Sénégal : le sourire retrouvé des paysans de Diofior

La désalinisation des terres de la vallée de Baboulaye a permis aux cultivateurs de cette localité du Centre-Ouest d’être autosuffisants en riz.De Diofior, commune située à environ 150 kilomètres au Sud-Ouest de la capitale Dakar, la route qui mène vers la vallée de Baboulaye est chaotique. Mais une fois arrivé, le contraste est saisissant. De vastes étendues d’eau d’où émergent des cultures de riz en maturation offrent un paysage idyllique à perte de vue. Ici, seuls les gazouillis d’oiseaux saisonniers, le vent léger qui caresse les oreilles et les pélicans rôdant autour des vaches en pâturage interrompent le calme plat.

Cet immense espace rizicole, autrefois envahi par le sel du fleuve Saloum et de son principal affluent, le Sine, est redevenu propice à l’agriculture grâce à divers projets dont le Programme multinational de Renforcement de la Résilience à l’Insécurité Alimentaire et Nutritionnelle au Sahel (P2RS) financé par le Fonds africain de développement (Fad) à hauteur de 40 millions de dollars.

Le P2RS conduit des actions adaptatives au changement climatique dans six régions du Sénégal. C’est dans ce cadre que la vallée de Baboulaye, dans la région de Fatick, a eu à bénéficier d’importantes infrastructures hydroagricoles dont trois digues. La première, anti-sel et longue de 900 mètres, empêche l’infiltration de l’eau de mer et du sel. Les deux autres permettent la régulation des eaux grâce à des vannes déversoirs.

« Lorsque la digue anti-sel a été aménagée, la langue salée était pratiquement sur trois kilomètres. Les premiers lessivages, consécutifs aux premières pluies, nous ont permis de récupérer les parties peu et moyennement salées qui tournent autour de 300 hectares. Actuellement, nous avons 685 hectares cultivables », se réjouit Aly Diallo, chef d’antenne régional du P2RS.

Pour profiter au maximum de ces terres reconquises, l’Institut sénégalais de recherche agricole (Isra) a développé deux variétés de riz : ISRIZ 10 et WAR 77. « ISRIZ 10 est très productive et ses graines contiennent des épines. Cela les préserve des oiseaux granivores. La WAR 77 est, quant à elle, adaptée aux zones les plus profondes. Même avec un excès d’eau, cette variété se développe correctement », explique Docteur Alfred Kouly Tine, chargé de recherches à l’Isra de Bambey (Centre).

Nette amélioration des productions  

Grâce à ces différentes initiatives, les résultats ne se sont pas fait attendre. D’une tonne à l’hectare avant la mise en œuvre du projet en 2015, les rendements agricoles sont passés à 3 tonnes par hectare voire 5 tonnes dans certaines zones. « En 2020, il y a eu des familles qui ont utilisé le riz qu’elles ont produit pour une couverture alimentaire de plus d’un an », souligne le chercheur de l’Isra.

« La commune de Diofior a atteint l’autosuffisance alimentaire en riz. Et la vallée de Baboulaye est devenue notre grenier », assure Babou Gningue, un producteur qui accompagne les coopératives de riziculteurs. À l’en croire, les terres récupérées sont désormais disponibles pour la riziculture pluviale avec un système d’aménagement permettant une retenue d’eau pour environ trois mois.

Le riz produit à Diofior est pour le moment destiné à la consommation locale. La commercialisation reste cependant un objectif sur le long terme. « Quand on y arrivera, cela voudrait dire que l’on se dirige vers la sécurité alimentaire », estime  Babou Gningue. Dans le cadre de ce projet, 100 hectares de terres ont été reboisés avec chacun 1100 arbres, créant ainsi une véritable ceinture verte sur une grande partie de la vallée.

En visite dans la zone, les délégués du Fonds africain de développement ont loué les progrès accomplis et qui ont permis de transformer la situation agricole de Diofior. « C’est un réel plaisir de venir constater ce qui a été effectivement réalisé sur le terrain et s’assurer de la manière dont les financements alloués par le Fad ont été dépensés. De bons partenariats, une préparation de qualité du projet au départ permettent de construire la durabilité des projets au profit des bénéficiaires », déclare Veronika Baumgartner Putz, déléguée du Fad pour l’Autriche.

Au Sénégal, la plupart des objectifs du P2RS ont été atteints ou dépassés. Selon son Coordonnateur national, Younoussa Mballo, plus de 7000 hectares de terre ont été récupérés sur un objectif initial de 9000 hectares. De même, 547 périmètres maraîchers ont été aménagés au lieu de 500. Vingt-trois digues ont également été construites à la place des 16 prévues par le projet.

« Globalement, c’est un projet qui a été exécuté dans les délais (5 ans) avec un taux de décaissement qui avoisinait les 100 % », note Younoussa Mballo. Selon lui, quelque 240 mille producteurs et plus de 60 mille ménages ont été atteints par ce projet ayant permis de réaliser d’autres programmes de développement liés à l’aquaculture, l’élevage, le renforcement de capacité des bénéficiaires sur l’ensemble du territoire national.

Macky Sall ouvre la voie à une amnistie de Khalifa Sall et Karim Wade

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA titrent principalement sur les orientations du président Macky Sall pour l’amnistie de certains de ses principaux opposants qui ont perdu leurs droits de vote.Macky Sall « rebat les cartes » pour l’amnistie de Karim Wade et Khalifa Sall, deux opposants condamnés pour malversations, souligne L’AS. En effet, le chef de l’Etat a demandé à son gouvernement, hier en Conseil des ministres, « d’examiner les possibilités et le schéma adéquat d’amnistie pour des personnes ayant perdu leurs droits de vote » à l’image de Karim Wade et Khalifa Sall.

Le premier, puissant ministre sous le régime de son père, l’ex-président Abdoulaye Wade (2000 – 2012), a été déclaré coupable de détournements de deniers publics avant d’être condamné à payer plus de cent milliards de FCFA d’amende. Il vit depuis 2016 en exil au Qatar alors qu’il est le successeur désigné de son père à la tête du Parti démocratique sénégalais (PDS).

Pour sa part, le second a été élu deux fois de suite maire de Dakar avant sa révocation en 2018 à la suite de sa condamnation par la justice qui l’a reconnu coupable dans l’affaire dite de « la caisse d’avance ». Depuis lors, les deux hommes politiques ont perdu leurs droits civiques et ne pouvaient participer à aucune élection comme électeur ou candidat.

D’après EnQuête, le retour annoncé de Karim Wade et Khalifa Sall est une stratégie de « diviser pour mieux régner » de Macky Sall qui termine d’ici quinze mois son deuxième mandat même si d’aucuns estiment qu’il souhaite se représenter pour une troisième candidature controversée.

L’Observateur voit dans la « réhabilitation des deux +K+ » un « coup de poker » de Macky Sall après la forte percée de l’opposition aux élections municipales et législatives de janvier et juillet 2022. Le journal analyse les « conséquences politiques » d’une décision qui peut aussi être un « piège » pour les bénéficiaires, car pouvant sonner « la division de l’opposition » dans la « bataille de succession » pour la présidentielle de 2024.

Le Quotidien semble renforcer cette thèse en notant que « Macky lance la guerre de trois », entre Karim Wade, Khalifa Sall et Ousmane Sonko. Du coup, l’inter-coalition Yewwi Askan Wi (unis pour un même espoir) et Wallu Sénégal (sauver le Sénégal), ficelée à la veille des dernières législatives, est « morcelée entre trois leaderships ». Par conséquent, « le président (Macky Sall) met fin à son face-à-face avec Sonko ».

Même si Sud Quotidien soupçonne un « jeu de dupes » dans ce nouveau projet de Macky Sall, Le Soleil précise que « les orientations du chef de l’Etat » n’étaient pas limitées hier, en Conseil des ministres, sur la question de l’amnistie d’hommes politiques. Il a réitéré ses engagements contre la vie chère, demandant notamment une « application effective des décisions et mesures arrêtées avant fin octobre 2022 ».

Dans la même veine, il a exhorté les ministres à « clarifier, au quotidien, l’action de l’Etat devant les populations ou à travers les médias et réseaux sociaux ». Le président sénégalais a informé aussi son gouvernement de la « reprise des tournées économiques et Conseils des ministres décentralisés » à l’intérieur du pays.

Gabon : Ali Bongo s’entretient avec  les notables à Port-Gentil

En visite de 48heures dans la province de l’Ogooué-Maritime, le chef de l’Etat a échangé avec les notables et hommes politiques sur  divers sujets.

 

Ils sont nombreux les notables et hommes politiques qui ont pris part à cette rencontre avec le chef de l’Etat. En effet, il était question pour ces derniers de faire part au chef de l’Etat de leurs différentes préoccupations. Leurs différentes inquiétudes ont été exploitées par les membres du gouvernement en charge de ces différents secteurs qui ont tour à tour exposé en vue d’édifier l’assistance sur l’état d’avancement de certains chantiers ainsi que sur les projets à venir à court, moyen et long terme.

Après les avoir écouté, le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba a exprimé sa joie et à rappeler aux et autres, la nécessité de pratiquer le vivre ensemble et contribuer au développement du pays. Comme le souligne le communiqué : «  Pour le président de la République, ces retrouvailles avec les populations de l’Ogooué-Maritime sont un grand moment. Il s’est dit ravi de revenir chez lui. Il a également saisi ces moments pour rappeler à tous et à chacun les valeurs de cohésion et du vivre ensemble ainsi que la nécessité pour chaque gabonais de travailler afin de contribuer au développement de notre pays », conclut le communiqué.

Rappelons que la visite du chef de l’Etat à Port-Gentil qans la province de l’Ogooué-Maritime, s’est achevée hier 28 septembre 2022.

 

Sénégal : la croissance sera affectée par l’inflation (BM)

La croissance de l’économie sénégalaise devrait s’établir à 4,8 % cette année contre 6,3 % en 2021 selon un nouveau rapport de la Banque Mondiale (BM).L’économie sénégalaise continue de faire les frais de la Covid-19 et des conséquences de la guerre en Ukraine. Dans son nouveau rapport consacré à la situation économique du pays, la Banque mondiale informe que les tensions géopolitiques et les pressions inflationnistes ont affecté les moteurs de la croissance et le pouvoir d’achat des ménages en 2022.

Selon ce document, la croissance réelle du PIB qui s’est significativement accélérée en 2021 pour atteindre 6,1 % (3,3 % pour le PIB par habitant) s’établira à 4,8 % (2,1 % pour le PIB par habitant).

« La politique budgétaire devrait rester expansionniste en 2022 afin de poursuivre et étendre les mesures de soutien aux ménages et à l’économie, en rendant le Sénégal plus vulnérable aux risques budgétaires », a averti Alexandre Henry, économiste-pays à la Banque mondiale et l’un des auteurs du rapport.

A en croire M. Henry, les pressions extérieures persisteront en raison de la hausse des prix, notamment ceux des produits pétroliers, ainsi que des importations en capital liées au développement du secteur des hydrocarbures.

Le thème du millésime 2022 du rapport sur la situation économique porte sur l’entreprenariat, et plus particulièrement sur la manière de renforcer l’écosystème entrepreneurial pour soutenir la reprise économique, en optimisant la contribution du secteur privé à la croissance.

Le chapitre passe en revue l’impact de la Covid-19 sur l’écosystème entrepreneurial du Sénégal et se penche sur la façon de renforcer les liens géographiques, sectoriels et verticaux entre les entrepreneurs afin de maximiser leur contribution à la croissance économique à moyen terme.

Pour ce faire, les experts de la BM invitent les autorités à une meilleure compréhension des écosystèmes entrepreneuriaux. Cela permet, d’après eux, de mieux orienter l’allocation de ressources publiques pour les soutenir.

Ouverture à Abidjan du 3e Forum de l’efficacité énergétique en Afrique

Ce forum qui se déroule du 28 au 29 septembre 2022 vise à explorer les opportunités de financement en particulier vert ou climatique pour accélérer la transition énergétique par le développement de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables.Le ministre ivoirien des Mines, du pétrole et de l’énergie Mamadou Sangafowa, a procédé mercredi au siège du Patronat ivoirien, à l’ouverture officielle du 3e Forum de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables en Afrique.

Cet espace de réflexion et d’échanges devrait permettre aux experts du secteur, aux partenaires au développement et aux organisations internationales de s’interroger sur les modèles économiques afin de promouvoir l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables.

Suite à l’accord de Paris, la Côte d’Ivoire, l’un des 11 pays de la planète à avoir pris des engagements à l’effet de réduire les émissions de gaz à effet de Serre, envisage de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 30,41% et d’atteindre un mix énergétique de 45% d’énergies renouvelables en 2030.

Aujourd’hui, d’importants investissements ont été réalisés sur les infrastructures de transport et de distribution, faisant passer le rendement du système électrique national de 71,25% en 2011 à 83,67 % en 2021.

Pour le ministre ivoirien des Mines, du pétrole et de l’énergie, les secteurs public et privé doivent poursuivre la réflexion sur la mise en place des mesures d’incitation règlementaire ou fiscale pour booster cette transition énergétique.

Le directeur exécutif de Centre régional pour les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique (ECREEE) de la Cedeao, M. Francis Semporé, a annoncé que sa structure compte soumettre aux instances de l’organisation en fin d’année le projet d’hydrogène vert pour que la région dispose d’une politique sur cette thématique. 

L’hydrogène vert est le dihydrogène fabriqué de manière décarbonée. Selon les experts, l’hydrogène fabriqué à partir d’un processus d’électrolyse de l’eau est dit vert si ce dernier est réalisé à partir d’électricité renouvelable.  

L’Association des sociétés d’électricité d’Afrique (ASEA) fait observer que la transition énergétique est mise au défi par les conditions climatiques qui affectent les énergies renouvelables solaires, éoliennes et hydrauliques dans certaines régions du continent.

Le dernier rapport du Forum économique mondial mentionne que « le gaz naturel sera nécessaire au cours des 20 prochaines années pour soutenir les économies, le niveau de vie et la santé publique de la population ».

Les données de l’ASEA indiquent qu’en dix ans, le Maroc, un exemple en Afrique, a doublé sa capacité du renouvelable et la part de l’éolienne et du solaire est passée de 4,4% en 2009 à 20% en 2020. La part totale des énergies renouvelables dans le mix énergétique est d’environ 38% en 2020.

L’Afrique est le continent le moins connecté à l’énergie avec plus de 600 millions de personnes sans énergie, soit 43% de la population à fin 2021. M. Stéphane Aka-Anghui, représentant le président de la Cgeci (Patronat ivoirien), M. Jean-Marie Ackah, relevé que ces assises visent la mobilisation de nouveaux moyens, tels les financements verts innovants. 

Pour atteindre les objectifs énergétiques et climatiques de l’Afrique, il faudrait selon l’Agence Internationale de l’Energie (AIE), plus que doubler les investissements dans le secteur de l’énergie au cours de cette décennie ; ce qui les porterait à plus de 190 milliards de dollars par an de 2026 à 2030, les deux tiers étant consacrés aux énergies propres.

La part des investissements énergétiques dans le Produit intérieur brut (PIB) de l’Afrique passerait dans ce scénario à 6 % en 2026-30, soit un peu plus que la moyenne des économies émergentes et en développement. 

 

Soldats ivoiriens arrêtés au Mali : la mission de la dernière chance ?

Des chefs d’Etat ouest-africains sont attendus à Bamako ce jeudi pour plaider la cause des militaires ivoiriens arrêtés le 10 juillet par les autorités de la transition malienne.C’est une mission qui suscite beaucoup d’espoir. Lors de son sommet extraordinaire convoqué le 22 septembre, la Conférence des chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) avait décidé d’envoyer « incessamment » des émissaires à Bamako pour plaider la cause des 46 soldats détenus par les autorités maliennes.

Cette mission de « haut niveau » constituée des présidents du Togo, du Ghana et de la Gambie (qui remplace le chef de l’Etat du Sénégal, empêché) sera à Bamako jeudi 29 septembre, selon une note du ministère malien des Affaires étrangères parvenue à APA. Faure Gnassingbé, Nana Akufo-Addo et Adama Barrow seront reçus par le Colonel Assimi Goïta, président de la transition malienne. A cette occasion, il est attendu qu’ils réitèrent la position de la Cédéao sur ce contentieux entre la Côte d’Ivoire et le Mali.

L’organisation sous-régionale avait lors de ce sommet tenu en marge de la 77e Assemblée générale des Nations unies à New-York, « condamné l’incarcération continue des soldats ivoiriens », « dénoncé le chantage exercé par les autorités maliennes » et « demandé leur libération sans condition ».

L’envoi de cette mission est le fruit de la saisine de la Cédéao par la Côte d’Ivoire qui estime que le maintien en détention de ses soldats par Bamako est une prise d’otage.

En recevant le ministre nigérian des Affaires étrangères vendredi 9 septembre, le Colonel Assimi Goita qui a renversé Ibrahim Boubacar Keïta en août 2020, avant d’évincer le président de la transition Bah N’daw et son Premier ministre Moctar Ouane neuf mois plus tard, s’est exprimé en faveur « d’une solution durable ».

« Au même moment où la Cote d’Ivoire demande la libération de ses soldats, elle continue de servir d’asile pour certaines personnalités politiques maliennes faisant l’objet de mandat d’arrêt émis par la justice. Malheureusement, ces mêmes personnalités bénéficient de la protection de la Côte d’Ivoire pour déstabiliser le Mali, d’où la nécessité d’une solution durable à l’opposé d’une solution à sens unique qui consisterait à accéder à la demande ivoirienne sans contrepartie pour le Mali », a ajouté le chef de l’Etat malien.

Quelques heures plus tôt, la médiation togolaise avait pourtant obtenu des autorités maliennes la libération des trois femmes soldats du groupe des 49 détenus depuis dimanche 10 juillet pour « complot contre le gouvernement et atteinte à la sûreté de l’Etat, crimes d’association de malfaiteurs, de détention et transport d’armes de guerre et complicité de crime ». Il était convenu avec les différentes parties de poursuivre les discussions pour la libération des 46 soldats qui restent en détention.

La question est de savoir si la mission de médiation de la Cédéao ne donne les résultats escomptés, quelle sera la suite ? Dans un entretien avec RFI et France24, le président en exercice de la Cédéao, le Bissau-Guinéen Umaro Sissoco Embaló qui trouve que les autorités maliennes auraient dû relâcher les militaires ivoiriens, n’écartait pas de nouvelles sanctions contre le Mali si les autorités de la transition ne reviennent pas à de meilleurs sentiments. « Tout est possible », avait-il lancé.

Côte d’Ivoire : obligation d’enrôlement à la CMU (décret)

Ce décret assujettit l’accès à certains services de l’Etat ainsi qu’aux emplois dans le public, le secteur privé et à la production de la preuve de l’enrôlement à la Couverture maladie universelle (CMU).Le Conseil des ministres a adopté mercredi le décret relatif à la mise en œuvre de l’obligation d’enrôlement à la Couverture maladie universelle (CMU), a indiqué à la presse le porte-parole du gouvernement ivoirien, M. Amadou Coulibaly.

Selon M. Amadou Coulibaly, la preuve de l’enrôlement à la CMU devra être faite via la carte d’assurée de la CMU, à défaut, le récépissé d’enrôlement pour la prestation de droit délivrée par la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM).

La carte CMU doit être présentée par chaque citoyen lors du retrait du passeport, du permis de conduire, à l’inscription aux examens et concours d’entrée à la Fonction publique, à la police, à la gendarmerie, à l’inscription des étudiants dans les universités, les grandes écoles publiques et privées, a-t-il ajouté.

Cette mesure s’applique également aux élèves âgés de plus de 16 ans, à l’inscription dans les lycées, les collèges et établissements d’enseignements techniques et professionnels, qu’ils soient publics ou privés, a-t-il poursuivi.  

Le recrutement dans le secteur public et parapublic, dans le secteur privé, l’accès aux programmes sociaux financés par l’Etat, l’accès des programmes de soutien à l’emploi et aux activités génératrices de revenus financés par l’Etat tombent aussi sous le coup de cette disposition.

Cette mesure, soutiendra le porte-parole du gouvernement ivoirien, vise à « garantir le déploiement complet du système obligatoire de couverture du risque maladie qu’organise la CMU au profit des populations vivant en Côte d’Ivoire ».  

Banque ivoirienne : la BICICI cède 67,49% de son capital (officiel)

L’Etat de Côte d’Ivoire a entériné mercredi la prise de participation d’un consortium d’établissements d’Etat composé de la BNI, de la CDC-CI, de l’IPS-CGRAE et de la CNPS, dans le capital social de la Banque internationale pour le commerce et l’industrie de la Côte d’Ivoire (BICICI).Le Conseil des ministres a adopté un décret portant « autorisation de la prise de participation financière » de ce consortium composé de quatre structures locales, a dit à la presse le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly.  

Il s’agit de la Banque nationale d’investissement (BNI), la Caisse de dépôt et de consignation de Côte d’Ivoire (CDC-CI), l’Institution de prévoyance sociale-Caisse générale des agents de l’Etat (IPS-CGRAE) et la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS).

« Cette opération s’effectuera par voie d’acquisition d’un nombre maximum de 11,25 millions d’actions de la BICICI représentant environ 67,49% du capital social de la banque pour un coût global de 80 milliards Fcfa, soit un prix de base d’environ 7.110 Fcfa par action », a-t-il précisé.

Le porte-parole du gouvernement ivoirien a fait observer que « cette prise de participation vise à maintenir la BICICI au service du développement économique du pays, mais également à accroitre les capacités financières des membres du consortium ».

Cela devrait permettre à ces différentes entités d’accompagner au mieux le développement de la croissance des acteurs économiques opérant sur le plan local et international, a conclu M. Amadou Coulibaly.

Pretoria va livrer des vaccins anti-Covid-19 au Libéria

D’autres pays africains vont également recevoir de la nation arc-en-ciel des doses de vaccin contre le nouveau coronavirus.L’Afrique du Sud va remettre un lot de 79.200 vaccins Johnson & Johnson au Liberia, a annoncé mercredi la vice-ministre des Relations internationales et de la Coopération, Candith Mashego-Dlamini.

« Ce geste de notre pays va permettre
d’approfondir la coopération mutuellement bénéfique avec le Liberia et de renforcer notre amitié et nos relations avec le peuple et le gouvernement libériens », a déclaré Mme Mashego-Dlamini, précisant que la cérémonie de remise aura lieu le 30 septembre.

Pretoria a signé un accord avec l’African Vaccination Acquisition Trust (AVAT) pour fournir plus de deux millions doses du vaccin Covid-19 de Johnson & Johnson à d’autres pays africains.

L’accord a été signé par l’intermédiaire de l’African Renaissance Fund (ARF), les vaccins étant produits dans l’usine pharmaceutique géante de Gqeberha, en Afrique du Sud, exploitée par Aspen Pharma.

L’AVAT a été formée à la suite de la création de l’équipe spéciale d’acquisition de vaccins africains Covid-19 de l’Union africaine en novembre 2020 par le président Cyril Ramaphosa, alors président de l’UA.

Epidémie d’Ebola en Ouganda : le Rwanda mise sur la prévention

Le Rwanda a vacciné plus de 200.000 personnes contre Ebola.Pour empêcher la propagation du virus Ebola à partir de la frontière ougandaise, le gouvernement rwandais a annoncé mercredi des mesures d’urgence.

Cela fait suite à des informations rapportées par des médias locaux, en début de semaine, et qui font état de 23 décès dus à la fièvre hémorragique en Ouganda voisin, suscitant des craintes d’une épidémie d’Ebola en l’Afrique de l’Est.

Tous les voyageurs entrant au Rwanda en provenance de l’Ouganda sont désormais soumis à un contrôle à la suite de l’apparition de la maladie à virus Ebola dans le pays voisin.

Kigali a par ailleurs lancé des exercices médicaux pour le personnel médical, y compris les épidémiologistes, et a réactivé le centre de traitement de Nyamata, dans l’Est du pays, qui est équipé pour traiter tout cas suspect d’Ebola.

Le directeur général du Centre biomédical du Rwanda (RBC), Claude Mambo Muvunyi, a déclaré qu’aucun cas d’Ebola n’a été signalé dans le pays, à l’exception d’un suspect qui s’est révélé négatif après plusieurs tests.

« Plusieurs équipes médicales sont en train d’être mises en place à travers le pays dans le cadre de la préparation nationale », a indiqué Dr Muvunyi.

A ce jour, l’Ouganda a enregistré 36 cas d’Ebola, dont 23 décès. La souche d’Ebola signalée dans ce pays proviendrait du Soudan du Sud et ne serait pas liée à celle de la République démocratique du Congo.