Comme annoncé , l’opposant gabonais Jean Ping s’est adressé ce samedi soir à la nation. En plus de l’annonce de la fin de « l’illégitimité », l’évocation de la vacance de pouvoir par l’ancien président de la Commission de l’Union africaine (UA).
Jean Ping s’est adressé aux Gabonais pour une énième fois ce vendredi 30 mars. Dans son discours, il a exhorté le peuple gabonais à garder à l’esprit que la « lutte pour la libération du Gabon a été menée avec détermination et engagement ». Fort de cette conviction, l’ancien président de la commission de l’UA croit dur comme fer que les efforts consentis par la CNR et ses alliés portent leurs fruits.
» Ce régime nous a montré ses pires facettes ». Il tient pour preuve « la volonté délibérée de la Cour constitutionnelle de ne pas faire reprendre, conformément aux exigences de la loi, l’élection dans les 21 bureaux de vote qu’elle a annulée à dessein au 2ème arrondissement de Libreville » et « son refus systématique et volontaire de procéder à la confrontation des procès verbaux, bureau de vote par bureau de vote de la province du Haut-Ogooué ».
Poursuivant sur cette lancée, Jean Ping ajoute qu’Ali Bongo « s’est rendu coupable du massacre des populations civiles non armées dont le seul tort a été de croire à la vertu du bulletin de vote et de célébrer la victoire de l’alternance et du changement ». Avant d’évoquer la question des prisonniers politiques détenus « dans des conditions inhumaines » à la prison centrale. Des prisonniers « dont le seul tort est de croire qu’il n’y a point de démocratie sans garantie des libertés fondamentales des citoyens ».
Abordant la santé d’Ali Bongo, Jean Ping dit avoir jusque-là « observé la réserve qui s’impose lorsqu’il s’agit d’aborder certains sujets graves ». Pour lui, « cela saute aux yeux, que les facultés de celui qui nous a été présenté comme étant Ali Bongo semblent considérablement affectées ». Et de rappeler « que dans l’esprit du peuple gabonais, est que Monsieur Ali Bongo reste l’incarnation de l’usurpation du pouvoir et des malheurs du pays ».