Gabon-lutte contre l’insalubrité : clean Africa reçoit 30 camions bennes à ordures

La société Clean Africa conçu pour le ramassage et la  collecte des ordures ménagère, a reçu le 22 janvier dernier  du gouvernement un materiel chargé permettant de renforcer sa logistique.

 

10 ampirolles, 6 bennes, 30 Camions Bennes à Ordures ménagères, sont là le matériel que vient de recevoir la société Clean Africa pour lutter contre l’insalubrité au Gabon.

En effet, cette offre va permettre  de remédier durablement au problème de l’insalubrité et rendre les villes du pays plus propres en vue de transformer de manière significative l’environnement des gabonais.

Notons que, la lutte contre l’insalubrité au Gabon fait partie des combats du chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba, qui tout au long l’année dernière avait réuni les membres du gouvernement en vue de trouver des solutions, notamment un plan d’urgence pour mettre fin à l’insalubrité.

Poursuite judiciaire contre le pacte de génocide Allemagne-Namibie

Un groupe de chefs traditionnels namibiens et un politicien, membre de l’opposition ont intenté une action en justice contre un accord conclu en mai 2021 entre Windhoek et Berlin sur l’indemnisation de ce qui a été présenté comme le premier génocide du 20ème siècle.L’homme politique Bernadus Swartbooi s’est associé à onze chefs traditionnels des tribus Herero et Nama pour demander une ordonnance déclarant illégale la déclaration conjointe de la Namibie et de l’Allemagne sur le génocide de 1904-1908, car elle ne prévoit pas d’indemnisation directe des descendants des victimes.

Les plaignants souhaitent que l’accord soit conforme à une résolution adoptée en 2006 par le parlement namibien, stipulant que les descendants des victimes doivent négocier directement avec l’Allemagne et recevoir une compensation.

L’action en justice cite le président Hage Geingob, le président du parlement Peter Katjavivi, le procureur général Festus Mbandeka, le gouvernement et le parlement comme défendeurs dans cette affaire.

Selon les estimations, jusqu’à 100 000 Hereros et Namas ont été tués sous la domination allemande pendant le génocide.

Il y a deux ans, l’Allemagne a reconnu pour la première fois qu’elle avait commis un génocide à l’encontre des peuples indigènes Herero et Nama de Namibie entre 1904 et 1908, proposant un programme financier de 1,1 milliard d’euros sur 30 ans pour l’acquisition de terres, la construction de routes ou l’approvisionnement en eau.

Mais certains Namibiens, dont des représentants des tribus Herero et Nama, ont dénoncé un « accord bon marché » comparé aux « 75 milliards d’euros de pensions et d’avantages sociaux versés aux Juifs » par le régime nazi depuis 1949 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Ils réclament des réparations d’au moins 580 millions de dollars par an versées sur 40 ans.

Sénégal : Ousmane Sonko prêt à en découdre avec le pouvoir

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA titrent principalement sur la sortie incendiaire de l’opposant Ousmane Sonko, se disant prêt à en découdre avec le pouvoir après avoir été renvoyé en chambre criminelle dans le dossier de mœurs intitulé « Sweet Beauté ».EnQuête constate que l’affaire Sweet Beauté et la présidentielle de 2024 se transforment en « combat à mort » pour l’opposant Ousmane Sonko, présidant hier un meeting de son parti organisé à Keur Massar, dans la banlieue dakaroise. Accusé de viols et menaces de mort dans cette affaire renvoyée en chambre criminelle, le maire de Ziguinchor (sud) estime avoir « atteint (ses) limites dans ce dossier. Je n’ai jamais volé, tué ou violé qui que ce soit ».

« Malgré toutes les preuves que nous avons déposées, le juge d’instruction n’a rien voulu voir », a déploré M. Sonko affirmant avoir « déjà établi (son) testament ». Il poursuit dans Walf Quotidien en avertissant que « Macky nous tuera ou nous le tuerons. Désormais, ce sera œil pour œil, dent pour dent ».

Vox Populi note aussi que « Sonko se prépare au combat » après avoir peiné à convaincre le doyen des juges de lui décerner un non-lieu dans ce dossier qu’il a toujours qualifié de « complot » dont le seul but, pour lui, est de l’empêcher d’être candidat à la prochaine élection présidentielle. Cependant, le leader de Pastef rappelle qu’il est « le seul candidat en 2024 » de son parti avec lequel il s’était classé en troisième position à la présidentielle de 2019 avec plus de 15% des suffrages.

Libération constate que « Pastef réussit le pari de la mobilisation » au meeting de Keur Massar où Ousmane Sonko, soutenu par des milliers de sympathisants et militants, déclare être « prêt au combat » et « que personne ne nous parle d’appel à l’insurrection ». « C’est (le doyen des juges) Maham Diallo qui est un criminel, pas moi. Si Macky Sall continue dans sa logique, il ne va pas terminer son mandat », a-t-il menacé.

En revanche, Lat Diop, un responsable des responsables du parti au pouvoir, prévient que « si Sonko refuse de comparaître, il sera traqué, cueilli et jugé par la force ». « Il n’est pas question qu’un justiciable puisse défier impunément la justice. Il n’a qu’à choisir : soit il va se présenter devant la barre de manière volontaire ou bien il y sera contraint », a conseillé dans Vox Populi le directeur général de la Loterie nationale sénégalaise (Lonase).

Un des proches du pouvoir, Mamadou Lamine Massaly, évoquant Ousmane Sonko et ses partisans, demande de son côté « à l’Etat de +barrer la route à ces pyromanes qui veulent faire basculer le Sénégal dans le brasier+ ». pour lui, « Sonko est un ennemi de la cohésion sociale et un faussaire de la République »

Au même moment, le ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang « charge Sonko et l’exhorte à aller répondre à la justice le 2 février » dans le cadre d’une plainte pour diffamation qu’il a déposée contre l’opposant. Ce dernier, citant un rapport de l’Inspection générale d’Etat (IGE), a accusé le ministre d’avoir détourné « 29 milliards de FCFA » dans le cadre de l’exécution d’un programme agricole du gouvernement.

A côté de cette bataille politico-judiciaire, L’AS se fait l’écho des « investitures tous azimuts de Macky Sall » pour la présidentielle de 2024 même si le chef de l’Etat ne s’est pas encore prononcé sur son éventuelle et controversée participation à cette élection. Cependant, le ministre de l’Urbanisme Abdoulaye Sow déclame que son « candidat pour 2024, c’est Macky Sall ». Il « est le choix de la raison », a plaidé de son côté Mountaga Sy, directeur général du Port autonome de Dakar (Pad).

Le Soleil aborde l’ouverture de la onzième édition du Festival national des arts et cultures (Fesnac) et indique que Kaffrine (est) devient la « capitale du Sénégal » jusqu’au 28 janvier. Elle « sera le lieu d’expression de la richesse artistique du Sénégal », souligne le quotidien national. La cérémonie d’ouverture a été présidée samedi par le Premier ministre Amadou Ba qui a invité les parties prenantes « à revisiter les valeurs cardinales du pays ».

En football, Stades se rejouit de la qualification du Sénégal, « 14 ans après », en quart de finale du Championnat d’Afrique des nations (Chan), une compétition réservée aux joueurs évoluant dans les championnats de leur pays et organisée cette année en Algérie. L’équipe nationale locale a réalisé cette performance hier face à la République démocratique du Congo qu’elle a battue 3-0. C’est la « plus large victoire sénégalaise en, Chan », jubile le journal sportif.

« Les Lions dévorent les Léopards », exulte Record, ajoutant que le Sénégal aura comme « adversaire en quart » de finale la Mauritanie ou le Mali. Désormais, note le sélectionneur sénégalais Pape Thiaw dans le quotidien sportif, « les demies (sont) notre objectif ».

Gabon-forces de défense : le départ en retraite prorogé de 3 ans

Le gouvernement vient de proroger l’âge du départ en retraite des militaires,  toutes catégories confondues au Gabon.

 

Sous-officiers,  officiers des forces armées, garde républicaine, gendarmerie nationale, génie militaire, santé militaire, militaires de rang de tout grade vont bénéficier de trois ans avant leur départ à la retraite. La décision a été prise au cours du Conseil des ministres qui a eu lieu vendredi 20 janvier 2023.

En effet, le gouvernement a proposé  de modifier les dispositions des articles 173, 174 et 196 de l’Ordonnance du 25 février 2010 portant statut particulier des militaires, ratifiée par la loi n° 18/2010 du 27 juillet 2010, pour revaloriser les « limites d’âges de départ à la retraite en vue de permettre au militaire formé de servir plus longtemps et ainsi faire face aux défis multiformes de nos forces de défense », indique le conseil des ministres.

Ainsi, l’âge de départ en retraite pour les militaires de rang de tout grade, est désormais fixé à 48 ans, contre 45 ans dans la loi de 2010. L’âge de la retraite pour les sous-officiers et les officiers des forces armées, garde républicaine, gendarmerie nationale, génie militaire, santé militaire passera à 58 ans contre 55 ans actuellement.

Gabon : le sommet One Planet Summit sera organisé en mars

Le gouvernement entend organiser du 1er au 2 mars 2023, à Libreville le sommet sur l’environnement.

 

La décision a été prise lors du Conseil des ministres,  qui a eu lieu le 20 janvier 2023. En effet, le sommet One Planet Summit, est un sommet permettant de relever les défis du changement climatique.

C’est un sommet qui sera centré sur les questions environnementales et des changements climatiques initié en partenariat avec la France. Ce sommet va réunir  les acteurs de la gestion et l’exploitation durable des forêts et ceux de la finance internationale, afin de réfléchir sur les modèles innovants de financement de la préservation de la biodiversité et sur la contribution aux défis des changements climatiques.

Selon le communiqué final du Conseil des ministres, ce Sommet contribuera à la mise en œuvre de l’Accord de Paris sur le climat, notamment en ce qui concerne les mécanismes financiers et les Marchés mais aussi le cadre mondial sur la biodiversité.

Le chef de l’Etat lors du sommet des chefs d’Etats pour la Conférence des Parties à la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (cop 27), en novembre 2022, en Egypte avait souligné sur Twitter que ce sommet est un «Partenariat pour la conservation positive». Et qu’il s’agit, d’«agir ensemble pour le climat et la biodiversité».

Mali : pourquoi l’insurrection jihadiste est aux portes de Bamako

Les jihadistes liés à Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) ont multiplié les attaques dans l’ouest, mais aussi dans la périphérie de Bamako.Au Mali, le nouvel an est marqué par une prolifération des incidents sécuritaires. Le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM), fédération d’organisations jihadistes proches d’Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) multiplie les attaques dans le centre et l’ouest du pays. Le 2 janvier, les jihadistes ont été à l’origine de deux opérations à Kassela et à Marka Coungo, faisant au moins quatre morts dont trois sapeurs-pompiers maliens et un agent de la protection de l’environnement et des forêts.

Un peu plus d’une semaine après, le même groupe a revendiqué deux attaques contre deux checkpoints de la gendarmerie à Didiéni et à Sébikoro, toujours dans le centre et l’ouest malien. Un gendarme a été tué dans ces assauts. Les insurgés récidivent le 12 janvier à Siby, à quelque 50 kilomètres de Bamako. Le 13 janvier, c’est la ville de Nara, toujours dans la région de Koulikoro qui a été la cible d’une attaque dans laquelle deux soldats maliens ont été tués. Deux jours après, le GSIM est responsable d’une opération ayant visé une mission de sécurisation de l’armée sur Kwala-Mourdiah, dans la région de Koulikoro. Quatre militaires et un civil y ont perdu la vie. Dans sa revendication, la filiale sahélienne d’AQMI affirme avoir récupéré deux véhicules des Forces armées maliennes ainsi que des armes et munitions.

Les jihadistes aux portes de la capitale

Toutes ces attaques ont la particularité d’être menées, soit à l’ouest ou à proximité de la capitale, Bamako. Après la double attaque de Sébékoro et Didiéni, les jihadistes affiliés à AQMI ont d’ailleurs assuré s’installer dans les « faubourgs de Bamako ». Chercheur sénior au Think tank marocain Policy Center for the News South (PCNS) basé à Rabat, Rida Lyammouri décèle à travers cette série de raids une certaine résilience des jihadistes. « Les jihadistes sont loin d’être affaiblis, voire vaincus », analyse-t-il. « Pire, le JNIM (acronyme arabe du GSIM) a pu cibler des lieux proches de la capitale Bamako, ce qui indique la continuité de l’expansion du groupe et la menace en général », ajoute-t-il.

En juillet dernier, la coalition jihadiste avait lancé une offensive contre le camp Soundiata Keita de Kati, à moins d’une vingtaine de kilomètres de la capitale. Le groupe avait déclaré avoir mené ce raid contre le cœur du pouvoir malien car considéré comme le centre de décision des militaires au pouvoir depuis mai 2021, en réponse aux opérations de l’armée malienne et des « mercenaires de Wagner », avant d’annoncer une série d’actions dans les centres urbains.

Mais une relative baisse des attaques contre des cibles militaires maliennes a été notée dans le dernier trimestre de l’année dernière. Le fait est rare pour être souligné par plusieurs observateurs de l’insurrection jihadiste à laquelle est confronté ce pays d’Afrique de l’ouest depuis une dizaine d’années. Nombre d’entre eux, expliquait cette « accalmie » par la guerre fratricide dans la même période entre groupes jihadistes.

Des affrontements ont été notés entre le GSIM et l’Etat islamique au Sahel (EIS), pour le contrôle de localités des régions de Gao et de Ménaka, dans le nord du pays. Pour d’autres, c’est le fruit des opérations conjointes entre l’armée malienne et ses « coopérants » russes dans le centre même si beaucoup d’allégations d’exactions contre des civils sont rapportés par des organisations de défense des droits humains. Des sources ont aussi évoqué la reprise des négociations entre le groupe jihadiste proche d’AQMI et les autorités de la transition.

Le dialogue interrompu ?

Cette approche a été assumée pour la première fois par le régime d’Ibrahim Boubacar Keita (IBK). En mars 2020, les autorités maliennes ont reconnu avoir envoyé des émissaires au GSIM pour négocier. Iyad Ag Ghali et Amadou Kouffa, les principaux leaders de cette coalition jihadiste sahélienne ne s’étaient pas opposés au principe de pourparlers. Cependant, ils avaient réclamé le départ des forces françaises. En août 2020, IBK est renversé par de jeunes colonels, suite à une série de manifestations du Mouvement du 5 juin- Rassemblement des forces patriotiques (M5 – RFP), sous le leadership du religieux, Imam Mahmoud Dicko.

L’arrivée de militaires au pouvoir n’enterre pas l’option du dialogue avec les jihadistes malgré le désaccord de Paris, alors premier partenaire du Mali dans la guerre contre les jihadistes et dont les forces ont quitté le Mali en août 2022 après neuf ans de présence dans un contexte de rapprochement entre Bamako et Moscou.

En octobre 2021, soit six mois après la « rectification » de la transition, portant le colonel Assimi Goïta au pouvoir que « mandat » est donné au Haut Conseil islamique (HCI) de nouer le contact avec les islamistes radicaux. Quelques jours après, et à la surprise générale, le gouvernement de transition se rétracte. Ce rétropédalage de fait ne signifie pas cependant une absence de volonté de parler aux jihadistes. Selon nos informations, des tentatives de « rétablir » le contact entre les deux parties ont été notées hors du territoire malien au début de l’année dernière.

Mais après le regain de violence de ces derniers jours dans le centre et l’expansion de la menace vers l’ouest, des sources sécuritaires sont persuadées que « cela résulte du blocage dans les négociations », sans plus de détails. Si tel est le cas, qui en est le responsable ? Pour l’heure, pas de réponse à cette question. Ce qui est par contre visible, c’est la volonté des deux camps à gagner la guerre sur le terrain militaire. Alors que le GSIM multiplie les assauts, l’armée malienne continue ses acquisitions de moyens aériens dont des drones armés de type Bayraktar du constructeur Baykar dans sa lutte contre le terrorisme.

CHAN 2022 : la Côte d’Ivoire qualifiée pour les quarts de finale

Le président de la Fédération ivoirienne de football (FIF), Idriss Diallo, salue les Eléphants locaux après leur victoire face à l’Ouganda (3-1), lors de la 3e journée des qualifications en phase de groupes, en Algérie.« Bravo aux Eléphants locaux ! », a déclaré ce dimanche 22 janvier 2023 le président de la FIF, Yacine Idriss Diallo, à la suite de la « brillante » qualification de la sélection nationale A’ pour les quarts de finale en battant l’Ouganda (3-1).

Le président de la FIF, Yacine Idriss Diallo, a également apporté ses « encouragements » à l’encadrement technique pour cette performance des Eléphants locaux, qui se sont imposés face à leur homologue d’Ouganda (3-1), à Alger.

« Le Comité exécutif de la FIF et moi-même, souhaitons pouvoir compter sur le soutien de tous et appelons à nous unir en union de prière pour notre équipe dans la suite de la compétition », a-t-il lancé à l’endroit des Ivoiriens.

Les Eléphants locaux se hissent en quart de finale de la compétition du CHAN 2022 après une victoire à la Pyrrhus. Ils se positionnent au deuxième rang du Groupe B, derrière le Sénégal qui totalise 6 points. La Côte d’Ivoire qui compte 4 points comme l’Ouganda, a été avantagée par le goal average.

La sélection ivoirienne a ouvert le score à la 12e minute avec William Sankara Karamoko. A la 27e minute, Vignon Patrick Ouotro corse la marque (2-0), qui sera réduite à la 34e minute sur pénalty par l’Ougandais Moses Waiswa. A la 78e minute, l’attaquant ivoirien Aubin Kramo Kouamé creuse l’écart (3-1).

A la première journée, les Pachydermes ont raté leur entrée devant le Sénégal (0-1). En dépit de leur détermination, ils font match nul avec la RD Congo (0-0), en phase de groupes à la deuxième journée du CHAN 2022.

Le Sénégal et la Côte d’Ivoire arrachent la qualification dans le groupe B. L’Ouganda occupe la troisième place et la RD Congo le quatrième rang. Les Eléphants locaux affronteront l’Algérie en quart de finale. 

Départ des forces françaises du Burkina : Macron veut des « clarifications » de Traoré

Le gouvernement burkinabè a dénoncé, mercredi 18 janvier dernier, l’accord qui régit la présence de l’armée française sur son sol.Le président français Emmanuel Macron a dit attendre « des clarifications » du capitaine Ibrahim Traoré qui a demandé le départ des soldats français du territoire burkinabè.

Le président français a recommandé de la « prudence » au regard de la « grande confusion » dans les informations qui circulent sur l’option des autorités de la Transition.

Un courrier diplomatique du ministère des Affaires Etrangères du Burkina que APA a pu consulter confirme la demande de Ouagadougou. Daté de mercredi 18 janvier dernier, la ministre Olivia Rouamba y « denonce et met fin dans son entièreté à l’accord » du 17 décembre 2018, « relatif au statut des forces armées françaises intervenant » dans le pays.

Elle a ajouté, citant une précision de l’accord en question, que « cette dénonciation prend effet un mois après réception de la notification écrite de l’autre partie ».

Les soldats de la Task force Sabre, forte de 400 hommes, stationnés à la périphérie de Ouagadougou, disposent donc d’un mois pour quitter le pays.

Ouagadougou a dit attaché de la rigueur au respect du délai de 30 jours et a exhorté Paris d’y accorder une « diligence particulière ».

Vendredi dernier, plusieurs manifestants avaient, une nouvelle fois, demandé le départ des forces spéciales françaises.

Les relations entre les deux pays se sont dégradées depuis quelques mois. En fin décembre 2022, les autorités burkinabè ont demandé le départ de l’ambassadeur Luc Hallade qu’elles ne considère plus comme un « interlocuteur fiable », seulement quelques semaines après l’expulsion de deux citoyens français soupçonnés d’espionner l’armée.

Dans ce pays, régulièrement la cible d’attaques terroristes depuis 2015, une partie de l’opinion publique accuse l’ancienne métropole d’être de connivence avec les groupes jihadistes et réclame un rapprochement avec la Russie.

Soudan : le HCR bénéficie d’un important appui financier du Japon

Tokyo vient d’allouer une enveloppe de 1,6 million de dollars au Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) pour soutenir les personnes déplacées au Soudan.Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) peut se frotter les mains. Alors que la mobilisation des fonds pour soutenir les personnes nécessiteuses à travers le monde peine à se concrétiser, il vient de recevoir du Japon une enveloppe de plus d’un million de dollars pour soutenir les réfugiés au Soudan.

Ces fonds, dédiés à l’appui des interventions de protection et d’assistance aux réfugiés hébergés dans l’État du Nil Blanc, au Soudan, bénéficieront à plus de 220 000 réfugiés sud-soudanais, dans un contexte humanitaire complexe dans le pays, qui a connu des taux alarmants d’insécurité alimentaire. Le nouveau financement profitera également aux membres de la communauté d’accueil dans les zones entourant les camps.

« Nous sommes reconnaissants au gouvernement et au peuple japonais pour cet engagement et saluons la poursuite de notre partenariat pour protéger et assister les réfugiés au Soudan », a déclaré Axel Bisschop, représentant du HCR au Soudan. « Alors que le pays fait face à sa pire crise alimentaire depuis une décennie, ce financement opportun permettra au HCR de fournir une aide humanitaire essentielle aux réfugiés dans l’État du Nil Blanc », a poursuivi M. Bisschop.

Historiquement parmi les régions les plus sous-financées du Soudan, selon le HCR, l’État du Nil Blanc accueille plus de 280 000 réfugiés, dont plus de 80 % vivent dans 10 camps dans deux localités (As Salam et Aj Jabalain) à cheval sur le Nil Blanc.

Une enquête nutritionnelle élargie standardisée menée par le HCR en 2022 fait état de la situation alarmante des réfugiés dans l’État. Alors que la malnutrition aiguë globale est signalée comme étant très élevée ou critique, la prévalence de la malnutrition aiguë sévère est critique dans les 10 camps de l’État du Nil Blanc, souligne l’organisme onusien.

Ce financement améliorera les résultats en matière de santé et de nutrition pour les réfugiés dans l’État du Nil Blanc en soutenant la gestion communautaire des services de malnutrition aiguë pour les enfants et les femmes enceintes et allaitantes. Il visera aussi à faciliter l’accès aux services de soins de santé primaires et à l’aiguillage vers les soins de santé secondaires.

Le Soudan est le deuxième plus grand pays d’asile en Afrique, accueillant plus de 1,1 million de réfugiés et de demandeurs d’asile. En 2023, le HCR au Soudan dit avoir besoin de 396 millions de dollars pour apporter une réponse efficace et fournir une assistance et une protection vitales.

RD Congo et Soudan du Sud : la paix au cœur des visites du pape François

Le souverain pontife sera, du 31 janvier au 5 février 2023, dans ces deux pays où la stabilité reste précaire.Prêcher la paix, c’est l’une des tâches que le pape François accomplira du 31 janvier au 3 février en République démocratique du Congo puis jusqu’au 5 février au Soudan du Sud. Le successeur de Benoît XVI avait programmé ce voyage en juillet 2022, mais un « problème au genou » l’en a empêché.

Quarante-trois ans après la dernière visite d’un pape, la RD Congo, plus grand pays catholique de l’Afrique, se prépare activement. De son vrai nom Jorge Mario Bergoglio, l’ancien archevêque de Buenos Aires (Argentine) a « hâte » de fouler le sol congolais, de communier avec les fidèles, en nourrissant l’espoir que « la violence cesse dans la partie Est et que la voie du dialogue ainsi que la volonté de travailler pour la sécurité et le bien commun prévalent ».

Selon l’agenda publié sur le site du Vatican, le pape François, au deuxième jour de son séjour à Kinshasa, rencontrera les victimes des combats entre les forces armées et la rébellion du Mouvement du 23 mars (M23) dans l’Est du pays. La messe géante qu’il va célébrer le même jour à l’aéroport militaire de Ndolo, près du centre-ville, constituera l’un des moments forts de cette visite.

La République démocratique du Congo « souffre en ce moment de la guérilla », a constaté le religieux septuagénaire. À cause de la situation sécuritaire délétère dans la partie orientale, le premier pape américain de l’histoire n’ira pas à Goma. « Ce n’est pas parce que j’ai peur. Il ne m’arrivera rien ! Mais avec une telle atmosphère, et en voyant ce qu’ils font, ils (les rebelles) pourraient lancer une bombe dans le stade et tuer beaucoup de gens », a-t-il récemment expliqué dans une interview mise en ligne par le Saint-Siège.

Jeudi dernier, le Premier ministre congolais, Jean-Michel Sama Lukonde, a présidé une séance de travail technique pour évaluer le niveau d’avancement des préparatifs. Au cours de cette réunion, Monseigneur Donatien Nshole, Secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Congo, a demandé « aux chrétiens de venir nombreux pour accueillir le pape. Car il vient pour chacun d’eux avec un message. Et toutes les dispositions sont prises pour qu’ils soient à l’aise et en sécurité ».

De son côté, Patrick Muyaya, le ministre congolais de la Communication et porte-parole du gouvernement, a souligné la nécessité pour ses compatriotes de contribuer à écrire l’histoire. L’objectif, a-t-il ajouté, est de faire de cet évènement « une fête de la réconciliation ».

La seconde étape du voyage papal, ce sera au Soudan du Sud, le dernier État africain indépendant. À Juba, la capitale de ce pays où la guerre civile de 2013 à 2020 hante encore les esprits, le pape François s’entretiendra avec les déplacés internes, se recueillera sur la tombe de John Garang, grande figure du combat sud-soudanais pour l’indépendance et discutera avec le président Salva Kiir, les vice-présidents dont Riek Machar, la société civile, le corps diplomatique et les représentants de l’Église catholique.