Le gouvernement a mis le feu aux poudres. Il a peut-être agi de bonne foi. Mais son projet s’attache à défendre les intérêts des patrons. Reprenant l’ensemble des vieilles lunes libérales, il préconise l’abandon de nombreux droits acquis.
Le gouvernement a déclenché la colère des syndicats. La protection des droits des salariés et l’amélioration des conditions de travail sont des exigences de notre époque.
Militant pour l’assouplissement des conditions d’embauche et de licenciement, il a déclenché la colère des syndicats, plongeant le pays dans une période d’incertitude. Même si un nouveau round de discussion est censé s’ouvrir le 03 février prochain, on peut nourrir des craintes pour l’avenir.
Pour une bonne partie de la classe ouvrière, l’actuelle ministre du Travail cumule un double péché originel : avoir fait toute sa carrière au sein de la représentation locale du plus ancien membre du Big Four de l’audit et avoir dirigé la Confédération patronale gabonaise (CPG).
Outre le fait d’être perçue comme une adepte de l’optimisation fiscale, Madeleine Berre est aussi décrite comme le bras armé des patrons. Quand elle défend une idée, d’aucuns y voient toujours l’ombre des puissances d’argent.