L’élection présidentielle de 2016 n’a toujours pas fini de faire réagir la classe politique, entre le président Ali Bongo et son opposant Jean Ping qui revendique toujours le pouvoir. La guerre froide subsiste.
Le scrutin à un tour du 27 Août 2016 qui a consacré Ali Bongo comme Président de la République, ne cesse de créé la polémique. Le bloc politique opposant de Jean Ping, revendique encore la victoire à cette élection, en dénonçant une vaste fraude dans la proclamation des résultats de la cour constitutionnelle. Celle-ci, dirigée par Marie Madeleine Mborantsuo, la belle-mère du président Ali Bongo depuis sa création en 1990, a invalidé 42 bureaux de vote de la province de l’Estuaire qui étaient par ailleurs défavorables à Ali Bongo.
A partir du 31 Août 2016, de violentes manifestations ont suivit la proclamation de ces résultats. Des affrontements entre les forces de l’ordre et les populations, faisant des centaines de morts. La suspension de l’accès à Internet est un événement tout aussi marquant de cette phase sombre de la politique gabonaise. Pourtant la révolte était déjà en cours: Les gabonais de la diaspora la rejoigne et font des manifestations chaque samedi en France, pour lutter contre « le hold up » électoral de leur pays.
Aujourd’hui, le mécontentement perdure dans la population. L’opposant Jean Ping a été interdit de sortir du territoire gabonais, malgré qu’il se dit toujours « prêt a servir le peuple gabonais ». L’opposition continue a crier au scandale, ajouté à cela le récent AVC du président Bongo qui convainc certains du fait que ce dernier n’est pas apte à diriger le pays. A quand la sortie de crise?