Un projet « zéro déchet plastique » au profit d’Abidjan lancé

Financé par une fondation à hauteur de 123,14 millions de Fcfa, ce projet a été lancé ce mercredi 8 février 2023 et vise surtout à empêcher le rejet de déchets plastiques dans les bassins versants.« Ce programme est financé par la Fondation Coca-Cola et a pour but d’assainir le réseau d’évacuation des eaux usées à Abidjan », a déclaré M. Rodrigue Bila, le vice-président de Coca-Cola pour l’Afrique, lors d’une cérémonie à Abidjan.

Il a fait savoir que « ce projet est né d’une volonté de la Fondation et de l’Association ivoirienne pour la valorisation des déchets plastiques (AIVdP) de protéger l’environnement dans le District autonome d’Abidjan », qui concentre près du tiers de la population ivoirienne. 

Selon M. Bila, le programme a également pour objectif de lutter contre la prolifération des déchets plastiques et de désengorger les circuits d’évacuation des eaux usées, permettant à la fois la réduction du risque en temps de saison pluvieuse, la protection de la lagune et de la mer.

Ce fonds, octroyé à l’Association ivoirienne pour la valorisation des déchets plastiques, servira à « renforcer la collecte des déchets plastiques, en général, et plus particulièrement des bouteilles en PET (Polyéthylène Téréphtalate)», a poursuivi M. Bila. 

« Cela se fera par l’entremise des jeunes et des femmes qui vont œuvrer à faire en sorte d’assainir toutes les zones de collecte où les eaux usées sont présentes et faire en sorte que ces endroits soient désengorgés pendant les saisons pluvieuses pour avoir un écoulement facile des eaux », a-t-il expliqué.

Le directeur de cabinet adjoint du ministère ivoirien de l’Hydraulique, de l’assainissement et la salubrité, Gildas Simy, a salué le programme Zéro déchet plastique dans les ouvrages d’assainissement, indiquant qu’il rentre dans la vision de l’Etat de lutter contre la pollution plastique.

« Aujourd’hui, les sachets plastiques sont source d’insalubrité, surtout de désagréments » en saison de pluie, parce que causant des inondations, a relevé M. Gildas Simy, tout en faisant observer qu’à cause des déchets plastiques, les ouvrages d’assainissement ne peuvent pas jouer leur rôle en cas de pluie.

Le directeur exécutif de l’Association ivoirienne pour la valorisation des déchets plastiques (AIVdP), M. Brou Ahoua, a ajouté que « ce projet-ci a la particularité de s’attaquer aux déchets qui sont dans des endroits délicats, notamment dans les bassins versants que nous voulons aller chercher ».

Pour lui, « la solution est de faire en sorte que ces déchets ne soient pas là ». De ce fait, des actions de sensibilisation seront menées dans les quartiers afin d’impliquer les populations pour qu’elles regroupent leurs déchets dans des endroits précis pour être collectés.

Dans cet élan, « on s’organise à pouvoir collecter les déchets plastiques en amont avant qu’ils ne descendent dans les rues », a-t’il ajouté, renseignant que l’Association a installé des points de collecte des déchets plastiques générés pour éviter qu’ils se retrouvent dans les canalisations.

Ensuite, dira-t-il, l’Association s’attèle à les valoriser dans les différentes communes d’Abidjan, où leurs membres ont installé des unités appelées des postes de collecte et dans certaines zones avec l’aide d’une application mobile, permettant de pouvoir signaler la présence de déchets plastiques.

M. Brou a renseigné que l’organisation a installé aussi, dans certaines communes, des unités dans un rayon de 12 à 15 Km, ainsi qu’un conteneur central avec des kiosques qui permettent d’acheter aux populations des déchets plastiques afin de les envoyer à l’usine pour recyclage.

 

Le parlement marocain dénonce les positions hostiles des eurodéputés à l’encontre du Royaume

Le parlement marocain a une nouvelle fois dénoncé les positions hostiles du Parlement européen (PE) à l’égard du Maroc, estimant que l’objectif dissimulé de cette campagne est de tenter de contrarier le positionnement international du Royaume, son émergence économique et sa place sur l’échiquier international et continental.Lors d’une conférence-débat et d’information, tenue mercredi à Rabat, et consacrée aux attaques hostiles, flagrantes et répétées contre le Royaume par le Parlement Européen, les députés, les experts et les juristes ont affirmé que le Maroc, qui dispose de tous les moyens garantissant et préservant les droits de l’Homme, n’est pas tenu de fournir un certificat de bonne conduite en la matière, ont affirmé, mercredi, les participants à une

Les intervenants ont relevé que le Royaume n’est pas devant l’obligation de se justifier ou de prouver son innocence, rejetant que le Maroc soit l’objet de surenchères au sein du PE.

Intervenant à cette occasion, le président de la Chambre des Représentants, Rachid Talbi Alami, a rappelé que la campagne ourdie menée contre le Maroc par un courant au sein du PE a abouti à l’adoption, le 19 janvier dernier, d’une résolution non contraignante sur le respect de la liberté d’expression dans le Royaume, notant que cette campagne s’est poursuivie par l’accueil au sein de l’institution européenne par un groupe isolé d’eurodéputés d’une personne partisane du séparatisme et du terrorisme et par le débat sur des allégations d’espionnage de responsables d’un pays européen.

La liste des allégations est longue comme en témoigne l’intention délibérée des parrains des actes hostiles et attentatoires au Maroc, a-t-il poursuivi, soulignant que les motifs et les visées de cette agression sont bien connus puisqu’elle cible le positionnement international du Royaume, son émergence économique et sa place sur l’échiquier international et continental.

Évoquant la liberté d’expression et d’opinion au Maroc, M. Talbi Alami a relevé que nul ne peut douter que le Royaume est un Etat de droit et des institutions, un Etat avec une démocratie institutionnelle exercée par des partis et des syndicats à travers des élections libres et honnêtes, affirmant que les formations politiques marocaines sont aussi authentiques et crédibles que leurs pairs européennes.

Cette vie démocratique est confortée par une presse libre, plurielle et critique, a-t-il soutenu, notant que les observateurs y compris les Européens sont conscients de la singularité du modèle marocain dans son environnement régional.

M. Talbi Alami a aussi déploré les jugements « infondés » de certains eurodéputés qui mènent une campagne hostile contre le Maroc sur la base d’informations erronées, de données non vérifiables à source unique et de rapports unilatéraux élaborés sur demande.

De son côté, le président de la commission parlementaire mixte Maroc-UE, Lahcen Haddad a expliqué que le Maroc n’a aucun problème avec l’Union européenne (UE) et ses institutions, que ce soit avec la Commission européenne, qui en est le cœur battant, ou avec le Conseil de l’UE. « Le problème auquel nous nous heurtons provient de certains eurodéputés qui ont fait du PE une plateforme pour attaquer le Maroc de manière systématique », a-t-il affirmé. Ces derniers, enchaine-t-il, ont profité de la crise qui secoue actuellement le PE suite aux accusations de corruption contre certains de ses membres, de l’état de frayeur qui en a découlé, et aussi du fait que le Maroc soit mentionné de façon malveillante dans certains articles de presse tendancieux pour faire passer cette résolution.

Pour appuyer ses propos quant à ces attaques systématiques, le président de la commission parlementaire mixte Maroc-UE a rappelé que rien qu’en 2022, ces eurodéputés ont posé 112 questions dirigées contre le Maroc et 18 tentatives d’amendement défavorables au Royaume sur des rapports émanant de différentes commissions.

Pour sa part, l’avocat Brahim Rachidi a souligné que cette résolution du Parlement européen n’est pas contraignante, mais elle est agitée régulièrement. C’est un sujet «serpent de mer» que certaines officines font sortir par moments pour détourner l’attention de la situation politique et économique en crise dans les pays européens.

Certains pays européens continuent de considérer le Maroc à travers les mêmes «verres opaques» d’avant 2011, a dit Me Rachidi, soulignant qu’il est opportun pour les acteurs politiques et des droits de l’Homme marocains de se mobiliser auprès de ces pays pour leur exposer les progrès qui ont été réalisés au Royaume en termes de droits de l’Homme depuis l’adoption de la Constitution de 2011.

Selon lui, le Maroc d’aujourd’hui n’est pas le Maroc d’hier, et les pays européens sont appelés à réévaluer leurs positions à l’égard du Royaume.

Affaire Amira Bouraoui : Alger rappelle son ambassadeur à Paris

Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a décidé ce mercredi de rappeler « pour consultations » son ambassadeur en France, à la suite de « l’exfiltration » de la militante et journaliste Amira Bouraoui via la Tunisie, lundi soir, a annoncé la présidence dans un communiqué.Cette convocation fait suite à la note officielle où l’Algérie avait exprimé à l’ambassade de France à Alger « sa condamnation de la souveraineté nationalité par des personnels diplomatiques, consulaires et de sécurité relevant de l’État français qui ont participé à une opération clandestine et illégale d’exfiltration d’une ressortissant algérienne dont la présence physique sur le territoire national est
prescrite par la justice algérienne ».

Dans cette note, Alger « rejette ce développement qui cause un grand dommage aux relations algéro-françaises, comme inadmissible et inqualifiable ».

La France est pointée du doigt pour avoir protégé la journaliste de Radio M et militante franco-algérienne Amira Bouraoui, celle-ci ayant quitté le territoire algérien pour se rendre en Tunisie, par crainte d’être arrêtée par les autorités algériennes.

La Franco-algérienne faisait l’objet d’une interdiction de sortie du territoire en Algérie. Elle avait été interpellée par la police tunisienne alors qu’elle cherchait à prendre un avion pour la France. Une juge l’avait remise en liberté lundi mais elle avait ensuite été emmenée par des policiers tunisiens avant d’obtenir la protection du consulat français à Tunis et d’embarquer par la suite sur un vol à destination de la France.

Mondialito : Le Real Madrid bat Al Ahly et se qualifie pour la finale

Le club espagnol du Real Madrid s’est qualifié à la finale de la Coupe du monde des clubs en dominant en demi-finale le club égyptien d’Al Ahly sur le score de 4 buts à 1, mercredi soir à Rabat.L’attaquant brésilien Vinicius Junior a ouvert la marque pour les Merengues à la 42e minute, avant que Federico Valverde ne creuse l’écart (46e).

Al Ahly a réduit l’écart sur penalty transformé par Ali Maaloul à la 65e minute, avant que Rodrygo ne douche les espoirs des Egyptiens de revenir au score, avec une troisième réalisation (90e+2), suivi de son coéquipier Sergio Arribas (90e+8).

En finale prévue samedi à Rabat, le Real Madrid affrontrera le club saoudien d’Al-Hilal, tombeur des Brésiliens du CR Flamengo (3-2).

Foot : le Sénégal publie sa liste pour la Can U20

Le sélectionneur Malick Daf a dévoilé, ce mercredi, le nom des 26 Lions retenus pour la compétition prévue en Égypte du 19 février au 11 mars 2023.Le football sénégalais vit son âge d’or. Longtemps moqué pour son palmarès vierge de titres majeurs, toutes catégories confondues, le pays de la téranga (hospitalité, en wolof) a vaincu le signe indien. Désormais, les trophées s’enchaînent. Le dernier en date, le Championnat d’Afrique des nations (Chan) remporté il y a quatre jours face à l’Algérie (0-0, TAB 5-4).

Autour du slogan « Manko Wuti Ndamli » (Unis pour la victoire, en wolof), le Sénégal veut tout emporter sur son passage. L’équipe nationale des moins de 20 ans vise donc le sacre à la Coupe d’Afrique des nations après trois finales perdues en 2015 (défaite 1-0 face au Nigeria), en 2017 (revers 2-0 contre la Zambie) et en 2019 (défaite face au Mali 1-1, TAB 2-3).

Les protégés de l’entraîneur Malick Daf, avant de s’envoler pour Tunis (Tunisie) où ils effectuent un stage de préparation, ont battu hier mardi la Zambie en match amical (1-0). L’unique but de la partie a été inscrit par le capitaine Samba Diallo (1′), l’un des quatre expatriés parmi les 26 joueurs sélectionnés pour le tournoi.

Récemment auréolés en Algérie, Lamine Camara, Mame Libasse Laye Ngom, Djibril Diarra et Papa Amadou Diallo ont également été appelés en renfort. Le Sénégal est logé dans le groupe A de l’Égypte (pays hôte), du Mozambique et du Nigeria. Dans la poule B, on retrouve l’Ouganda, la Centrafrique, le Soudan du Sud et le Congo. Enfin, la Gambie, la Tunisie, le Bénin et la Zambie composent le groupe C.

Liste des 26 Lions U20 sélectionnés :

Gardiens (3) : Alioune Niang (Linguère, Sénégal), Mamour Ndiaye (Oslo FA, Sénégal) et Landing Badji (AS Pikine, Sénégal).

Défenseurs (8) : Souleymane Basse (Génération Foot, Sénégal), Amidou Diop (Génération Foot, Sénégal), Babacar Ndiaye (AS Douanes, Sénégal), Seydou Sano (US Gorée, Sénégal), Sadibou Sané (Génération Foot, Sénégal), Mapenda Mbow (Espoirs de Guédiawaye, Sénégal), Mouhamed Guèye (Diambars, Sénégal) et Mbaye Ndiaye (Dakar Sacré-Cœur, Sénégal).

Milieux (9) : Mouhamed Guèye (US Gorée, Sénégal), Djibril Diarra (Génération Foot, Sénégal), Mamadou Lamine Camara (RS Berkane, Maroc), Lamine Camara (Génération Foot, Sénégal), Mamadou Gning (Espoirs de Guédiawaye, Sénégal), Mame Libasse Laye Ngom (Guédiawaye FC, Sénégal), Ibrahima Cissokho (US Gorée, Sénégal), Pape Demba Diop (Zulte Waregem, Belgique) et Ibrahima Seck (US Gorée, Sénégal).

Attaquants (6) : Abdou Salam Ndoye (Espoirs de Guédiawaye, Sénégal), Ibou Sané (Génération Foot, Sénégal), Samba Diallo (Dynamo Kiev, Ukraine), Papa Amadou Diallo (Génération Foot, Sénégal), Mame Mor Faye (AF Darou Salam, Sénégal) et Souleymane Faye (CF Talavera, Espagne).

Éthiopie : les attaques contre des chrétiens orthodoxes font 37 morts

Depuis quelques temps, des évêques se rebellent contre l’Église orthodoxe éthiopienne Tewahedo, l’une des plus anciennes au monde.La tension est vive au sein de l’Église orthodoxe éthiopienne Tewahedo qui compte environ 40 % de fidèles parmi les 115 millions d’Éthiopiens. Dans le Sud du pays, plusieurs religieux ont fait scission avec l’institution accusée « de discrimination, mais aussi d’hégémonie linguistique et culturelle » en faveur des Oromo. Les dissidents, excommuniés par la suite, occupent de nombreux lieux de culte.

Samedi dernier, deux jeunes chrétiens orthodoxes ont été tués à l’église Saint-Michel que se disputaient les deux camps à Shashemene, dans la région d’Oromia d’où est originaire le Premier ministre Abiy Ahmed. Ce qui porte à 37 le nombre de morts dans ces violences confessionnelles, d’après Abune Petros, le Secrétaire de l’Église orthodoxe éthiopienne Tewahedo. Celle-ci dénonce l’ingérence de l’État dont les forces de sécurité auraient ouvert le feu sur ses fidèles.

« La répression s’est poursuivie dimanche et des dizaines d’autres personnes ont été tuées », a déclaré Abune Petros avant de signaler que « les archevêques des diocèses de Jima et d’Arsi ont été arrêtés par les autorités d’Oromia et envoyés à Addis-Abeba. Les choristes des églises des villes entourant la capitale ont aussi été arrêtés en masse ».

Côte d’Ivoire : Bédié veut un « dialogue franc », gage de paix durable

Le chef du Pdci (opposition), Henri Konan Bédié, appelle à des échanges « sincères » en vue de la décrispation du climat politique et du renforcement de la stabilité du pays.Selon M. Bédié, « la Côte d’Ivoire peine encore à engager un dialogue franc et sincère entre tous ses fils et filles pour construire une paix durable au service du bonheur de ses populations et de celle de l’Afrique nouvelle ».  

L’ancien président ivoirien, Henri Konan Bédié, s’exprimait ce mercredi 8 février 2023 à l’occasion de la remise du Prix Félix Houphouët-Boigny de l’Unesco pour la recherche de la paix, décerné à l’ancienne chancelière fédérale d’Allemagne, Angela Merkel, à Yamoussoukro.  

« Héritiers du président Houphouët-Boigny, je crois qu’en mobilisant toutes nos énergies à nouveau, nous pouvons préparer un héritage de paix pour les générations de demain. Ici même en Côte d’Ivoire, en Afrique et dans le monde », a lancé M. Bédié, protecteur de ce prestigieux prix.

« Comme la chancelière Angela Merkel, j’affirme avec vous, nous pouvons le réaliser », a insisté le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), lors d’un discours, devant un parterre de personnalités, à la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix.  

A la clôture des travaux de la cinquième phase du dialogue politique, le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, s’est félicité d’un « dialogue ouvert, transparent et inclusif, inspiré et souhaité par le président de la République, Alassane Ouattara ».

Les principaux acteurs politiques et responsables des organisations de la société civile ont signé, le 4 mars 2022 à Abidjan, le rapport final sanctionnant les travaux de la cinquième phase du dialogue politique, assortie de recommandations qui devraient être mises en œuvre par le pouvoir exécutif.

 

Somalie : l’Onu appelle à une aide humanitaire en urgence

Les organisations humanitaires ont besoin de 2,6 milliards de dollars pour aider quelque 7,6 millions de personnes en Somalie cette année, ont annoncé mercredi l’Onu et ses partenaires, ainsi que les autorités somaliennes.Après cinq mauvaises saisons des pluies consécutives qui ont dévasté le pays, la Somalie connaît actuellement la sécheresse la plus longue et la plus grave de son histoire. Environ 8,25 millions de personnes, soit près de la moitié de la population, ont besoin d’une aide et d’une protection immédiates, alerte l’Onu.

L’organisme de coopération multilatérale et ses partenaires préviennent que la famine est une forte possibilité d’avril à juin et au-delà si l’aide humanitaire n’est pas soutenue et si les prochaines pluies sont insuffisantes.

« Les efforts des communautés locales et l’intensification de l’aide humanitaire ont empêché le franchissement des seuils de famine en 2022, mais des millions de vies restent en jeu », a déclaré Adam Abdelmoula, Coordinateur humanitaire des Nations Unies pour la Somalie.

Selon l’Onu, la sécheresse, qui touche également certaines parties du Kenya et de l’Éthiopie, est la pire depuis quatre décennies. La Corne de l’Afrique est devenue plus chaude et plus sèche en raison du changement climatique, et au moins 36,4 millions de personnes dans la région ont besoin d’une aide d’urgence pour survivre, selon le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (Ocha, sigle anglais).

Rien qu’en Somalie, plus de 1,4 million de personnes ont été déplacées et au moins 3,5 millions de têtes de bétail sont mortes, détruisant les moyens de subsistance et réduisant l’accès des enfants au lait. « La population somalienne paie le prix d’une urgence climatique à laquelle elle a peu contribué à créer », a regretté Salah Jama, Vice-Premier ministre du gouvernement fédéral somalien.

Bien que les seuils techniques de famine n’aient pas été atteints, Ocha a soutenu que la situation en Somalie est extrêmement alarmante, car des conditions prolongées et extrêmes ont entraîné des décès supérieurs à la normale.

La faim devrait augmenter

Pendant ce temps, au milieu d’une réduction prévue du financement de l’aide humanitaire, quelque 8,3 millions de Somaliens connaîtront probablement des niveaux élevés d’insécurité alimentaire aiguë entre avril et juin, signale l’Onu, précisant que cela comprend plus de 727.000 personnes susceptibles de faire face à des conditions catastrophiques.

En outre, poursuit-t-elle, environ huit millions de personnes n’ont pas accès à l’eau potable, aux services d’assainissement et d’hygiène. Les cas de choléra et de rougeole ont augmenté, ainsi que la malnutrition aiguë, tandis que les conflits et l’insécurité continuent de générer des besoins et d’entraver l’accès humanitaire.

L’année dernière, soulignent les Nations Unies, les organisations humanitaires, les communautés locales et les autorités gouvernementales ont intensifié leur réponse et atteint 7,3 millions de personnes, mais elles demandent maintenant des ressources supplémentaires et un accès sans entrave à ceux qui en ont besoin.

« Les gouvernements au niveau fédéral et des États, les communautés locales, le secteur privé et la diaspora somalienne travaillent avec la communauté internationale pour aider les personnes les plus vulnérables dans les zones où les besoins sont les plus grands », a affirmé M. Jama. Il « exhorte tous les partenaires à soutenir ces efforts qui sauvent des vies ».

Le Coordonnateur humanitaire des Nations unies a également appelé davantage de donateurs à « intensifier et à accélérer leur soutien », avertissant que tout retard dans l’assistance est vraiment une question de vie ou de mort.

« Nous devons également investir dans les moyens de subsistance, la résilience, le développement des infrastructures, l’adaptation au climat et les solutions durables pour briser le cycle des crises humanitaires chroniques et récurrentes en Somalie et faire en sorte que les personnes touchées puissent s’adapter et prospérer », a-t-il conclu.

Burkina : mise en demeure de France24

L’instance de régulation des médias menace de suspendre la chaîne d’information française.Le Conseil Supérieur de la Communication (CSC) met en demeure la chaîne de télévision française France24, a rapporté l’organe de régulation des médias, hier mardi 08 février 2023

Le CSC invite le média à « respecter les principes deontologiques notamment le respect de l’exactitude et de la vérité des faits ».

L’instance de régulation reproche à chaîne d’information, son « manquement aux règles et principes professionnels de journalisme » dans son traitement de l’information relatif à l’enlèvement d’une soixantaine de femmes en mi-janvier à Arbinda, dans le nord du pays.

France24 avait indiqué, en bande défilante, que les femmes ont été enlevées par des « rebelles islamistes », citant le gouvernement de la Transition comme étant la source, alors que celui-ci l’avait attribué à des « groupes armés terroristes » dans un communiqué.

Le CSC a relevé « un mauvais traitement de l’information » par France24 à une « fausse qualification » des ravisseurs et une « source erronée ».

En fin janvier 2023, le correspondant de la chaîne française avait été convoqué pour répondre des mêmes faits.

Pour l’organe de régulation des médias au Burkina, la qualification de « rebelles islamistes » par la chaîne de télévision française donne un « caractère sérieux » aux auteurs de l’enlèvement des femmes à Arbinda et peut « fragiliser davantage la coexistence pacifique des religions et compromettre » les efforts des autorités.

Le Conseil Supérieur de la Communication menace de suspendre France24 en cas de manquement similaire.

Début décembre 2022, le gouvernement a suspendu Radio France Internationale (RFI) « jusqu’à nouvel ordre ». Il a reproché au média français, un « manquement grave » et l’a accusé de propager une « information mensongère ».

Angela Merkel reçoit le Prix FHB Unesco pour la paix

L’ancienne chancelière de la République fédérale d’Allemagne, Angela Merkel, a remis son Prix à l’ONG ivoirienne Association nationale d’aide à l’enfance en danger.La remise officielle du Prix Félix Houphouët-Boigny – UNESCO pour la recherche de la paix a eu lieu à la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix, Yamoussoukro (capitale politique), la ville natale de Houphouët-Boigny, le premier président de la République de Côte d’Ivoire.

L’événement a réuni plusieurs personnalités de la planète, notamment les chefs d’État du Libéria George Weah, de la Guinée Bissau Umaro Sissoco Embaló, du Sénégal Macky Sall et du Ghana Nana Akufo-Addo, ainsi que des chefs de gouvernement étaient présents à cet évènement.

L’ancien président ivoirien, Henri Konan Bédié, protecteur du Prix, a félicité « le jury du Prix Félix Houphouët-Boigny pour le choix judicieux porté sur la personne de Mme Angela Merkel, ancienne chancelière fédérale d’Allemagne ».

M. Henri Konan Bédié a salué « son courage politique exceptionnel », car sous son autorité, « l’Allemagne a accueilli entre 2015 et 2016 plus de 1,2 million de réfugiés et demandeurs d’asile au plus fort du conflit syrien, dans des contextes de violences meurtrières.

Le chef de l’Etat Alassane Ouattara a dit que depuis son accession à la tête du gouvernement de la République fédérale d’Allemagne en 2005 en qualité de chancelière jusqu’à son retrait de la vie politique, en 2021, la recherche du compromis et de la paix ont été les constantes de son engagement.

Le président Alassane Ouattara a fait observer que « cependant, l’action qui a le plus retenu l’attention du jury du Prix Félix Houphouët-Boigny et à l’unanimité, a été la décision fort courageuse que vous avez prise en 2015, d’accueillir plus de 1,2 million de réfugiés venus de Syrie, d’Irak, d’Afghanistan et d’Erythrée ».

« Je suis fort reconnaissante au jury du Prix Félix Houphouët-Boigny – UNESCO pour la recherche de la paix pour le décernement de ce prix », a déclaré l’ancienne chancelière fédérale d’Allemagne, Angela Merkel, dans un discours.

Elle a remercié le jury qui, l’année dernière, a décidé de faire en sorte que l’accent soit mis dans le cadre du décernement de ce prix, sur les actions visant à surmonter la guerre et à identifier les personnes qui sont déracinées afin de leur venir en aide.

D’après le rapport récent du Haut-Commissariat aux réfugiés, fera-t-elle remarquer, il y avait à la fin de 2022 près de 30 millions de personnes qui étaient déplacées dans le monde, et avec le conflit en Ukraine, c’est 100 millions de plus qui ont dû être déplacées.

Cela traduit qu’un pour cent de la population mondiale est en fuite de son propre pays avec 40% des déplacées qui sont des mineurs, a-t-elle relevé, soulignant que et l’agression de la Russie contre l’Ukraine fait qu’en 2022 il y a eu le plus grand mouvement de personnes en Europe depuis la fin de la deuxième guerre mondiale.

Mme Audrey Azoulay, directrice générale de l’Unesco, a mentionné le fait que Mme Angela Merkel a « assumé une politique d’humanité quant au même moment tant de voix appelaient à clôturer l’Europe », saluant sa « vision de courage en politique ».

Le jury, composé de onze personnalités originaires des cinq continents, lui a décerné ce prix pour son « courage politique ». Son acte, selon les membres du jury, est « une leçon pour l’histoire » le fait que l’Allemagne, en 2015, accueille des réfugiés quittant leur sol pour cause de guerre.

Livrés à eux-mêmes, après avoir traversé la Méditerranée, ces réfugiés se retrouvent aux frontières de l’Europe de l’Ouest, où ils restent coincés. Tandis que la plupart des Etats tergiversent et s’abritent derrière des arguments sécuritaires et juridiques, Angela Merkel décide de faire valoir la raison humanitaire.

Ce prix, créé en 1989, récompense des personnes physiques ou morales issues des cinq continents et qui ont contribué à la promotion, à la sauvegarde, et au maintien de la paix dans le monde, dans le respect de la Charte des Nations Unies et de l’Acte constitutif de l’UNESCO.

L’Association nationale d’aide à l’enfance en danger a mis en place depuis 1954 un centre pour les mineurs et travaille pour offrir aux jeunes et aux enfants les prises en charge nécessaires, notamment en matière d’éducation. Elle donne à ces jeunes une perspective et de s’intégrer dans la société.