Bazoum suspend le transit des produits pétroliers vers Bamako

Les produits pétroliers qui transitent par le Niger, à destination du Mali sont frappés d’une suspension. Explications.C’est une décision polémique. Par une note signée par le directeur général des Douanes, le Niger a suspendu les autorisations de transit de produits pétroliers sur le Mali non destinés à la Minusma.

La même note datée du 21 septembre suspend également « l’utilisation des autorisations déjà délivrées pour accomplir les formalités de produits pétroliers non destinés » à la mission onusienne.

Le patron de la douane nigérienne enjoint « le directeur des enquêtes, du Renseignement, de l’Analyse des risques et du Contentieux (DERAC), les directeurs régionaux des douanes, le chef de bureau de Torodi, le chef du bureau d’Ayorou, le chef du bureau de Gaya, tous les commandants de brigades d’intervention et de recherche » d’exécuter cette mesure.

Les autorités maliennes n’ont pas encore réagi à cette mesure. De leur côté, leurs homologues nigériennes n’ont donné aucune explication.

Pour beaucoup d’observateurs, cette décision prise par le pouvoir de Niamey est une réaction à l’hostilité des autorités de la transition malienne.

Frictions entre Bamako et Niamey

Dans son discours à l’Assemblée générale des Nations Unies, à New York, le Premier ministre par intérim du Mali, le Colonel Abdoulaye Maïga a traité d’«étranger Mohamed Bazoum, qui se réclame du Niger ».

Le pouvoir de Niamey avait prédit quelques heures plus tôt la prise imminente de Ménaka par l’Etat islamique au Sahel. Par la même occasion, Bazoum a déploré l’absence de l’armée malienne dans cette région.

Cependant, la juriste nigérienne Souwaiba Ibrahim estime que la décision de Niamey de suspendre le transit des produits pétroliers vers le Mali n’a rien à voir avec le discours de Maiga à l’Onu. « Déjà, la mesure a été prise le 21 septembre par la Douane nigérienne alors que le Premier ministre Maïga a tenu son discours le 24 septembre », explique la doctorante dans un fil de discussion sur twitter, ajoutant que « la décision est due à la dégradation de la situation sécuritaire sur l’axe Niamey- Gao, notamment l’absence de soldats maliens dans la zone ».

« Depuis peu, des individus armés interceptent des véhicules transportant les marchandises, particulièrement les produits pétroliers. Récemment des terroristes ont intercepté des camions-citernes transportant du carburant en destination du Mali et ont fait le plein de réservoir de leurs engins, avant de revenir quelques jours plus tard pour intercepter d’autres camions transportant le thé et le riz. Vu l’absence des militaires dans la zone pour escorter les camions, les transporteurs sont contraints à payer le droit de passage par les terroristes. Ceci contribue au financement de leur opération. L’interdiction est donc prise pour les empêcher de se ravitailler », clarifie-t-elle.

Au sujet de la dérogation accordée à la Minusma, Souwaiba Ibrahim précise que « c’est parce que cette dernière a les moyens d’escorter son carburant ».

Depuis 2012, le Niger exporte de l’essence, du gasoil et du gaz butane à destination principalement du Nigeria, du Burkina Faso et du Mali par l’entremise de la Société de raffinage de Zinder (SORAZ) et de la société nigérienne du pétrole (SONIDEP).

Côte d’Ivoire : le ministre Adama Kamara soulage les élèves du Denguélé

Pour cette rentrée scolaire 2022-2023, le ministre ivoirien de l’Emploi et de la protection sociale Me Adama Kamara, s’engage à prendre en charge des frais scolaires et d’actes administratifs des élèves du District autonome du Denguélé, dans le nord-ouest du pays.Me Adama Kamara, arborant sa casquette de député d’Odienné commune, a décidé de soutenir les élèves du District autonome du Denguélé. Et ce, dans un élan de solidarité, un acte qui s’inscrit par ailleurs dans la vision du président de la République, à savoir une « Côte d’Ivoire solidaire ».

Il s’est engagé le samedi 24 septembre 2022 à assurer une scolarisation massive et de qualité des enfants du Denguélé ainsi que leur réussite aux examens scolaires, en apportant une réponse plus structurelle aux difficultés portées à sa connaissance, aussi bien par la population que par les autorités administratives et académiques.

Fort du diagnostic peu reluisant de l’école dans ce District au vu des données statistiques du ministère de l’Education nationale et de l’alphabétisation, ce fils du District, a décidé pour cette année scolaire 2022-2023 de prendre en charge les frais d’établissement des jugements supplétifs tenant lieu d’actes de naissance des élèves du District du Denguélé en classe d’examen (CM2, 3ème et Terminale).

Il s’est également engagé à assurer les frais d’établissement du certificat de nationalité et de la carte nationale d’identité des élèves de terminale ainsi que les frais d’inscription des candidats au CEPE, BEPC et BAC pour l’ensemble des deux régions du Kabadougou et du Folon.

Pour résorber l’absence de manuels et de livres didactiques, le député a aussi décidé de faire don de livres (anglais, physique-chimie, français, maths, SVT) à chaque élève des classes de CM1, CM2, 4ème, 3ème, 1ère et Terminale du District autonome du Denguélé.

A cela, faudrait-il ajouter 500 tables-bancs à distribuer dans les écoles du district pour les établissements qui en ont besoin. Pour pallier la problématique du déficit d’enseignants, Me Kamara envisage d’instaurer un système de télé-enseignement pour des matières spécifiques qu’il financera entièrement.

Ce sont, au total, sept mesures fortes que le député d’Odienné commune, Me Adama Kamara, a bien voulu prendre pour rehausser le niveau de l’éducation dans tout le District autonome du Denguélé. Des actions inédites au vu de leur caractère visant notamment un système éducatif fort.   

Accords parfaits autour de la phase 2 du Complexe industrialo-portuaire de Kribi

Le Port Autonome de Kribi (PAK) et Kribi Conteneurs Terminal (KCT) ont procédé le 26 septembre 2022 à la signature d’un avenant à la convention de concession du terminal à conteneurs du Port en eaux profondes de Kribi.Les parties ont dressé le bilan des réalisations de KCT depuis sa mise en service en 2017 et ont défini les modalités de financement de la 2ème phase du projet du Complexe industrialo-portuaire de Kribi. Cette dernière va se concrétiser à la fin du 1er semestre 2024 par l’aménagement d’un nouveau quai de 715 mètres, d’un terre-plein de plus de 30 hectares, et par l’acquisition de 5 nouveaux portiques de quai et de 15 portiques de parc.

Outil de connectivité, le port de Kribi sera ainsi en mesure de tripler les capacités du terminal à conteneurs pour atteindre le seuil du million de conteneurs manutentionnés (EVP) et de confirmer son statut de hub de référence au service de l’économie du Cameroun et de la sous-région. Il va accroître le vivier d’emplois et de compétences, et améliorer le développement des services sociaux en faveur des populations.

En effet, au-delà des infrastructures portuaires, des investissements industriels et logistiques ont été réalisés à Kribi. Ils vont bénéficier de l’impact positif des réalisations de la 2ème phase des investissements projetés dans le cadre de l’avenant signé entre le Port Autonome de Kribi et KCT.

« Nous sommes très satisfaits de la signature de cet avenant et nous réitérons notre volonté de nous investir dans ce port qui est un outil logistique régional de 1er ordre. Nous sommes enthousiastes pour les perspectives de développement qu’offre le complexe industrialo-portuaire. Je recommande à tous ceux qui ne se sont pas encore positionnés à Kribi de se hâter pour participer à cette belle aventure logistique au service de l’écosystème socio-économique » a indiqué Serge Agnero, Directeur Régional de Bolloré Transport & Logistics pour le Golfe de Guinée.

Grâce à 500 hectares d’espaces aménagés, le Port dispose déjà d’une plateforme de référence pour les industriels investis dans la production (cimenterie, minoterie) et la transformation locale (coton, cacao, noix de cajou…). Des entrepôts logistiques au service de la connectivité maritime du complexe industrialo-portuaire sont par ailleurs fonctionnels. Moteur de la connectivité africaine, le Port de Kribi disposera aussi à terme d’une autoroute connectée à la ville d’Edéa.

« La signature de cet avenant confirme l’ambition commune que l’autorité portuaire et les actionnaires du Terminal à conteneurs portent pour le développement du complexe industrialo-portuaire de Kribi. Avec la croissance continue des volumes enregistrés cette année, le terminal de Kribi s’affirme comme la principale porte d’entrée des marchandises pour le Cameroun, le Tchad et la Centrafrique. Les investissements de la phase 2 vont donc permettre de renforcer cette dynamique au bénéfice des acteurs économiques locaux » a précisé Olivier De Noray, Président du conseil d’administration de KCT et Directeur général Ports et Terminaux de Bolloré Ports.

À PROPOS DE KRIBI CONTENEURS TERMINAL

Constitué d’un groupement d’actionnaires camerounais, de Bolloré Ports, CMA CGM, CHEC, Kribi Conteneurs Terminal (KCT) est le concessionnaire du terminal à conteneurs du port en eaux profondes de Kribi. L’entreprise qui emploie 300 collaborateurs camerounais, réalise chaque année des actions solidaires dans des secteurs clés comme la santé, l’éducation et la protection de l’environnement.  KCT offre à la chaîne logistique camerounaise une infrastructure moderne, adaptée à la nouvelle génération de navires transocéaniques pouvant accueillir des navires ayant une capacité allant jusqu’à 11 000 EVP. Véritable porte d’entrée sur le Cameroun et ses pays de l’hinterland, comme le Tchad ou la République Centrafricaine, ce terminal facilite l’essor du commerce régional et accélère la croissance économique du pays. Kribi Conteneurs Terminal souhaite également se positionner comme un hub de transbordement.

CONTACTS PRESSE :

Cindy Patan, Responsable Relations Médias – Bolloré Transport & Logistics

T +33 1 46 96 49 75 / +33 7 72 40 49 75 – cindy.patan@bollore.com 

Eric KONGOU, Responsable Relations Médias – Kribi Conteneurs Terminal

T +237 698 00 75 23 – eric.kongou@bollore.com

Sénégal : Macky Sall lance le combat contre la vie chère

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent principalement sur les mesures prises hier par le président Macky Sall contre la vie chère.Lors d’un Conseil présidentiel organisé lundi 26 septembre sur la vie chère au palais de la République, Macky Sall a retenu « 17 directives » pour soulager les ménages, indique Le Soleil, notant que « 1000 jeunes volontaires (seront engagés) pour renforcer le contrôle des prix ».

Un numéro vert sera aussi mis à disposition pour informer les usagers sur les prix. Un plan de renforcement de la régulation du loyer sera mis en œuvre d’ici le 20 octobre, d’après Les Echos. De même, le 15 mars est institué Journée de rencontre avec les Associations des consommateurs. Le chef de l’Etat a donné un « délai de trois semaines » au gouvernement pour mettre en application ces directives.

Ce combat contre la vie chère est une « rude but à quinze », note L’Observateur qui détaille les onze mesures d’urgence et les autres mesures structurelles prises, hier au palais, par le chef de l’Etat. Pour Le Témoin, Macky Sall veut « traquer la vie chère » avec ses quinze mesures. C’est un « combat contre la vie chère », la cherté des prix denrées de première nécessité qui ont connu une hausse exponentielle ces derniers mois, remarque Vox Populi.

Les Echos précisent que ces mesures présidentielles visent surtout à « soulager les ménages ». Mais EnQuête note que Macky Sall est « contre le système » puisque les décisions prises hier au palais sont restées « sans effet ». « Les commerçants détaillants protestent, les importateurs accusent le port » autonome de Dakar. Lors de la rencontre d’hier, le journal rapporte également que « des directeurs généraux (ont été) accablés devant le président de la République ».

Mais Macky Sall, au terme de six heures d’interactions avec les acteurs sur la vie chère, a aussi invité « tous les groupes politiques » parlementaires à coopérer, relève Vox Populi. « S’il y a des projets de loi à soumettre au parlement, nous les soumettrons parce qu’il s’agit du pays. Là ce n’est plus de la politique, il s’agit du Sénégal, des consommateurs », fait remarquer le chef de l’Etat.

Walf Quotidien s’intéresse aux soutiens financiers de l’ex-Premier ministre Aminata Touré, ses amis sur le plan international et l’appui des mouvements féministes dans sa « longue marche vers (l’élection présidentielle) 2024 ».

Mais elle doit faire face à la « traque » dont elle fait l’objet de la part de Benno Bokk Yakaar (BBY, unis pour un même espoir). Selon Le Quotidien, la coalition présidentielle veut la « déchoir de son mandat » de député « après sa désaffiliation de son groupe parlementaire ».

Burkina : nouvelle attaque contre un convoi d’approvisionnement

Les jihadistes ont attaqué le convoi d’approvisionnement destiné aux populations de la ville de Djibo.Les jihadistes ont encore fait parler d’eux dans le nord du Burkina Faso. Dans la nuit du 26 au 27 septembre, ils ont attaqué un convoi d’approvisionnement d’une soixantaine de véhicules en direction de la ville de Djibo, dans la province de Soum.

L’embuscade attribuée au Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM) lié à Al Qaida au Maghreb islamique (AQMI) s’est produite à hauteur de la commune de Gaskindé et aurait, selon des sources sécuritaires, fait une dizaine de morts parmi les militaires qui accompagnaient le convoi constitué de plusieurs camions transportant des vivres pour les populations du nord.

L’Etat-major général des armées n’a pas encore communiqué sur cet incident sécuritaire qui isole davantage la ville de Djibo, sous blocus jihadiste depuis plusieurs mois.

Le 5 septembre, un convoi en provenance de la même localité pour la capitale du Burkina Faso, avait heurté un engin explosif improvisé (EEI). Cette attaque avait fait 35 morts et 37 blessés civils.

À la tribune de l’Assemblée générale des Nations Unies, le président de la transition burkinabè, le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba qui a renversé du pouvoir Roch Marc Christian Kaboré le 24 janvier, a sollicité l’aide de la communauté internationale pour inverser la tendance dans la lutte contre les groupes jihadistes.

Gabon-introduction de l’anglais : 80 enseignants formés

Les enseignants ont subi du 16 au 23 septembre 2022, une formation accélérée en langue anglaise par des inspecteurs pédagogiques.

 

Le Gabon dans son ambition d’introduire la langue anglaise comme,  deuxième langue officielle après le français, vient d’accueillir sa première cuvée d’enseignants. Ils ont reçu lors de la cérémonie de fin de formation présidée par le ministre de l’Education, Camelia Ntoutoume- Leclercq des parchemins.

Pour cette rentrée scolaire 2022-2023, les 80 enseignants ont donc été formés à l’école publique de Mont-Bouet 1 pour, enseigner l’anglais aux élèves du pré-primaire et du primaire. Les élèves qui vont bénéficier de ces enseignements expérimentaux, vont suivre un cursus où des cours d’anglais leur seront dispensés au fur et à mesure, qu’ils passeront en classe supérieure. Cela permet d’établir un programme académique en langue anglaise adapté dès la petite enfance.

Rappelons que, l’introduction de l’anglais au Gabon s’inscrit en droite ligne avec l’adhésion du Gabon au Commonwealth en juin dernier au Rwanda. L’anglais devient donc la deuxième langue officielle après le français.

Social et économie au menu des quotidiens marocains

La révision du Code de la famille et les enjeux d’une éventuelle hausse du taux directeur sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus mardi.Abordant la révision du Code de la famille, +L’Opinion+ se demande si cette même Moudawana, qui a été mondialement acclamée en 2004 pour être « one step ahead » vis-à-vis des droits de la femme et de la famille, n’est pas victime de son propre succès et, surtout, si elle n’est pas en passe de se positionner “one step behind”.

Le problème se pose car, au Maroc, l’avortement n’est autorisé que dans le cadre du mariage, lorsque la grossesse représente un danger pour la santé de la femme et, surtout, avec l’accord de son mari.

Alors que dans le cas d’une grossesse résultant d’un inceste ou d’un viol, en l’absence d’un cadre réglementaire sain et salutaire, le sort de la mère, souvent très jeune, est tributaire du marché illégal de l’avortement : celui des charlatans, explique le journal.

Réclamée à cor et à cri par la société civile, une révision du Code de la famille s’impose plus que jamais, car bien que la polygamie devienne plus complexe, la reconnaissance des mariages civils faits à l’étranger ou l’assouplissement de la demande de divorce par la femme marocaine, ses incohérences provoquent des remous, relève-t-il.

De plus, même si l’âge minimum légal de mariage est passé de 15 à 18 ans, le mariage par la Fatiha est toujours monnaie courante dans les villages enclavés, ajoute-t-il.

+L’Economiste+, qui s’attarde sur les enjeux de la hausse du taux directeur, dont une décision pourrait être prise lors du conseil de la Banque centrale prévu aujourd’hui mardi, estime que cette hausse pourrait freiner l’inflation et favoriser l’épargne, mais qu’elle aurait pour conséquence le ralentissement de la croissance.

“Aujourd’hui, les prix brûlent les caddies des consommateurs et leurs portefeuilles. L’inflation est cruelle pour les revenus modestes. La guerre en Ukraine a pris en otage les économies du monde (…) La sécheresse est venue compléter le tableau et nous a pris en défaut de planification et de préparation”, constate la publication.

Pour atténuer tous “ces chocs qui nous viennent d’un peu partout”, des choix cruciaux sont à faire dans l’urgence pour passer le cap des prochains mois, soutient-il, soulignant que la sortie de crise sera difficile et dépendra de toutes les leçons qui devront être tirées par tous.

Le Japon en mission d’investissement au Gabon dès ce mois d’octobre

L’annonce de la visite a été faite le 26 septembre, au cours d’une rencontre entre le directeur général de l’Agence nationale de promotion de l’investissement (ANPI), Ghislain Moandza Mboma, et Shuji Nogushi, ambassadeur du Japon au Gabon.

 

Après avoir concentré plusieurs investissements dans le pays, à travers l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), dans des secteurs tels que la santé, l’éducation, la pêche… Le Gabon entend  renforcer divers autres secteurs, notamment sur l’économie.

Au cours de la rencontre tenue,  entre Ghislain Moandza Mboma  et Shuji Nogushi, il était question de discuter sur les différentes articulations de la visite qui,  aura lieu ce mois d’octobre 2022. Les deux parties souhaitent que cette rencontre,  soit bénéfique entre leur deux pays. En effet, intervient au moment où le Premier ministre gabonais, Rose Christiane Ossouka Raponda, séjourne à Tokyo au Japon pour les obsèques de l’ancien Premier ministre japonais, Shinzo Abe.

Elle a d’ailleurs appelé au renforcement de la présence japonaise au Gabon à travers des investissements dans des secteurs clés comme les TIC, la santé, l’environnement, les énergies renouvelables, les infrastructures ou encore l’agriculture.

Les maires d’Afrique Centrale réunis autour de la question sur la protection des forêts

La ville de Libreville va accueillir du 27 au 28 septembre 2022, les maires de la sous-région d’Afrique centrale pour débattre sur la protection des forêts et écosystèmes des villes.

 

Au Gabon, plus d’une quarantaine de maires venues du Cameroun, Tchad, République centrafricaine, du Congo et du Gabon sont réunis ce mardi 27 septembre, autour de la problématique de gouvernance locale de la foresterie urbaine. A cette grande rencontre, il sera question d’échanger sur divers points concernant les forêts et les écosystèmes.

Selon le communiqué, les participants vont échanger sur,  la gouvernance des programmes d’aménagement durable des ressources forestières urbaines et périurbaines, en mettant l’accent sur trois types de stratégies: stratégies relatives aux enjeux liés à la pollution atmosphérique et aux fonctions récréatives des espaces verts; stratégies relatives aux enjeux liés à la lutte contre l’érosion en milieux urbains et périurbains ; stratégies relatives aux enjeux liés à la production agricole et de bois énergie.

Le communiqué poursuit également que : « ces deux journées de travail permettront aux villes d’Afrique centrale d’avancer  sur ces questions, en s’appuyant notamment sur l’expérience de la communalisation des forêts du Cameroun, sur l’expertise des villes mais aussi sur celle des universitaires et de la COMIFAC (Commission des Forêts d’Afrique Centrale) ».

Rappelons qu’il s’agit d’une rencontre organisée par la mairie de Libreville et l’Association des Collectivités et Communes d’Afrique Centrale, avec l’appui de l’Association internationale des maires francophones (AIMF) et l’Union européenne.

La Côte d’Ivoire veut restaurer 33% de la forêt classée du Cavally

Un rapport sur la résilience des communautés en vue de la régénération de ce couvert forestier ressort une forte baisse de la déforestation avec 2.487 hectares dégradés en 2018 contre 167 hectares en 2021.La forêt classée du Cavally, d’une superficie de 67 541 ha, est fortement menacée par des infiltrations pour la culture du cacao et l’orpaillage clandestin. Selon le ministre ivoirien des Eaux et forêts, Laurent Tchagba, « en janvier 2018, 42% de son couvert forestier avait déjà été perdu ».

Commentant les résultats du rapport, lundi face à la presse, il a fait savoir que cette forêt abrite des espèces emblématiques menacées d’extinction telles que l’hippopotame pygmée, d’où l’importance de sa protection, avant d’ajouter que « nous ne sommes qu’au niveau pilote (de ce projet) qui ne restaure qu’une fine partie de cette forêt ».  

Dans cet élan, un projet pilote dans la forêt classée de Cavally a été financé par le géant agroalimentaire Suisse Nestlé et mis en œuvre par l’ONG Earthworm Foundation. Ce projet a permis d’opérationnaliser la protection et la régénération de la réserve forestière du Cavally, détruite à plus de 30%.    

Le projet, renseignera M. Tchagba, a permis de freiner le rythme de la déforestation de la forêt grâce à l’utilisation d’outils innovants, à savoir la surveillance satellitaire d’alerte précoce de la déforestation par Starling, développé par Airbus, ainsi que le renforcement des patrouilles terrestres.

Il a en outre permis le reboisement des zones dégradées et le développement d’activités alternatives au profit des communautés, notamment à la périphérie de la forêt. La mise en œuvre cohérente de ces axes d’intervention a favorisé la régénération de vastes superficies de forêts.

Ce projet est piloté par Earthworm Foundation, organisation internationale basée à Genève, en Suisse, dont l’objectif est d’accompagner les entreprises à mettre en place une chaîne d’approvisionnement responsable.

Selon le directeur pays de la fondation, Jérôme Tokpa, une carte de référence élaborée a « permis de savoir qu’aujourd’hui, on a 58% de la forêt classée du Cavally qui est encore dense avec de gros arbres. (Cependant), on a 33% de surfaces dégradées à cause de la cacao culture et de l’orpaillage clandestin ».  

« On a constaté aussi qu’il y a 7% du sous-bois qui est perturbé », a mentionné M. Jérôme Tokpa, directeur de Earthworm Foundation Côte d’Ivoire, faisant observer que « si vous avez de la perturbation sur la canopée, vous n’avez pas encore perdu la forêt ».

La directrice de la communication de la filiale ivoirienne du groupe agroalimentaire suisse, Mme Mame Pane Sakho, représentant le directeur général M. Thomas Caso, a déclaré que cet appui est un « souhait du groupe d’avoir un cacao durable et tous les engagements qui ont été pris face au changement climatique ».

« Nous avons un engagement qui est d’avoir zéro émission nette de gaz à effet de serre d’ici à l’horizon 2050 ; et ceci nous a obligé à analyser de fond en comble notre chaîne d’approvisionnement et voir sur quel levier on pouvait travailler pour atteindre cet objectif », a-t-elle rappelé.

Le Groupe a également intégré l’Initiative cacao-forêt depuis 2017, à sa création, pour « ensemble avec les autres acteurs voir comment aussi relever certains défis auxquels nous sommes tous confrontés », a-t-elle ajouté.

Le reboisement est l’un des engagements de la filiale « que nous menons avec des partenaires (…) et nous allons continuer cette lutte pour un cacao plus durable, un de nos intrants principaux dans la plupart de nos usines », a-t-elle poursuivi.

La filiale, par ailleurs, accompagne les communautés à avoir un niveau de vie décent quand elles sortent des zones de forêts classées. Une visite effectuée sur le terrain a permis, selon Mme Mame Pane Sakho, de voir des « résultats très prometteurs ».

L’ambassadeur de la Suisse en Côte d’Ivoire, Mme Anne Lugon Moulin, s’est dit « impressionnée » des résultats. Pour elle, c’est la preuve qu’avec un bon partenariat public-privé on arrive à fédérer les forces et à être efficace.

La Côte d’Ivoire a perdu plus de 70% de son couvert forestier entre 1960 et 2015, passant de 12 millions d’hectares à 2,97 millions d’hectares en 2021. Ce qui équivaut à 9,8 % de couverture forestière pour le pays aujourd’hui. 

M. Laurent Tchagba a remercié le Groupe agroalimentaire suisse pour son « rôle majeur dans ce projet ». Le financement du Groupe dans ce projet s’élève à un milliard cinq cent cinquante millions de FCFA. « Le coût de mise en œuvre de la SPREF, lui, est de 616 milliards de F CFA sur 10 ans, à mobiliser par l’Etat, les partenaires techniques et financiers et le secteur privé ».  

L’Etat ivoirien a adopté une politique forestière dont la stratégie vise à porter la couverture forestière à au moins 20% du territoire national d’ici à 2030, soit un accroissement de 3 millions d’ha de forêts. Le pays devrait passer de 2,97 millions d’ha en 2020 à environ 6,4 millions d’ha de forêts en 2030.