Les Législatives, sujet dominant dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus vendredi à APA, traitent principalement de ces élections prévues le 31 juillet prochain.Ce dimanche, le Sénégal renouvelle son Assemblée nationale. La campagne électorale prend fin aujourd’hui. Dans L’Observateur, Mamadou Sy Albert, analyste politique et Docteur Momar Thiam, spécialiste en communication et marketing politique, estiment que « la coalition au pouvoir Benno Bokk Yakaar (Unis par le même espoir, en langue wolof) est passée à côté en basant sa (communication) sur les réalisations du chef de l’Etat tandis que la principale force de l’opposition Yewwi Askan Wi (Libérer le peuple, en langue wolof) a stagné sur le non à un 3e mandat » de Macky Sall.

À en croire Le Témoin, c’est un « sprint final » entre ces deux coalitions qui ont « rivalisé à distance dans la mobilisation des foules ». En compulsant les résultats des élections territoriales de janvier 2022, EnQuête arrive à la conclusion selon laquelle « des départements seront à coup sûr dans le giron de la majorité présidentielle, d’autres sont acquis à l’avance pour l’opposition et plusieurs autres sont dans l’incertitude totale ».

En tout cas, ce sont des élections législatives aux relents de « batailles locales » notamment à « Dakar, Guédiawaye, Thiès (Ouest) et Mbacké (Centre) », analyse Le Quotidien qui, par ailleurs, annonce le retour au Sénégal de Me Abdoulaye Wade (2000 – 2012) ce samedi pour « accomplir son devoir civique (et) apporter une caution morale » aux siens.  

La coalition Wallu Sénégal (Sauver le Sénégal, en langue wolof), dont la locomotive est le Parti Démocratique Sénégalais (PDS) de l’ancien président, a noué une alliance avec Yewwi Askan Wi dans les départements où il y a le plus de sièges en jeu.

Sous le titre « Ce qui les fait courir », WalfQuotidien souligne que les parlementaires bénéficient d’un traitement (salaires, indemnités, voyages…) qui fait « pâlir d’envie plus d’un ». Tribune déplace le curseur en se demandant si on va vers « une rupture ou une continuité » à l’hémicycle. Pour ce journal, depuis l’indépendance du pays en 1960, « les législatures se suivent et se ressemblent ».

Serigne Mountakha Bassirou Mbacké, le Khalife Général des Mourides (confrérie musulmane soufie), comme à son habitude en de pareilles circonstances, « a formulé des prières pour un scrutin apaisé », informe Le Soleil. Dans ce sens, mentionne Libération, Alioune Tine, président et fondateur du think tank Afrikajom Center, a demandé « au pouvoir et à l’opposition de reconnaître les résultats issus des urnes ».

Enfin, la Commission électorale nationale autonome (Cena), dans Sud Quotidien, dit « être déjà à pied d’œuvre pour assurer sa mission de veiller à la régularité et à la transparence » du vote.    

Politique et économie au menu des quotidiens marocains

Les retombées des réformes structurantes sur les secteurs stratégiques et la situation du secteur de la location des voitures sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce vendredi.+L’Opinion+ écrit que cette 23ème année du règne du Roi Mohammed VI a été fortement marquée par l’activisme royal visant à réformer plusieurs secteurs stratégiques, afin d’atteindre l’Etat social, ajoutant que cet engagement s’est traduit par le lancement de la réforme du système de santé, qui donnera un coup d’accélérateur au projet de généralisation de la protection sociale.

Côté économique, le Souverain a approuvé la nouvelle Charte de l’investissement, visant à donner un nouveau souffle au tissu économique à même d’amplifier la création d’opportunités d’emploi permanent et réduire les disparités entre les provinces et préfectures en termes d’attractivité, souligne la publication.

La vision avant-gardiste du Souverain se reflète aussi dans la résilience du Royaume face à une année de sécheresse et de crise économique mondiale, relève le journal, notant que le Maroc a pu limiter les dégâts, grâce à des mesures de soutien exceptionnelles, englobant tous les secteurs.

Sur le front diplomatique, l’activisme Royal continue de porter ses fruits, comme en témoigne la poursuite de la série d’inaugurations de plusieurs consulats à Dakhla et à Laâyoune, dont le nombre s’élève aujourd’hui à 26 représentations diplomatiques, ajoute l’auteur de l’article.

Ce sacre est le fruit d’un travail de longue haleine et d’un activisme Royal multidimensionnel de plusieurs années, dont l’objectif est d’asseoir le statut du Maroc comme puissance régionale et internationale à l’horizon 2035, conclut-il.

De son côté, +Aujourd’hui Le Maroc+ écrit que grâce à la vision éclairée du Roi Mohammed VI, le pays a pu ouvrir le débat sur la gestion et la mise en place d’un système intégré pour les réserves stratégiques.

Sur le plan diplomatique, le Royaume continue sous la conduite du Souverain de multiplier les victoires sur la scène internationale, poursuit le quotidien.

Sur le plan social, le pays déploie le chantier de règne qui consiste à atteindre au cours des prochaines années une couverture sociale universelle, rappelle-t-il.

+Al Akhbar+ rapporte que les professionnels du secteur de la location de voiture tirent la sonnette d‘alarme. Plus de 7.000 entreprises seraient menacées de faillite imminente.

La publication explique que les patrons du secteur viennent de transmettre au chef du gouvernement et à la ministre de l’Economie et des finances une lettre dans laquelle ils font état de milliers de fermetures dues à la crise actuelle. Cette dernière est due aux répercussions de la crise du Covid-19 et que le secteur n’arrive toujours pas à dépasser.

Dans leur missive, les professionnels de la location de voiture dénoncent également les répercussions de leur exclusion de la liste des secteurs classés comme fortement impactés par la crise. Pourtant, selon leurs dires, leur activité reste étroitement liée à celle du secteur du tourisme, considéré comme sinistré. De plus, le secteur est constitué à 99% de TPE et de PME, soit des structures qui ne sont pas forcément armées pour faire face aux crises.

Maroc/Coupe du Trône : La Renaissance de Berkane décroche le deuxième titre de son histoire

La Renaissance sportive de Berkane a remporté la Coupe du Trône pour la saison 2021/2022 (0-0) en battant le Wydad de Casablanca, jeudi à Rabat, après 120 minutes de jeu cadenassé et un exercice de tirs au but intense (3-2).Cette finale a été marquée par une série de tentatives ratées de part et d’autre, avec un avantage pour les Berkanis qui ont su déstabiliser les Rouges avec un jeu ultra défensif mis en place par l’entraîneur de l’équipe, le congolais Florent Ibenge.

Une vraie déception pour les milliers de supporters du WAC qui se sont déplacés en masse à Rabat pour voir leur équipe soulever un troisième titre cette saison, la dixième Coupe du Trône de l’histoire du club.

Mais au final, c’est la RSB qui a eu le dernier mot lors de l’exercice des tirs au but.

Côte d’Ivoire : retour du défilé pour la fête de l’indépendance

Le pays de la lagune Ebrié célèbre cette année son accession à la souveraineté internationale dans un contexte sécuritaire particulier.L’Etat-major général des armées de Côte d’Ivoire annonce 5731 participants dont 4625 éléments des Forces de défense et de sécurité (FDS) au défilé du 62e anniversaire de l’indépendance du pays, prévu le 7 août 2022 à Yamoussoukro.

Il est prévu 532 participants des universités et écoles supérieures, alors que les 14 districts autonomes du pays vont envoyer 574 participants. Chacun de ces districts se présentera avec deux plateaux mobiles, l’un sur une thématique agricole et l’autre sur sa caractéristique culturelle particulière. La jeunesse, celle qui est préparée à relever les défis futurs et à construire une résilience durable sera représentée par des étudiants.

L’an 62 de l’indépendance de la Côte d’Ivoire intervient dans un contexte sécuritaire particulier, avec une présence accrue des forces armées régulières dans le nord du pays, où des localités ont essuyé des attaques de groupes armés terroristes. Pour l’armée, l’environnement demande une synergie d’actions entre Forces de défense et de sécurité et populations pour matérialiser le concept « armée-nation ».

Le retour du défilé militaire et civil à la fête de l’indépendance ivoirienne intervient après deux années de commémoration sobre et restreinte au palais présidentiel en raison de la Covid-19. Selon les autorités, le choix de Yamoussoukro répond à son statut de capitale politique.

Quatre activités principales ont été retenues. Elles portent sur une marche pour une cohésion entre FDS-population le 06 août ; la retraite au flambeau dans la soirée du samedi 6 août sur les principales artères de la ville de Yamoussoukro ; un concert géant durant la nuit du samedi 06 août à la fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix ; et un défilé aérien, pédestre et motorisé suivi d’une démonstration de sauts en parachute sur la Place Jean-Paul II.

Le défilé militaire de l’édition 2022 recevra comme invité spécial, un détachement des Forces armées voisines du Liberia pour magnifier et consolider la parfaite coopération qui règne entre les deux armées.

Mali : le GSIM vise désormais le pouvoir de Bamako

Le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM), affirme officiellement qu’une stratégie est mise en place pour frapper le pouvoir central à Bamako.L’attaque de la ville garnison de Kati, vendredi 22 juillet, n’a pas suffi au GSIM pour manifester son intérêt pour la capitale du Mali.

 Moins d’une semaine après cette offensive complexe dans laquelle un militaire a perdu la vie, selon le communiqué de l’Etat-major général des Armées maliennes, la fédération d’organisations jihadistes liés à Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) exprime ouvertement ses intentions pour Bamako.

Dans une nouvelle vidéo de 4 minutes 50 secondes datée du mercredi 27 juillet, visionnée par APA, Mahmoud Barry, membre du Conseil consultatif du groupe jihadiste dirigé par le Touareg Iyad Ag Ghali déclare qu’une stratégie a été mise en place pour encercler le pouvoir central à Bamako, incarné par le président de la transition Assimi Goïta. « Il y aura des attaques régulières jusqu’à l’application de la Charia », menace Abou Yahya, qui s’exprime en bambara, langue qu’il maîtrise bien pour avoir séjourné à Bamako en tant qu’Imam.

« Les Maliens doivent savoir qu’ils n’ont d’autre choix que de retourner à Allah. Tout cela ne se terminera que lorsque tout le monde aura accepté la Charia (la loi islamique) », insiste le jihadiste.

« Cette allusion à Bamako est une première pour ce groupe », reconnaît une source sécuritaire, invitant les autorités maliennes à « prendre au sérieux le GSIM ». « Ils ont les capacités de faire un blocus sur Bamako car ils s’y préparent depuis 2018-2019 », ajoute notre source.

Pour Bah Traoré, analyste politique et sécuritaire au Sahel, « Bamako ne sera pas un morceau facile » pour le groupe jihadiste. « Par contre, ils peuvent davantage détériorer la situation sécuritaire et installer la psychose au sein de la population », concède-t-il. Pourtant, le groupe jihadiste semble vouloir épargner les civils. Mais cela n’est pas sans condition.

Une vidéo à l’endroit à Bamako

Dans son intervention, Mahmoud Barry, dont la dernière sortie remonte au mois d’avril 2022, après la triple attaque du GSIM à Sévaré, Bapho et Niono, dans le centre du pays, demande aux civils de ne pas soutenir leurs dirigeants, précisant que « les opérations visent les infidèles, leurs alliés et leurs proches ».

Plusieurs observateurs de la crise sécuritaire qui secoue le Mali depuis 2012, relient cette nouvelle stratégie du GSIM aux opérations de ces derniers mois de l’armée malienne et de la controversée compagnie militaire privée russe, Wagner, dans le centre du pays, pour reprendre l’initiative après le repli de l’opération Barkhane sur fond de crise diplomatique entre Paris et les autorités de la transition malienne.

En effet, du 27 au 31 mars 2022, les FAMa ont affirmé avoir neutralisé 203 jihadistes à Moura, un village du cercle de Djenné, dans la région de Mopti, à 545 kilomètres à l’est de Bamako.

Des organisations de défense de droits de l’homme ont demandé à ce que la lumière soit faite sur des allégations de meurtres de civils par l’armée.

Pour en rajouter une couche, Amadou Kouffa, chef de la Katiba du Macina a remis en cause la version officielle, accusant les autorités maliennes d’avoir ordonné le « massacre de civils » dans ce village, où selon sa thèse, n’étaient présents que trente jihadistes.

L’Ethiopie va vendre de l’électricité au Kenya

Les deux pays voisins d’Afrique de l’Est ont signé un accord d’achat d’électricité.L’accord devrait stimuler les exportations annuelles d’énergie de l’Ethiopie, qui vend actuellement de l’électricité au Soudan et à Djibouti. Ces deux nations voisines ont importé 1.700 GWh d’électricité au cours des douze derniers mois.

De hauts responsables de l’Ethiopian Electric Power (EEP) et de la Kenya Power and Lighting Company Plc ont signé l’accord d’achat d’électricité (PPA) mercredi 27 juillet 2022.

Conformément à l’accord, l’Ethiopie exportera 200 mégawatts d’énergie au Kenya dans une première phase, un volume qui devrait passer à 400 mégawatts prochainement.

L’accord fait suite à l’achèvement du projet d’autoroute de l’électricité Kenya-Ethiopie, d’un montant de 1,26 milliard de dollars, qui prévoit l’installation d’une ligne de transport d’électricité de 1.068 km de long et de deux stations de conversion CA/CC aux deux extrémités.

Le projet garantira l’accès à une énergie fiable et abordable à environ 870.000 à 1,4 million de foyers kenyans, dont 18% sont situés dans des zones rurales, a déclaré le ministère éthiopien des Finances.

« La transmission expérimentale de l’électricité commencera dans quelques semaines », a révélé le ministère, avant le lancement prévu de l’exportation d’électricité à pleine capacité en novembre 2022.

Selon lui, le projet ajouterait également un autre nouveau marché d’exportation pour l’EEP en Afrique qui pourrait « générer un montant important de revenus » pour la société de production d’électricité appartenant au gouvernement.

Au cours de l’exercice budgétaire 2021/22 qui vient de s’achever, les exportations d’électricité vers le Soudan et Djibouti ont rapporté plus de 95,5 millions de dollars, soit 2% des recettes annuelles de l’Ethiopie provenant des exportations.

Gabon : trafigura souhaite accompagner le Gabon dans la fourniture des produits pétroliers

La société de courtage pétrolier et  d’affrètement maritime spécialisée dans le courtage et le transport des matières premières,  a au cours d’une réunion tenue avec le ministre du pétrole et du gaz, réaffirmé son engagement pour la fourniture des produits pétroliers au Gabon.

 

 

C’est au cours d’une séance de travail qu’une délégation composée du directeur de Trafigura s’est entretenu avec le ministre du pétrole Vincent de Paul Massassa. Les deux parties ont procédé à la signature d’un nouveau partenariat.

Le directeur de Trafigura a d’ailleurs montré son enthousiasme : « Le secteur gaz nous passionne beaucoup. Avec des émissions en gaz à effet de serre et en souffre moins importantes, le gaz est absolument le fuel de la transition. Nous sommes prêts à accompagner le Gabon qui a d’importantes réserves pour qu’il devienne exportateur dans le domaine », a indiqué Hadi Hallouche à l’endroit de Vincent de Paul Massassa.

A noter que, Trafigura s’est lancé dans un projet de construction d’une sphère avec la Société Gabonaise d’Entreposage de produits pétroliers (SGEPP) aux fins d’augmenter les capacités de stockage en gaz butane de cette dernière.

Abidjan et Ouagadougou lancent un projet de prévention des conflits à leur frontière

Les autorités ivoiriennes et burkinabè ont procédé mercredi à Laléraba, un village du Nord de la Côte d’Ivoire, frontalier avec le Burkina Faso, au lancement officiel d’un projet transfrontalier dénommé « Renforcer la gouvernance des zones frontalières pour consolider la cohésion sociale et prévenir les conflits ».Ce projet, d’un montant global de plus de 2,6 milliards Fcfa, s’étend de janvier 2022 à décembre 2023 et est financé par le Fonds des Nations Unies pour la consolidation de la paix (PBF). Il vise à réduire la vulnérabilité des populations des zones frontalières entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire, face aux dynamiques évolutions des conflits en lien avec la crise au Sahel.

Ce projet transfrontalier est mis en œuvre en étroite collaboration avec les Commissions nationales des frontières, les ministères en charge du Plan, de la Sécurité, de l’Eau, de la Protection, de la Jeunesse et de l’Administration du territoire, depuis le mois de janvier 2022.

Selon M. Marc Vincent, représentant résident de l’Unicef en Côte d’Ivoire, « ce sont plus de 20.000 personnes dans 18 villages miroirs des deux côtés de la frontière qui en bénéficieront dans les Régions des Cascades et du Sud-Ouest (Burkina-Faso), du Tchologo et du Bounkani en Côte d’Ivoire ».

Dans un discours, il a, au nom du Système des Nations Unies, précisé que le projet a deux objectifs principaux, à savoir le renforcement de la cohésion sociale entre les communautés le long de la zone frontalière et également entre ces communautés et les Forces de sécurité et de défense.

En outre, ce projet vise à renforcer la provision des services sociaux dans les régions transfrontalières avec un focus sur l’approvisionnement en eau potable, la lutte contre la traite et l’exploitation des enfants et l’engagement des jeunes comme acteurs de changement positifs dans leurs communautés.

Les zones frontalières entre ces deux pays connaissent la menace des groupes armés non étatiques, dont le mode opératoire consiste à fragiliser les représentations de l’État dans des lieux reculées, à travers des attaques contre les postes de police, de gendarmerie, les forces de défenses et les infrastructures socio-économiques de base et le capital des communautés.

Dans ces régions frontalières l’accès aux services sociaux de base, tels que l’éducation, l’eau, la santé et les services de protection sociale restent des défis majeurs. Pour faire face à ces défis, le système des Nations Unies a mis en place des stratégies et interventions de prévention, visant à outiller toutes les composantes des populations au changement positif de comportement.

« C’est en réponse à ces préoccupations que le Système des Nations Unies, à travers l’UNICEF et le PNUD, en partenariat avec la Côte d’Ivoire, le Burkina-Faso, et plus particulièrement leurs Commissions nationales de frontières, les Conseils régionaux, les services techniques déconcentrés et avec le soutien financier du Fonds des Nations Unies pour la Consolidation de la paix (PBF), a développé le projet que nous lançons officiellement aujourd’hui », a-t-il poursuivi.

Le préfet hors grade, Daouda Ouattara, conseiller spécial du Premier ministre ivoirien, chargé des questions frontalières, représentant le secrétaire exécutif de la Commission nationale des frontières de Côte d’Ivoire, qui a procédé au lancement officiel du projet, s’est félicité de ce que « ce projet s’appuie sur une approche novatrice et holistique ».

Il permet de prendre en compte, d’un seul tenant, plusieurs problématiques, dans les efforts que déploient nos gouvernements respectifs pour garantir la sécurité, la paix, la cohésion sociale et le développement socio-économique dans notre zone frontalière commune, a déclaré le représentant du Premier ministre ivoirien.

« Chères populations, chers chefs coutumiers et guides religieux, chères braves femmes, chers jeunes, le Premier ministre me charge de vous dire qu’au-delà de ce projet, la paix est quelque chose d’indispensable à tout acte de développement. Elle est indispensable pour l’épanouissement des familles, le développement de nos villages et de nos pays », a-t-il lancé.

« A vous chers jeunes, vous êtes l’avenir de nos familles, de nos villages et de nos pays respectifs. Il est vrai que les conditions de vie sont parfois difficiles. Mais, il ne faut pas tomber dans la facilité. Rien n’est facile dans la vie. Il faut que vous compreniez que tout se gagne par le courage, l’endurance, l’abnégation et l’amour du travail. C’est cela qui vous donne la dignité et la vraie indépendance », a-t-il conseillé.

Il a insisté que « la facilité est un chemin sans lendemain », les exhortant à « tourner le dos à la facilité » et à se dire que s’ils travaillent sans se décourager, ils y arriveront un jour, avant d’ajouter « si vous voyez la vie ainsi, soyez convaincus que demain sera un jour heureux pour vous. (Car), nous comptons beaucoup sur vous pour préserver la paix dans nos pays.»

Le gouverneur de la Région des Cascades du Burkina Faso, M. Jean-Charles Somé, a fait observer que les défis liés à la sécurisation des frontières et les espaces frontaliers, à l’accès aux services sociaux de base, à la gestion des ressources naturelles partagées, et au développement des zones transfrontalières s’imposent pour atteindre les objectifs escomptés.

Cette situation, dira-t-il, appelle à accorder une attention soutenue à ces espaces et à renforcer plus que jamais les liens de fraternité et de coopération afin de rechercher ensemble des solutions à travers une gestion concertée et efficace. Pour lui, la coopération transfrontière est un moyen de répondre aux préoccupations des communautés transfrontalières en vue d’une cohabitation pacifique.

« De tels projets nourrissent en nous la foi que notre coopération transfrontalière va se renforcer et nous aider à construire un espace intégré sur le plan économique et social dans lequel règneront la paix, la sécurité, la solidarité et la cohésion sociale entre les populations de notre espace transfrontalier », a-t-il relevé.

La veille, les femmes et les jeunes des deux côtés des frontières, ont échangé sur leurs environnements et dégagé des recommandations pour leur autonomisation au plan économique, social et personnel. Les jeunes ont à l’issue de leur dialogue soulevé la question du manque d’emploi qui peut exposer certains à rejoindre des groupes terroristes.

Les jeunes ont relevé « l’insuffisance d’opportunités d’emplois », leur autonomisation. En outre, les filles sont moins prises en compte dans les processus de décision et leur-savoir-faire ne sont pas valorisés.

La déscolarisation des enfants et des jeunes, l’insuffisance d’infrastructures socio-culturelles et éducatives constituent un véritable problème que les autorités doivent prendre rapidement en compte pour éviter l’enrôlement des jeunes dans des groupes armés.

Ils ont appelé les gouvernants à les accompagner dans des projets en termes d’entrepreneuriat, en finançant leur business et idées. Ce qui va nécessiter des efforts importants en matière de scolarisation, car plus de la moitié des populations des villages frontaliers est analphabète.

Dans ces zones, les conflits entre agriculteurs et éleveurs fragilisent la cohésion sociale, de même les problèmes fonciers qui entraînent des conflits. Par ailleurs, le phénomène d’orpaillage clandestin favorise la déscolarisation des jeunes et provoque l’insécurité alimentaire car les cultures de la terre sont abandonnées.

Pour leur part, les femmes des deux pays ont exprimé comme besoins, la dotation en unités de transformation du soja, de mangue, noix de karité, l’ouverture de centres d’alphabétisation pour les femmes non scolarisées, ainsi que l’élargissement du réseau électrique dans les villages, la construction de pompes hydrauliques et de fontaines.

Elles ont appelé aussi à la construction de centres de santé, des collèges de proximité, la construction d’un marché. Au niveau du Burkina Faso, eu égard aux attaques terroristes, elles souhaitent la construction de centres d’accueil pour les déplacés internes ainsi que la prise en charge de la scolarisation des enfants déplacés internes.

Pour soutenir leurs activités, les femmes du côté ivoirien ont demandé la mise en place d’une microfinance, l’appui en intrants notamment des engrais et des semences pour les activités de maraîchers, ce qui va offrir aux femmes des opportunités.

Elles souhaitent également des engins pour la transformation des produits de rente et la réouverture de la frontière terrestre, fermée pour cause de covid-19. La fermeture de la frontière, dans ce contexte de menace terroriste pourrait être ostensiblement retardée.

Militaire, fiscalité et politique au menu des quotidiens marocains

Le maintien du Maroc comme hôte de l’African Lion, la revisite du corpus fiscal national, les accidents de la circulation et la coopération Maroc-Israël, sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce jeudi.+L’Opinion+ écrit que “Le Maroc, de par son expérience militaire et le haut degré de qualification de son Armée, est indispensable à la réussite d’African Lion”, citant les propos de l’actuel patron du Commandement américain pour l’Afrique (AFRICOM), le Général américain Stephen Townsend.

Mais l’efficacité du Royaume en la matière va au-delà de l’African Lion, car, durant ses trente ans de coopération avec l’OTAN, souligne la publication, le Maroc, a fait preuve de son efficience lors des missions de maintien de paix et de lutte contre le terrorisme, décrochant ainsi le statut de «partenaire stratégique clé» pour l’Alliance atlantique.

Aux yeux de l’auteur de l’article, le maintien du Maroc comme hôte de l’African Lion relève de l’évidence eu égard à son positionnement géopolitique, à la croisée des chemins entre l’Afrique subsaharienne, le Monde arabe et l’Europe.

Le Maroc participe, en effet, à plus de 100 exercices et événements militaires aux côtés des États-Unis chaque année et occupe une place stratégique dans les programmes d’éducation et de formation militaires, rappelle-t-il, notant que la coopération économique tout comme militaire entre les deux pays est exemplaire sur tous les plans.

Sur un autre registre, +Aujourd’hui Le Maroc+ écrit que la revisite du corpus fiscal national est un travail qui va permettre de toucher le cœur même de la machine des finances publiques, à savoir le recouvrement.

Les cas de doublons, d’incompatibilité et de contradictions sont inévitables au fur et à mesure que les couches de législations s’ajoutent les unes aux autres, relève le journal, notant que la mise en cohérence des textes et la clarification des missions et responsabilités des acteurs est un travail qui devait naturellement se faire depuis longtemps et de manière continue car il permet de limiter la déperdition de ressources financières de plus en plus précieuses.

+Al Alam+ rapporte qu’au moins 18 personnes ont trouvé la mort et 2.118 ont été blessées, dont 72 grièvement, dans 1.508 accidents de la circulation, survenus en périmètre urbain durant la semaine allant du 18 au 24 juillet 2022.

Ces accidents sont principalement dus à l’inadvertance des conducteurs, à l’inadvertance des piétons, à l’excès de vitesse, au non-respect de la priorité, au non-respect de la distance de sécurité, au changement de direction sans usage de signal, au défaut de maîtrise des véhicules, au non-respect du stop, au changement de direction non-autorisé, à la conduite en état d’ébriété, à la circulation sur la voie gauche, au non-respect du feu rouge, aux dépassements défectueux et à la circulation en sens interdit, indique un communiqué de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), cité par le quotidien.

+Al Ahdath Al Maghribia+ écrit que la coopération bilatérale entre le Maroc et Israël ne cesse de se renforcer depuis la normalisation de leurs relations, à la fin du mois de décembre 2020. Après l’économie, le tourisme, la défense et la sécurité, l’agriculture et l’emploi, les deux pays viennent de renforcer leur coopération dans le secteur de la justice.

C’est ainsi que le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, et son homologue israélien, Gideon Sa’ar, ont signé, mardi dernier à Rabat, un mémorandum de coopération dans le domaine de la justice. Ce mémorandum vise à renforcer la coopération bilatérale dans plusieurs domaines tels l’harmonisation de la législation nationale avec les normes internationales, l’assistance judiciaire internationale en matière civile et pénale, ainsi que le renforcement de la justice dans les forums virtuels et la modernisation du système judiciaire.

Côte d’Ivoire : seconde découverte de pétrole brut et de gaz naturel

Une seconde découverte de pétrole brut et de gaz naturel dans le bloc CI-802 du bassin sédimentaire offshore de la Côte d’Ivoire vient d’être enregistrée.Le ministre ivoirien des Mines, du pétrole et de l’énergie, Mamadou Sangafowa-Coulibaly a fait l’annonce dans un communiqué jeudi.

« Une seconde découverte de pétrole brut et de gaz naturel vient d’être faite par la société pétrolière italienne Eni et son partenaire PETROCI Holding, dans le bloc CI-802 du bassin sédimentaire offshore de la Côte d’Ivoire », écrit-il.

Le bloc CI-802 est adjacent au bloc CI-101 dans lequel une première découverte a été faite en 2021, par le même consortium, précise le ministre des Mines, du pétrole et de l’énergie.

Il explique que cette nouvelle découverte, qui confirme l’extension du gisement Baleine dans le bloc CI-802, accroit d’environ 25%, les réserves initialement annoncées dudit gisement qui passent ainsi de 2 à 2,5 milliards de barils de pétrole brut et de 2 400 à 3 300 milliards de pieds cubes de gaz naturel.

La nouvelle découverte, qui valorise encore le potentiel du bassin sédimentaire ivoirien, rassure le consortium Eni et PETROCI Holding qui est engagé pour la mise en production accélérée du gisement Baleine au premier semestre de 2023, soit environ un an et demi après la première découverte, conclut M. Sangafowa-Coulibaly.