Instaurée en mémoire des luttes menées par les femmes à travers le monde, la Journée internationale des femmes permet d’illustrer les avancées de l’égalité entre les femmes et les hommes dans tous les domaines, mais surtout de rappeler le chemin qu’il reste à parcourir. Pour cette année, le ministre chargé des Droits de l’Homme et de l’Égalité des genres, Erlyne Antonela Ndembet-Damas, a indiqué que cette journée est aussi une journée d’action, de sensibilisation et de mobilisation.
Si la Journée internationale des femmes est un moment de bilan sur l’avancée des droits des femmes dans le monde et dans chaque pays, elle est aussi une journée d’action, de sensibilisation et de mobilisation en faveur d’une plus grande implication et d’une plus grande prise en compte des femmes dans la gestion des États et dans le développement des sociétés, a fait savoir Erlyne Antonela Ndembet-Damas. Dans son allocution de circonstance, ce 8 mars, elle est revenue sur «les efforts que le gouvernement n’a eu de cesse de déployer pour promouvoir et garantir les droits des femmes». Pour l’édition 2023, le thème retenu par les Nations Unies est «Pour un monde digital inclusif : Innovation et technologie pour l’égalité des sexes».
Journée internationale marquant la reconnaissance des États aux combats des femmes pour la conquête de leurs droits, le 8 mars permet de réaffirmer les engagements en faveur de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, mais aussi pour lutter contre les stéréotypes et les inégalités de genre. Pour le ministre gabonais des Droits de l’Homme et de l’Égalité des genres, le Gabon a initié et mis en œuvre de nombreuses mesures en faveur d’une garantie plus effective des droits des femmes. Ce, après avoir souscrit à de nombreux instruments juridiques internationaux et régionaux.
Erlyne Antonela Ndembet-Damas laisse entendre que des mesures, intégrées notamment dans le cadre de la stratégie nationale de lutte contre les inégalités hommes-femmes, dite Gabon Égalité, déployée depuis 2020, ont permis de connaître des avancées significatives et déterminantes dans la protection des femmes et leur autonomisation. «Ainsi, nous avons extrait de notre corpus juridique toutes les normes qui consacraient certaines inégalités entre les hommes et les femmes et qui constituaient des obstacles à l’épanouissement social et professionnel de ces dernières», a-t-elle indiqué.
La Garde des Sceaux poursuit, expliquant que le Gabon a renforcé sa législation pénale pour y introduire des peines et des sanctions plus dissuasives contre les auteurs de violences, de discrimination et de harcèlement à l’égard des femmes. «Enfin, a-t-elle notamment fait remarquer, nous avons mis en place un ensemble de mécanismes proactifs permettant de rendre effective la garantie des droits des femmes grâce à des indicateurs précis. Au nombre de ces mécanismes, on peut citer les actions de vulgarisation, de sensibilisation et de formation sur le nouveau corpus juridique destinées aux responsables de l’application des lois, aux membres de la société civile et à l’ensemble des couches de la population».
Pour coller au thème officiel de cette journée, le ministère de tutelle a choisi comme thème national, «Égalité des sexes et droits de la Femme : inclusion et apport de la femme à l’essor du numérique au Gabon». «Sur cette base, un ensemble d’activités sera organisé dans le but de promouvoir les droits des femmes et de leur offrir les moyens de leur autonomisation», a indiqué le ministre de la Justice. Elle renchérit, laissant entendre que «la lutte pour l’égalité entre les femmes et les hommes est une lutte qui nous concerne tous et, surtout, qui nécessite l’implication sans réserve de toutes les femmes».
Source: Gabon Review