Résolution des conflits : le modèle rwandais fait des émules en Afrique

De plus en plus, des pays africains ont recours à l’expertise de Kigali pour faire face à une crise sécuritaire.En matière de règlement des conflits sur le continent noir, le Rwanda suscite la curiosité. Tout le monde ou presque se rue vers le pays des mille collines. Y compris le Bénin, pays côtier de l’Afrique de l’Ouest harcelé régulièrement par des groupes jihadistes dans son septentrion et qui cherche des solutions africaines.

Selon l’hebdomadaire « Africa Intelligence », Cotonou et Kigali auraient trouvé un accord pour le déploiement, en octobre, de forces rwandaises dans le Nord du Bénin. La décision, ajoute l’hebdomadaire, doit être officialisée fin septembre. Pour sa part, le Bénin confirme que des discussions sont en cours avec les autorités rwandaises, mais précise que l’accord en vue s’inscrit uniquement dans le cadre d’un soutien logistique et n’inclut pas un envoi de troupes.

Quel que soit le contenu dudit accord, c’est un exemple supplémentaire de la volonté du Rwanda d’étendre ses activités sur le continent africain en dehors des opérations multinationales.

Avec ses 12 millions d’habitants, ce petit pays de l’Afrique de l’Est s’est montré résilient après le génocide en 1994 ayant emporté environ un million de personnes dont la majorité est issue de l’ethnie tutsie et a (re) construit une armée professionnelle à partir de l’ossature de l’armée patriotique rwandaise (APF), bras armé du Front Patriotique Rwandais (FPR), sous la direction de l’actuel président, Paul Kagamé.

Des forces rwandaises participent, depuis 2005, aux missions de maintien de la paix des Nations Unies. À ce jour, 6000 soldats rwandais auraient été envoyés dans des opérations multilatérales notamment au Mali et au Darfour.

« Le Rwanda est le 5e contributeur aux missions des Nations Unies dans le monde et le deuxième contributeur continental derrière l’Éthiopie », rappelle le chercheur italien, Federico Donelli, dans une étude pour l’Institut français des relations internationales (Ifri) intitulée « Diplomatie militaire du Rwanda : Utilisation politique par Kigali des moyens militaires pour accroître son prestige et son influence en Afrique et au-delà ».

Le Rwanda à la rescousse des pays africains

C’est mi-2020 que « l’approche de Kigali en matière de déploiement de ses forces de défense et de gestion de conflits a montré des signes significatifs de changement », indique M. Donelli.

La stratégie a été testée en République centrafricaine où Faustin Archange Touadéra, élu président en 2016, a pu compter sur les forces rwandaises et la compagnie privée russe controversée Wagner pour arrêter l’avancée des troupes de l’ancien président déchu, François Bozizé, et reconquérir de grandes villes comme Bambari. D’ailleurs, depuis février dernier, c’est la Rwandaise Valentine Rugwabiza qui est la représentante du Secrétaire Général de l’Organisation des nations unies (Onu) en RCA. Elle a remplacé à ce poste le Sénégalais Mankeur Ndiaye.

Avec le succès de cette « phase pilote », Kigali se convainc de l’efficacité de sa solution qu’il exporte désormais. « Le Rwanda, déjà engagé au Mozambique contre un groupe affilié à l’État islamique, a démontré ses capacités militaires dans la lutte anti-terroriste. Les soldats composant son armée apparaissent sur ce théâtre comme une troupe disciplinée, entraînée et disposant de matériels modernes », analyse, dans un entretien avec APA, Amanar Advisor, un cabinet d’intelligence stratégique et de veille sur le Sahel basé à Strasbourg, en France.

En moins d’une année, les militaires rwandais ont repris des villes du nord mozambicain qui étaient sous le joug du groupe « Ahlu sunna wal jama’a » (les partisans de la tradition prophétique, en arabe) dont les membres, communément appelés « Shebabs », n’ont rien à voir avec leurs homonymes de la Somalie affiliés à Al Qaïda.

Sous le charme, le Mali, confronté lui aussi à une insurrection jihadiste depuis 2012, s’est rapproché du Rwanda. Objectif : renforcer les capacités de son armée pour une meilleure efficacité dans la défense de son territoire.

Ce faisant, « le Rwanda aspire à promouvoir sa solution militaire aux problèmes de sécurité comme alternative à l’architecture promue par les organisations régionales », soutient Donelli.

Pour quels dividendes ?

Dans le cas du Bénin, le Cabinet Amanar Advisor estime que « le Rwanda veut incarner la solution africaine pérenne de gestion des crises et reléguer les dispositifs de type G5 Sahel au rang de gadget inutile et coûteux ».

Le pays de Kagamé, « par ce déploiement, se positionne également comme un partenaire majeur de la France dont le soutien au Bénin est stratégique, notamment pour sécuriser la logistique de l’après Barkhane », poursuit cette structure de conseils stratégiques sur le Sahel.

Amanar Advisor est persuadé que « le Rwanda, en plein essor économique, entend étendre sa zone d’influence et asseoir sa position de leader régional. En outre, le président Paul Kagamé gagne en stature en incarnant le renouveau de la classe dirigeante africaine à travers un changement majeur de vision et d’énergie déployée dans ce dessein ».

In fine, d’après ce cabinet, « Paul Kagamé veut placer le Rwanda parmi les pays les plus riches d’Afrique ». Et cela passera aussi par l’implantation du secteur privé rwandais dans les États en proie à une crise sécuritaire.

Gabon : Ali Bongo visite la grotte sépulcrale d’Iroungou

Le chef de l’Etat a effectué une visite mardi 13 septembre, au musée National des arts, rites et tradition du Gabon pour prendre part à l’exposition de la grotte d’Iroungou.

 C’est sous le thème « Iroungou, de l’ombre à la lumière », que cette exposition virtuelle a été organisée. En effet, le chef de l’Etat, Ali Bongo a pu apprécier de prêt, la grotte d’Iroungou, qui contient une  variété d’objets préhistoriques parmi lesquels les restes d’au moins 28 personnes, des centaines d’objets en fer, en cuivre, 127 coquillages percés marins, 39 dents d’animaux, 1490 perles en calcite, des cloches en fer et bracelets en fer et en cuivre.

Le président de la République a procédé à la visite d’une bibliothèque et d’une salle d’exposition contenant des œuvres d’art locales. C’est une exposition archéologique inédite qui a été faite hier dans ce musée.

Ce site qui est situé dans la partie sud du pays, plus précisément dans la province de la Ngounie, est un patrimoine national, qui a été découvert en 2018 par l’archéologue Richard Oslisly. Rappelons que les objets contenus dans ce site, datent du 14ème siècle.

Sénégal : le calme après la tempête parlementaire

Les quotidiens sénégalais, parvenus mercredi à APA, traitent principalement de la deuxième journée de l’installation des nouveaux députés après une ouverture mouvementée et les conséquences de la bouderie de l’ex-Premier ministre Aminata Touré.Au deuxième jour de l’installation de la quatorzième législature, EnQuête constate que « les députés retrouvent la raison » après une première journée « houleuse » et relève que « le dialogue a réussi à décanter la situation hier ». Le Soleil note aussi « un consensus entre opposition et majorité après des tiraillements ».

Toutefois, les députés « ont fait barrage » à Farba Ngom, élu du pouvoir, qui « a voulu voter par la force pour Mimi (Aminata) Touré », l’ex-Premier ministre actuellement en froid avec le camp présidentiel qui a choisi Amadou Mame Diop à son détriment pour diriger l’Assemblée nationale. Le successeur de Moustapha Niasse à la tête de l’hémicycle assure qu’il sera « le président de tous les députés », non sans exhorter ses collègues à « cultiver le dialogue permanent ».

Dans Les Echos, ses camarades de la coalition Benno Bokk Yakaar (unis pour un même espoir, en langue wolof) louent « son savoir-faire, sa qualité de fédérateur, d’homme de dialogue, de consensus et sa grande capacité d’écoute ». « C’est pour insuffler une nouvelle dynamique et diversifier nos ressources humaines politiques » que ce pharmacien de formation a été désigné pour occuper le perchoir, justifient-ils dans ce journal.

Après la brouille entre Aminata Touré et l’état-major de la mouvance présidentielle, WalfQuotidien explique comment la tête de liste aux dernières élections législatives peut « faire mal » à la « majorité étriquée de Benno » Bokk Yakaar à l’Assemblée nationale. « Elle pourrait en effet quitter la coalition sans perdre son mandat parlementaire, rendant ainsi son bourreau (Macky Sall) minoritaire », souligne ce journal.

Pour Sud Quotidien, celle qui est surnommée Mimi Touré n’est que « l’autre cauchemar de Macky » Sall sur la route de l’élection présidentielle de 2024 qui tient déjà en haleine l’opinion sénégalaise. Le journal estime que la posture de l’ancien Premier ministre risque de fragiliser la coalition présidentielle « qui n’est plus sûre de pouvoir compter sur son vote pour avoir une majorité absolue (83 députés) ».

Analysant l’attitude d’Aminata Touré, Le Quotidien note qu’elle entretient une « relation dépitée » avec le chef de l’Etat. Après la « chronique de rapports en dents de scie » entre le président et son ex-Premier ministre, ce journal rapporte également les critiques des députés de Benno sur « les +incohérences+ de leur collègue ».

L’actualité économique domine la Une des quotidiens marocains

Le projet de loi de Finances pour 2023, l’investissement au Maroc et la question des concentrations sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mercredi.Evoquant le projet de loi de Finances 2023, +Aujourd’hui Le Maroc+ écrit que l’exercice des arbitrages risque d’être encore plus complexe au regard de la conjoncture et des perspectives à l’échelle mondiale mais aussi à cause des contraintes et priorités nationales.

Réformes sociales à accélérer de manière urgente, stress hydrique, soutien et préservation du pouvoir d’achat, accompagnement des secteurs économiques pour consolider la reprise post-Covid… tout cela nécessitera évidemment des budgets vertigineux que le gouvernement devra mobiliser, estime le journal.

Pour autant, et malgré l’énorme poids que tout cela représente sur les finances publiques, il y a visiblement encore des marges de manœuvre budgétaires non encore exploitées, des poches de gaspillage, des ressources à réallouer de manière plus pertinente et impactante, estime-t-il, exhortant les « faiseurs de budgets publics » à “démontrer de nouveaux talents en matière de chirurgie financière”.

+L’Economiste+, qui aborde l’investissement au Maroc, estime que les “mésaventures” des investisseurs sont légion : procédures administratives complexes et imprécises, passe-droits, absence de conseils et d’informations, coût élevé des terrains et une multitude d’intervenants, entre autres.

L’acte d’investir est un ensemble de grands paris, mais “ils valent le coup s’ils évoluent dans un environnement administratif et juridique attractif et sain avec à la clé la création d’emplois et de richesse”, note la publication.

L’investissement a besoin d’une “orchestration globale” des compétences des pouvoirs publics et des partenaires privés, plaide-t-il.

Au-delà du cadre juridique et réglementaire à proprement parler, la Charte de l’investissement doit ratisser large et se concentrer sur la convergence entre les différents acteurs de l’acte d’investissement, soutient-il, estimant nécessaire de garantir sa flexibilité et son adaptabilité rapide avec les nouveaux défis.

+L’Opinion+, qui s’intéresse à la question des concentrations, écrit que le Conseil de la concurrence, décidé à fait preuve de flexibilité depuis juin dernier, a opté pour la procédure transactionnelle et accordé la possibilité aux entreprises de régulariser leur situation vis-à-vis de la loi, en notifiant les opérations de concentration non déclarées jusqu’alors.

Pour le quotidien, cette démarche privilégiée par le régulateur vise à inspirer confiance aux opérateurs pour qu’ils puissent se rattraper, en échange d’une réduction de la sanction.

Même les entreprises qui n’ont pas encore réalisé de chiffre d’affaires pourront régler leur ardoise en payant une amende forfaitaire de 500.000 dirhams, selon une nouvelle décision publiée lundi, ajoute-t-il.

On a beau privilégier la méthode amiable pour mettre fin aux problèmes des opérations non-notifiées, rien n’aboutira si les entreprises persistent dans leur méconnaissance du droit de la concurrence, déplore-t-il.

Renault Tanger produira son 1er véhicule électrique dès 2023

Renault Group a annoncé, ce mardi, l’affectation à l’usine de Tanger de la fabrication de « Mobilize Duo », véhicule électrique dédié à la mobilité partagée.Cette annonce a eu lieu lors de la célébration du 10ème anniversaire de son installation au Maroc, indique le constructeur automobile dans un communiqué.

Inaugurée le 9 février 2012, l’usine de Tanger s’est imposée comme le catalyseur de la transformation de l’ensemble de la filière automobile marocaine. Symbole du partenariat entre Le Royaume du Maroc et Renault Group, cet anniversaire célèbre l’ensemble des acteurs publics et privés qui travaillent main dans la main pour le développement de la filière industrielle automobile, première filière exportatrice au Maroc depuis 2014, poursuit la même source.

L’usine totalise aujourd’hui plus de 2,3 millions de véhicules produits en 10 ans pour plus de 70 destinations à travers le monde. Son essor demeure indissociable de la success story de la marque Dacia au Maroc et dans le monde avec la production des modèles de renom de la marque : Lodgy et Dokker dans toutes leurs versions, en plus d’être au cœur de la fabrication de toutes les générations de Dacia Sandero, le véhicule le plus vendu aux particuliers en Europe depuis 2017 et best-seller au Maroc, gage du succès du « Made in Morocco », souligne le Groupe.

Et la même source de la rappeler que depuis mai 2021, le site industriel tangérois a accueilli la fabrication de ses premiers véhicules de la marque Renault avec l’arrivée des nouveaux modèles Express et Express Van, offrant ainsi de nouvelles opportunités pour le marché national et international. 

Révolutionnaire et symbole du carbone neutre sans rejet d’effluent industriel, l’usine affirme sa position dans le dispositif industriel du groupe, assure la même source. 

« Nous célébrons, aujourd’hui, un partenariat réussi qui s’ouvre sur des horizons stratégiques et prometteurs. Renault conforte, de nouveau, son rôle d’acteur locomotive du développement de la filière automobile au Maroc ; une filière qui opère à pas sûrs sa transition vers l’électrification et la mobilité durable. Le lancement de la production du 1er véhicule électrique sur les chaînes de Tanger illustre l’attractivité affirmée de la plateforme marocaine. Nous avons les moyens et les compétences de réaliser notre objectif et de relever notre défi », a déclaré à cette occasion le ministre marocain du Commerce et de l’Industrie, Ryad Mezzour. 

L’usine de Tanger, un des piliers du dispositif industriel du groupe, va ainsi accueillir la fabrication de Mobilize DUO. L’introduction de DUO à l’usine de Tanger sera portée par l’investissement d’une nouvelle ligne de montage d’une capacité extensible à 17000 véhicules par an, qui intégrera le process propre à la spécificité d’un véhicule électrique.

Mobilize Duo est une solution de mobilité partagée conçue pour répondre aux besoins des villes et des opérateurs d’autopartage. Véhicule pour deux personnes, 100% électrique, compact et connecté, Mobilize DUO vise à intégrer 50% de matériaux recyclés dans sa fabrication et à être recyclable, en fin de vie, à 95%.

Industrie musicale: Abidjan abrite la 1ère édition du SIMA en novembre

La première édition du Salon des industries musicales d’Afrique Francophone (SIMA) se tiendra à Abidjan du 17 au 18 novembre 2022 avec la participation d’artistes de renom comme A’Salfo.Au cours de cet événement, de nombreux experts de la musique se réuniront pour discuter des questions liées à la digitalisation de l’industrie musicale africaine.

La question brûlante des droits d’auteur y sera également abordée, afin d’éclairer la lanterne de nombreux artistes africains qui, en réalité, ne maîtrisent véritablement pas cette notion du droit d’auteur pour lequel une nécessité de sensibilisation s’impose.  

 De nombreux pays africains tels que le Burkina Faso, le Bénin, le Sénégal et la Côte d’Ivoire disposent de lois sur les droits d’auteur, et qui correspondent aux standards internationaux. Les droits d’auteurs, en Côte d’Ivoire, sont régulés par le Bureau ivoirien du droit d’auteur (BURIDA).  

Cet organisme de gestion collective du droit d’auteur reverse les dus aux artistes et agit en justice pour défendre leurs intérêts. Malheureusement, en Afrique, ce droit est très peu connu et faiblement pratiqué par les acteurs de l’industrie musicale eux-mêmes et par les détenteurs du pouvoir public.

Des efforts supplémentaires en termes de sensibilisation et même d’éducation des artistes devraient être déployés pour permettre aux acteurs de l’industrie musicale de comprendre les mécanismes du droit d’auteur.   

« Une personne qui n’est pas informée n’est pas formée. Je pense que des cadres de formation doivent être créés afin de permettre à nos artistes africains de savoir ce qu’est le droit d’auteur. Si ces artistes connaissent leurs droits, ils peuvent réclamer leurs droits d’auteur. La formation s’impose et je me réjouis que des plateformes naissent pour résoudre ce problème », a déclaré Salif Traoré dit A’salfo, lead vocal du groupe musical ivoirien de Magic System.

A’salfo interviendra sur cette problématique lors de cette première édition du SIMA aux côtés d’autres grands noms de l’industrie musicale tels que Olivier Laouchez, Alexandre Kirchhoff, Michel Duval, Benjamin Ifrah ou encore Edgar Yonkeu.

Pour sa part, Singuila, artiste franco-congolais de RNB, pointe du doigt un défaut de structuration et d’organisation de l’industrie musicale, ce qui a pour conséquence de rendre plus difficile l’identification et le respect des droits d’auteur.

« Le droit d’auteur est censé être la principale source de revenu d’un artiste. Malheureusement, ce n’est pas le cas. On consomme énormément de musiques dans des radios, des clubs, sur Internet et partout ailleurs, sans même que l’artiste ne bénéficie de tout ceci, tout simplement parce que rien n’est organisé pour qu’il en soit ainsi », a-t-il ajouté.

 « La question des droits d’auteur devient d’autant plus importante que la digitalisation de la musique, même si elle apporte un dynamisme au secteur, fait aussi le lit de toutes les violations des droits d’auteur sur internet », ont soutenu Mamby Diomande et Pit Baccardi, co-fondateurs de cette première édition du Salon des Industries Musicales d’Afrique Francophone.

Les experts estiment que le droit d’auteur naît dès la production d’une œuvre musicale, mais pour des questions de sécurité, il est conseillé de déposer l’œuvre auprès d’un organisme approprié pour sa protection.

Partout dans le monde, les auteurs-compositeurs et les interprètes sont les premiers bénéficiaires d’une œuvre produite et ceux-ci se partagent équitablement l’ensemble des droits d’auteur, 50% pour chacun.

Ceci étant, lorsque l’exploitation commerciale d’un album musical génère 50 millions de F CFA, le compositeur des chansons de l’album recevra 25 millions de F CFA et l’interprète percevra lui aussi 25 millions de Francs CFA.

Par ailleurs, ces derniers peuvent céder les droits de leurs œuvres à un éditeur de musique à la suite d’un accord avec lui, mais celui-ci ne pourra les exploiter que sur un temps bien déterminé, fixé par le contrat d’édition musicale.

En France, où de nombreux artistes africains commercialisent leurs œuvres, la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (SACEM), une fois que les différentes parts découlant des droits d’auteur sont distribuées entre l’auteur et le compositeur, fixe diverses redevances sur l’exploitation sur l’œuvre.

« Le droit d’auteur est essentiel pour les auteurs et compositeurs de musique. Il représente souvent pour eux l’unique source de revenus. C’est le salaire des créateurs. Ils adhèrent aux sociétés de gestion collective afin que celles-ci récupèrent auprès des utilisateurs et leur reversent, les revenus que génèrent leurs musiques chaque fois qu’elles sont diffusées, jouées ou reproduites » a dit Okio Akotchaye Koula, International Development Officer de la SACEM pour l’Afrique, qui lui aussi interviendra lors de cette édition du SIMA à Abidjan.

L’on peut citer également le droit de reproduction mécanique (DRM) lorsqu’une œuvre est reproduite sur un CD, jouée en streaming ou téléchargée de façon digitale. La répartition de ces revenus est gérée par la SACEM.

Au cours du Salon des Industries Musicales d’Afrique Francophone (SIMA), toutes les questions relatives à ce sujet seront développées par les artistes eux-mêmes et par des spécialistes du secteur.

Côte d’Ivoire : des femmes aux faux cils pour sublimer les regards

De plus en plus, des femmes en Côte d’Ivoire mettent de faux cils pour s’enjoliver avec ces artifices de beauté, cependant la pose de ces objets peut causer des problèmes de santé.Le business autour des cils artificiels est florissant à Abidjan, la capitale économique ivoirienne, où le jeu de la séduction est pris très au sérieux par certaines femmes pour se faire belle, à tout prix, afin d’entrer dans les canons de beauté.

Aïcha, la trentaine, venue se donner un plus bel aspect au Grand marché de Marcory, dans le Sud d’Abidjan, affirme que cela « rend la femme très belle » et offre un visage lumineux grâce à cet écrin de beauté.

Pour les utilisatrices, les faux cils transforment la beauté de la femme et relèvent l’éclat de son visage. Une dame qui a requis l’anonymat, assise devant une maquilleuse, renchérit également que « cela embellit le visage et rend les dames encore plus coquettes ».  

Dans ce marché, ce sont en moyenne 80 femmes qui y viennent les week-end pour avoir des yeux de biche. Ikiman Odjé, une poseuse de cils artificiels soutient que celles qui vont au travail n’ont pas tout le temps pour se maquiller, alors les faux cils renforcent leur « make up ».   

Le procédé, dira-telle, consiste à laisser les cils artificiels sur les cils naturels ou légèrement au-dessus à l’aide d’une colle. Spécialisée dans l’art de façonner le regard au grand bonheur des femmes, Odjé confie que les prix de la pose des cils varient selon les qualités entre 1.000 Fcfa et 7.000 Fcfa

La plupart des clientes des cils artificiels n’ont pas conscience des risques de santé auxquels elles s’exposent. Aujourd’hui, il y a même des cils humains que certaines réclament pour porter leur beauté à son summum.   

Interrogé, Dr Thierry Sowagnon, un ophtalmologue, déclare que les faux cils peuvent contenir des micro-germes qui peuvent créer des infections, donner des lésions sur la cornée de l’œil ou provoquer un abcès. La conséquence la plus grave étant la perte de vision.   

Sylvestre Kacou, lui, dit aimer ce qui est naturel et non artificiel. Pour cet homme, « ce n’est pas joli » et « pas bon » de mettre les faux cils que les filles mettent arguant s’embellir. Quant à M. Abo « ça fait partie de l’hygiène corporelle », quelque chose qu’il « aime très bien, (car) ça fait joli et rayonner le visage ».  

Quoi qu’il en soit, des femmes sont prêtes à injecter d’importantes sommes dans ces artifices pour se faire une beauté délirante dans des salons de coiffure. Les faux cils sont en vogue et beaucoup utilisés lors des évènements festifs dans le pays.

Les Emirats Arabes Unis envisagent élargir leur coopération avec le Gabon

Le chef de l’État a reçu en audience, ce lundi 12 septembre à Libreville,  le ministre d’État des Émirats arabes unis où ils se sont entretenus sur diverses  opportunités d’affaires offertes par le Gabon.

 

Le but de cette rencontre effectuée par le ministre des Arabes Unis Sheickh Shakboot Nhyan Mubarak Al Nahyan, est de développer et de renforcer de manière multiforme, les relations de coopération qui lie les deux Etats. Comme le précise la Communication présidentielle, le diplomate émirati a lui-même présenté son pays, en un État fédéral de 7 émirats, comme «un allié et potentiel partenaire de développement» du Gabon. En effet, les Emirats Arabes unis justifient cette volonté d’élargir cette coopération avec le Gabon,  par trois raisons : d’abord par, le leadership du Gabon en matière de protection de l’environnement, de lutte contre les changements climatiques et la politique de développement mise en place.

Ensuite, par le fait que le Gabon bénéficie d’une diplomatie rayonnante à l’échelle internationale et est considéré par les Emirats Arabes Unis comme un allié et potentiel partenaire de développement. Et enfin, par le positionnement du Gabon au Conseil de Sécurité des Nations Unies et l’engagement du Président de la République sur les questions de paix et de sécurité à l’échelle continentale et internationale, des éléments qui constituent un atout majeur pour les potentiels investisseurs des Emirats arabes unis.

Au terme de cette rencontre, le Président de la République et son hôte se sont dits satisfaits de ces échanges fructueux et ont exprimé la volonté,  de leurs pays respectifs de développer une coopération multiforme,  dans des secteurs variés et mutuellement bénéfiques’. Conclu le communiqué.

 

 

Gabon : un nourrisson de 9 mois retrouvé mort dans une poubelle

Le corps d’un bébé a été découvert jeudi 8 septembre dernier, à Bizango Bibere 3 dans le 3éme arrondissement de Ntoum, par les riverains.

 

La découverte a été faite aux environs de 12 heures dans un bac à ordures situé au quartier Bizango Bibere3, par un riverain parti,  pour vider ses ordures ménagères.  En effet, les habitants du quartier furieux par cette découverte,  n’ont pas pu voir l’auteur de cet acte.

La plupart parmi eux pensent qu’il s’agit d’un habitant venu d’un autre quartier, qui a déposé le corps de ce bébé d’environ neuf mois dans le bac à ordure. «Ce n’est pas sûr que la personne soit dans le quartier», a indiqué pour sa part une jeune fille rencontrée sur les lieux, à travers le site AGP.

Sur les lieux, la sécurité est arrivée afin d’en savoir plus sur cette affaire qui touche les populations de cette commune. Une enquête a été lancée à cet effet, afin de mettre la main sur l’auteur ou les auteurs de cet acte.

Le Niger veut produire près de 1,5 million tonnes de riz paddy

Le gouvernement veut satisfaire à long terme les besoins et les exigences des consommateurs nigériens.Le Niger vient de lancer sa Stratégie nationale de développement de la riziculture (SNDR) 2021-2030. L’objectif de cette nouvelle politique dans la filière est de contribuer, à moyen terme, à une augmentation durable de la production nationale de riz en quantité et en qualité. A long terme, ce pays d’Afrique de l’Ouest veut satisfaire les besoins et les exigences de ses consommateurs et envisager de l’exporter sur les marchés sous régional et international. Le coût de cette stratégie est estimé à 425,8 milliards de FCFA sur les 10 ans dont 286,89 milliards pour la phase 2021-2025 et 139 milliards pour la phase 2026-2030.

La mise en œuvre de cette stratégie permettra d’accroitre la production et la productivité du riz, de promouvoir la transformation, la commercialisation et la compétitivité du riz local, mais aussi d’améliorer l’environnement institutionnel et les capacités techniques et organisationnelles des acteurs.

En termes d’objectif quantitatif, il s’agit de passer d’une production de 127.861 tonnes en 2021 à 1.458.059 tonnes de riz paddy en 2030, soit respectivement, en équivalent riz blanchi de 83.109 tonnes à 947.738 tonnes.

Les principaux impacts de la mise en œuvre de cette stratégie sont la couverture des besoins de consommation de riz blanc à 100% en 2025 et de 132% à l’horizon 2030, la création de 420.000 nouveaux emplois et 2009 nouvelles entreprises de transformation.

Présidant la cérémonie de lancement, le ministre de l’Agriculture, Dr. Alambedji Abba Issa a précisé que, la stratégie nationale de développement de la riziculture est articulée autour de trois axes stratégiques à mettre en œuvre à travers 7 lignes d’actions, 22 résultats attendus et 72 activités opérationnelles.

« La priorité sera accordée aux activités relatives à l’accroissement des superficies exploitées et une meilleure gestion des ressources en eau, la promotion et amélioration de l’utilisation des semences améliorées, des fertilisants et produits phytosanitaires. A cela s’ajoutent la mécanisation de la riziculture, l’amélioration de la qualité du riz local par l’utilisation de matériels et équipements de traitements post-récolte adéquats, la promotion de l’accès du riz local au marché national et sous régional », a indiqué Dr Abba.

L’accent sera également mis sur la promotion de l’accès des acteurs aux crédits, le renforcement des capacités opérationnelles des acteurs de la filière (transport, décorticage, stockage, transformation, commercialisation), et la recherche et diffusion des technologies innovantes de production du riz.