Mali : la task force Takuba plie bagage

Les derniers soldats de cette force conjointe européenne ont quitté Bamako le 30 juin.Après la force française Barkhane, c’est au tour du contingent européen de forces spéciales, Takuba, de se retirer du Mali. « La réorganisation du dispositif militaire français au Sahel, décidée en étroite relation avec les partenaires européens et nord-américains, a conduit à la fin des opérations de la task force Takuba au Mali  », lit-on dans le communiqué de l’État-Major des Armées françaises diffusé ce vendredi.

Lancée le 27 mars 2020, la force Takuba a réuni jusqu’à dix nations contributrices : Belgique, République tchèque, Danemark, Estonie, France, Hongrie, Italie, Pays-Bas, Portugal et Suède. La capacité opérationnelle initiale a été déclarée le 15 juillet 2020 et la pleine capacité opérationnelle le 2 avril 2021.

Avec sa force d’intervention rapide motorisée et héliportée et son unité de protection fortes de 800 hommes, « Takuba a prouvé son efficacité en apportant un soutien continu aux Forces armées maliennes (Fama) », souligne le document.

Selon l’État-Major français, la force conjointe européenne est un succès stratégique et tactique. Elle aurait notamment permis la formation d’unités maliennes adaptées au combat contre les jihadistes, évitant ainsi la territorialisation des groupes armés terroristes en particulier de l’État Islamique au Grand Sahara (EIGS) dans la zone des trois frontières (Burkina, Mali et Niger).

Contrairement à Barkhane qui a pris ses quartiers dans la capitale nigérienne Niamey, Takuba est quant à elle vouée à disparaître. Car aucun pays sahélien n’a formulé une demande pour l’accueillir.

L’opération Barkhane avait été lancée le 1ᵉʳ août 2014 en remplacement de Serval dont l’objectif était de lutter contre les groupes jihadistes qui menaçaient de prendre Bamako.

« Avant, tout n’allait pas bien. Mais avec ce départ de ces forces spéciales et la fin de la couverture aérienne, cela donne plus de liberté aux jihadistes présents dans la zone », a affirmé Wassim Nasr, journaliste à France 24 et spécialiste des groupes terroristes.

Sur Twitter, les internautes maliens sont partagés entre réjouissance et inquiétude d’un lendemain incertain. « La France officialise la fin de la force Takuba au Mali. Une organisation militaire (qui pouvait) agir sans l’aval du gouvernement malien. Une victoire pour notre peuple », se félicite Amir Nourdine Elbachir.

Du côté d’Ibn Zackarya, c’est l’anxiété qui prédomine. Depuis l’annonce du retrait de la force Takuba, l’État Islamique au Grand Sahara (EIGS) et le Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (Jnim) s’affrontent pour le contrôle de la zone des trois frontières, signale-t-il.

Suite au départ des soldats de Barkhane de la base de Ménaka, au Mali, l’EIGS a assiégé des localités en y commettant des massacres, poursuit-il, non sans ajouter que « ces forces (Barkhane et Takuba) empêchaient la progression jihadiste ».

« Les populistes, avec des décisions irréfléchies dont le seul but était de se maintenir au pouvoir, ont condamné la population de ces zones tout en étant incapables de leur venir au secours », peste Ibn Zackarya.

De son côté, Sidha Sudarshan regrette qu’« aucune disposition » n’ait été prise avant de demander aux Européens de se retirer. « Tant que les révolutionnaires africains agiront sans planification stratégique, la domination étrangère aura de beaux jours devant elle », soutient-il.

Enfin, Alhassane Tamesna estime que maintenant les militaires au pouvoir « devraient partir sur le terrain pour protéger les populations meurtries » au lieu de « rester dans des salons à Bamako ».

« La Minusma, pas un prétexte pour une présence française au Mali » (expert)

Séga Diarrah, journaliste et politologue malien, décrypte pour APA le renouvellement du mandat de la Minusma, l’adoption de la loi électorale et ses éventuelles répercussions sur le bras de fer avec la Cédéao.Le mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) a été prolongé d’une année. Le Mali a émis des réserves comme la liberté d’enquêter sur les violations des droits humains. Comment analysez-vous la situation ?

Entre les autorités de la transition malienne et la communauté internationale, une défiance s’est instaurée depuis le coup de force de mai 2021 ayant mis un terme à la transition entamée après le coup d’Etat d’août 2020 contre Ibrahim Boubacar Keïta (IBK).

Bamako veut définitivement tourner le dos à la solution franco-onusienne de résolution de la crise sécuritaire au profit d’un partenariat avec la Russie. Le départ de la mission de l’Organisation des nations unies (Onu) du Mali serait la dernière étape de ce processus.

Sauf que la France, soutenue par la communauté internationale, après dix années de présence dans le Sahel à travers l’opération Serval puis Barkhane, n’envisage pas la fin de cette manière.

Dans ce contexte, le Conseil de sécurité de l’Onu devient un espace d’influence. Les autorités maliennes invoquent leur souveraineté et souhaitent créer des restrictions de mouvement à la Minusma qui s’intéresse de plus en plus aux activités de l’armée malienne et des instructeurs russes.

Finalement, le Conseil de sécurité a compris les enjeux pour bien trancher. Même si la Minusma est libre de ses mouvements au Mali afin de pouvoir enquêter sur les éventuelles violations du droit humanitaire, elle ne sera pas un prétexte pour maintenir une présence militaire française quelconque sur le sol malien.

 

Une nouvelle loi électorale a récemment été votée au Mali et l’Autorité Indépendante de Gestion des Elections (AIGE) créée. Pour certains observateurs, c’est un nouveau pas vers la transmission du pouvoir aux civils. Etes-vous de cet avis ?

Non ! Je ne pense pas que cette loi fournit suffisamment de garanties pour un retour à l’ordre constitutionnel. L’adoption de la nouvelle loi électorale le 17 juin dernier et sa promulgation une semaine après répondent à une volonté opportuniste. Avant tout, il s’agit d’arriver à la réunion de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) du 3 juillet prochain avec des avancées pour espérer une levée des sanctions.

En outre, la nouvelle loi électorale est très différente du projet de loi déposé par le gouvernement et qui se rapprochait plus des aspirations de la population. Dorénavant, la junte aura la mainmise sur le processus électoral et les militaires pourront participer à l’élection présidentielle.

 

Peut-on percevoir la nouvelle loi électorale comme un moyen pour les militaires de se maintenir au pouvoir ? Si oui, est-ce que cela ne sera pas à l’origine de nouvelles tensions entre Bamako et la Cédéao ?

Cette loi électorale viole la charte de la transition adoptée en octobre 2020 et révisée en février 2022 avec l’assentiment de l’ensemble des acteurs maliens et de la Cédéao. Cependant, l’organisation régionale ne peut pas à interférer dans les lois d’un pays souverain. Par contre, la Cédéao peut exiger le respect de la charte de la transition.

L’article 155 de la nouvelle loi électorale encourage clairement les candidatures militaires. Le Mali est un pays en crise. Pendant les dix dernières années marquées par une insurrection jihadiste sur une partie considérable de son territoire, nous avons assisté à son effondrement progressif sans possibilités de renaissance.

Les stigmates des 23 années de dictature de Moussa Traoré, qui ont connu leur terme en 1992 avec l’arrivée d’Amadou Toumani Touré (ATT) au pouvoir, sont encore visibles dans la société. Le désarroi et l’amertume alimentent le dégagisme. Ils n’autorisent pourtant pas la politique de la terre brûlée. Car les Maliens sauront faire les meilleurs choix le moment venu.

Gabon : signature d’un accord entre L’ANPN et Olam Palm pour lutter contre le conflit homme-éléphant

L’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) et Olam Palm Gabon (OPG) ont conclu le Lundi 27 Juin dernier un accord d’une valeur de 160 millions de FCFA pour étudier le phénomène du conflit homme-éléphant à l’origine de la destruction massive des plantations et de la famine dans les zones rurales.

 

 

L’accord a été signé au siège de l’ANPN, du Président du Comité de Gestion de l’Agence Nationale des Parcs Nationaux, Auguste Roger BIBAYE ITANDAS, du Secrétaire Exécutif de l’ANPN Christian TCHEMAMBELA et des Vice-présidents du Groupe Olam Gabriel NTOUGOU et Quentin MEUNIER.

L’enveloppe de 160 millions de FCFA permettra de réaliser une étude scientifique combinant plusieurs techniques (génétique, colliers GPS et pièges photographiques) pendant trois (3) ans. Elle permettra de mieux connaître l’écologie des éléphants de forêt vivant à l’interface entre forêts et zones agricoles.

A partir des résultats de ces recherches les deux signataire prendront des mesures concrètes pour mieux gérer les conflits Homme-éléphant.

Selon des études récentes de l’Agence Nationale des Parcs Nationaux et ses partenaires, on estime à 95 000 le nombre d’éléphants de forêt au Gabon.

Ces animaux protégés jouent un rôle clé dans le maintien des écosystèmes forestiers naturels, mais peuvent aussi causer des dommages considérables lorsqu’ils dévastent les cultures villageoises et industrielles.

Les plantations agro-industrielles ne sont pas non plus épargnées. Le modèle de développement mis en place par Olam Palm Gabon a permis la mise en conservation de plus de 60% des terres allouées par le Gouvernement, soit près de 130 000 hectares de forêts et savanes.

Dans ces très nombreuses zones protégées, formant de larges corridors écologiques au sein des concessions, les éléphants sont présents et peuvent aussi endommager les cultures industrielles.

Afin de mieux comprendre l’écologie et les comportements des éléphants de forêts du Gabon, et de pouvoir trouver de nouvelles solutions à une cohabitation pacifique, Olam Palm Gabon et l’Agence Nationale des Parcs Nationaux signent un partenariat à hauteur de cent soixante (160) millions de francs CFA.

Il s’agira, dans les régions de la Ngounié et du Moyen-Ogooué où Olam Palm Gabon opère, de recenser les pachydermes à l’aide d’échantillons d’ADN et de les suivre à l’aide de colliers GPS et de pièges photographiques. Les échantillons d’ADN, qui seront analysés dans le laboratoire de génétique de l’Agence Nationale des Parcs Nationaux, permettront d’identifier le profil des éléphants visitant les cultures. Les chercheurs et techniciens analyseront les déplacements de ces éléphants afin d’anticiper leurs comportements, et dès lors optimiser les mesures de préventions des conflits.

Dans un souhait mutuel de combiner développement et conservation, Olam Palm Gabon et l’Agence Nationale des Parcs Nationaux s’allient à nouveau via ce grand programme novateur, dont les résultats enrichiront nos connaissances et alimenteront la palette de solutions pour faire plus facilement face aux dégâts des cultures par les éléphants, aussi bien en milieu industriel que rural.

Source: Gabon Actu

Côte d’Ivoire : les populations sensibilisées sur les risques électriques

L’objectif est d’avoir « zéro accident d’origine électrique » en cette saison des pluies.La Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE) a initié depuis plusieurs semaines des séances de sensibilisation des populations sur toute l’étendue du territoire national. Cette campagne, qui s’inscrit dans le cadre de sa politique managériale, témoigne de l’intérêt particulier de l’entreprise de lutter contre les accidents d’origine électrique dus notamment au non-respect des mesures préconisées.

Des visites sur les sites à risques sont organisées chaque année à l’intention des associations de consommateurs et des journalistes. A ce jour, plus de 40 sessions de sensibilisation ont été organisées dans les directions régionales par les responsables prévention et sécurité de la CIE.

L’entreprise mène plusieurs activités de proximité durant toute l’année pour expliquer aux consommateurs les bons comportements et les précautions à prendre pour éviter les accidents électriques.

A ce jour, différentes couches sociales sont touchées. Il s’agit d’autorités locales (préfets de région, sous-préfets, maires, conseillers régionaux), de chefs et guides religieux et de leaders d’opinion. Il y a aussi les membres des forces de défenses et de sécurité, les chefs d’entreprises (privées comme publiques) et les industriels.

Ces séances de sensibilisation de proximité sont appréciées par les bénéficiaires qui expriment leur satisfaction à la compagnie pour l’initiative visant à éviter des incendies pouvant être mortels.

Pour atteindre son objectif « zéro accident d’origine électrique », la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE) mobilise des équipes de sensibilisation tout au long de l’année pour faire des populations des relais d’informations. Affichant ainsi sa fibre citoyenne, elle veut faire de la sécurité des usagers sa « priorité » pour préserver leur vie et minimiser les risques d’accident d’origine électrique.

Variole du singe: l’Afrique doit miser sur le dépistage (OMS)

À la date du 28 juin, 1821 cas de variole du singe ont été notifiés par 13 pays sur le continent.Alors que des cas de variole du singe ont été notifiés dans trois pays africains qui n’avaient jusqu’alors jamais signalé de cas d’infection par cette maladie, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) collabore avec les autorités sanitaires nationales de la région. L’objectif est de renforcer la surveillance et le diagnostic en laboratoire afin de détecter des cas et d’éviter une propagation silencieuse du virus.

Au total, 1821 cas de variole du singe ont été notifiés par 13 pays sur le continent à la date du 28 juin 2022, écrit l’OMS dans son dernier rapport consulté par APA. Parmi ces cas signalés, 109 ont été confirmés en laboratoire dans neuf pays. Le nombre de cas confirmés sur le continent représente 2 % des plus de 4500 cas confirmés dans le monde.

Cependant, explique l’organisme onusien, on enregistre un grand nombre de cas suspects en Afrique, et 81 % de ces cas ont été recensés en République démocratique du Congo, ce qui souligne la nécessité d’une capacité de diagnostic accrue.

« Si tous les pays africains disposent de machines d’amplification génique (PCR) nécessaires pour détecter la variole du singe grâce au renforcement des capacités de laboratoire intervenu dans le cadre des efforts de riposte à la pandémie de Covid-19, beaucoup de ces pays manquent de réactifs et, dans certains cas, de formation dans les domaines du prélèvement, de la manipulation et de l’analyse des échantillons », souligne l’OMS.

C’est pourquoi, elle dit s’efforcer d’obtenir 60.000 tests pour l’Afrique, dont environ 2000 tests et réactifs à expédier dans des pays à haut risque et 1000 tests et réactifs à expédier dans les pays moins exposés au risque de variole du singe.

Au cours du mois dernier, elle a offert à cinq autres pays africains des réactifs, ce qui porte à 12 le nombre de pays de la région dotés d’une meilleure capacité de diagnostic de la variole du singe. Un autre groupe de pays d’Afrique de l’Ouest recevra des réactifs après la formation organisée à l’intention de ces pays.

« La propagation géographique de la variole du singe dans des parties de l’Afrique où aucun cas n’a encore été détecté est un signe inquiétant. Il est essentiel que nous accompagnions les efforts des pays pour renforcer la surveillance et le diagnostic en laboratoire, qui sont les pierres angulaires de la lutte contre la maladie », a indiqué Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

L’actualité économique domine la Une des quotidiens marocains

La transition vers la mobilité électrique et les enjeux de l’importation par le Maroc du gaz naturel liquéfié sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce vendredi.+L’Economiste+ écrit que si, au Maroc, le virage des véhicules électriques est amorcé avec une croissance des ventes, les chiffres restent encore très modestes, faute de perspectives à long terme et de moyens conséquents mis en place pour y parvenir.

Tout en plaidant pour des mesures étatiques, la publication estime que les pays qui ont réussi leur conversion ont misé gros, en prévoyant notamment des bonus écologiques sans condition de revenus, des primes à la conversion, ou encore des mesures non monétaires.

Au Maroc, les actions sont à peine basées sur l’installation de bornes de recharge dont le nombre actuel est largement insuffisant, déplore-t-il, soulignant que le gros espoir des opérateurs repose sur l’introduction, dans la future loi de finances, de mesures à même de doper cette filière, comme des aides à l’achat ou des incitations fiscales.

+L’Opinion+, qui s’attarde sur le gaz naturel liquide (GNL) acheté par le Maroc sur les marchés internationaux, souligne que le GNL regazéifié en Espagne, puis livré mardi au Maroc via le fameux gazoduc Maghreb-Europe (GME), fermé par le régime algérien il y a quelques mois, risque de « donner des crises d’ulcère et d’urticaire à ceux parmi nos voisins de l’Est qui disaient que l’arrêt du GME allait replonger notre pays dans l’âge de pierre et du feu de bois ».

“C’était oublier la grande capacité d’adaptation d’un Royaume millénaire, servie par son légendaire pragmatisme qui lui a souvent permis de tourner les situations les plus défavorables à son avantage”, note le quotidien.

Al Bayane, qui évoque la problématique de la répercussion des réformes menées dans les différents domaines sur le quotidien des citoyens, écrit que certes, depuis plus de deux décennies, la ruée vers la mise en avant des grands travaux, dans tous les sens, ne cesse de révolutionner la courbe exponentielle, en matière de projets et d’infrastructures, mais les indices de croissance accusent des “reculs criards”, au point de générer “une sorte de polarisation sociale” et “un Maroc à double vitesse”.

L’effort consenti à présent dans les grands chantiers serait vain, si l’on continue à ignorer le réel aplomb social dont le relèvement du taux de croissance pourrait impacter la vie du peuple, estime le quotidien, soulignant nécessaire de mettre en œuvre “un nouveau contrat politique susceptible de poursuivre l’approche judicieuse des grands travaux, mais également de rehausser le niveau de croissance”.

Sénégal : le budget 2023 projeté à 6000 milliards FCfa

Le ministre des Finances et du Budget était l’invité des députés pour la clôture de la session ordinaire 2021-2022 de l’Assemblée nationale.En dix ans, le budget du Sénégal a fait une forte progression. Ainsi, il est passé de 2452 milliards FCfa en 2012 à 5556,7 milliards FCfa en 2022. Pour celui de 2023, il est projeté à plus de 6000 milliards FCfa, selon Abdoulaye Daouda Diallo, ministre des Finances et du Budget.

« Le trend haussier du budget est gagé sur les performances liées aux réformes engagées depuis 2012 dans le cadre de la gestion des finances publiques et du renforcement des bases structurelles de l’économie, à travers, notamment la mise en œuvre du Plan Sénégal Emergent (PSE) », a dit M. Diallo, jeudi 30 juin, devant les parlementaires.

Il a souligné que le PSE, référentiel de la politique économique et sociale du gouvernement, a permis la réalisation d’importantes infrastructures sociales, mais aussi des programmes structurants de construction d’infrastructures économiques stratégiques, en particulier, dans les secteurs des transports et des services énergétiques, qui doivent servir de base pour soutenir la croissance.

« Cela, a indiqué le ministre des Finances et du Budget, s’est traduit par des progrès appréciables, notamment le relèvement du revenu per capital, c’est-à-dire le revenu national brut divisé par le nombre d’habitants, qui est passé de 1238 dollars US en 2015 à 1467 dollars US en 2020 (par convention, cet indicateur est calculé en dollars US pour faciliter les comparaisons internationales) ».

Abdoulaye Daouda Diallo a affirmé que le taux de pauvreté a baissé de cinq points, passant de 42.8% en 2011 à 37.8% en 2018/2019. Sur le terrain de la lutte contre l’extrême pauvreté, les résultats obtenus sont, à son avis, encore plus encourageants puisque le taux est passé de 12.2% en 2011 à 6.8% en 2018/2019.

Sur la période 2023-2025, qui correspond au périmètre du Document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle, il a annoncé que le taux de croissance moyen sera de 7.8%, avec un pic de 10.5% en 2023, à la faveur du démarrage de l’exploitation de nos gisements d’hydrocarbures.

« Sur la même période également, l’inflation se situera en moyenne à 3.8%. C’est un peu plus que le plafond fixé dans le cadre de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa), lequel s’élève à 3%, mais on peut aisément faire le constat que notre pays est bien proche de la norme », a expliqué Abdoulaye Daouda Diallo, ministre des Finances et du Budget.

Gabon : un nourrisson enterré vivant  par sa mère à Lébamba

Les habitants du  village ont surpris une jeune dame jeudi 30 juin 2022,  en train d’enterrer son bébé vivant  au village Memba non loin de la ville de Lébamba dans la province de la Ngounié.

 

 

La jeune mère dont l’identité n’a pas encore été déterminée n’a pas révélé à la police les raisons pour lesquelles elle a posé cet acte. En effet, nos confrères du site Gabon Media Time rapporte que,  les faits se seraient récemment déroulés ce jeudi 30 juin au village Memba à quelques encablures de Lebamba. Alors qu’ils se rendaient à leurs bricoles, deux hommes auraient aperçu une jeune fille en train d’enterrer un objet enveloppé dans du linge. Curieux, ces derniers lui auraient demandé de déterrer l’objet afin de savoir ce que contenait le ballot de tissus.

S’exécutant, la jeune fille va lentement creuser afin de déterrer ce qu’elle venait de mettre sous terre. Pendant sa fouille, les deux hommes auraient entendu des pleurs d’enfant, un constat qui va leur faire comprendre qu’il s’agissait d’un nourrisson. Une fois à l’extérieur, ils vont retirer de son visage le linge mis par la jeune mère sans doute pour empêcher qu’on entende ses cris.

Interrogés, la jeune fille serait passée aux aveux. « Une fois l’accouchement fini, j’ai décidé d’enterrer l’enfant ». Sans toutefois indiquer les raisons d’un tel acte. Déjà, les spéculations vont bon train indiquant qu’elle souffre de troubles mentaux ou alors que son geste a été motivé par le père qui se serait sûrement désengagé.

A l’heure où nous couchons ces lignes, le nourrisson a été conduit dans une structure hospitalière afin d’être pris en charge et son pronostic vital n’est pas engagé. La mère quant à elle est entre les mains de la justice de la localité.

La politique fait les choux gras de la presse sénégalaise

L’actualité politique marquée par l’appel au concert de casseroles de l’opposition et le discours d’adieu de Moustapha Niasse, président de l’Assemblée nationale, alimentent les quotidiens sénégalais reçus ce vendredi à APA.« Concert de casseroles hier, jeudi-Les populations ont encore remis ça ! », note Sud Quotidien dans sa manchette, informant que Dakar a encore retenti.

« Concert de casseroles et de klaxons-Un Bercy 2 de faible intensité ! », constate Le Témoin.

Le journal écrit que la casserolade à laquelle avait appelé hier le leader de la coalition Yewwi Askan Wi (YAW), Ousmane Sonko, a été beaucoup moins bruyante que la première. « La lassitude, le manque de communication et les préparatifs de la Tabaski sont passés par là », expliquent nos confrères du Témoin.

Cela fait dire à L’Observateur que c’était « le grand flop » et que le leader de Pastef (Ousmane Sonko) et Yewwi sont passés à la casserole car, il y avait « un silence glacial dans certains coins de Dakar et sa banlieue ».

« La mobilisation fait flop-Concert-référendum de Sonko : le désaveu des Sénégalais », titre Vox Populi, rappelant qu’il voulait « un bis spectaculaire » mais « les Sénégalais n’étaient pas show pour un concert de casseroles et de klaxons ».

« Appel à un concert de casseroles sur l’étendue du territoire-Leçons d’un fiasco », renchérit L’As qui, à propos de la fin du mandat de la 13e législature, informe que « Niasse vante ses réalisations ».

« Après 10 à la tête de l’Assemblée nationale-Niasse, le discours d’adieu », rapporte Le Quotidien, dans lequel journal, celui qui a présidé les 12e et 13e législatures affirme : « L’interprétation simultanée qui concerne six langues nationales et le français, est une réalité, depuis 2014, grâce à la coopération avec l’Union européenne ».

« L’opposant n’est pas l’ennemi, mais l’adversaire », soutient Moustapha Niasse dans Walf Quotidien.

« Retrait de son leader charismatique, absence de structuration, baisse de son quota au sein de Benno Bokk Yakaar (coalition présidentielle)-Afp (Alliance des forces de progrès), la grande épreuve ! », titre Sud Quotidien, soulignant que le départ de Niasse « plombe » l’espoir.

Pendant ce temps, EnQuête revient sur l’accident d’une pirogue à Kafountine (Sud) et s’exclame : « Encore 15 morts ! »

Selon ce journal, les corps ont été repêchés hier, au moment où le Procureur de Ziguinchor promet une application de la loi dans toute sa rigueur.

Le Soleil s’intéresse au budget 2023 du Sénégal et renseigne que « l’Etat table sur plus de 6000 milliards de Fcfa ».

« Perspectives économiques-Le budget monte à plus de 6 mille milliards. Entre 7,8 et 10,5 de croissance attendu », conclut Le Quotidien.

Côte d’Ivoire : un Forum des frontières prévu à Abidjan

L’évènement sera organisé tous les deux ans.Le directeur de cabinet adjoint du Premier ministre ivoirien, Alain Pohan, a lancé jeudi la première édition du Forum des frontières d’Abidjan qui se tiendra du 26 au 28 octobre 2022. Dénommée « Abidjan Border Forum », la rencontre est initiée par la Commission nationale des frontières de la Côte d’Ivoire (CNFCI).

Selon Alain Pohan, ce forum se veut une plateforme « d’échanges et d’interactions entre les acteurs frontaliers étatiques et non étatiques nationaux et internationaux ».

Il vise à traiter des « problématiques que soulève la gouvernance des frontières dans nos différents pays », a affirmé M. Pohan, ajoutant qu’« il est impératif d’avoir une mutualisation de nos moyens tant dans la réflexion que dans l’action ».

De son côté, le secrétaire exécutif de la CNFCI, Diakalidia Konaté, a expliqué que ce forum d’envergure internationale, « l’une des premières en Afrique », qui se tiendra tous les deux ans, a pour but de discuter des questions liées à la gouvernance des frontières.

Pour Mme Linda Leibiger, représentante de l’ambassadeur d’Allemagne en Côte d’Ivoire, partenaire financier de l’évènement, l’initiative intervient dans le cadre de la mise en œuvre du Programme frontière de l’Union africaine (PFUA).

Le forum devrait permettre de créer une synergie d’actions autour de la gestion des frontières et mettre en place un cadre formel de concertation sur leur gouvernance.

Le thème de cette première édition d’Abidjan Border Forum porte sur « Frontières et sécurité collective ».