Les répercussions de l’épidémie de Covid-19, la sécheresse et les inégalités territoriales sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mercredi.+L’Opinion+, qui aborde les répercussions de l’épidémie de Covid-19, écrit qu’alors que tout semble indiquer que le monde s’apprête à tourner la page de la pandémie pour retourner à une vie plus ou moins normale, l’année que nous vivons semble « concentrer tous les ingrédients d’une annus horribilis » sur les plans économique et social.
S’il est vrai que la gestion de la pandémie par les autorités marocaines a été jusqu’ici exemplaire, abstraction faite de quelques couacs organisationnels et communicationnels, c’est surtout au niveau de la gestion des impacts socioéconomiques de cette pandémie que l’actuel gouvernement est appelé à faire ses preuves, relève le journal.
En plus des répercussions cumulées de deux exercices budgétaires largement chamboulés par les effets de la pandémie, le gouvernement devra faire face aux dégâts sociaux exponentiels d’une sécheresse inédite depuis trois décennies, ajoute-t-il.
Bien que le pire ait été évité de justesse, tous les ingrédients d’une crise économique semblent être réunis, notamment lorsque l’on prend en compte la sécheresse sévère qui frappe nos campagnes avec tous les effets qu’elle a sur l’ensemble de l’écosystème rural et un secteur du tourisme ravagé par deux ans de pandémie, estime le quotidien.
+Assabah+ titre que le spectre de l’interruption programmée et régulière de l’eau potable pourrait bien, en effet, devenir une réalité dans les prochaines semaines.
Selon le journal, les réunions s’enchaînent entre les autorités locales et les services du ministère de l’Intérieur afin d’analyser de près l’impact du retard des pluies sur différentes régions du Royaume. L’objectif est surtout de pouvoir anticiper et mettre en place un plan d’urgence permettant de réduire sensiblement le gaspillage de l’eau, voire de rationaliser sa consommation.
C’est ainsi que les sources du journal n’excluent pas le recours des autorités à la limitation du temps durant lequel les foyers seront alimentés en eau potable. La fourniture de l’eau potable dans les grandes villes pourrait ainsi être limitée durant la journée, avec une suspension durant la nuit pendant une période non encore déterminée. Ce scénario, ajoutent les mêmes sources, devient de plus en plus probable au regard des dernières perspectives concernant la pluviométrie. Le ciel ne devrait, en effet, déverser que 3 mm de pluie durant les 14 prochains jours, et ce dans une majeure partie du pays.
Le quotidien ajoute que ce scénario est même prisé par les spécialistes des questions climatiques. Plusieurs d’entre eux ont déjà lancé des appels pour l’application de mesures urgentes permettant de rationaliser la consommation de cette ressource vitale. Ils expliquent également que l’usage que l’on fait aujourd’hui de l’eau dépasse de loin ce que l’on connaissait dans les années 60 par exemple, en raison principalement de la généralisation de l’accès au réseau de distribution.
+Aujourd’hui Le Maroc+, qui s’attarde sur les inégalités territoriales, écrit qu’aujourd’hui, le déficit en matière de couverture sanitaire et éducationnelle fait l’objet certes de grandes réformes menées en premier lieu par l’Etat, mais ce dernier ne pourra pas à lui seul assurer la couverture totale des besoins qui, de toutes les manières, seront toujours en constante croissance ne serait-ce que pour des raisons démographiques.
La promotion d’une classe moyenne rurale, un des objectifs majeurs de la prochaine décennie, suppose, en plus de l’habitat, de l’école et de l’hôpital, des implantations de commerces et de services, de petites industries ou encore de services de proximité aux personnes et aux entreprises, estime la publication.