OCP acquiert 50% du spécialiste espagnol de la nutrition animale GlobalFeed

Le groupe marocain OCP a signé un accord définitif en vertu duquel OCP acquiert initialement 50% de GlobalFeed S.L. auprès de Fertinagro Biotech S.L., producteur espagnol d’engrais.Cette opération contribuera à la stratégie d’OCP visant à croître sur le marché des phosphates pour aliments de bétail, en élargissant géographiquement sa présence et en proposant un portefeuille de produits diversifié et innovant, indique lundi un communiqué de l’OCP parvenu à APA.

« Cette acquisition confirme l’objectif d’OCP de se diversifier dans les phosphates et de devenir un acteur leader dans le secteur de l’alimentation animale, en répondant à la demande croissante et en élargissant ses offres avec des produits durables de spécialité et customisés », a déclaré Marouane Ameziane, Managing Director Specialty Products and Solutions du Groupe OCP, cité par le communiqué.

De son côté, Javier Martin, PDG de GlobalFeed, a indiqué que « cette alliance encore plus étroite avec OCP permettra d’accélérer nos capacités industrielles et la croissance de notre marché en offrant aux éleveurs, un meilleur accès à nos technologies de pointe et aux alternatives de nutrition à base de phosphate les plus fiables du marché ». Cette prise de participation demeure soumise aux conditions suspensives usuelles, y compris les approbations des instances réglementaires, précise le communiqué.

GlobalFeed qui opère dans le segment de la nutrition animale, fabrique et distribue une large gamme de produits, y compris des produits de commodité à base de phosphate et des solutions premium et à haute valeur ajoutée destinées à plusieurs espèces. La Société possède des unités de production flexibles situées à Huelva, en Espagne, d’une capacité de 200.000 tonnes pour les produits à base de phosphates et 30.000 tonnes pour les produits à base de sulfate de fer et bénéficie d’une large présence commerciale à l’international.

Maroc: Le Conseil de la concurrence pour la révision du cadre et du mode de régulation des marchés du carburant

Le Conseil de la concurrence du Maroc a recommandé dans un avis, publié lundi, de revoir d’urgence, en priorité et en profondeur, le cadre et le mode de régulation des marchés de gasoil et de l’essence.Dans cet avis n°A/3/22 sur la flambée des prix des intrants et matières premières au niveau mondial et ses conséquences sur le fonctionnement concurrentiel des marchés nationaux pour le cas des carburants (Gasoil et Essence), le Conseil a recommandé de reprendre et de revoir d’urgence et en profondeur ce cadre et ce, en vue de l’assouplir et de le rendre compatible avec les contraintes et les réalités des marchés, tout en conservant et en renforçant les fonctions régaliennes de contrôle et de sécurité du pays.

L’étude a montré que les activités économiques liées aux marchés du gasoil et de l’essence, sont toujours régies par des textes désuets, voire obsolètes, qui datent des années 70 du siècle dernier et ce, malgré les bouleversements qui ont marqué les marchés de ces produits, a-t-il fait remarquer.

Et de poursuivre: « A cet égard, il y a lieu de signaler qu’une tentative a été menée, en 2015, pour revoir ce cadre et ce, par la promulgation d’une nouvelle loi portant le n° 67.15 qui est restée inappliquée en l’absence de ses textes d’application. Or, c’est ce cadre légal et réglementaire qui définit les mécanismes de régulation de ces marchés en déterminant non seulement les conditions d’accès, mais aussi les modes de fonctionnements opérationnels depuis l’importation jusqu’au stockage et la livraison à la station-service ».

Parallèlement, le Conseil de la concurrence a préconisé d’assouplir davantage les conditions d’accès aux marchés du gasoil et de l’essence en amont et en aval en accélérant la mise en œuvre des recommandations émises par le Conseil en 2019.

Il s’agit notamment de réduire le nombre des intervenants, notamment le ministère en charge de l’énergie et les communes, dans le processus d’octroi des agréments et des autorisations nécessaires et ce, en mettant en place un guichet unique et éviter ainsi, un double processus d’autorisation.

Il est aussi question de prévoir clairement au niveau des schémas directeurs d’aménagement urbain les zones qui pourraient être réservées aux activités de stockage des produits pétroliers afin de donner une meilleure visibilité aux investisseurs intéressés et de leur éviter de recourir à chaque fois à la procédure de dérogation auprès des autorités locales compétentes.

Le conseil a insisté également sur le remplacement du régime des agréments en vigueur aux stations-service par un simple système déclaratif et substituer ainsi, le contrôle ex ante de l’activité des stations-service par un contrôle ex post de ces derniers, outre l’encouragement des investissements dans les capacités de stockage par des tiers indépendants, dont le métier principal est le stockage des produits pétroliers en imposant à ces derniers de mettre leurs infrastructures au profit des distributeurs en gros ou des importateurs des produits raffinés contre rémunération de leurs services.

Dans cet avis, le Conseil de la Concurrence a, aussi, recommandé de revoir le cadre légal et réglementaire régissant les relations contractuelles entre les sociétés de distribution et les stations-service, d’encourager les opérateurs des marchés du gasoil et de l’essence à utiliser les instruments de couverture des risques et d’étudier l’opportunité de maintenir et de développer une activité du raffinage au Maroc.

De plus, il s’agit d’étendre le régime fiscal appliqué actuellement aux secteurs protégés, au marché de la distribution des produits pétroliers tout en instaurant une taxe exceptionnelle sur les surprofits des sociétés d’importation, de stockage et de distribution du gasoil et de l’essence.

Le conseil a préconisé d’écarter tout retour éventuel à la subvention directe de ces produits et instaurer en lieu et place des aides directes aux populations les plus vulnérables et des allégements fiscaux adéquats au profit des classes moyennes, et d’accélérer la mise en œuvre de la stratégie pour une transition énergétique.

Les analyses menées dans le cadre de cet avis et les conclusions qui en découlent, permettent d’émettre un certain nombre de recommandations visant essentiellement à rendre les marchés du gasoil et de l’essence plus concurrentiels et ce, en tenant compte de la réalité économique structurelle de ces marchés et de celle de l’économie du pays qui n’est pas un producteur du pétrole.

C’est une caractéristique fondamentale, qui sous-tend l’ensemble des propositions du Conseil, et qui visent à rendre ces marchés plus transparents et contestables, c’est-à-dire mieux ouverts à une concurrence réelle par les prix entre les opérateurs de ces marchés. Il s’agit de l’une des meilleures voies qui est à même de garantir un approvisionnement régulier des marchés en ces produits à des prix économiquement raisonnables.

Sénégal : une nouvelle initiative pour l’accès des PME au crédit

Le Bureau de mise à niveau des entreprises (BMN) et la Banque pour le Commerce et l’Industrie du Sénégal (BCI) ont récemment signé un partenariat visant à accompagner des start-ups.La convention signée, jeudi dernier, entre le BMN et la BCI-Sénégal a pour objet de permettre à des entreprises clientes de BCI et éligibles au Programme de mise à niveau du BMN de bénéficier d’appuis non financiers nécessaires à l’amélioration de leur organisation/gestion et au renforcement de leur compétitivité.

Elle vise également à faciliter aux entreprises ayant bénéficié dudit programme du BMN l’accès aux financements bancaires pour le développement de leurs activités. Ces dernières pourront ainsi bénéficier d’une garantie comprise entre 50% et 70% du montant de leur crédit.

Cette facilité a été rendue possible grâce à une garantie de portefeuille mise à la disposition de la BCI-Sénégal par le Fonds africain de garantie (FAG), filiale de la Banque africaine de développement (Bad).

Soldats ivoiriens arrêtés au Mali : l’Onu appelle à leur libération

Pour l’Onu, les soldats ivoiriens en détention au Mali doivent être libérés.L’Organisation des Nations unies n’est pas sur la même longueur d’onde que les autorités de la transition malienne dans l’affaire des 46 soldats ivoiriens détenus au Mali.

Lundi 26 septembre, le secrétariat de l’Onu a appelé à leur « libération urgente ». Cet appel des Nations unies intervient 72 heures après le discours du Premier ministre par intérim du Mali, le Colonel Abdoulaye Maïga, à l’Assemblée générale des de l’Onu, rappelant à son secrétaire général António Guterres que « la qualification judiciaire des infractions liée à cette affaire ne relève pas » de ses attributions.

S’exprimant sur ce dossier, António Guterres avait déclaré que les soldats ivoiriens n’étaient pas des mercenaires. Or, Bamako les considère comme tels.

Jeudi 22 septembre, la conférence des Chefs d’Etat de la Communauté éconmique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) qui s’est réunie à New-York, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies, a décidé d’envoyer « incessamment » à Bamako « une mission de haut niveau » constituée des présidents sénégalais, togolais et ghanéen pour obtenir « la libération sans conditions » des 46 militaires ivoiriens encore en détention pour « tentative d’atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat ». Macky Sall, Faure Gnassingbé et Nana Akufo Addo sont attendus à Bamako dans la semaine.

Réitérant sa « profonde gratitude pour la contribution de la Côte d’Ivoire aux opérations de maintien de la paix et à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mal (Minusma) », l’Onu « soutient fermement les efforts visant à faciliter cette libération ainsi que le rétablissement de la confiance et la promotion du bon voisinage entre les pays ».

Un début de sortie de crise était envisageable après la libération de trois parmi les 49 soldats arrêtés le 10 juillet à l’aéroport international Modibo Keïta Sénou- Bamako. Mais recevant, vendredi 9 septembre le ministre nigérian des Affaires étrangères, Geoffrey Onyeama, le président de transition, le Colonel Assimi Goïta a assuré que la libération des 46 militaires ivoiriens ne devrait se faire qu’en échange de personnalités politiques maliennes en exil en Côte d’Ivoire.

Pour Abidjan, il ne s’agit ni plus ni moins qu’« une prise d’otage » . Les autorités ivoiriennes ont dans la foulée décidé de saisir la Cédéao pour arbitrer ce litige.

Gabon-Etat civil : 514 personnes enregistrées à Lastourville

L’opération d’enrôlement des personnes sans acte de naissance, dans la province de l’Ogooué-Lolo se poursuit depuis vendredi 23 septembre 2022.

 

Une  délégation de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale,  est à pied d’œuvre depuis vendredi dernier  à Pana dans le département de la Lombo-Bouenguindi, dans le cadre des enrôlements des personnes apatrides.

Cette initiative a été saluée par le Gouverneur de la province de l’Ogooué-Lolo, Jean Bosco Assigabagni, qui a profité de cette occasion pour inviter les administrations et collectivités à encadrer et sensibiliser les populations. C’est au  total 514 personnes qui se sont faite enregistrées dans cette province, en attendant la suite  à Koulamoutou où des effectifs  ont été renforcés en vue de parfaire à cette opération.

Rappelons que l’initiative de régularisation des situations des personnes apatrides dans le Haut-Ogooué, initiée et financée par la présidence de la République depuis mars dernier, s’est achevée le 27 août 2022 à Franceville, par la remise officielle des actes de naissance à près de 2 500 enfants et adultes qui en étaient dépourvus.

Egypte : mort du théologien et prédicateur Yusuf Al-Qaradawi

Le Cheikh Youssef al Qaradawi est un des penseurs des « Frères musulmans ».Le prédicateur qatari d’origine égyptienne, Youssef al Qaradawi est décédé lundi 26 septembre, à 96 ans des suites d’une maladie, a annoncé l’Union internationale des savants musulmans (UISM) dont il était le président.

Né en Egypte en 1926, Youssef Al-Qaradawi s’est très tôt illustré dans l’activisme politique contre l’occupation britannique. Dans les années 50, il est arrêté par le régime nationaliste de Gamal Abdel Nasser pour ses liens avec la confrérie des « Frères musulmans ». Il deviendra l’idéologue de cette organisation de l’Islam sunnite créée par Hassan al Banna en 1928.

En 1977, il fonde l’Université des sciences islamiques au Qatar. A l’occasion du « Printemps arabe », il soutient la révolte populaire ayant chassé Hosni Moubarak du pouvoir, après 30 ans à la tête de l’Egypte (1981 -2011).

Gabon : des étudiants exclus définitivement du CMFEPM

Ils ont été exclus samedi 24 septembre 2022, pour faute lourde au sein du Centre multisectoriel de formation et d’enseignement professionnel de Mvengue par le conseil de discipline.

 

Rendu à semaines de la reprise des cours au Gabon, des sanctions tombent déjà dans certains établissements. Au Centre multisectoriel de formation et d’enseignement professionnel de Mvengue, par exemple, plus d’une vingtaine d’étudiants ont été exclus.

Le conseil de discipline a décidé de les renvoyer dans leurs domiciles pour fautes grave. A savoir : vandalisme dans le centre, état d’ébriété et consommation de boissons alcoolisées dans le campus, incitation à la contestation de l’ordre et du règlement intérieur, non-participation aux examens et partiels en cours actuellement, incitation au trouble à l’ordre public, marche dans la rue, escalade de mur d’enceinte, vols dans les chambres, falsification et vente de tickets de restaurant, bagarres avec des camarades et autres violences.

Il faut signaler que les travaux du conseil se sont déroulés en présence du Directeur général adjoint de l’ANFEP et du directeur de la formation, des examens et concours de l’agence.

Côte d’Ivoire : les pathologies liées au mode de vie en hausse

Les pathologies liées au mode de vie telles les maladies cardiovasculaires, l’Accident vasculaire cérébral (AVC) et le cancer connaissent une progression fulgurante en Côte d’Ivoire.Selon Dr Paul-Emile Boris, directeur d’un groupe médical en Côte d’Ivoire, « des pathologies du mode de vie sont passées devant le paludisme comme les maladies cardiovasculaires, les pathologies oncologiques, les cancers ».

Il a fait observer qu’aujourd’hui il y a une « transition épidémiologique », faisant remarquer qu’à l’époque, en Côte d’Ivoire l’on constatait beaucoup les pathologies parasitaires qui étaient les premières tueuses comme le paludisme.

Mais, avec des programmes de prise en charge, que ce soit étatique ou privé, il y a une amélioration des traitements du paludisme. En outre, la sensibilisation des populations, les actes de protection et d’assainissement font que le paludisme « est devenu moins tueur ».

Dr Boris s’exprimait, samedi, à l’occasion d’une Journée porte ouverte de la Polyclinique des 2 Plateaux sise à Cocody, dans l’Est d’Abidjan. Le directeur de cet établissement hospitalier, Dr Jean-Louis Bilé, a noté que cette séance d’information visait à échanger avec les partenaires.

Depuis une dizaine d’années, les plateaux techniques en Côte d’Ivoire ont beaucoup évolué. Le gouvernement a accru ses investissements en matière d’infrastructures pour permettre aux populations d’avoir une bonne couverture médicale.

Cela devrait permettre de réduire par ailleurs les évacuations des malades hors du pays. L’un des problèmes majeurs, selon Dr Boris, est le diagnostic permettant d’adresser une pathologie et d’apporter des soins plus efficaces.

Aujourd’hui, des fichiers patients sont partagés, en réseau, par des spécialistes pour avoir un résultat collégial sur un diagnostic en vue d’une fiabilité du résultat. Face à la hausse des ACV, du diabète ou de l’insuffisance rénale, des centres hospitaliers créent des guichets d’accès à un médecin spécialiste.

« Si un médecin est confronté à une difficulté d’interprétation sur une radio ou un scanner, il a la possibilité d’envoyer les images à un collègue pour qu’il puisse sortir le diagnostic le plus précis possible, parce que notre pays était confronté à un problème de diagnostic », a-t-il rapporté.

Des avancées sont de plus en plus observées dans les protocoles médicaux au point qu’« on peut avoir accès à des techniques non invasives pour pouvoir déboucher des vaisseaux, ce qu’on ne faisait pas avant, ou pour pouvoir lutter contre les infarctus, les AVC et les anévrismes du cerveau », a-t-il dit.

Les plateaux techniques de plusieurs centres hospitaliers, en Côte d’Ivoire, sont relevés avec des processus de digitalisation de leviers diagnostics, des logiciels administratifs et médicaux. Le pays ambitionne d’être un hub régional en matière d’offres de soins.

RCA : un présumé commandant de la Séléka jugé à la CPI

Le procès de Mahamat Said Abdel Kani démarre ce lundi 26 septembre, à la Haye (Pays-Bas), devant la Chambre de première instance VI de la Cour Pénale Internationale (CPI).Saisie le 30 mai 2014 par la Centrafrique pour l’ouverture d’une enquête sur tous les crimes commis sur son territoire depuis le 1er août 2012, la Cour Pénale Internationale (CPI) s’est exécutée le 24 septembre 2014. Le Bureau du Procureur s’est alors concentré sur les allégations de crimes relevant de la compétence de la CPI commis par la Séléka et les groupes armés anti-Balaka.

Les enquêtes, toujours en cours, ont déjà permis d’arrêter quatre personnes : Alfred Yekatom, Patrice-Edouard Ngaïssona, Maxime Jeoffroy Eli Mokom Gawaka et Mahamat Saïd Abdel Kani. Le dernier nommé comparaît aujourd’hui devant la Chambre de première instance VI de la CPI.

Mahamat Saïd Abdel Kani est un présumé commandant de la Séléka, une coalition rebelle à dominante musulmane ayant chassé du pouvoir, en mars 2013, le président centrafricain François Bozizé. Un coup d’État qui a plongé ce pays dans une guerre civile. Une bataille sanglante a opposé la Séléka aux anti-Balaka, proches du président déchu, et majoritairement formés de chrétiens et d’animistes.

Dans ce conflit, Mahamat Saïd Abdel Kani est accusé de « crimes contre l’humanité (emprisonnement ou autre forme de privation grave de liberté physique, torture, persécution, disparitions forcées et autres actes inhumains), et de crimes de guerre (torture et traitements cruels) qui auraient été commis à Bangui (Centrafrique) en 2013 », précise un document de la CPI.

Au total, 43 témoins devraient être appelés par l’Accusation. Les juges rendront leur verdict dans un délai raisonnable à l’issue des audiences. « La Chambre de première instance ne condamne quelqu’un que si elle est convaincue que les charges ont été prouvées au-delà de tout doute raisonnable. Le jugement sera lu en public et l’accusé sera acquitté ou déclaré coupable. S’il est jugé coupable, une peine lui sera infligée. L’Accusation et la Défense peuvent faire appel du jugement et/ou de la décision relative à la peine devant la Chambre d’appel de la CPI », souligne la juridiction basée à la Haye (Pays-Bas).

Composée des juges Miatta Maria Samba (présidente), Socorro Flores Liera et Sergio Gerardo Ugalde Godínez, la Chambre de première instance VI de la CPI peut prononcer une peine d’emprisonnement, à laquelle peut s’ajouter une amende ou la confiscation des profits, biens et avoirs tirés directement ou indirectement du crime commis.

Toutefois, « la peine maximale pouvant être prononcée est de 30 ans d’emprisonnement. Mais dans des cas extrêmes, et au vu notamment de la situation particulière de la personne déclarée coupable, la Cour peut infliger une peine d’emprisonnement à perpétuité. La peine de mort n’est pas prévue par les textes de la CPI en cas de déclaration de culpabilité. L’Accusation et la Défense peuvent faire appel de la décision relative à la peine devant la Chambre d’appel de la CPI », clarifie le document.

Mahamat Said Abdel Kani, aussi connu sous les noms de Mahamat Said Abdel Kain, Mahamat Saïd Abdelkani ou encore M. Said, est né le 25 février 1970 à Bria, dans l’Est de la République centrafricaine (RCA). gé de 52 ans actuellement, il aurait été un commandant de la Séléka.

Dadis Camara rentre en Guinée en prélude de son procès

Le capitaine Moussa Dadis Camara est venu répondre devant un tribunal de sa responsabilité présumée dans le massacre du 28 septembre 2009 à Conakry.Le capitaine Dadis Camara, chef de la junte militaire de décembre 2008 à janvier 2010 en Guinée, vit depuis plusieurs années en exil au Burkina Faso. Il est rentré au cours du week-end dans son pays en vue de son procès qui doit s’ouvrir mercredi 28 septembre, 13 ans jour pour jour après les tueries dans le grand stade de Conakry, la capitale guinéenne.

Il doit comparaître aux côtés de dix autres accusés, dont le colonel Abdoulaye Chérif Diaby, ministre de la Santé au moment des faits, pour répondre des exactions commises lors d’un rassemblement de l’opposition dans un stade de Conakry qui avait été brutalement réprimé. Les manifestants s’étaient réunis pour démontrer pacifiquement leur force et dissuader M. Camara de se présenter à la présidentielle de janvier 2010. 156 personnes avaient été exécutées, des milliers blessés et des centaines de femmes violées, selon le rapport d’une commission d’enquête internationale mandatée par les Nations unies, publié trois mois après les faits.

« Mon client est arrivé dans la nuit de samedi à dimanche à Conakry pour répondre à sa convocation liée au procès du 28 septembre », a affirmé à l’AFP Pépé Antoine Lamah, l’un des avocats de Moussa Dadis Camara, ajoutant qu’il est « en lieu sûr pour raisons de sécurité » et reçoit quelques amis.

Arrivé au pouvoir en 2008 à la faveur d’un coup d’Etat militaire, le capitaine Camara avait été accusé par son ancien aide de camp et chef de la garde présidentielle, Aboubacar Sidiki Diakité alias « Toumba », d’avoir commandité le massacre du 28 septembre 2009. Ce dernier, également mis en cause dans l’affaire, avait ouvert le feu sur Dadis Camara deux mois plus tard, occasionnant son hospitalisation au Maroc avant d’être contraint de quitter ses fonctions et s’exiler au Burkina Faso.