Economie et politique dominent la Une des quotidiens et hebdomadaires marocains

Les défis de l’économie nationale, l’importance du process de concertations entre gouvernement et partenaires sociaux, les feux de forêt et les cryptomonnaies sont les principaux sujets commentés par les hebdomadaires et quotidiens marocains parus ce samedi.Ainsi, +Challenge+ écrit que le dernier conseil des ministres est venu à point nommé pour démontrer que le Maroc ne remet pas aux calendes grecques les réformes structurelles enclenchées, pour se consacrer à la gestion des effets de la crise, même si ceux-ci sont très prégnants.

Ce conseil des ministres constitue un fait de communication majeur, poursuit l’hebdomadaire, soulignant que les effets de la crise sont là et l’ensemble de la population les ressent.

L’Exécutif a besoin du doigté pour naviguer entre toutes ces contraintes, estime-t-il, notant que “c’est le lot de tous les décideurs en ce moment, les moins fébriles réussiront”.

+La Vie Éco+ écrit que l’Exécutif est visiblement décidé à faire de la concertation un mode opératoire, rappelant qu’au lendemain de sa prise de fonction, le ministre de l’éducation nationale avait réservé les premiers rendez-vous de son agenda aux représentants des syndicats au sein de son département.

Plus encore, et en marge du contenu de l’accord conclu, le 1er Mai, entre le gouvernement et les syndicats les plus représentatifs, une feuille de route fut pour la première fois établie pour que le process de concertations avec les partenaires sociaux soit véritablement institutionnalisé, fait savoir le journal, soutenant qu’un agenda de rencontres préétabli a été mis en place et qu’un cadre formel a été matérialisé par une autre première de l’histoire du Maroc, à savoir l’année sociale qui s’étendra désormais du 1er mai au 30 avril.

Le projet de loi-cadre sur la santé est cette méga réforme, décisive, profonde, qui ne saurait être menée à bon port sans une concertation réelle et sincère avec toutes les parties prenantes, ajoute-t-il, relevant que l’adhésion de toutes et tous est la seule voie viable vers la réussite d’un tel chantier.

Sur un autre registre, +Finance News Hebdo+ écrit que sous la chaleur des flammes et des braises, les incendies qui se sont déclarés dans le Nord ont détruit environ 9.200 hectares de couvert forestier, notant que la cause de ces incendies sont la bêtise humaine et le “fameux” changement climatique

Le Maroc traverse cette année une sécheresse qui s’est traduite par une importante baisse des ressources hydriques, lesquelles ont diminué de 85% en raison des faibles précipitations et de la baisse du volume des chutes de neige, explique l’hebdomadaire, notant que les fortes chaleurs enregistrées actuellement entraînent dès lors le dessèchement des herbes qui deviennent particulièrement inflammables.

“D’où la nécessité pour le Maroc d’anticiper et de commencer à muscler ses moyens d’intervention”, préconise-t-elle, appelant, à cet effet, à faire face à la récurrence des sécheresses.

+Le Matin+ rapporte que la Banque centrale va bientôt mettre en place un projet de loi réglementant l’usage des cryptomonnaies au Maroc, avec un système d’agrément et de licence pour permettre à ces plateformes d’offrir leurs services aux consommateurs. C’est ce qu’a révélé Adil Zbir, responsable de la surveillance des infrastructures de marchés financiers et des systèmes de paiement à la Banque Centrale, le jeudi 21 juillet 2022, à Marrakech, lors du Sommet d’affaires Afrique-USA.

“Ce projet de loi a pour objectif de réguler les plateformes d’échange des crypto assets, à l’image de ce qui se fait en France à titre d’exemple. Aujourd’hui, il est nécessaire de créer un système d’agrément et de licence pour permettre à ces plateformes d’offrir leurs services aux consommateurs marocains. Il s’agit d’une démarche de régulation qui permettra à ces plateformes d’exister en toute sécurité. Cette réglementation contrera également les risques de blanchiment d’argent et de financement terroriste qui sont des sujets qui nous préoccupent”, a précisé Adil Zbir, lors du panel dédié à l’intégration des systèmes de paiement organisé dans le cadre du sommet.

Maroc: report des festivités de la fête du trône

Toutes les activités, festivités et cérémonies prévues à l’occasion de la fête du trône, célébrée le 30 juillet de chaque année au Maroc, seront reportées, a annoncé vendredi le Ministère de la Maison Royale, du Protocole et de la Chancellerie. Le Roi Mohammed VI adressera un discours à cette occasion.Cette décision a été prise eu égard à la poursuite des mesures préventives imposées par l’évolution de la situation sanitaire due à la pandémie de Covid-19.

“Le Ministère de la Maison Royale, du Protocole et de la Chancellerie annonce qu’eu égard à la poursuite des mesures préventives imposées par l’évolution de la situation sanitaire due à la pandémie de Covid-19, il a été décidé le report de toutes les activités, festivités et cérémonies prévues à l’occasion du 23ème Anniversaire de l’accession de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, au Trône de Ses Glorieux Ancêtres”, indique un communiqué du Ministère de la Maison Royale.

Dans ce cadre, “il a été décidé le report de la cérémonie de réception que préside SM le Roi, que Dieu Le glorifie, en cette glorieuse occasion, de la cérémonie de prestation de serment des nouveaux officiers lauréats des différents écoles et instituts militaires, paramilitaires et civils et de la cérémonie d’allégeance à Amir Al-Mouminine, que Dieu Le préserve, et de tous les défilés et manifestations auxquels assistent un grand nombre de citoyens”.

Le Mozambique dans l’urgence humanitaire (Ocha)

Au moins 1,5 million de personnes ont besoin d’une aide alimentaire « vitale » dans le Nord du pays, a alerté le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (Ocha, sigle anglais).La province de Cabo Delgado souffre de l’impact continu de la violence jihadiste. Dans un communiqué diffusé ce vendredi, le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (Ocha) informe que l’insécurité alimentaire et la malnutrition se sont accentuées dans cette région en proie aux assauts répétés des Shebab.

A en croire l’agence spécialisée, une série d’attaques dans les districts d’Ancuabe et de Chiure depuis le début du mois de juin a entraîné le déplacement de 92.000 personnes à Cabo Delgado et Nampula. « Les attaques ont eu lieu dans des zones où aucun incident de sécurité n’avait été signalé au cours des deux dernières années », a indiqué l’Ocha.

Plus de la moitié des individus confrontés à cette situation « sont des enfants et plus de 60 % des adultes sont des femmes ayant fui d’horribles brutalités », a précisé l’agence onusienne dans son dernier rapport de situation sur ce pays d’Afrique australe. Selon les Nations Unies, des familles ont été parfois contraintes d’abandonner leurs maisons et leurs champs. Les pluies irrégulières ont également aggravé les pertes de récoltes, a souligné l’Ocha.

Le Bureau de coordination des affaires humanitaires affirme que plus de 1,1 million de personnes risquent de souffrir de malnutrition aiguë. Poursuivant, il note que de nombreuses communautés touchées par le conflit luttent déjà contre les conséquences d’autres chocs tels que « le changement climatique et la hausse de l’inflation, ou encore les crises alimentaires et énergétiques ».

Le Mozambique est, d’après les Nations Unies, l’un des trois pays du continent noir les plus exposés aux phénomènes climatiques extrêmes. Durant les trois dernières années, la partie nord du pays a été frappée par deux cyclones, trois tempêtes tropicales et des inondations.

Face à cette situation, a rappelé l’Ocha, plus d’un million de personnes ont été assistées entre janvier et mai 2022 dans la zone touchée. L’Onu soutient que des mesures ont été prises pour surmonter les restrictions d’accès et assurer la poursuite des opérations humanitaires. Des vols supplémentaires ont ainsi été organisés après l’ouverture de nouvelles pistes d’atterrissage. Les partenariats avec les organisations nationales sur le terrain ont aussi été renforcés pour assurer une plus grande portée des interventions.

En ce qui concerne le financement, l’Ocha a souligné que l’appel de fonds pour le Mozambique n’a généré que 72 millions de dollars, soit 18 % des besoins estimés à 388 millions de dollars.

Parité euro-dollar : quelles implications pour la zone franc ?

La dépréciation de l’euro face au dollar américain est un couteau à double tranchant pour les pays africains qui utilisent le Franc CFA comme monnaie d’échange.L’euro, lancé en 2002, a connu une chute historique face au dollar le 12 juillet dernier. Désormais, les deux devises ont une parité unitaire. Ce qui n’était plus arrivé depuis fort longtemps. La faible perspective de croissance dans la zone euro, les enjeux géopolitiques liés à la guerre en Ukraine, les politiques monétaires et la spéculation sont entre autres raisons expliquant cet état de fait.

Cette situation, bien qu’exogène au continent noir, n’est pas sans conséquences pour certaines de ses économies notamment celles qui utilisent le Franc CFA. Cette monnaie est en effet indexée sur la monnaie européenne pour une parité fixe (1 € ≃ 650 F CFA). Les pays de la Zone Franc ont ainsi la particularité d’évoluer dans un système où leurs monnaies (le XOF, le XAF et le Franc comorien) ont un pouvoir d’achat qui ne varie pas en euro. La dépréciation de celui-ci par rapport au dollar induit mécaniquement une perte de valeur pour elles face à la devise américaine.

Pour apprécier les conséquences de cette nouvelle donne, Patrick-Nelson Daniel Essiane, le chef de la section de suivi des conditions économiques de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) et chef de la section de l’inflation et de l’emploi, estime qu’il est important de garder à l’esprit la structure du commerce extérieur des pays concernés.

Lorsque l’un de ces Etats échange avec un pays étranger ayant une monnaie différente de la sienne, explique l’économiste camerounais, les deux parties doivent s’accorder sur les conditions de cette transaction : la quantité à échanger, le lieu de livraison, le délai et le prix. Or, pour définir ce dernier, dit-il, les deux parties doivent s’accorder sur la devise qui figurera sur le contrat.

Le commerce international est régi par le dollar. Les exportations des biens des pays en développement sont souvent libellées dans cette devise. Les contrats signés bien avant la montée en puissance de la monnaie américaine devraient ainsi engranger plus d’argent pour la même quantité de biens vendus.

« En économie, on dira qu’il y a un effet prix sur la valeur des recettes. Les recettes de l’exportateur augmentent quand la monnaie dans laquelle est libellée le contrat s’apprécie », souligne M. Essiane. Dans ce même scénario, les détenteurs de dollars peuvent acquérir plus d’actions, de biens et services dans un pays utilisant l’euro ou une monnaie qui a un taux de change fixe avec celui-ci. Leur pouvoir d’achat sera plus conséquent dans ces pays après la dépréciation de l’euro, « ce qui peut potentiellement générer plus d’activités ».

Risque d’inflation

Si l’on est tenté de croire que la situation actuelle est profitable aux pays de la Zone franc, le spécialiste des questions économiques fait savoir que « rien n’est aussi simple ». Les Etats africains importent l’essentiel des biens et services qu’ils consomment. Le dollar étant la monnaie du commerce international, les importateurs du continent noir vont faire face à un renchérissement de leur facture consécutif à la dépréciation de l’euro (et donc du F CFA).

« Si au 15 juillet 2021 l’importateur achetait 1 tonne de riz à 1000 dollars, la facture en F CFA lui reviendrait à 550.000 F CFA. Par contre, le 15 juillet 2022, cette même tonne de riz, au même prix de 1000 dollars, lui reviendra à 655.000 FCFA. Si cet importateur doit revendre ce riz sur le marché et conserver sa marge bénéficiaire, il va répercuter cette augmentation du prix à l’importation sur le consommateur. Conséquence : un riz plus cher sur le marché », note Patrick-Nelson Daniel Essiane, par ailleurs économiste à la Banque des États de l’Afrique Centrale (BEAC).

A l’en croire, cette inflation est d’autant plus forte que la part des importations facturées dans une autre devise que l’euro est grande et qu’il n’y a pas de substitut local aux biens importés. A noter également qu’avec plus d’inflation, le pouvoir d’achat des ménages dont les revenus ne sont pas indexés sur l’évolution des prix diminuerait davantage. La parité étant fixe entre la monnaie européenne et le Franc CFA, ce phénomène aurait toutefois pu être évité si l’importateur avait fixé la devise du contrat d’importation en euro, relève-t-il.

Les Finances publiques pas épargnées

Elles seront particulièrement affectées par cette prise de valeur du dollar par rapport à l’euro. L’appréciation de la monnaie américaine va permettre d’augmenter la rente sur les exportations des matières premières. On devrait aussi assister à une hausse des recettes budgétaires grâce à un potentiel supplément d’activités.

Au même moment, les dépenses devraient augmenter du simple fait que les biens importés payés par les gouvernements (voitures, consommables de bureau…) et les subventions à la consommation de biens importés (carburant, intrants agricoles…) vont devenir plus chers.

« Si les dépenses augmentent plus vite que les recettes, cela pourrait accroitre le niveau de la dette publique. De même, la quantité de F CFA nécessaire pour rembourser la dette contractée en dollars sera plus élevée… », signale le fonctionnaire de la BEAC. En somme, souligne l’économiste camerounais, il est assez complexe de tirer une conclusion tranchée sur le phénomène d’appréciation du dollar. L’impact dépend en grande partie de l’importance des échanges libellés dans cette devise.

Toutefois, un risque assez important pèse sur l’inflation. Une dépréciation continue de l’euro, avec la configuration actuelle de la structure des échanges, réduirait considérablement le pouvoir d’achat des ménages pour des gains d’activité assez faibles, alerte-t-il. « La dépréciation de l’euro fait et fera des gagnants et des perdants. Ça dépendra toujours de quel côté de l’échiquier économique chacun se situera », conclut Patrick-Nelson Daniel Essiane.

BEAC : Une nouvelle gamme de billets et pièces arrive sur le marché

Vingt ans après l’introduction de sa dernière gamme de billets et pièces, une nouvelle série de billets et pièces de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) sera lancée d’ici la fin de l’année 2022, pour améliorer les caractéristiques et la sécurité de ces différents moyens d’échange.

 

La Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), institut d’émission des six pays de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale), effectue actuellement les derniers réglages sur son projet de mise en circulation de nouveaux billets de banque et pièces de monnaie dans cet espace communautaire.
S’il est vrai qu’aucune date n’a été fixée, tout indique que les six pays de la Cemac se sont mis d’accord pour que les nouveaux billets et les nouvelles pièces d’argent soient mis en circulation de manière progressive en novembre 2022, en marge du cinquantenaire de la BEAC dont Ndjamena, la capitale tchadienne, accueillera les festivités.

Selon nos informations, les unités actuelles de billets ne changeront pas, cependant les coupures de 500, 1 000, 2 000, 5 000 et 10 000 FCFA devraient non seulement changer de « design et de format » et des conditions de sécurité « plus fiables » qui rendent plus difficile leur contrefaçon. Concernant les nouvelles pièces, les unités monétaires de 1, 5 et 10 CFA dont l’utilisation est de plus en plus inadaptée disparaîtront. Seules celles de 25, 50, 100 et 500 CFA seront renouvelées sous de nouvelles caractéristiques, de tranche, de couleur et d’alliage.

Cette initiative conforme à l’article 33 des statuts de la BEAC, qui lui confère le pouvoir d’injecter de nouvelles coupures si nécessaires, interviendra 20 ans après l’introduction de la dernière gamme de 2002, actuellement en circulation. Jusqu’à présent, les changements de rang des billets dans la BEAC se produisaient tous les 10 ans, plus précisément 1972, 1982, 1992, 2002, exception faite de 2012.

Gabon Review

 

Mali : Assimi Goïta échappe à une « attaque terroriste »

Des explosions et des tirs nourris ont été entendus à l’aube au camp militaire de Kati à 15 kilomètres de Bamako, où vit le président de la transition malienne.Une déflagration a retenti ce vendredi vers 5 heures du matin dans la ville de garnison de Kati. L’attaque a ciblé le camp militaire de Kati, siège de l’armée malienne et qui sert en même temps de résidence au président malien Assimi Goïta.

Au moment de l’attaque, le chef de l’Etat malien se trouvait dans la garnison de Kati, bien sécurisée par une unité d’élite de l’armée. Par contre, son ministre de la Défense Sadio Camara se trouvait au camp militaire où des combats violents ont opposé l’armée malienne et des jihadistes.

L’armée malienne dans un communiqué, indique avoir repoussé « vigoureusement une attaque terroriste contre la caserne de Kati ». Les Forces armées maliennes évoquent une attaque qui s’est déroulé aux environs de 5 heures du matin menée par « deux véhicules piégés bourrés d’explosifs ».

Le JNIM 

Difficile d’en savoir davantage sur la nature des combats, mais l’armée malienne donne un bilan provisoire de « deux assaillants neutralisés ».

L’attaque pourrait être l’œuvre du Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (JNIM) qui s’est décrit comme la branche officielle d’al-Qaida au Mali. En 2017, la branche saharienne d’al-Qaida au Maghreb islamique, al-Mourabitoun, Ansar al-Dine et le Front de libération du Macina se sont réunis pour former le JNIM.

Le JNIM multiplie les attaques au Mali. En juin, les jihadistes de la katiba du Macina avait froidement tué 132 civils. Le massacre s’était produit dans plusieurs villages de la commune de Diallassagou, dans le cercle de Bankass

Dans son communiqué, Le Chef d’Etat-major Général des Armées du Mali, rassure les populations de vaquer à leurs occupations habituelles. « La situation est sous contrôle et le ratissage est en cours pour débusquer les auteurs et leurs complices selon un communiqué l’armée », ajoute le document.

Politique, économie et sport au menu des quotidiens marocains

L’équilibre entre les pouvoirs législatif et exécutif, les conséquences socio-économiques de l’arrêt de service de la raffinerie la Samir et les CAF Awards 2022, sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce vendredi.+L’Économiste+ écrit que le Parlement baisse ses rideaux la semaine prochaine, ajoutant que les sessions du printemps et de l’automne ont été marquées par une sorte de dysfonctionnement entre le gouvernement et le Parlement, touchant ainsi à l’équilibre de ces deux pouvoirs.

En effet, les députés comme les conseillers se plaignent des comportements des ministres qui semblent les ignorer, poursuit le journal, relevant que le même sentiment est partagé par l’opposition car certains parlementaires n’arrivent pas à obtenir des rendez-vous pour exposer leurs dossiers.

“Il ne s’agit pas d’affaires personnelles mais de problèmes vécus au sein de leurs circonscriptions électorales”, fait-il savoir, soutenant que ces parlementaires ont tellement d’astuces pour les aider à régler des problèmes spécifiques que l’administration de Rabat ne saurait concevoir.

Au final, “ces parlementaires ne semblent pas prendre conscience de leur pouvoir car c’est le Parlement qui exerce son contrôle sur le gouvernement et non l’inverse”, fait-il remarquer.

Sur un autre registre, +Al Bayane+ écrit que l’arrêt de service de la raffinerie la Samir cause une grosse panne au sein de la vitalité économique nationale, ajoutant que le retour à la santé du raffineur, n’a jamais eu lieu, en dépit des appels soutenus, plaidant à sa réactivation.

En plus des dégâts sociaux engendrés, la compagnie accuse un endettement effarant de plus de 45 milliards de dirhams (1 euro = 10,2 DH), fait savoir la publication, relevant que la plaie de la faillite pétrolière s’aggrave de plus belle, avec l’actuelle recrudescence des tarifs de la pompe.

La problématique de la raffinerie devrait être une affaire de l’Etat, estime-t-il. “La souveraineté énergétique et bien d’autres services publics, relève des prérogatives primordiales de l’Etat et, ne saurait en nul cas, être sujet de prédation hégémonique, encore moins de tiraillement partisan”.

Au volet sportif, +Le Matin+ rapporte que le Sénégalais Sadio Mané a été désigné meilleur joueur africain de l’année, lors des CAF Awards 2022. Sadio Mané, qui évolue au club allemand du Bayern Munich, a reçu son trophée lors d’une cérémonie organisée jeudi soir au complexe Mohammed VI de football de Maâmoura (près de Salé).

L’international sénégalais était en concurrence avec l’Egyptien Mohamed Salah (Liverpool) et son compatriote Edouard Mendy (Chelsea).

Dans la catégorie féminine, le titre a été remporté par la Nigériane Asisat Oshoala. La joueuse du FC Barcelone a décroché ce trophée devant la Camerounaise Ajara Nchout Njoya (Internazionale Milano) et la Zambienne Grace Chanda (BIIK Kazygurt).

Le prix du meilleur club africain a été glané par le WAC, vainqueur de la Ligue des Champions africaine aux dépens d’Al Ahly d’Egypte. Le club Rouge et blanc a devancé la Renaissance Berkane, qui a remporté la Coupe de la Confédération africaine de football et Al Ahly.

De son côté, le sélectionneur de l’équipe du Sénégal, Aliou Cissé, a été désigné meilleur entraineur africain en 2022. Cissé, qui a réussi l’exploit de remporter la Coupe d’Afrique des Nations (CAN-2021) avec le Sénégal, a devancé l’entraineur du Wydad Casablanca, Walid Regragui et l’ancien sélectionneur d’Egypte, Carlos Queiroz.

Côté dames, le prix de la meilleure entraineuse est allé à la Sud-africaine Desiree Ellis, qui a devancé Bruce Mwape (Zambie), Jerry Tshabalala (Mamelodi Sundowns) et le sélectionneur de l’équipe nationale féminine du Maroc, Reynald Pedros.

Le football sénégalais s’est illustré également avec la consécration de la sélection sénégalaise comme meilleure équipe nationale masculine de l’année. Dans la catégorie féminine, l’équipe organisatrice des CAF Awards 2022 a revu le processus de sélection pour cette importante catégorie, en raison de l’absence d’une compétition féminine majeure au cours de la période considérée.

Par ailleurs, le but marqué par le Sénégalais Pape Ousmane Sakho a été désigné meilleur but de l’année.

A Rabat, les Africains débattent des interventions onusiennes en Afrique

Le patron de la force onusienne en Centrafrique plaide pour une réflexion sur une nouvelle génération de mission de la paix en Afrique.Les missions de maintien de la paix des Nations-Unies en Afrique doivent-elles opérer une profonde transformation pour s’adapter aux nouveaux défis auxquels elles sont confrontées ? C’est l’une des questions majeures débattues à la 6e conférence annuelle sur la Paix et la Sécurité en Afrique (APSACO) organisée les 20 et 21 juillet à Rabat par le très influent Think tank marocain Policy Center for the New South (Centre des politiques pour un nouveau sud).

« Ces deux dernières, les missions de maintien de la paix ont évolué d’un contexte de règlement pacifique des différends, qui était sous le chapitre 6 de la charte des Nations-Unies à un nouveau contexte qui est celui de l’action militaire, placé sous le chapitre 7 », introduit le Général Sidiki Traoré, Commandant de la Force de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la Stabilisation en République centrafricaine (Minusca).
selon lui, « l’usage de la force n’est pas systématique ni immédiat.
« On passe par plusieurs étapes avant d’y arriver. Il y a la contrainte, les moyens coercitifs pris contre les belligérants jusqu’à l’usage de la force létale pour le maintien ou le rétablissement de la paix », explique le patron de la force de la Minusca qui se pose la question de savoir si les forces onusiennes peuvent remplir correctement leur mission en respectant l’un des principes fondamentaux du maintien de la paix, à savoir l’impartialité ?
À son avis, « c’est une grande des grandes difficultés que connaissent les missions de maintien de la paix actuellement .
« Il y a aussi des pays contributeurs qui viennent dans des contextes particuliers, avec des cultures différentes, une histoire différente et des relations particulières sur le plan politique avec le pays hôte. C’est encore là une autre source de difficultés et de complexité pour la mission », explique l’officier burkinabé.

A cela, il ajoute les différentes typologies de pays où une intervention de l’Onu est nécessaire. Le Général Traoré identifie deux types de pays. Ceux dont les forces de défense et de sécurité (FDS) ont été défaites et d’autres avec une armée encore fonctionnelle.
Dans le premier cas, « les pays comptent généralement sur les missions onusiennes pour assurer les actions régaliennes et la reconstruction de leurs forces de défense de sécurité.
Dans le deuxième cas où les FDS sont encore en place, c’est moins simple. « Celles-ci considèrent que la présence de la mission est une entrave à leur action, qui amène souvent les missions dans ce contexte à connaitre des atteintes à la libre circulation du personnel des Nations Unies », fait constater le Commandant de la force de la Minusca qui cite l’exemple de l’Unamid (Mission conjointe des Nations unies et de l’Union africaine au Darfour).  

L’officier supérieur burkinabé n’a pas cité l’exemple du Mali où la Minusma dont le mandat a été renouvelé le 29 juin dernier pour une année supplémentaire, ne dispose plus d’une liberté de mouvement, notamment pour enquêter sur des allégations de violation des droits humains. Les autorités de la transition issue du deuxième coup d’état de mai 2021 après un premier commis neuf mois plus tôt contre Ibrahim Boubacar Keita (IBK) se sont opposées à cette volonté du Conseil de sécurité des nations unies.

Pour lui, les forces onusiennes doivent aussi intégrer « un nouveau contexte » représenté par la présence de « forces bilatérales » à leurs côtés. Cette action est nécessaire dans la mesure où « le modus vivendi » de ces forces bilatérales ne correspond pas au mandat des missions onusiennes. « Comment concilier ces deux présences et continuer à remplir nos missions de la façon la plus professionnelle », interroge-t-il.

Le général Traoré a également mentionné « la présence des groupes armés terroristes » et se demande si la réponse apportée par les forces onusiennes aux actions menées par ces acteurs non étatiques est appropriée. « N’est-il pas temps de commencer à porter une réflexion sur une nouvelle génération de mission de la paix des Nations-Unies, en prenant en compte le contexte actuel que nous traversons ? », questionne le général burkinabé  qui reconnait que « nous avons à faire face à tous ces défis ».

Joueur africain de l’année : Sadio Mané l’emporte haut la main

Après sa toute première consécration aux Caf Awards en 2019, l’international sénégalais continue d’écrire sa légende.Et de deux pour Sadio Mané « honoré de participer à la cérémonie pour la cinquième fois de suite ». La Confédération africaine de football (Caf) lui a décerné, jeudi soir à Rabat (Maroc), le trophée de Joueur africain de l’année qu’il « dédie à la jeunesse du Sénégal ». L’attaquant racé devance son compatriote Édouard Mendy et l’Égyptien Mohamed Salah, son ancien coéquipier à Liverpool (Angleterre).

Tout récemment recruté par le Bayern Munich (Allemagne), dans le cadre d’un transfert estimé à environ 40 millions d’euros, Sadio Mané, sûr de son couronnement, a quitté la tournée d’intersaison aux États-Unis pour recevoir sa récompense des mains de Patrice Motsepe, le président de la Caf.

 « Le match était plié d’avance tant il a réalisé une saison époustouflante en club et en sélection. Il a presque tout réussi. Cette distinction ne pouvait pas lui échapper », explique Sahelinko Cissokho, journaliste sportif à MEDI 1 TV (Maroc).

Avec les Reds, l’enfant de Bambaly, un village reculé du Sud du Sénégal, a gagné les deux coupes domestiques, terminé vice-champion de Premier League et atteint la finale de la Ligue européenne des champions. Au plan individuel, il a inscrit 16 buts en 34 matchs de championnat, 5 en 13 rencontres de C1 et 2 en FA Cup.

Sous les couleurs de son pays, le joueur formé à l’Académie Génération Foot « a été l’un des hommes clés dans la conquête de la première Coupe d’Afrique des nations. Sadio Mané a été décisif dans cette campagne (3 réalisations et 2 passes décisives). Il l’a également été dans les qualifications pour la Coupe du monde Qatar 2022 notamment lors du barrage contre l’Égypte », souligne Franck Simon, consultant sportif pour RFI et Canal+ Afrique.

Une saison aboutie donc qui place sans débat Sadio Mané parmi les meilleurs joueurs du monde en lice pour le Ballon d’Or France Football dont le grandissime favori reste le Français Karim Benzema.

El Hadj Ousseynou Diouf égalé

Sur et en dehors des pelouses, c’était la star de la génération 2002. Celle qui a été la première à disputer une finale de Can (défaite aux tirs au but face au Cameroun), à se qualifier pour un Mondial et d’y atteindre les quarts de finale (élimination par la Turquie).

El Hadj Ousseynou Diouf, au sommet de sa gloire, s’est adjugé le « ballon d’or africain » en 2001 et 2002. Vingt ans plus tard, Sadio Mané marche sur les traces de cet artiste du ballon rond à l’égo surdimensionné en soulevant lui aussi, pour la seconde fois consécutive, ce trophée couru.

« On aime bien El Hadj Diouf, mais Mané est maintenant sans conteste le meilleur footballeur de l’histoire du Sénégal », tranche M. Cissokho même s’il y a encore une marge d’amélioration.

À la Coupe du monde 2018 en Russie, les Lions sont rentrés dès le premier tour. Au Qatar, « le Sénégal peut, veut et doit aller loin. Ça passera inévitablement par de grosses performances de ses cadres que sont notamment Édouard Mendy, Kalidou Koulibaly et Sadio Mané », estime M. Simon. D’ici là, la nouvelle coqueluche du club bavarois doit bien s’intégrer dans un nouveau championnat : « Je ne doute pas de ses capacités à le faire. Après, je ne sais pas si ce sera rapide ou non », affirme cet ex-journaliste de France Football (1991 – 2021).

Caf Awards 2022 : le Sénégal se taille la part du lion

Au total, le pays de la téranga (hospitalité, en langue wolof) a glané cinq récompenses lors de la fête du foot africain organisée jeudi soir à Rabat (Maroc).Une razzia ! 2022 est véritablement l’année du Sénégal. Pour la première fois de son histoire, ce pays ouest-africain, reconnu pour le talent de ses joueurs, est monté sur la plus haute marche du podium à la Coupe d’Afrique des nations de football.

Les Lions, toutes griffes dehors au second tour du tournoi, ont brisé la malédiction au Cameroun grâce notamment à leur métronome Sadio Mané, auteur de 3 buts et 2 passes décisives. Avec Liverpool, l’attaquant polyvalent est maintes fois sorti de sa boîte magique pour faire la différence dans les compétitions domestiques et sur la scène européenne.

Toutes choses qui font que le jury de la 29e édition des Caf Awards, prenant en compte la période allant de septembre 2021 à juin 2022, l’a désigné comme Joueur africain de l’année. D’autres Sénégalais, dont le sélectionneur Aliou Cissé, ont également attiré la lumière sur eux.  

Palmarès des Caf Awards 2022 :

Foot masculin 

Joueur de l’année

Sadio Mané (Sénégal & Bayern Munich)

Joueur interclubs de l’année

Mohamed El Shenawy (Egypte & Al Ahly)

Jeune joueur de l’année

Pape Matar Sarr (Sénégal & Tottenham Hotspur)

Entraîneur de l’année

Aliou Cissé (Sénégal)

Club de l’année

Wydad Athletic Club (Maroc)

Équipe nationale de l’année

Sénégal

But de l’année 

Pape Ousmane Sakho (Sénégal & Simba SC)

Foot féminin

Joueuse de l’année 

Asisat Oshoala (Nigeria & Barcelone)

Joueuse interclubs de l’année 

Evelyn Badu (Ghana & Sekondi Hasaacas Ladies/Alvaldsnes)

Jeune joueuse de l’année

Evelyn Badu (Ghana & Sekondi Hasaacas Ladies/Avaldsnes)

Entraîneur de l’année

Desiree Ellis (Afrique du Sud)

Club de l’année

Mamelodi Sundowns (Afrique du Sud)

Équipe nationale de l’année (football féminin)

Le nom du lauréat sera connu le 23 juillet prochain à l’issue de la finale de la Coupe d’Afrique des nations féminine qui se tient actuellement au Maroc.