Cinéma : Le film « Le Bleu du Caftan » va représenter le Maroc dans la présélection des Oscars

Le long métrage marocain « Le Bleu du Caftan » de la réalisatrice Maryam Touzani, a été choisi pour représenter le Maroc dans la présélection des Oscars 2023, Section « Long Métrage International », a indiqué mardi un communiqué du Centre Cinématographique Marocain (CCM).Produit par Nabil Ayouch et coproduit par Amine Benjelloun, ce long-métrage parle de « transmission, de tradition et d’amour, au sens le plus large du terme » annonce un communiqué.

Le film met en scène Halim et Mina, un couple qui tient une boutique de Caftans dans la médina de Salé, rejoint par Youssef, un jeune apprenti qui partage avec son Maalem Halim, la même passion sincère pour la couture.

Il est à rappeler que « Le Bleu du Caftan » a été sélectionné au 75ème Festival de Cannes – Section « un Certain Regard ».

Nigeria : la Banque centrale relève son taux d’intérêt

La Banque centrale du Nigeria (CBN) a augmenté son taux de politique monétaire (TPM) à 15,5% afin de contrôler l’inflation croissante dans le pays.Le gouverneur de la Banque centrale, Godwin Emefiele, a déclaré aux journalistes après la réunion du Comité de politique monétaire (CPM), mardi à Abuja, que les membres du CPM « ont voté à l’unanimité pour augmenter le TPM à 15,5% ».

« Le comité a également décidé de maintenir le corridor asymétrique de +100 à 700 points de base autour du TPM et d’augmenter le ratio de réserve de trésorerie (CRR) à un minimum de 32,5 %, tout en conservant le ratio de liquidité à 30 % », a-t-il ajouté.

Selon le gouverneur, avec le dernier taux d’inflation d’août dernier de 20,52 %, les membres du comité ont décidé à l’unanimité de relever le taux directeur afin de réduire l’écart de taux d’intérêt et de maîtriser l’inflation.

M. Emefiele a également expliqué que l’étude de recherche de la banque centrale a montré qu’une fois que l’inflation dépasse 13%, elle retardera la croissance et « nous avons vu l’inflation au cours des quatre derniers mois évoluer de manière si agressive au Nigeria ».

Maroc-Mauritanie: Examen des différents aspects de la coopération bilatérale dans le domaine sécuritaire

Le Directeur général de la Sûreté nationale et de la Surveillance du territoire, Abdellatif Hammouchi, a reçu, ce mardi 27 septembre 2022 à Rabat, Mesgharou Ould Sidi Leghweizi, patron de la police mauritanienne.Dans un communiqué diffusé ce mardi 27 septembre, la direction générale de la Sûreté nationale annonce que Abdellatif Hammouchi, directeur général du pôle DGST-DGSN, a reçu Mesgharou Ould Sidi, directeur général de la Sûreté nationale en Mauritanie, qui effectue une visite de travail au Maroc à la tête d’une importante délégation sécuritaire.

Lors de cette rencontre, les deux responsables ont examiné les différents aspects et niveaux de la coopération bilatérale dans le domaine sécuritaire. Ils ont aussi passé en revue les mécanismes susceptibles de rehausser cette coopération, de conjuguer et de coordonner les efforts pour faire face aux défis sécuritaires dans un environnement régional commun.

Ils ont également mis en avant l’importance de renforcer la coopération en matière de formation policière, d’échange d’expériences, d’expertises et des bonnes pratiques dans le domaine sécuritaire, outre l’échange d’informations permettant de lutter contre les différentes menaces et les risques guettant la sécurité des deux pays et la sécurité de leurs citoyens.

Selon le même communiqué, cette rencontre a, de plus, été l’occasion pour les directeurs centraux de la DGSN et de la DGST de se réunir avec leurs homologues mauritaniens, afin d’examiner la coopération opérationnelle et l’assistance technique dans les différents domaines et spécialités sécuritaires d’intérêt commun.

Cette rencontre témoigne de l’importance de la coopération bilatérale maroco-mauritanienne dans le domaine sécuritaire, d’autant qu’elle intervient dans la foulée d’une visite similaire effectuée au Maroc en 2020. Elle traduit également la détermination ferme des deux pays à affronter les défis et menaces sécuritaires selon une vision commune, conclut la DGSN.

Autoroute Dakar-Saint-Louis : appui financier de Riyad

Le Fonds saoudien pour le développement va apporter 63 millions de dollars pour financer la première phase de « La Côtière ».Le Gouvernement du Sénégal va réaliser, le long de la grande côte, une autoroute qui va relier la capitale, Dakar, à la plus grande ville du nord du pays, Saint-Louis. Appelée « La Côtière », cette route qui traversera notamment la cité religieuse de Tivaouane (Ouest) sera le prolongement de la Voie de Dégagement Nord « la VDN » et mesurera près de 200 km.

Pour matérialiser ce projet, le PDG du Fonds saoudien pour le développement, Sultan bin Abdulrahman Al-Marshad, a signé, lundi à Dakar, avec la ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération du Sénégal, Oulimata Sarr, un accord de prêt de développement d’une valeur estimée à 63 millions de dollars. Il permettra de financer la première phase du projet de l’autoroute côtière Dakar-Saint-Louis, Dakar-Tivaouane.

Cette première étape vise à établir une autoroute à deux voies, d’une largeur de 25,6 mètres et d’une longueur de 12 km. Elle comprend une voie d’urgence, une aire supplémentaire et un terre-plein. L’accord inclut aussi la préparation du site, les travaux d’excavation, le drainage des eaux pluviales, les intersections aériennes, les fournitures de sécurité, la signalisation et l’éclairage routier, explique le communiqué parvenu mardi à APA.

Grâce à ces réalisations, le projet va contribuer au développement du niveau de sécurité routière et à la satisfaction des besoins des habitants des villes et villages. De même, il va aussi réduire les taux de blessures et de décès résultant d’accidents de la circulation en plus de faciliter le processus des échanges commerciaux et économiques, souligne la note.

« Ce projet contribuera à relier villes et villages ensemble, ce qui est d’une grande importance pour la vie de nombreux bénéficiaires puisque ceci contribue à l’amélioration des conditions sociales et économiques de la population », s’est félicitée Oulimata Sarr.

Elle a également salué l’importance du grand rôle joué par le gouvernement du Royaume d’Arabie Saoudite à travers le Fonds saoudien pour le développement dans le soutien des projets et programmes de développement, et le développement du secteur des transports et des communications au Sénégal.

Depuis 1978, en plus de cet accord, le Fonds a accordé 27 prêts de développement pour contribuer au financement de 25 projets et programmes de développement d’une valeur d’environ 447 millions de dollars.

Lors de cette signature, Ryad a aussi accordé 4 subventions d’une valeur supérieure à 19 millions de dollars aux secteurs des transports et communications, des infrastructures, de la santé, de l’habitat, de l’aménagement urbain, de l’énergie, de l’éducation, et de l’eau et de l’assainissement.

Sommet arabe: L’Algérie invite le Maroc

Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a reçu, ce mardi à Rabat, le ministre algérien de la Justice, Abderrachid Tebbi, envoyé du président algérien Abdelmadjid Tebboune au Souverain marocain.A cette occasion, l’envoyé du président algérien a remis une lettre d’invitation au Roi Mohammed VI pour assister au Sommet arabe, prévu à Alger les 1er et 2 novembre, informe un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

A rappeler que dans le cadre de la préparation du prochain sommet de la Ligue arabe, les autorités algériennes ont décidé de dépêcher plusieurs émissaires dans les capitales arabes, porteurs d’invitations à tous les chefs d’État des pays membres de l’organisation arabe.

Les relations entre le Maroc et l’Algérie sont des plus tendues. Le régime d’Alger a rompu unilatéralement ses relations diplomatiques avec le Royaume, fermé son espace aérien et arrêté l’approvisionnement du gazoduc Maghreb-Europe qui traversait le Maroc.

La RDC déclare la fin de l’épidémie d’Ebola

L’épidémie d’Ebola en République démocratique du Congo (RCD) a été causée par l’Ebolavirus Zaïre, l’une des six espèces du virus à l’origine de cette maladie.La République démocratique du Congo a déclaré, mardi, la fin de l’épidémie d’Ebola signalé il y a six semaines dans la province du Nord-Kivu. Avec un seul cas confirmé, l’épidémie qui vient de prendre fin est l’une des moins catastrophiques que la RDC ait connu. La précédente épidémie, la 14e du pays, avec quatre cas confirmés et cinq décès, a été déclarée terminée le 4 juillet 2022.

Les épidémies d’Ebola dans ce pays d’Afrique centrale ont été causées par l’Ebolavirus Zaïre, l’une des six espèces du genre Ebola.

« La République démocratique du Congo a développé une extraordinaire expertise dans la maîtrise du virus et nous pouvons nous appuyer sur ces enseignements pour faire reculer l’épidémie d’Ebola en Ouganda », a déclaré la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique.

Selon la responsable onusienne, « même si aucun vaccin efficace n’est pour l’heure disponible pour l’Ebolavirus Soudan, il ne s’agit que d’un outil. Nous pouvons vaincre et nous avons déjà vaincu Ebola avec de solides mesures de suivi des contacts, de détection, d’isolement des cas et de bons soins de soutien ».

La fin de l’épidémie en RDC survient alors que l’Ouganda voisin s’est lancé dans une course pour endiguer une autre épidémie d’Ebola, non liée, apparue la semaine dernière. Kampala lutte contre une épidémie évoluant rapidement causée par l’Ebolavirus Soudan, avec 36 cas (18 confirmés et 18 probables) et 23 décès signalés à la date du 25 septembre.

En Ouganda, l’épidémie d’Ebolavirus Soudan affecte désormais trois districts : Mubende, Kyegegwa et Kassanda, étalés sur 120 kilomètres. À ce jour, 399 contacts ont été identifiés et sont suivis pendant que les recherches se poursuivent afin d’identifier d’autres personnes potentiellement à risque. L’Ouganda dispose de solides capacités de dépistage pour Ebola, avec 5000 tests disponibles.

Trente personnes bénéficient actuellement de soins, parmi lesquelles 13 ont été confirmées comme ayant Ebola et 17 qui sont suspectées d’avoir contracté la maladie. Il n’existe pas de traitement spécifique pour l’Ebolavirus Soudan, mais les personnes malades reçoivent des soins de soutien qui améliorent considérablement leur pronostic.

À travers son fonds de réserve pour les situations d’urgence (CFE), l’OMS alloue 500 000 dollars pour soutenir les efforts de contrôle d’Ebola de l’Ouganda, ainsi que 300 000 dollars provenant de son programme de préparation aux urgences sanitaires pour appuyer les activités de préparation dans les pays voisins.

La Zambie rapatrie 6.000 réfugiés congolais

Près d’un million de réfugiés congolais vivent toujours dans les pays voisins.Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), en collaboration avec les gouvernements de la Zambie et de la République démocratique du Congo (RDC), a rapatrié 6.000 réfugiés congolais depuis décembre 2021.

Ces derniers avaient fui les affrontements politiques et interethniques dans la région sud-est de la RDC en 2017 pour trouver la sécurité en Zambie.

« Ils ont exprimé leur joie de rentrer chez eux et leur impatience de retrouver leur famille et leurs amis, pour recommencer leur vie », a annoncé ce mardi le HCR dans un communiqué.

Les réfugiés ont reçu des documents de rapatriement volontaire et bénéficié d’une procédure d’immigration accélérée, d’un examen médical, de la sécurité, de nourriture et d’eau avant leur retour. Parmi eux, les 60% sont des enfants.

Le ministère zambien de l’Education a délivré des documents de transfert aux écoliers, leur permettant de poursuivre leur éducation au Congo.

Les personnes ayant des besoins particuliers sont prises en charge par des soignants du ministère du Développement communautaire et des Services sociaux afin qu’elles puissent voyager en toute sécurité.

Côte d’Ivoire : 9.700 milliards Fcfa de crédits bancaires à fin décembre 2021

Ce volume de crédits est en hausse de 11% en glissement annuel, selon l’Association professionnelle des banques et établissements financiers de Côte d’Ivoire (APBEF-CI), qui assure accompagner le secteur industriel.« L’économie en général et le secteur industriel en particulier sont les cibles de l’activité bancaire, ceci en dépit de spécificités souvent défavorables aux banques », a déclaré M. Serge Kouamelan, directeur exécutif de l’APBEF-CI, lors d’une cérémonie.

M. Kouamelan, représentant le président de l’APBEF-CI M. Jérôme Ehui, s’exprimait mardi à Abidjan, à l’occasion de la remise officielle des cartes de membres de l’Union nationale des techniciens et ouvriers industriels de Côte d’Ivoire (Untoici), une organisation professionnelle qui compte 6.184 membres issus de 12 corps de métiers.  

Il a évoqué au sujet l’accompagnement du secteur industriel les taxes liées à l’installation dans les zones industrielles qui rendent difficiles l’extension des points de services bancaires dans le périmètre des industries.

Toutefois, dira-t-il, « financer les industries, c’est assurer des emplois dans le secteur et maintenir, voire accroître l’opportunité des ressources clientèles, de particuliers ; les techniciens et les ouvriers industriels constituant un important segment de clientèle sur ce marché ».  

« Outre la question du crédit aux industries et accessoirement de l’inclusion et de l’éducation financière, bien de choses rapprochent l’industrie bancaire de celle de la production de biens industriels », a fait observer M. Kouamelan.

Selon lui, la première allusion renvoie aux contraintes de sécurité et de conformité. Autant le monde industriel est soumis à des contraintes de sécurité et de conformité, les banques également sont astreintes à des procédures dont la multiplicité et la complexité rivalisent avec celles des industries.

La deuxième allusion, poursuivra-t-il, est l’obligation de résultats qui amène le technicien industriel à travailler sans limitation de temps pour faire tourner les machines. Cette exigence est bien connue du banquier qui se voit alloué des objectifs pour lesquels il est jugé parfois trop sévèrement.       

Le président de l’Untoici, M. Benoît Fofana, a indiqué que cette carte est pour les ouvriers et techniciens industriels une « carte d’identité », les appelant à défendre cette identité à travers le professionnalisme et la performance dans leurs différents corps de métiers.

“Faisons-en sorte que tous les ouvriers et techniciens de Côte d’Ivoire soient membres de l’Untoici afin de faire d’elle l’une des plus grandes organisations professionnelles de Côte d’Ivoire », a lancé M. Benoît Fofana.  

Au lancement des activités de l’organisation fin avril 2022, M. Benoît Fofana Hinnako a précisé que cette association n’est « pas un syndicat », mais a pour mission de « promouvoir le secteur, de faire beaucoup d’activités et dire aux ouvriers qu’ils ne sont pas oubliés par l’Etat de Côte d’Ivoire ».   

« Nous allons plus former les ouvriers pour qu’ils puissent vraiment faire un travail de qualité en Côte d’Ivoire », à travers des séances de formation et des séminaires pour mettre à niveau les acteurs du secteur industriel, a-t-il soutenu.  

Le Gabon assure la présidence du Conseil de sécurité de l’Onu ce mois d’octobre

Du 6 au 30 octobre 2022, le Gabon va assurer  la présidence tournante du Conseil de sécurité des Nations Unies.

 

Face à la menace à la paix et à la sécurité internationale qui continuent d’augmenter le Gabon entend proposer,  des pistes de solutions visant, à mettre terme au recours aux sanctions et participant à la construction des ponts de prospérité.

Le pays va travailler tout au long de ce mois  à la réforme de l’ONU, pour assurer une meilleure prise en compte des aspirations de l’Afrique. Le président de la république a d’ailleurs réitéré, lors de la 77e assemblée générale des Nations Unies à New York, le 22 septembre dernier que, «Le Gabon, qui n’a jamais connu de conflit armé, continuera de prôner et de privilégier le dialogue et la négociation plutôt que l’affrontement. Dans cet esprit, je réitère l’appel solennel de mon pays à tous les membres de la communauté internationale pour qu’ils respectent nos engagements communs afin d’assurer la paix, la sécurité et la dignité des peuples du monde».

En vertu de la Charte des Nations Unies, le Conseil de sécurité a la responsabilité principale du maintien de la paix et de la sécurité internationale. Rappelons que, la présidence du Conseil de sécurité est assurée par chacun des membres, permanents et non permanents, à tour de rôle pendant un mois. Le mois de novembre sera présidé par le Ghana.

Maroc: La banque centrale décide de relever le taux directeur à 2%

Le Conseil de la banque centrale du Maroc réuni ce 27 septembre a décidé de relever le taux directeur de 50 points de base à 2% tout en continuant à suivre de près la conjoncture économique, aux niveaux national et international, et en particulier l’évolution des pressions inflationnistes.Le Conseil de la banque centrale du Maroc  a tenu ce mardi 27 septembre sa troisième session de l’année 2022. Lors de cette réunion, il a analysé les développements de la conjoncture internationale et relevé qu’elle reste marquée profondément par l’impact de la pandémie et les implications de la guerre en Ukraine, à travers notamment la persistance du renchérissement des produits énergétiques et alimentaires, ainsi que des perturbations des chaines d’approvisionnement.

Le Conseil a noté que l’économie continue de pâtir de cet environnement externe défavorable et des répercussions d’une sécheresse particulièrement sévère, avec une nette décélération de la croissance et une forte accélération de l’inflation. Cette dernière continue d’être alimentée par des pressions d’origine externe, mais les dernières données disponibles montrent une large diffusion vers les
prix des produits non échangeables. Par rapport à ses prévisions de juin, la banque centrale table désormais sur un niveau d’inflation
nettement plus élevé en 2022, suivi d’un ralentissement moins marqué en 2023.

Pour prévenir tout désancrage des anticipations d’inflation et assurer les conditions d’un retour rapide à des niveaux en ligne avec l’objectif de stabilité des prix, le Conseil a décidé de relever le taux directeur de 50 points de base à 2 % tout en continuant à suivre de près la conjoncture économique, aux niveaux national et international, et en particulier l’évolution des pressions inflationnistes.

Les données relatives aux huit premiers mois de l’année indiquent que l’inflation a poursuivi son accélération pour atteindre 8% en août après 7,7% en juillet, 6,3% en moyenne au deuxième trimestre et 4% au premier. Elle est tirée essentiellement par le renchérissement des produits alimentaires et des carburants et lubrifiants. De surcroît, les données disponibles dénotent une diffusion de plus en plus large de la hausse des prix. En effet, sur les 116 sections de biens et services qui composent le panier de référence de l’indice des prix à la consommation, 60,3% ont connu une augmentation de plus de 2% en août contre 42,2% en janvier.

Tenant compte de ces évolutions, les projections de Bank Al-Maghrib tablent désormais sur une accélération de l’inflation à 6,3% sur l’ensemble de l’année, contre 1,4% en 2021, avant de revenir à 2,4% en 2023. Portée par la hausse des prix des produits alimentaires qui y sont inclus, sa composante sous-jacente passerait de 1,7% à 6,3% en 2022, puis décélérerait à 2,5% en 2023.

Au niveau national, la croissance économique marquerait, selon les projections de la banque centrale , un net ralentissement cette année à 0,8%, résultat d’un recul de 14,7% de la valeur ajoutée agricole et d’une décélération à 3,4% du rythme des activités non agricoles. En 2023, elle s’accélérerait à 3,6% en lien avec la hausse prévue de 11,9% de la valeur ajoutée agricole, sous l’hypothèse d’un retour à une production céréalière moyenne de 75 millions de quintaux. Les activités non agricoles continueraient en revanche de ralentir, leur rythme devant revenir à 2,5%.

Sur le plan des comptes extérieurs, la forte dynamique des échanges devrait se poursuivre cette année avec une hausse des exportations de 34%, tirée essentiellement par les ventes du phosphate et des dérivés qui atteindraient 144,5 milliards de dirhams (1 euro = 10,7 DH) et celles du secteur automobile qui se situeraient à près de 100 milliards. En 2023, un recul des exportations de 1,1% serait enregistré, avec la baisse relative des cours du phosphate et des dérivés. En parallèle, les importations ressortiraient en progression de 34,5% en 2022, sous l’effet de l’alourdissement de la facture énergétique à 135,1 milliards de dirhams et de l’accroissement des achats des demi-produits à 167 milliards. En 2023, elles diminueraient de 4,6%, en lien principalement avec les replis prévus des cours des produits pétroliers et des approvisionnements en blé.

Bénéficiant, pour leur part, de la réouverture des frontières et de la régression notable de la pandémie au niveau mondial, les recettes voyages connaîtraient une nette amélioration à 79,8 milliards de dirhams cette année et se stabiliseraient à ce niveau en 2023.

Tenant compte des performances enregistrées depuis le début de l’année, les transferts des MRE devraient continuer de progresser pour totaliser près de 100 milliards de dirhams sur l’ensemble de l’année avant de revenir à 92,4 milliards en 2023.

Dans ces conditions, le déficit du compte courant se situerait à l’équivalent de 3,2% du PIB en 2022, avant de s’alléger à 1,9% en 2023. Concernant les IDE, les recettes avoisineraient l’équivalent de 3,2% du PIB annuellement sur les deux prochaines années. Au total, et sous l’hypothèse notamment de la concrétisation des financements extérieurs prévisionnels du Trésor, les avoirs officiels de réserves s’établiraient à 343,7 milliards de dirhams à fin 2022 et à 360,7 milliards à fin 2023, assurant ainsi une couverture autour de 6 mois d’importations de biens et services.

Pour ce qui est des conditions monétaires, la forte appréciation du dollar vis-à-vis de l’euro, induite notamment par la divergence des rythmes de resserrement des politiques monétaires de la FED et de la BCE, se reflète sur le taux de change effectif nominal du dirham. Après une hausse de 2,1% en 2021, ce dernier devrait enregistrer une légère baisse sur l’ensemble de l’année avant de s’apprécier de 1,7% en 2023.

Tenant compte des niveaux d’inflation domestique inférieurs à ceux des pays partenaires et concurrents, ce taux ressortirait en dépréciation en termes réels de 1,8% en 2022 avant de s’apprécier de 0,4% en 2023. Sur le même registre, les évaluations trimestrielles réalisées par Bank Al-Maghrib continuent de montrer l’absence de signes de désalignement du dirham par rapport aux fondamentaux de l’économie nationale.

Quant aux taux débiteurs, ils ont connu une quasi-stabilité au deuxième trimestre de 2022 recouvrant notamment un recul de 18 points de base (pb) pour les crédits à la consommation ainsi que des hausses de 29 pb pour ceux à l’équipement et de 30 pb pour les prêts immobiliers destinés aux entreprises. S’agissant du besoin de liquidité des banques, il se creuserait à 85,1 milliards de dirhams à fin 2022 et à 89,6 milliards à fin 2023. Concernant le crédit bancaire au secteur non financier, il devrait augmenter de 4% en 2022 et de 3,6% en 2023.

Au niveau des finances publiques, l’exécution budgétaire au titre des huit premiers mois de l’année fait ressortir une amélioration de 24,5% des recettes ordinaires, portée principalement par l’augmentation des rentrées fiscales.

En parallèle, les dépenses globales se sont alourdies de 13,1% reflétant en particulier la hausse de la charge de compensation. Tenant compte notamment de la progression attendue des recettes fiscales, de la mobilisation des ressources au titre des financements spécifiques ainsi que de l’évolution prévue de la charge de compensation, le déficit budgétaire devrait, selon les projections de Bank Al-Maghrib, passer de 5,9% du PIB en 2021 à 5,5% en 2022 avant de s’atténuer à 5,0% en 2023.