Le président du Front du NON Objectif, Jean-Rémy Yama, par ailleurs sénateur de la Transition, a au cours d’une conférence expliqué ses raisons pour le « non » au référendum qui aura lieu le 16 novembre 2024.
C’est au cours d’une conférence tenue dimanche 10 novembre dernier, que Jean Remy Yama a rappelé les raisons du « non » au projet de constitution. Pour lui, le Non objectif est « Pour se démarquer de certains compatriotes malveillants et hors sujets, qui votent NON pour des raisons autres que le projet de Constitution que l’on propose », a-t-il expliqué sur le site de l’AGP. Dans la déclaration commune du Front, jean Rémy Yama tire sur le projet de constitution en expliquant que dans ce projet, « il y a une indépendance organique des trois pouvoirs constitutionnels, mais aucune indépendance formelle. Le Parlement peut se faire dissoudre par le Président de la République, lequel peut par ailleurs, contester et contourner les lois du Parlement ». Apprend-on sur le site de l’AGP.
Et d’ajouter que : « Le même président de la République commande le pouvoir judiciaire, tant il peut nommer 5 juges sur 9 à la Cour constitutionnel (3 de façon directe, et 2 à travers le Conseil supérieur de la Magistrature, dont il reste le président). Le chef de l’Etat peut aussi nommer 7 magistrats sur 13 à la Haute Cour de justice. Après analyse, on peut conclure que ce projet de loi ne consacre pas un régime présidentiel qui se caractérise par la prééminence du président de la République et la séparation des trois pouvoirs, mais consacre plutôt un régime présidentialiste qui se traduit par la concentration des pouvoirs (…) Pour sauver le Gabon, nous disons non à un tel modèle qui pourrait ouvrir la voie à des abus de pouvoir. »
Pour finir, il invite les populations à voter « Non » au référendum de 2024, qui aura lieu le 16 novembre prochain dans tout le territoire gabonais. Rappelons que, le Front pour un non objectif, est une plateforme regroupant une vingtaine de mouvement politique et de la société civile.