Sénégal : Macky Sall entame une tournée économique à Thiès

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA titrent sur une diversité de sujets dominés par la tournée économique du chef de l’Etat, Macky Sall, dans la région de Thiès, à 70 kilomètres de Dakar.Le Quotidien indique que le président Macky Sall se rend « sur les chantiers de Thiès » pour une tournée économique au cours de laquelle il présidera le Conseil des ministres décentralisé dans cette ville située à 70 kilomètres de Dakar. Selon le journal, le programme du chef de l’Etat se présente « entre inaugurations et lancements de travaux ».

Selon Sud Quotidien, Macky Sall se met « au testeur d’Idrissa Seck », ancien Premier ministre et candidat classé deuxième à la dernière élection présidentielle avec plus de 20% des suffrages. Avant de rejoindre la mouvance présidentielle en 2020 pour présider le Conseil économique, social et environnemental (Cese), M. Seck  a dirigé pendant de longues années la mairie de la ville de Thiès, son fief politique.

« A moins de douze mois du scrutin présidentiel de 2024, Macky Sall diligente un Conseil des ministres décentralisé à Thiès, bastion traditionnel de son ancien challenger à la magistrature suprême, en l’occurrence Idrissa Seck. Un prétendant arrivé deuxième à la présidentielle de 2019, éternel aspirant au palais présidentiel depuis 2007, mais aujourd’hui en perte de vitesse dans son fief du fait des coups de boutoir de Yewwi Askan Wi (libérer le peuple, opposition). Macky Sall va-t-il, via son Conseil des ministres décentralisé et ses mille et un engagements, faire tomber les derniers remparts chancelants du bastion d’Idy (surnom d’Idrissa Seck), devenu entretemps allié de circonstance, à moins d’une année des joutes de 2024 ? », s’est interrogé le journal.

Au même moment, Walf Quotdien estime que « la liquidation de Sonko (est) en marche » en raison de la « floraison de plaintes contre le leader de Pastef », troisième à la présidentielle de 2019 avec plus de 15% des voix. « Le procès pour diffamation opposant le ministre Mame Mbaye Niang à Ousmane Sonko, qui était parti pour être une simple formalité pour le pouvoir, risque de tirer en longueur. La procédure, au regard de la première audience reportée jusqu’au 16 février prochain, sera aussi complexe que prévue », souligne le journal.

S’appuyant sur un rapport du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), Bés Bi, sous le titre « la précarité terrorise les Etats », explique les « causes du ralliement à l’extrémisme violent en Afrique subsaharienne ». Selon le journal, « un quart des recrues volontaires invoque le manque d’opportunité d’emploi » alors que « la religion et les violences commises par les forces de sécurité (sont) parmi les raisons » de leur engagement dans le terrorisme. En outre, souligne le quotidien, l’exploitation de l’or de Kédougou, une région située à l’est du Sénégal, est une « source de financement du terrorisme ».

Un mois après l’accident routier tragique de Sikilo, près de Kaffrine (est), au centre du Sénégal, L’Observateur note que « le nouveau bilan (est passé à) 45 morts » sans compter « le trauma des rescapés ». « Mon quotidien est pire que la mort », gémit Aida Dia là où Thierno Diallo dit avoir « du mal à circuler en ville par peur de croiser des véhicules ». Ces victimes gardent encore des séquelles de la collision entre les deux bus à Kaffrine, un accident qui a poussé le gouvernement à adopter de nouvelles mesures refusées par plusieurs transporteurs pour renforcer la sécurité routière.

Le Soleil commémore la disparition de Cheikh Anta Diop, « savant et homme politique visionnaire », décédé le 7 février 1986. Il « aurait eu 100 ans cette année ». Mais « professeur Cheikh Anta Diop, c’est d’abord et avant tout l’homme de science, le monument du savoir. Vient ensuite le politique engagé, courageux et clairvoyant, avec une certaine idée de la démocratie et du développement », décrit le quotidien national.

En football, le directeur technique national (DTN), Mayacine Mar, explique « pourquoi » la fédération sénégalaise a décidé de « valoriser l’expertise locale » à la tête des équipes nationales, avec les exemples payants des sélectionneurs Aliou Cissé et Pape Thiaw, qui ont remporté en 2022 et 2023 les premiers trophées du Sénégal en Coupe d’Afrique des nations (Can) et en Championnat d’Afrique des nations (Chan).

« C’est une vision car ce sont des Sénégalais qui ont joué au haut niveau. On doit pouvoir leur faire confiance et nous l’avons compris. C’est vrai qu’au début avec Aliou Cissé, on disait qu’il n’avait pas d’expérience. Aujourd’hui, l’histoire lui donne raison avec le sacre historique à la Can » des Lions, a souligné Mayacine Mar. 

Le marché sénégalais attire des investisseurs floridiens

Des investisseurs américains de l’Etat de Floride (sud-ouest) sont présents au Sénégal depuis lundi 6 février pour chercher à nouer des « partenariats gagnant-gagnant ».Souvent présenté comme un îlot de stabilité dans un océan d’instabilité, le Sénégal continue d’attirer plusieurs investisseurs étrangers qui souhaitent y fructifier leurs affaires. C’est ainsi qu’un consortium de dix entreprises américaines basées dans l’État de Floride, dans le sud-ouest des Etats-Unis, séjourne à Dakar afin d’explorer les voies et moyens d’investir dans le pays et de collaborer avec les entreprises locales.

« L’objectif de cette mission est de promouvoir des échanges commerciaux bilatéraux entre la Floride – en tant qu’Etat – et le Sénégal. En Floride, nous sommes plus tournés vers nos partenaires de l’Amérique latine. Nous avons voulu élargir l’horizon en venant ici. Et nous recherchons un partenariat gagnant-gagnant. Il ne s’agit pas seulement de vendre des produits à nos partenaires sénégalais, mais de leur proposer des solutions qui permettront de promouvoir le développement économique », a expliqué Joseph Bell, représentant d’Enterprise Florida, l’agence de développement économique de l’Etat de Floride.

« Nous avons rencontré des représentants du gouvernement sénégalais ainsi que des maires de différentes municipalités. Nous voulons écouter leurs propositions que nous transmettrons à des investisseurs potentiels en Floride. Ces derniers pourraient éventuellement investir au Sénégal en installant des unités de production », a assuré M. Bell lors d’une rencontre organisée mercredi par l’Ambassade américaine dans la capitale sénégalaise et à laquelle ont pris part des entrepreneurs sénégalais en recherche d’opportunités.

Mamadou Kébé est l’un d’eux. Expert en sécurité des systèmes d’information électroniques, le jeune sénégalais représente à cette rencontre Colombe Cyber Defense Operations Center (CCDOC), une société spécialisée dans la cybersécurité et dans la fourniture de services pour la sécurité des systèmes d’information et physiques.

CCDOC a notamment livré fin 2022 des bracelets électroniques à l’Etat du Sénégal qui souhaite réduire les mandats de dépôt et désengorger les prisons, rappelle M. Kébé qui précise que ces technologies ne sont pas développées dans son pays.  « Les solutions que nous fournissons sont développées par des entreprises telles qu’International Business Machines Corporation (IBM) ou Hewlett-Packard HP, (spécialisées dans la production de services informatiques). Ce sont des entreprises américaines pour la plupart », a-t-il signalé.

Dans cette optique, Mamadou Kébé indique qu’il continue la prospection avec les Floridiens dans le but de nouer des partenariats propices de part et d’autre. « Cette rencontre nous permet de nous enquérir des dernières solutions technologiques disponibles. En connaissant les besoins du marché sénégalais et de la sous-région, nous serons en mesure d’aller vers les clients qui recherchent ces solutions », a-t-il noté.

Prix FHB Unesco : Bédié et Gbagbo présents aux côtés de Ouattara

L’édition 2022 du Prix Félix Houphouët-Boigny – UNESCO pour la recherche de la paix a été décerné à Angela Merkel, ancienne chancelière fédérale d’Allemagne, en reconnaissance de son action pour l’accueil des réfugiés.Cette présence des anciens présidents ivoiriens, Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié, protecteur du Prix Félix Houphouët-Boigny de l’UNESCO pour la recherche de la paix, à Yamoussoukro, aux côtés du chef de l’Etat Alassane Ouattara, décrispe l’atmosphère politique.

Plusieurs personnalités du monde, notamment les chefs d’État du Libéria George Weah, de la Guinée Bissau Umaro Sissoco Embaló, du Sénégal Macky Sall et du Ghana Nana Akufo-Addo, ainsi que des chefs de gouvernement étaient présents à cet évènement.

M. Bédié, protecteur du Prix Félix Houphouët-Boigny – UNESCO pour la recherche de la paix, a salué « chaleureusement le président Macky Sall qui représente le parrain du prix, le président Abdou Diouf (qui) a aidé à assurer la pérennité du prix ».

Il a salué la présence de son « jeune frère Laurent Gbagbo et son épouse » ainsi que la présence de Mme Thérèse Houphouët-Boigny et les membres de la famille Houphouët-Boigny, car leur présence « nous réconforte » et Mme Audrey Azoulay, directrice générale de l’Unesco.

« Je veux féliciter le jury du prix Félix Houphouët-Boigny pour le choix judicieux porté sur la personne de Mme Angela Merkel, ancienne chancelière fédérale d’Allemagne », a dit M. Bédié qui a demandé un standing ovation à son endroit.

L’ancien président ivoirien a salué « son courage politique exceptionnel », car sous son autorité, « l’Allemagne a accueilli entre 2015 et 2016 plus de 1,2 million de réfugiés et demandeurs d’asile au plus fort du conflit syrien, dans des contextes de violences meurtrières.

« Outre l’accueil et la protection des personnes contraintes à fuir la guerre, des persécutions et des violations des droits humains, vous avez Madame été la force motrice de la grande mobilisation et des efforts déployés par les Allemands dans toute leur diversité », a-t-il poursuivi.

Mme Audrey Azoulay, directrice générale de l’Unesco, a relevé le fait que Mme Angela Merkel a « assumé une politique d’humanité quant au même moment tant de voix appelaient à clôturer l’Europe », saluant sa « vision de courage en politique ».

Elle a relevé que pour cela, l’ancienne chancelière de la République fédérale d’Allemagne a pris des risques pour traduire en acte la Déclaration Universelle des droits de l’Homme, qui est au cœur de la raison d’être et du mandat de l’Unesco.

« Depuis votre accession à la tête du gouvernement de la République fédérale d’Allemagne en 2005 en qualité de chancelière, jusqu’à votre retrait de la vie politique, en 2021, la recherche du compromis et de la paix ont été les constantes de votre engagement », a-t-il déclaré.

Le président Alassane Ouattara, a fait observer que « cependant, l’action qui a le plus retenu l’attention du jury du Prix Félix Houphouët-Boigny et à l’unanimité, a été la décision fort courageuse que vous avez prise en 2015, d’accueillir plus de 1,2 million de réfugiés venus de Syrie, d’Irak, d’Afghanistan et d’Erythrée ».

Le Prix Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix créé en 1989, récompense des personnes physiques ou morales issues des cinq continents et qui ont contribué à la promotion, à la sauvegarde, et au maintien de la paix dans le monde, dans le respect de la Charte des Nations Unies et de l’Acte constitutif de l’UNESCO.

Le prix porte le nom de Félix Houphouët-Boigny, le premier président de la République de Côte d’Ivoire. Attribué chaque année, le prix Félix-Houphouët-Boigny Unesco pour la recherche de la paix comprend un chèque de 122 000 euros à répartir au besoin entre les récipiendaires, une médaille d’or et un diplôme.

Il est décerné par un jury international composé de onze personnalités originaires des cinq continents et présidé par Henry Kissinger, ancien secrétaire d’État américain. L’édition 2022 s’est déroulée à la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix, à Yamoussoukro

Mali : L’Onu regrette l’expulsion de Guillaume Nguefa

L’Organisation des nations unies (Onu) déplore la décision du gouvernement malien d’expulser Guillaume Nguefa, son responsable des droits de l’homme dans le pays, a appris APA mercredi.Le 5 février, le gouvernement de transition du Mali a déclaré Guillaume Nguefa Nguefa-Atondoko ANDALI « persona non grata » en sa qualité de Directeur de la division des droits de l’homme de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), et de représentant du Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme. Dans la foulée, M. Ngueffa a été sommé de quitter le pays dans les 48 heures. 

L’Organisation des Nations Unies (Onu) a affirmé qu’il avait été la cible de harcèlement et de menaces en raison de son travail au Mali, un pays en proie à une insurrection jihadiste menée par des groupes affiliés à Al Qaida ou à l’Etat islamique. 

Les autorités maliennes lui reprochent d’être lié au choix d’un membre de la société civile qui est intervenue lors de l’examen du rapport du secrétaire général de l’Onu au Conseil de sécurité sur la situation du Mali. Dans son intervention, Aminata Dicko qui fait partie de l’organisation non gouvernementale, Kisal, a dénoncé les exactions contre les populations civiles dans le centre du Mali. 

Le Secrétaire général de l’Onu souligne le besoin crucial pour les autorités maliennes de préserver les droits de l’homme, y compris en particulier la liberté d’expression, qui est cruciale pour le fonctionnement d’une société démocratique, indique un communiqué de l’Onu.

Le Secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres, a exprimé « sa pleine confiance dans la Minusma et dans l’engagement et le professionnalisme de son personnel pour mettre en œuvre le mandat de la mission visant à soutenir le Mali et son peuple, y compris dans la promotion et la protection des droits de l’homme ».

Selon le patron de l’Onu, la doctrine de la « persona non grata » ne doit pas s’appliquer au personnel des Nations Unies et va à l’encontre du cadre juridique applicable à cette même organisation, notamment en ce qui concerne les obligations découlant de la Charte des Nations Unies et celles relatives aux privilèges et immunités de l’Onu et de son personnel.

Gabon : une mère jette son bébé dans les toilettes à Oyem

Après avoir mise  au monde son bébé, la nommée Nancy Ningone âgée de 37 ans a jeté son nourrisson dans un toilette à Konossoville à 52 km de la ville d’Oyem.

 

Selon les faits relatés par le journal l’Union, la jeune dame qui était enceinte a donné naissance à son bébé avec l’aide de sa petite sœur. Cette dernière qui a affirmé que, l’accouchement s’était bien  déroulé. Mais le lendemain, contre toute attente, son voisinage est étonné de voir Nancy Ningone sans son bébé.

Après ce constat, les voisins ont aussitôt appelés la police judiciaire (OPJ) de l’antenne de la Direction générale des recherches (DGR) du Woleu-Ntem à Konossoville. La mère du bébé a avoué s’être  débarrassée du nourrisson dans les toilettes indigènes, non loin de son habitation.

Le corps du petit enfant a été retrouvé sans vie emballé dans un sac. La jeune dame a été déférée devant le parquet d’Oyem, à la prison du Peloton.

Guinée : Kassory Fofana et Cie bientôt jugés par la CRIEF (Parquet spécial)

La Transition guinéenne conduite par le colonel Mamadi Doumbouya a fait de la lutte contre la corruption une de ses priorités.En détention préventive depuis avril 2022, Ibrahima Sory Fofana, Mohamed Diané et Oyé Lamah Guilavogui, respectivement Premier ministre, ministres de la Défense et de l’Environnement sous Alpha Condé, seront bientôt jugés devant la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF).

Lundi 6 février, le procureur spécial de la CRIEF, Aly Touré a déclaré que cette juridiction mise en place par les autorités de la transition, a procédé aux investigations nécessaires dans la procédure enclenchée contre ces trois dignitaires de l’ancien régime.

Au terme des enquêtes, explique le chef du parquet spécial, la chambre de contrôle a pris, les 30 et 31 janvier dernier, des ordonnances de renvoi devant la chambre de jugement de la CRIEF pour les faits de « détournement des deniers publics, enrichissement illicite, blanchiment des capitaux et complicités ».

« Dans les jours à venir, ces audiences vont s’ouvrir à la Cour de Répression des Infractions Economiques et Financières », a annoncé le procureur spécial.

Vendredi dernier, lors d’une conférence de presse, les avocats des mis en cause ont pourtant posé deux conditions « non-négociables » pour la comparution de leurs clients.

Premièrement, ils exigent que tous les dossiers en lien avec l’instruction et en cours d’examen devant la Cour suprême soient vidés. Alors qu’ils ont bénéficié d’une liberté provisoire accordée par la Chambre de contrôle de la CRIEF, Kassory Fofana et Mohamed Diané et Oyé Lamah Guilavogui doivent être édifiés sur leur sort le 28 février par la Cour suprême.

La deuxième condition posée par la défense consiste en la tenue d’un procès publique. Pour les avocats de Kassory Fofana et Cie, « le peuple guinéen au nom de qui la justice est rendue », doit être « témoin de la procédure ».

Mais pour le procureur de la CRIEF, il n’y a pas à lieu de faire une amalgame entre la procédure pendante devant la Cour Suprême et le renvoi des mis en cause devant la juridiction d’exception pour jugement.

« La procédure qui est pendante devant la Cour Suprême est liée à la forme au niveau de jugement de la liberté, ça ne touche pas le fond c’est la gestion de la détention qui est déférée devant la Cour Suprême », a précisé le parquet spécial de la CRIEF. Le procureur Aly Touré estime que la loi ne permet pas aux avocats de la défense d’interjeter appel des deux ordonnances de clôture.

Depuis son arrivée à la tête de la Guinée en septembre 2021, à la faveur d’un coup d’Etat contre Alpha Condé, le colonel Mamadi Doumbouya a fait de la lutte contre la corruption l’une de ses priorités. Mais pour des organisations de défense des droits humains, « cette lutte doit être réalisée dans le cadre de procédures justes, équitables et respectant les droits de la défense ».

Gabon : un accident de circulation fait quatre morts et un blessé à Kango

Un véhicule de marque Toyota Land Cruiser a renversé  quatre  élèves à la sortie des classes lundi 6 février 2023, au village Oyane 4, sur la Nationale 1, dans le département du Komo-Kango.

 

Encore des morts sur les routes au Gabon. L’accident mortel qui a eu lieu au village Oyane 4, sur la Nationale 1, dans le département du Komo-Kango, a été provoqué selon les informations relayées sur le site de l’Agence gabonaise de presse par un excès de vitesse. En effet, le site rapporte que : « le drame s’est produit lorsque le chauffeur du Toyota Land Cruiser a perdu le contrôle de son véhicule pour aller violemment percuter les élèves qui marchaient en groupe. La voiture à l’origine de l’accident a terminé sa course dans la broussaille, couchée sur une aile ».

Les éléments de la brigade de gendarmerie territoriale de Kango, se sont rendus sur le lieu afin d’effectuer le constat. Sur place, les premiers éléments de l’enquête, ont été recueillis. Les corps des enfants ont été retirés et le seul blessé a été transporté aux urgences du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) d’Owendo.

Pour l’heure, en attendant plus d’informations, le chauffeur du véhicule a été interpeller et gardé à vue à  la gendarmerie de Kango.

Séisme en Turquie : le Gabon met un numéro vert pour renseigner les familles

Le directeur central de la communication Michel Franck Membe Lessibi a annoncé le 07 février  à travers un communiqué, la mise en place d’un numéro vert 1434, pour renseigner les familles des 102 gabonais qui se trouvent en Turquie.

 

La Turquie est frappée  depuis lundi 6 février 2023, par un séisme meurtrier qui a touché plus de 5000 personnes et de nombreux blessés. Face à cette situation, une opération urgente de recensement a dénombré 102 gabonais qui se trouvaient dans la zone impactée. Selon le communiqué des affaires étrangères, lu sur le plateau du 20h de Gabon 1ère.  « 92 qui étaient regroupés sur le site de la gare ont été acheminés ce mardi sur Ankara où ils sont hébergés et pris en charge par l’ambassade du Gabon en Turquie ».

Concernant les 10 autres gabonais, aucune information n’a été donnée. L’on sait tout de même que selon le communiqué aucun d’eux n’a été victime du séisme. Un comité de crise a d’ailleurs été mis en place au sein de la mission diplomatique gabonaise à Ankara. Les familles de ces gabonais résidant en Turquie, peuvent s’informer à travers le numéro vert 1434.

Notons que le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba a annoncé hier mardi 7 février 2023, son soutien de solidarité «le Gabon affiche sa solidarité et fera tout ce qui est en son pouvoir pour aider les populations meurtries», à-t-il annoncé.

Maroc: Le Conseil de la concurrence sensibilise à son champ d’action

Le Conseil marocain de la Concurrence a tenu, mardi à Rabat, sa deuxième rencontre annuelle avec les médias, une occasion pour débattre et interagir avec les journalistes autour de la pratique et de l’actualité du Conseil, ainsi que d’exposer des cas intéressants, par des experts internationaux, ayant contribué à accroître le respect du droit de la concurrence et de promouvoir la culture de la compétition auprès des acteurs des marchés et du large public.Au début de cette rencontre, le président du Conseil, Ahmed Rahhou a indiqué que son organisme souhaite institutionnaliser cette rencontre avec la presse sous un format d’échange, de formation, d’information et d’analyse d’expérience autour du droit de la concurrence.

Il a également noté que cette rencontre se tient dans le cadre d’un jumelage avec l’Union européenne, notamment avec la Grèce, la Pologne et l’Italie, ajoutant que ce travail a pour vocation d’élargir les champs d’intervention et de compréhension du Conseil marocain de la concurrence en vue d’une mise à niveau informationnelle et jurisprudentielle.

Il a, en outre, affirmé que le droit de la concurrence est un droit qui est d’une certaine complexité au niveau de l’exécution, soulignant l’importance fondamentale de la presse, en tant que « relais pour faire le commentaire sur le droit de la concurrence, sur les décisions du Conseil en plus d’être un support de compréhension par les acteurs économiques ».

Le but étant de familiariser les journalistes aux grandes problématiques du droit et économie de la concurrence, afin de mieux cerner et analyser en profondeur les questions ayant trait à ce droit à dimensions plurielles, juridique, économique, et sociales, et aussi les associer davantage dans la valorisation des actions d' »advocacy » et des initiatives pédagogiques du régulateur des marchés, a fait observer M. Rahhou.

Pour lui, le Conseil oeuvre pour instaurer un climat concurrentiel sain et juste, pour l’agilité et l’efficience de l’économie et le bien être du consommateur.

Au sujet de la hausse des prix, le président du Conseil de la Concurrence a fait savoir que son institution n’a pas de « positions à prendre » à propos de la hausse ou la baisse des prix, mais intervient « en cas d’abus de position dominante ou d’entente ».

« Le rôle du Conseil, en tant qu’arbitre à la disposition de ceux qui respectent la loi et contre les pratiques anti-concurrentielles, ne lui permet pas d’intervenir en cas de la hausse ou la baisse des prix sauf si cette évolution de prix est induite par un abus de position dominante ou d’entente », a-t-il souligné en réaction aux interventions de journalistes.

Dans ce sens, il a rappelé qu’au Maroc, la loi stipule que les prix des produits, biens et services (en dehors de la liste des prix des produits qui sont définis par la loi, comme les médicaments qui sont administrés) ne peuvent subir des modifications que par le jeu de l’offre et de la demande, ce qui veut dire concrètement que « c’est au vendeur ou au distributeur du produit de juger de l’augmentation ou la baisse des prix ».

Rahhou a, à cet égard, rappelé l’interdiction des ententes sur le prix, notant que « lorsque deux ou plusieurs opérateurs se réunissent, ils sont dans l’interdiction de parler des prix, de les fixer de manière conjointe et de discuter des éléments qui peuvent les influencer », notamment les prix d’achat, le niveau des stocks et les stockages communs, et ce dans un objectif de « protection du consommateur et des opérateurs eux-mêmes ».

Par ailleurs, il a mis en avant le rôle de la loi sur la protection du consommateur, la loi sur la liberté des prix et la loi de la concurrence qui ont pour objectif premier « la pluralité et la non concertation », pour éviter les pénuries qui sont souvent source d’une augmentation indue et injustifiée des prix.

S’agissant de l’opération de régularisation, le patron du Conseil de la Concurrence a estimé que « les opérateurs économiques ne connaissaient pas forcément toutes les subtilités et toutes les obligations prévues par le droit à la concurrence, notamment en matière de notification de concentration économique ».

« Nous avons invité les opérateurs à nous présenter tous leurs cas que nous avons passés, avec eux, au crible », a-t-il ajouté.

Au total, pas moins de 150 cas ont été soumis à l’examen des commissions du Conseil et seuls 25 cas devaient faire l’objet d’une notification pour concentration économique et leur régularisation s’est traduite par le paiement de 40 millions de dirhams », a-t-il précisé.

Cette rencontre annuelle avec les médias, qui se tient dans le cadre des manifestations prévues dans le cadre du jumelage institutionnel avec l’Union européenne, a été marquée par la présentation d’expériences internationales.

Ainsi, des représentantes de l’Office de protection de la concurrence et des consommateurs de la Pologne (UOKiK), ont mis en exergue la mission de l’Office qui vise à améliorer le bien-être des consommateurs par une protection efficace de la concurrence et des intérêts et droits des consommateurs, tout en maintenant l’équité procédurale.

ll s’agit également, selon les expertes, d’assurer le bon fonctionnement de la concurrence sur le marché car elle détermine la croissance économique, le développement et l’innovation.

Elles ont aussi indiqué que les priorités de l’UOKiK étant de contrôler l’application des droits de consommateurs, apporter une réponse rapide et efficace aux pratiques qui nuisent au marché, et renforcer l’efficacité de l’éducation des consommateurs.

Pour ce qui est de leurs rapports avec la presse, les expertes ont fait savoir que l’Office a un accord avec l’une des agences d’information opérant sur le marché polonais, notant que l’UOKiK est ouverte à un large dialogue avec les acteurs du marché.

De leur côté, des experts des politiques de la concurrence et des consommateurs de la CNUCED ont mis en exergue la contribution des stratégies de communication à l’efficacité des autorités de la concurrence.

Afrique subsaharienne : les universités bénéficient d’un important soutien de l’UE

L’Union européenne va débloquer une enveloppe de 800 millions d’euros pour financer le programme Erasmus+ dédié à la collaboration entre les universités africaines et européennes.De 2021 à 2027, les universités de l’Afrique subsaharienne vont bénéficier d’un accompagnement financier de plus de 520 milliards de FCFA de l’Union européenne dans le cadre de l’initiative Erasmus+ pour l’éducation, la formation, la jeunesse et le sport.

Ouvert à tous les domaines de l’éducation et de la formation sans exception, Erasmus+ offre aux étudiants, enseignants, chercheurs et personnels administratifs des possibilités d’étudier ou d’effectuer un stage en Europe et dans le monde.

« Cette initiative permet à nos apprenants de s’ouvrir davantage au monde et de se faire former ailleurs. Elle leur donne également l’opportunité de renforcer leurs compétences, de voyager et de nouer des collaborations de recherche », s’est réjoui le vice-recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), professeur Mame Samba Mbaye.

S’exprimant mardi à l’occasion d’une journée d’information sur les programmes Erasmus+, professeur Mbaye a souligné l’importance d’un tel projet et indiqué qu’« il n’y a pas mieux que la mobilité, les voyages et les échanges de crédit pour permettre aux étudiants d’avoir de meilleures compétences pour pouvoir exercer dans leur fonction future ».

Selon le point focal Erasmus Sénégal, le professeur Moustapha Sall, une part importante de ces fonds, soit 160 millions d’euros, sera allouée au renforcement des capacités des établissements.

« A l’UCAD, nous avons souvent des problèmes d’insertion dus aux formations classiques. Si certaines facultés ou établissements désirent renforcer leur capacité dans le cadre de programmes de compétence professionnelles, c’est l’occasion, avec un partenaire européen, de s’inscrire et avoir un projet financé pour professionnaliser nos formations. Cela est une demande aussi bien des étudiants que de l’Etat du Sénégal », a-t-il déclaré.  

Tout établissement public ayant un partenaire européen peut candidater. Les privés respectant également les normes du pays sont éligibles. « Cette opportunité peut offrir une passerelle que les établissements privés n’ont pas souvent ici : la connexion avec les écoles publiques. Avec ce programme, vous avez un bel exemple qui peut aller dans ce sens », a-t-il indiqué.

Au Sénégal, Erasmus+ ne concerne actuellement que l’Université de Dakar. Il devrait cependant s’élargir aux autres universités publiques du pays dans les années à venir.