Zimbabwe : hausse de la croissance démographique

La population du Zimbabwe a augmenté de plus de deux millions de personnes, soit 16% au cours de la dernière décennie, pour atteindre 15 millions, selon les résultats préliminaires du recensement de la population du pays en 2022.Selon le rapport de l’Agence nationale des statistiques du Zimbabwe (ZIMSTAT) publié mardi, la population s’élevait à 15. 178. 979 personnes en avril 2022, date du recensement. Elle était de 13 061 239 au dernier recensement en 2012.

« La population du Zimbabwe au 20 avril 2022 était de 15 178 979 habitants, dont 7 289 558 (48%) étaient des hommes et 7 889 421 (52%) des femmes, soit un sex-ratio de 92 hommes pour 100 femmes », indique le rapport de ZIMSTAT.

Il a déclaré que cela donne un taux de croissance annuel de la population de 1,5% depuis 2012.

La province de Harare comptait le plus grand nombre de personnes, soit plus de 16 % de la population, suivie de Manicaland (13,4 %), Mashonaland West (12,5 %), Midlands (12 %), Mashonaland East (11,4 %), Masvingo (11 %), Mashonaland Central (9,1 %), Matabeleland North (5,5 %), Matabeleland South (5 %) et Bulawayo (4,4 %).

Il y a 3 818 992 ménages dans le pays, ce qui donne une moyenne de quatre personnes par ménage, selon le rapport.

« Compte tenu d’une superficie de 390 757 kilomètres carrés, la densité de population qui en résulte est de 39 personnes par kilomètre carré », indique le rapport.

Le Gabon se prépare pour la célébration de la  fête du 17 août

Le comité national s’est réuni hier mardi 236 juillet 2022, afin de s’organiser pour la célébration du 62ème anniversaire de l’ascension du Gabon à la souveraineté internationale.

 

 

Le comité d’organisation composé des présidents des comités, et de leurs représentants s’est assis pour la troisième fois afin de mieux s’organiser pour la bonne marche de cette grande célébration de la fête du 17 aout 2022.

Au cours de cette rencontre, il était question d’établir un programme provisoire afin que chacun donne son avis pour cette fête du Gabon. Selon le président du comité d’organisation, Pascal Yama Lendoye a fait savoir qu’au cours de cette fête, il est prévu de nombreux temps forts à l’instar d’un dépôt de gerbe de fleurs au Mausolée Léon Mba, ainsi qu’un discours du président de la république Ali Bongo Ondimba à cette occasion. Sans oublier une retraite au flambeau pour la journée du 16 aout 2022.

Rappelons que, le Gabon devient un pays indépendant le 17 Août 1960 sous l’ère de Léon Mba qui était à cette époque premier ministre au Gabon. Et en 1961 il devient le premier président de la république gabonaise.

Gabon: Ike Ngouoni condamné à 8 ans de prison

L’ancien porte-parole du président, a été reconnu coupable devant la justice dans une affaire de détournement de fonds et écope de 8 ans de réclusion criminelle assortie d’une amende de 50 millions de Fcfa, et un remboursement de 5 milliards à l’Etat gabonais.

 

Condamné à 8 ans de prison, Ike Ngouoni ancien porte-parole de la présidence de la république gabonaise a été condamné hier mardi 26 juillet 2022. À côté de lui, son assistante Sandy Ntsame Obame que la Cour criminelle spécialisée a aussi culpabilisée,  en raison de sa complicité reconnue dans le crime de détournement d’argent public. Elle n’a écopé que de 5 ans de prison avec sursis et à 500 millions de FCFA d’amende.

Arrêté  depuis 2019, Ike Ngouoni, devrait y rester encore 5 ans. En ce qui concerne son assistance, cette dernière est  en liberté provisoire depuis le 6 mars 2020 après seulement quatre mois de détention préventive.

Pour rappel des faits, M. Ike Oswald Ngouoni Aïla Oyouomi, avait été accusé dans une affaire de détournement de fonds publics d’un montant allant de 150 à 350 millions de F CFA qui constituerait le budget de la communication présidentielle.

Economie, stress hydrique et santé au menu des quotidiens marocains

La baisse de l’impôt sur les revenus moyens en 202, le stress hydrique et l’importance de l’augmentation des effectifs des professionnels de santé sont les principaux sujets traités par les éditorialistes des quotidiens de ce mercredi.+L’Opinion+ écrit qu’une baisse, en 2023, de l’impôt sur le revenu (IR) est un engagement que prend l’Exécutif dans le futur projet de Loi des Finances, notant que cette mesure ciblée, profitera spécifiquement aux revenus moyens, qui payent 73% des recettes de l’IR collectées par l’Etat.

La baisse de l’IR concernera les revenus moyens, ceux entre le salaire minimum et 15.000 dirhams par mois et les retraités, fait savoir le quotidien, ajoutant que 60% des salariés ne payent pas d’impôt puisqu’ils ont un revenu annuel inférieur au seuil minimal d’imposition, selon les chiffres présentés par Fouzi Lekjaâ, ministre délégué auprès de la ministre de l’Économie et des Finances.

En promettant un allègement fiscal malgré une conjoncture économique difficile, le gouvernement compte tenir les engagements de son programme, où “la protection de la classe moyenne“ figure dans la sixième place de ses dix promesses, fait-il observer.

+Al Ahdath Al Maghribia+ rapporte que la consommation d’eau, dans plusieurs barrages situés dans les régions du Nord, devrait être particulièrement contrôlée. En fait, cela peut paraître paradoxal, puisque les barrages concernés sont ceux qui affichent les meilleurs taux de remplissage, aidés en cela par les précipitations du printemps dernier. Mais, en réalité, c’est loin d’être une décision anodine.

Face à la disponibilité de l’eau dans ces régions, beaucoup seraient tentés de continuer à en consommer de façon exagérée, voire à la gaspiller, et c’est ce qu’il faut absolument éviter. Comme l’explique le quotidien, les mesures qui seront prises durant les prochains jours viseront principalement la préservation des ressources de ces barrages, ainsi que des autres sources conventionnelles.

Dans le même registre, ajoute la publication, plusieurs réunions ont déjà eu lieu afin d’analyser la situation hydrique de chaque région du royaume, et de dresser ainsi une liste de mesures en fonction de l’évolution du contexte hydrique. Ces dernières peuvent aller de la réduction du débit d’eau potable à des coupures périodiques de l’approvisionnement.

Citant un expert, Al Ahdath Al Maghribia explique que ces mesures ne veulent pas forcément dire que le pays ne dispose plus d’assez d’eau: ce sont plutôt des mesures préventives pour éviter que la situation hydrique ne se dégrade davantage.

Pour rappel, le ministre de l’Intérieur avait d’ailleurs déjà, en fin de semaine dernière, adressé une circulaire aux Walis et gouverneurs pour les appeler à instaurer des mesures pour rationaliser la consommation d’eau.

Sur un autre registre, +Aujourd’hui Le Maroc+ écrit qu’en mettant en tête de liste de ses objectifs pour la santé, l’augmentation substantielle des effectifs, le gouvernement met le doigt en fait sur ce qui a été pendant longtemps une mésentente sur la notion de service public au Maroc, ajoutant que pour expliquer ou illustrer l’inefficacité de l’administration, figurait, pendant longtemps, l’argument du sureffectif.

Dans la foulée, “ces opérations ont presque toujours été présentées comme une voie vers la rationalisation et l’amélioration de l’efficience des dépenses publiques et de l’administration”, poursuit le journal.

“Mais quelques années plus tard, l’on se rend compte que ce qui était censé être des cures d’amaigrissement a été en réalité une démarche d’appauvrissement quantitative et qualitative de l’administration publique”, constate-t-il, soulignant que le Maroc a payé cher, cette incompréhension, dans des secteurs névralgiques comme la santé et l’éducation.

Où va le Mali, après l’attaque de Kati?

Allons-nous vers des attaques plus sophistiquées avec des cibles plus diversifiées pour faire le maximum de victimes ? », s’interroge un analyste.Une semaine après l’attaque jihadiste menée vendredi 22 juillet dans la banlieue de Bamako contre le camp militaire Soundjata Keïta à Kati, plus grande garnison du Mali et residence du colonel Assimi Goïta, le chef des militaires qui tiennent le pouvoir à Bamako, on ne sait toujours pas grand chose de ce qui s’est réellement passé. Pourtant, l’audacieuse opération pourrait annoncer un nouveau virage dans le conflit malien, avertissent des spécialistes.  
Quelques heures après l’attaque, l’Etat-major général des armées du Mali (EMAG) a indexé la Katiba Macina, la filiale active au centre du pays de la branche locale d’Al Qaida, Le Groupe pour la Défense de l’Islam et des Musulmans, plus connu par son acronyme en arabe Jnim.
« Les forces armées viennent de contenir encore des tentatives désespérées des terroristes de la Katiba Macina qui, tôt ce matin aux environs de 5 heures du matin, ont tenté des actions kamikazes avec deux véhicules piégées bourrées d’explosifs contre une installation de la Direction du Matériel des hydrocarbures et des transports des armées (DMHTA) », lit-on dans le communiqué publié ce jour-là par l’EMAG.
L’armée malienne n’avait pas tort. Samedi 23 juillet, « Az-Zallaqa », organe médiatique du Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (GSIM) a revendiqué le raid qualifié dans la foulée de réponse aux opérations des Forces armées maliennes (Fama) et de la compagnie militaire russe, Wagner contre les « opprimés et les fiables ».
« Si vous pouvez acheter des mercenaires pour tuer des innocents sans défense, c’est aussi notre droit de vous détruire et de vous cibler », insiste le communiqué en arabe.

Depuis leur prise du pouvoir fin mai 2021, après l’éviction du président et du premier ministre de transition qu’ils avaient eux-mêmes installés neuf mois plus tôt, les militaires qui dirigent le Mali ont décidé de reprendre l’initiative contre les groupes jihadistes. Leur nouvelle stratégie contre l’insurrection jihadiste partie du nord du pays en 2012 pour ensuite gagner le centre avec la naissance la Katiba Macina en 2015, sous l’impulsion du prêcheur peul Amadou Kouffa, a connu des succès, selon les médias pro-gouvernementaux. Mais aussi quelques fois des accusations d’exactions contre les civils, comme ce fut le cas à Moura où fin mars l’armée avait affirmé avoir neutralisé 203 jihadistes dans une opération sur plusieurs jours, combinant actions terrestre et aérienne.

Arbitrage au sein du GSIM

Selon Wassim Nasr, journaliste à France24 et spécialiste des groupes jihadistes, « depuis le massacre de Dogofry, de Nampala et de Moura qu’au sein du Jnim, et la Katiba Macina en particulier, qu’il y a eu des préparatifs et des arbitrages pour savoir quel message passer pour venger les leurs ».  Selon lui, « l’arbitrage était autour de la nature de cible à viser, soit une cible molle à Bamako, notamment un lieu de rassemblement ou un bâtiment gouvernemental mal protégé, voire une ambassade occidentale, ou encore se concentrer sur des cibles militaire ce qui est théoriquement plus difficile ».
D’après l’expert, ces « arbitrages » et «  allers et venues » qui y sont liés sont d’ailleurs à l’origine de plusieurs alertes émises par des chancelleries occidentales, comme celle des États-Unis d’Amerique, ces derniers mois à Bamako. Entre le 29 avril et le 16 juin, les diplomates américains en poste au Mali ont émis trois alertes sur la planification d’attentats contre des cibles gouvernementales, l’aéroport ou des représentations occidentales dans la capitale malienne.

Finalement, le groupe jihadiste a préféré s’en prendre au camp le plus important du Mali.

« La cible qui a été attaqué est assez particulière. C’est le cœur du pouvoir malien qui a été qui a été attaqué. Il s’agit non seulement du pouvoir militaire, mais aussi du pouvoir politique parce qu’aujourd’hui, Kati a un double symbole. Le symbole de la puissance militaire du Mali, parce que c’est une ville garnison. C’est là où vous avez l’essentiel des chefs militaires. C’est aussi là où la plupart des chefs militaires du Mali ont été formés. Le chef de l’Etat et le ministre de la Défense y  résident ainsi qu’un certain nombre d’officiers supérieurs. C’est donc le cœur du pouvoir politique au Mali», analyse Ibrahima Maiga, chercheur sur les questions de paix et de sécurité dans la région du Sahel.

Dans sa revendication, le Jnim fait état d’une attaque menée par « deux kamikazes dont un burkinabé et des « inghimassi », des « immersionnistes », volontaires à la mort, contre la « caserne la plus puissante de la capitale, près de la maison du président et de la résidence du ministre de la Défense ».
Selon le communiqué du groupe jihadiste, « les moudjahidines ont brulé plusieurs voitures, puis se sont retirés en toute sécurité », 

Un message à l’intention de la junte

« En agissant de la sorte, le GSIM lance un message au pouvoir malien. Ils veulent prouver qu’ils sont en mesure de frapper au cœur du dispositif de gouvernance et sécuritaire de Bamako. Ce qui est un message fort, même si on peut considérer qu’en terme d’impacts militaires, ce n’est pas une réussite », décrypte Wassim Nasr.
« Le choix de mettre des ressources rares, deux kamikazes et leurs véhicules piégées, sachant qu’ils auraient pu faire beaucoup plus de dégâts en s’attaquant à une cible civile est un message politique qui s’adresse aussi à la population malienne », explique le journaliste. Il note chez les jihadistes « une certaine capacité de renseignement », mais aussi de « vraies brèches » dans le dispositif sécuritaire malien.

« Ils sont aussi en train de dire : Wagner est là depuis quelques mois, mais, ça nous empêche pas d’agir dans nos zones d’activités où on a beaucoup de liberté parce que l’armée française s’est retirée du pays. Donc, la couverture aérienne n’est plus là. La capacité de renseignement technologique français n’est plus là aussi. Ce qui laisse aux jihadistes une grande liberté d’action et de mouvement qui leur permet d’agate désormais plus au sud de leur bases historiques jusqu’aux portes de la capitale », ajoute le spécialiste.

Juan Diego Castillo, analyste du jihad au Sahel voit, lui aussi, dans l’attaque de Kati, « un affaissement progressif de la barrière de sécurité autour de la capitale » du fait de l’audace montrée par les insurgés islamistes qui avaient déjà montré la veille une capacité de coordination impressionnante en agissant simultanément à Douentza, Koro, Sevaré, de Bapho, Ségou et Kolokani, des localités du centre du Mali où trois soldats auraient trouvé la mort, selon l’armée malienne.

L’analyste craint que l’opération de Kati ne soit que le début d’une série d’opérations prochaines plus complexes et sanglantes. « Allons-nous vers des attaques plus sophistiquées avec des cibles plus diversifiées pour faire le maximum de victimes ? », s’interroge t-il?
Wassim Nasr estime que « ça pourrait être sujet à de nouveaux arbitrages, entre ceux qui privilégient les attaques ciblées et ceux qui veulent assouvir des vengeances ».

Quelques jours après l’attaque de Kati, un enregistrement sonore largement partagé sur les réseaux sociaux et dont l’auteur se revendique de la Katiba du Macina, met en garde la population civile contre tout appui aux forces armées maliennes, sinon, averti l’orateur, les jihadistes pourraient être amenés à frapper des cibles civiles. 

Burkina : Blaise Compaoré présente ses excuses à la famille de Sankara

Dans une lettre remise par une délégation ivoirienne, ce mardi 26 juillet, au président de la transition, l’ancien chef d’Etat burkinabè a demandé pardon à la famille de Thomas Sankara.Un signal positif pour la réconciliation nationale au Burkina Faso ? Après son bref séjour début juillet à Ouagadougou, sur invitation de la junte dans le cadre de la réconciliation nationale, Blaise Compaoré a présenté ses excuses à la famille de son « frère et ami » Thomas Sankara.

« Je demande pardon au peuple burkinabè pour tous les actes que j’ai pu commettre durant mon magistère et plus particulièrement à la famille de mon frère et ami Thomas Isidore Noël Sankara », écrit le président Compaoré dans un message lu par le porte-parole du gouvernement burkinabè, Lionel Bilgo.

« J’assume et déplore du fond du cœur, toutes les souffrances et les drames vécus par toutes les victimes durant mes mandats à la tête du pays et demande à leurs familles de m’accorder leur pardon », poursuit l’ex-chef d’Etat qui vit en exil à Abidjan.

Blaise Compaoré, 71 ans, était arrivé au pouvoir en 1987 après un putsch qui avait coûté la vie au président d’alors, Thomas Sankara, dont il était l’un des plus proches. Après 27 ans de règne, Compaoré a été chassé du pouvoir en octobre 2014 à la faveur d’une insurrection populaire. Depuis lors, il s’est exilé en Côte d’Ivoire.

Le 6 avril 2022, un Tribunal militaire burkinabè l’a condamné par contumace à la prison à perpétuité pour sa participation à l’assassinat de son prédécesseur. Dans sa lettre remise aux nouvelles autorités du pays des hommes intègres, Blaise Compaoré soutient que « le Burkina vit depuis quelques années l’une des crises les plus graves de son histoire qui le menace jusqu’à son existence même. Cette nation mérite mieux que le sort funeste que des terroristes veulent lui réserver ».

Référendum en Tunisie : Seuls 27,5% se sont présentés aux urnes

Le taux de participation à la fermeture des bureaux de vote, dans le cadre du référendum sur la nouvelle Constitution en Tunisie a été de 27,54%, a annoncé l’Instance Supérieure Indépendante pour les Elections (ISIE).Lors d’un point de presse, le président de l’Instance, Farouk Bouasker a précisé qu’un peu plus de 2,4 millions d’électeurs ont voté parmi plus de 8,9 millions inscrits sur le registre électoral de l’ISIE.

« Nous avons fait état d’une organisation parfaite, lors des différentes étapes du processus référendaire », a ajouté le chef de l’instance électorale tunisienne, se félicitant du comportement des électeurs.

Il a indiqué que le processus de dépouillement serait plus facile que celui lors des élections législatives de 2019.

« Au plus tard demain mardi dans l’après-midi, les résultats préliminaires seraient divulgués, dans l’attente des recours », a-t-il poursuivi.

L’instance électorale aura trois jours pour se prononcer sur les résultats préliminaires du référendum alors que les résultats définitifs seront annoncés d’ici le 28 août prochain.

Un sondage à la sortie des urnes, effectué par l’institut de sondage d’opinion « Sigma Conseil », et repris par la télévision publique tunisienne, fait état de 92,3% de « oui » pour le projet de la nouvelle Constitution.

Le « oui » l’emporte faute de seuil de participation imposé par la loi électorale. Une victoire en trompe-l’œil pour les soutiens du président qui estiment que le résultat est un succès indéniable.

Pourtant près de 7 millions de votants ont boycotté les urnes. Une abstention qui exprime l’absence d’adhésion de la majorité des Tunisiens à un projet constitutionnel controversé, notamment en l’absence de garanties sur le maintien du caractère civil de l’État.

Maroc : Tenue à Rabat d’un colloque sur la protection sociale

Le colloque international « Protection sociale: un chantier de règne » a démarré ses travaux, mardi à Skhirat (banlieue de Rabat), à l’initiative de l’Association des membres de l’inspection générale des finances (AMIF) et du ministère de l’Économie et des Finances.Ce conclave, qui se tient jusqu’au 27 juillet, se veut un espace de débats ouverts, de réflexion, d’échanges et de regards croisés visant à formuler des propositions pratiques pouvant contribuer à la réussite de la mise en œuvre de la réforme de la protection sociale au Maroc.

A cet égard, plusieurs questionnements interpellent et méritent d’être soulevés, et appellent une analyse objective et des réponses appropriées, qui soient à la hauteur des défis posés.

A ce titre, la réussite de ce chantier complexe et historique à plusieurs égards doit intégrer les paradigmes sociétaux en définissant le niveau approprié de solidarité et le degré d’adhésion des citoyens qui permettent d’assurer la pérennité du système et en développant une politique de prévention sanitaire.

La question centrale du financement, gage de la pérennité du système, interpelle également le colloque pour apporter des réponses à même d’assurer la viabilité de la réforme dont le coût annuel est estimé à 51 milliards de dirhams, et en maitriser les effets sur les équilibres financiers des différentes caisses de prévoyance sociale, et les impacts sur les finances publiques du Royaume.

La réussite de ce chantier est aussi tributaire de la mise en place des leviers de changement visant une forte mobilisation des différents acteurs dans la mise en œuvre de la réforme, notamment à travers l’édification des piliers garantissant une bonne gouvernance et l’adaptation du cadre légal qui régit le système de protection sociale.

Il requiert aussi l’implication des collectivités territoriales, des opérateurs privés et des partenaires sociaux ainsi que de la société civile dont les rôles doivent être définis afin d’assurer l’intégration des territoires et de garantir les synergies souhaitées.

La transformation digitale et la qualité des ressources humaines dédiées constituent également des leviers qui conditionnent la viabilité et les performances de la protection sociale.

Au menu de ce colloque figurent ainsi plusieurs panels traitant de la réforme de la protection sociale au Maroc et dans le monde, de la généralisation des allocations familiales pour la protection contre les risques de l’enfance, de la généralisation de l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO), ainsi que de la généralisation de la retraite pour une équité intergénérationnelle et des leviers d’accompagnement de la protection sociale.

Sénégal : les filles peu préparées au marché du travail (Etude)

Plusieurs obstacles empêchent la junte féminine de mieux préparer son insertion socio-professionnelle selon une étude rendue publique ce mardi.Au Sénégal, les perspectives d’insertion des jeunes femmes dans le monde du travail sont très faibles. Des entraves persistantes notamment liées à la scolarisation et au maintien des filles à l’école auxquelles s’ajoutent les inégalités notées dans l’éducation et la formation sont pointées du doigt.

« Il existe une inadéquation généralisée entre l’éducation et les compétences requises pour le monde du travail de demain. Le système éducatif forme des diplômés mal équipés pour le marché du travail, notamment dans le secteur des TIC et pour les professions qui demandent des compétences techniques ou professionnelles. Ce phénomène a une incidence considérable sur la manière dont les femmes s’insèrent dans le monde du travail », a indiqué Dr Ndèye Sira Mbodji.

Elle s’exprimait, ce mardi 26 juillet, à l’occasion de la journée de partage des résultats du Rapport de l’étude intitulée « Obstacles à l’emploi des femmes dans le futur monde du travail » réalisée par le Centre africain pour la transformation économique (Acet, sigle anglais) et la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep).

Pour mieux préparer la junte féminine à l’insertion socio-professionnelle, l’étude invite à améliorer les environnements d’apprentissage pour les jeunes filles et les femmes. De même, la recherche suggère de leur offrir davantage de possibilité de soutien, d’orientation, de mentorat et de coaching dans l’enseignement et le monde du travail, et à encourager l’esprit d’entreprise.

« Des exemples concrets montrent que le fait d’être soutenu dans la poursuite de ses objectifs de carrière est l’un des principaux facteurs favorables à l’entrée dans le monde du travail. Lorsque les femmes sont soutenues moralement, psychologiquement, financièrement et matériellement par leur famille, leurs enseignants et leurs mentors, les obstacles qui les empêchent d’entrer dans le monde du travail sont réduits au minimum », a soutenu Dr Ndèye Sira Mbodji.

Par ailleurs, le document souligne la nécessité d’informer les concernées sur les nouveaux métiers qu’offrent les technologies « pour qu’on ne continue pas à s’insérer dans les parcours traditionnels alors qu’il y a d’autres perspectives qui sont là et qui peuvent accueillir ces jeunes femmes si elles sont bien formées ».

Sénégal : vers l’atténuation de l’érosion des sols

La dégradation des terres et la réduction de leur fertilité est exacerbée par le changement climatique.Le Sénégal perd une grande superficie de ses terres cultivables qui ne cessent de se dégrader. Pour récupérer celles-ci, le pays a lancé, grâce à l’appui financier du Fonds pour l’environnement mondial (FEM) et de l’Union européenne (UE), le projet Résilience et de reforestation intensive pour la sauvegarde des territoires et des écosystèmes au Sénégal (RIPOSTES).

Mis en œuvre par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO, sigle anglais), ce projet doté d’un budget de six millions d’euros sur cinq ans (2021-2026) vise à réduire la prévalence de l’érosion des sols.

« Le projet RIPOSTES vise à réduire l’érosion des sols au Sénégal de 34 à 30% », a expliqué son Coordonnateur, Ibra Sounkarou Ndiaye, lors de la 1ère rencontre du Comité de pilotage (COPIL), tenue ce mardi 26 juillet à Dakar.

Dans sa présentation dont APA a obtenu une copie, M. Ndiaye a indiqué que l’objectif est aussi d’améliorer la couverture forestière de 6% dans les 13 communes ciblées dans les régions de Louga (nord), Matam (nord), Fatick (centre) et Kaffrine (centre).

« Cela est d’autant plus important que 50% des populations rurales tirent leurs moyens de subsistance des ressources naturelles », a-t-il dit, citant le Recensement général de la population et de l’habitat, de l’agriculture et de l’élevage (RGPHAE) de 2013.

Le projet RIPOSTES veut également une hausse de 3% les des revenus des ménages sénégalais par rapport aux valeurs de 2019 et une augmentation de 5% du stock de carbone organique.

Toutes choses qui font dire à Baba Dramé, Directeur de l’environnement et des établissements classés (DEEC), que ce projet va participer au combat pour l’atténuation des gaz à effet de serre (GES).

« (…) notre pays est confronté depuis quelques décennies à une dégradation de ses terres et de ses écosystèmes, résultante d’actions anthropiques telles que la coupe illicite de bois, l’expansion des terres de culture et exacerbées dans leur ensemble par les effets adverses du dérèglement climatique », a affirmé, Cheikh Ndiaye Sylla, Directeur de cabinet du ministre de l’Environnement et du Développement durable (MEDD).

Pour inverser cette tendance et parvenir à la neutralité en matière de dégradation des Sols, il a souligné que l’opérationnalisation du cadre national d’investissement stratégique en matière de Gestion durable des terres (CNIS/GDT) dont s’est doté le Sénégal depuis 2014, constitue un impératif.