En raison des élections générales qui ont lieu le samedi 26 août 2023, le ministre de l’Intérieur Lambert Noël Matha a décidé de la fermeture des frontières terrestres et maritimes du vendredi 25 au samedi 26 août à minuit.
Les bureaux de vote s’ouvrent demain matin au Gabon et dans les représentations diplomatiques du pays à l’étranger. 846 000 Gabonais sont attendus pour départager les 19 candidats à la présidentielle, ainsi que de nombreux autres aux élections législatives et locales. Pour la première fois, le pays organise des élections générales. Et le ministre de l’Intérieur a pris hier un acte décidant de la fermeture des frontières terrestres et maritimes, le temps qui sépare la fin de la campagne électorale de la fermeture des bureaux vote et de l’acheminement des procès-verbaux.
De vendredi à minuit jusqu’à demain samedi à minuit, la décision ministérielle restreint la liberté d’entrer et de sortir du territoire national sur ces deux voies. De même, les débits de boisson seront fermés dès ce vendredi 25 août à partir de 22h. Ces mesures visent non seulement à assurer la sécurité au pays, mais aussi à amener les électeurs à aller accomplir leur devoir citoyen. Cependant, le climat politique n’est pas apaisé. L’opposition va aux élections avec des réclamations persistantes et des critiques, comme celle de la modification répétée du code électorale à l’approche des élections. Un climat qui a fait durcir le ton du ministre de l’Intérieur qui a, dans sa décision, marteler que ce climat tendu pouvait impacter la paix et la stabilité au regard des déclarations violentes, des barricades et autres actes d’incivisme posés dans certaines localités.
Ainsi, le gouvernement lance un appel aux acteurs politiques. « C’est donc le lieu d’appeler la classe politique dans son ensemble à une plus grande retenue dans les messages qu’ils adressent à leurs militants. Et la nation ne peut être fragilisée ni mise en danger, quelle qu’en soit la raison. Nous prévenons qu’aucun compromis ne sera trouvé si d’aventure l’ordre public et la sécurité des populations venaient à être mis en danger », prévient le ministre.