdre pourrait définitivement sonner le glas de telles ambitions si tant est qu’elles existent ».

Voilà pourquoi, « l’opposition joue sur ce registre. C’est une stratégie politique qui va lui permettre de présidentialiser les élections législatives tout en y excluant Macky Sall », souligne Maurice Soudieck Dione.

En l’absence de sondages fiables, officiellement interdits de diffusion depuis 1986 au Sénégal, les élections locales du 23 janvier dernier restent « l’unique baromètre » politique aux yeux de M. Amar du quotidien d’informations générales EnQuête.

Sur cette base, a-t-il soutenu, « la mouvance présidentielle est majoritaire dans bien des localités. Les tenants du pouvoir ont donc une longueur d’avance sur l’opposition d’autant qu’ils ont réussi à dépasser les clivages des élections territoriales » matérialisés par la constitution de listes parallèles.

La victoire de la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (Unis par le même espoir, en wolof) est à relativiser selon M. Dione car « dans les principaux bastions électoraux du pays, l’opposition s’est imposée par-ci et a réalisé des scores très appréciables par-là » alors que « l’électorat n’est pas très important » là où elle a généralement perdu.

Pour maximiser leurs chances, deux grandes coalitions de l’opposition, à savoir Yewwi Askan Wi (Libérer le peuple, en wolof) dont fait partie Ousmane Sonko et Wallu Sénégal (Sauver le Sénégal, en wolof) dirigée par le Parti Démocratique Sénégalais (PDS) de l’ancien président Abdoulaye Wade (2000 – 2012), ont noué une alliance au niveau des départements qui élisent « le plus grand nombre de députés », précise Maurice Soudieck Dione, auteur d’une thèse de doctorat intitulée « Le processus d’institutionnalisation de la démocratie au Sénégal ».

Ce spécialiste de la politique sénégalaise considère que l’inter-coalition de l’opposition ainsi formée « peut avoir des suffrages forts importants même si la composante des titulaires sur la liste de Yewwi Askan Wi a été invalidée » par le Conseil constitutionnel pour l’inscription d’une personne comme titulaire et suppléant. De son côté, Mor Amar insiste sur la communication des alliés auprès de leurs électeurs pour que cette stratégie porte ses fruits dans les urnes.

Au total, huit listes ont été validées pour les Législatives du 31 juillet 2022. Il s’agit en outre de la coalition Bokk Gis Gis/Liggey (Vision partagée/Travail, en wolof), la coalition Naataange Askan Wi (Prospérité du peuple, en wolof), la coalition alternative pour une assemblée de rupture, la coalition Buntu Bi (La voix, en wolof) et la coalition Les Serviteurs.

Président de l’Assemblée nationale depuis 2012, Moustapha Niasse va quitter le perchoir au terme de la 13e législature élue en 2017. La campagne électorale, démarrée dimanche dernier, sera close le 29 juillet.

Incendies, santé et investissement au menu des quotidiens marocains

Les incendies dans le Nord du Maroc, la réforme de la santé et le projet de Charte de l’investissement sont les principaux sujets traités par les quotidiens de ce vendredi.D’importants moyens sont déployés dans le nord du royaume pour lutter contre les feux de forêt qui se sont déclenchés ces derniers jours.

+Al Akhbar+ rapporte que de gros moyens sont déployés pour mettre fin aux feux de forêt qui se sont déclarés dans le Nord du royaume, précisément près de Ouezzane et Laksar Lakbir. Depuis ce mercredi, les équipes de lutte contre ces incendies sont en effet à pied d’œuvre pour les maîtriser et éviter qu’ils ne provoquent des dégâts plus lourds.

Selon la publication, d’importants moyens, y compris des canadairs, sont actuellement déployés sur place pour maîtriser les incendies en question. Déjà, on recense de grandes superficies calcinées au beau milieu du domaine forestier de la région. Les services de secours et de lutte contre ces incendies sont même engagés dans une course contre la montre après que les feux se sont rapprochés de zones habitées.

D’après les sources du journal, les efforts se concentrent principalement au niveau de la forêt de Jbel Amziz qui se trouve à proximité d’un douar et proche du centre Moqrisset, une ville de la province d’Ouezzane. Là-bas, pas moins de quatre canadairs ont été déployés pour lutter contre les feux, en plus d’équipes appartenant à différents corps comme la gendarmerie, la protection civile, et même les services en charge des travaux publics. Parallèlement, une opération d’évacuation des populations se trouvant dans les zones les plus risquées a été déclenchée, les craintes étant réelles quant à une rapide propagation des flammes en raison de la canicule et des vents forts.

Par ailleurs, des acteurs de la société civile se sont déjà manifestés pour appeler à l’ouverture d’une enquête sur l’origine de ces incendies. Comme le rapporte la publication, ces acteurs relèvent certaines coïncidences qui méritent d’être éclaircies. La première concerne le déclenchement de ces incendies. Ainsi, durant les derniers jours, d’autres incendies suspects avaient été constatés près de Tanger.

De même, la période coïncide avec Aid Al-Adha, la canicule et les vents forts dans la région. En d’autres termes, ces feux n’auraient pas trouvé meilleur contexte pour démarrer, puis se propager rapidement. C’est ce qui motive l’appel à une enquête judiciaire sur la situation afin de lever le voile sur les circonstances réelles du déclenchement de ces incendies.

Pour sa part, +L’Opinion+ écrit que le Conseil des ministres est venu avec un lot de mesures réformatrices, visant à accélérer le travail de l’Exécutif, notant que la majorité gouvernementale devra faire preuve de célérité dans la mise en œuvre de certains chantiers, notamment celui de la réforme du système de Santé.

Une réforme dont l’efficacité reposera principalement sur la qualité de la planification spatiale du système de soins, la souveraineté médicale en matière de médicaments et des produits de santé et, in fine, le niveau des ressources humaines du secteur, soutient le journal.

Le gouvernement est également attendu sur la question des investissements, qui est la pierre angulaire de son programme quinquennal, souligne-t-il, ajoutant que les départements de tutelle doivent mettre en place les conditions de réussite la charte de l’Investissement, en déclarant la guerre contre les mauvaises pratiques bureaucratiques et en donnant plus de chance aux petits investisseurs, notamment en dégivrant les banquises bancaires.

+L’Économiste+ relève que deux grands textes fondateurs viennent de franchir le cap du Conseil des ministres: la réforme de la santé et le projet de Charte de l’investissement, relevant que leur adoption est un signal fort pour deux chantiers qui s’annoncent inédits et qui s’invitent aujourd’hui par la grande porte à l’aune de la crise.

« Aujourd’hui, avec la réforme, le système de santé doit confirmer sa capacité à engager un choc de transformation à la hauteur du défi de la généralisation de la protection sociale: prestations médicales de qualité, valorisation des ressources humaines, révision de la politique des médicaments », relève le quotidien.

L’autre vitrine qui sera scrutée est celle de la Charte de l’investissement, ajoute-t-il, soutenant que ce pilier stratégique de l’économie et de la croissance aura besoin d’une orchestration de toutes les compétences possibles, publiques et privées, et restaurer la confiance.