Coup d’Etat au Gabon : Ali Bongo appelle à « faire du bruit »

Le président gabonais Ali Bongo, actuellement assigné à résidence, appelle la population à « faire du bruit » après le putsch qui l’a renversé.

Les suites directes des événements de ce mercredi matin. Quelques heures après le coup d’État survenu après l’annonce des résultats du scrutin présidentiel au Gabon  et la réélection d’Ali Bongo, celui-ci a été placé en résidence surveillée, ont annoncé les militaires putschistes à la télévision d’État. En parallèle, ceux-ci ont également annoncé l’arrestation de l’un des fils du président pour « haute trahison. »

Dans un message vidéo en anglais, M. Bongo dit être « à la résidence », alors que son épouse et son fils se trouvent dans des lieux séparés. C’est sa première manifestation publique après le coup d’Etat. En effet, un putsch a eu lieu au Gabon dans la nuit de mardi à mercredi 30 août. Juste après l’annonce de la réélection du président Ali Bongo, des putschistes militaires ont annoncé l’annulation du scrutin et la dissolution des institutions.

Pour la première fois depuis le coup d’État, le président élu, Ali Bongo, a donc donné de ses nouvelles. Le président de 64 ans s’est exprimé depuis sa « résidence surveillée »: il a appelé « tous les amis » du « monde entier » à « faire du bruit, encore et encore ». Ali Bongo explique que les militaires l’ont arrêté ainsi que sa famille. « Mon fils est quelque part, ma femme est ailleurs et je suis à la résidence en ce moment. »

Gabon : célébration de « l’opération dignité » dans les rues de Libreville

De nombreux gabonais sont descendus dans les rues de la capitale, Libreville, pour exprimer leur joie à la fin du régime en place.

 

Des acclamations, des cris de joie, des chants comme « le PDG est tombé », « Vive la liberation », se font entendre dans les rues de Libreville depuis ce mercredi matin. Le peuple gabonais exprime son soulagement à la prise du pouvoir par les militaires.

Le Comité pour la transition et la restauration des institutions a annoncé ce mercredi la « fin du régime d’Ali Bongo ». Plusieurs Gabonais saluent la fin d’une dynastie.

Notons que cette déclaration du Comité pour la transition et la restauration des institutions est intervenue quelques minutes après l’annonce des résultats de l’élection présidentielle de samedi 26 août dernier. Le Centre gabonais des élections avait déclaré le président sortant Ali Bongo Ondimba, au pouvoir depuis 14 ans, vainqueur de ces élections à un tour avec 64,27% des suffrages exprimés. Son principal rival Albert Ondo Ossa n’a recueilli que 30,77% des voix.

Gabon-présidentielle 2023 : internet partiellement restauré

Après l’annonce ce mercredi matin de la « fin du régime en place » par les militaires, internet commence à être restauré.

 

Les utilisateurs de l’opérateur de téléphonie mobile Gabon télécom ont constaté la restauration de leur réseau internet ce matin du mercredi 30 août 2023. Une restauration qui arrive quelques heures seulement après la sortie médiatique des militaires.

Des militaires ont annoncé mettre « fin au régime en place » au Gabon, alors que les résultats officiels de la présidentielle de samedi dernier venaient de consacrer la victoire au président Ali Bongo, au pouvoir depuis 14 ans, décrochant un troisième mandat avec 64,27% des suffrages.

Le gouvernement avait a annoncé la coupure d’Internet sur tout le territoire et l’instauration d’un couvre-feu au lendemain des élections générale du samedi 26 août 2023. Selon Libreville, la coupure d’internet avait pour objectif de mettre un terme aux fausses informations et aux appels à la haine.

La situation reste tendue au Gabon et les abonnés des autres opérateurs de téléphonie mobile attendent la restauration de leur réseau.

Gabon-élections 2023 : les résultats toujours attendus

Les gabonais sont toujours dans l’attente des résultats à plus de 48 heures après les élections présidentielle, législatives et locales de samedi 26 août dernier.

 

Les élections générales du samedi 26 août 2023 au Gabon, ont été marqué par de nombreux dysfonctionnement, notamment l’ouverture tardive de certains bureaux de vote. La pression est désormais forte sur le Centre gabonais des élections qui doit proclamer les résultats.

L’opposition, pour sa part, accuse clairement le pouvoir en place d’être en train de modifier les résultats. Elle appelle le président sortant, Ali Bongo Ondimba, à accepter le choix souverain du peuple après les élections du 26 août.

Le porte-parole du candidat Albert Ondo Ossa, Mike Jocktane, était face à la presse lundi après-midi. Selon dw.com, il a notamment mis en garde contre toute manipulation des chiffres en faveur du président sortant. Il a aussi parlé d’intimidations dans les bureaux de vote.

« Dans une forte majorité des bureaux de vote, affirme le porte-parole d’Albert Ondo Ossa, le candidat d’Alternance 2023 est arrivé en tête du scrutin avec des écarts considérables. Il nous revient que certains scrutateurs, notamment dans les provinces du Haut-Ogoué et du Moyen-Ogoué, font l’objet d’intimidations en vue de procéder à la modification des procès-verbaux en la défaveur de notre candidat, Albert Ondo Ossa. »

Notons que les élections se sont déroulées sans observateurs internationaux, africains comme européens, et aucun journaliste étranger n’a reçu les accréditations demandées pour la couverture médiatique des scrutins.

Gabon-Elections 2023 : le candidat Albert Ondo Ossa déclare avoir gagné

Le principale opposant au pouvoir appelle le chef de l’Etat à reconnaître sa défaite et « organiser la passation du pouvoir ».

 

Quelque 850.000 Gabonais étaient appelés aux urnes pour les élections présidentielle, législatives et municipales, samedi 26 août 2023. Ils attendent que le Centre Gabonnais de Elections, donne des indications sur l’état d’avancement du dépouillement et sur la date et l’heure prévues pour la proclamation des résultats officiels.

La grande partie de l’opposition sous l’appellation d’Alternance 2023, s’est rangé derrière Albert Ondo Ossa, principal opposant au pouvoir. Ce groupe demande au chef de l’Etat de reconnaître sa défaite et « organiser la passation du pouvoir ».

Les élections se sont déroulées en l’absence d’observateurs internationaux, africains comme européens et les médias étrangers se sont vu refuser leurs accréditations pour couvrir le scrutin. Le gouvernement gabonais a par ailleurs, coupé tout accès internet dès la fin de la journée de vote et instauré un couvre-feu en invoquant des risques de violences.

Ali Bongo Ondimba, qui brigue un troisième mandat face à une dizaine de candidats, dont son principal opposant Albert Ondo Ossa.

 

 

Gobon-élections 2023 : aucun média international acrédité

Le gouvernement gabonais a refusé toutes les demandes d’accréditation faites par les médias internationaux pour la couverture des élections générales de samedi dernier.

 

Selon Reporter sans frontières (RSF), les autorités gabonaises n’ont accordé aucune accréditation aux journalistes internationaux qui en ont fait la demande, dans des élections générales prévues du samedi 26 août 2023. L’ONG dénonce « une décision absurde ».

« Elles ont déclaré à des médias internationaux qu’il n’est pas possible d’accréditer des journalistes venus de l’extérieur pour la circonstance », rapporte RSF qui dénonce «une décision absurde et une atteinte au pluralisme de l’information», extrait tiré d’une publication gabonreview.com

Contacté par GabonReview, un membre du cabinet Bilie-By-Nze soutient le refus du pays d’accréditer des organes de presse ayant des correspondants permanents au Gabon. « Pourquoi dépêcher un envoyé spécial alors que, tout au long de l’année, quelqu’un couvre l’actualité d’un pays pour votre compte ?», interroge-t-il.

«Il est totalement anachronique de priver à des médias étrangers la possibilité de couvrir un moment aussi important de la vie démocratique d’un pays, où le besoin d’informations plurielles est crucial pour les populations. Nous dénonçons cette fermeture inacceptable et demandons aux autorités gabonaises d’y mettre un terme sans délai », avait déclaré jeudi 24 août Sadibou Marong, directeur du bureau Afrique subsaharienne de RSF.

Selon GabonReview, l’ONG aurait contacté les membres du gouvernement gabonais concernés qui se seraient refusés à expliquer la position de Libreville.

Gabon : instauration du couvre-feu au lendemain des élections

Le gouvernement a annoncé une coupure immédiate d’internet et un couvre-feu à partir de dimanche soir 19h jusqu’à 6h du matin.

 

Les gabonais sont passé devant les urnes samedi 26 août 2023. C’était dans le cadre des élections présidentielle, législatives et locales. Le scrutin a connu de nombreux retard et dysfonctionnements, ce qui a provoqué une situation politique tendu au cours de la journée.

Selon plusieurs témoignages, la présence policière était un peu plus visible. Des forces de l’ordre ont été déployées dans certaines stations-service. Le principal candidat de l’opposition, Albert Ondo Ossa, a accusé le pouvoir de fraudes et, en fin de journée, le gouvernement a annoncé une coupure immédiate d’internet et un couvre-feu à partir de ce dimanche soir 19h jusqu’à 6h du matin.

Pour les autorités, la coupure d’internet sert à mettre un terme aux fausses informations et aux appels à la haine. Cependant, selon Qemal Affagnon, responsable Afrique de l’Ouest chez Internet sans frontières, cette mesure jette surtout le discrédit sur les élections.

Plusieurs gabonais ne cachent pas leur appréhension, ils ont particulièrement peur de l’annonce des résultats qui pourrait entrainer une nouvelle fois la crise post-électorale. On se souvent qu’en 2016, c’est cette l’annonce des résultats qui avait entraîné de graves violences et donc, cette année, la population a anticipé. Vendredi dernier, c’était jour de paye, beaucoup sont allés dans les magasins faire des provisions et acheter notamment des denrées non périssables.

Selon RFI, les autorités gabonaises après ces élections : la diffusion de RFI et France 24 est provisoirement suspendue, tout comme la chaine TV5 Monde. La chaine de télévision publique gabonaise l’a annoncé, samedi 26 août, en citant la Haute autorité de la Communication.

Gabon-Elections 2023 : ouverture en retard des bureaux de vote

Près de 850 000 Gabonais étaient attendus aux urnes pour trois scrutins : présidentielle, législatives et locales.

 

Samedi 26 août 2023, jour des élections présidentielle, législatives et locales au Gabon. Pas moins de 850 000 Gabonais doivent accomplir leur devoir civique. Les bureaux de votes jusqu’à 8 heures n’étaient pas encore ouverts comme prévu. La plupart des bureaux de vote de Libreville sont encore fermés jusqu’à 11 heures.

Ce retard a poussé plusieurs électeurs à se poser la question de savoir s’il ne serait pas mieux de renvoyer l’élection à dimanche. D’autres y ont vu une stratégie du pouvoir en place pour les décourager.

Rappelons que samedi 26 août, près de 850 000 Gabonais étaient attendus aux urnes pour trois scrutins : présidentielle, législatives et locales.

Gabon-élections 2023 : fermeture dès ce 25 août des frontières

Cette mesure est prise en prélude à la tenue des élections présidentiel, législatif et local qui se tiendront samedi 26 août 2023.

 

Le ministre de l’Intérieur Lambert Noël Matha vient de procéder à la fermetures des frontières terrestres et maritimes. Une mesure qui entre en vigueur dès ce vendredi 25 août 2023. L’annonce été faite par Lambert Noël Matha au cours d’une conférence de presse. L’objectif de cette mesure selon le ministre est de préserver l’ordre public pendant la tenue des élections.

« Du vendredi 25 août à 24 heures jusqu’au samedi 26 août à 24 heures, toutes les frontières terrestres et maritimes seront fermées. Par contre, le transport aérien, lui, reste ouvert, car soumis aux exigences de la réglementation aérienne », a déclaré le membre du gouvernement dans un extrait tiré d’une publication de gabonmediatime.com

Gabon-présidentielle 2023 : des bureaux de vote délocalisés à Libreville et Akanda

A deux jours de la tenue de l’élection présidentielle, le centre gabonais des élections délocalise certains bureaux de vote et indique à la population les nouveaux centres.

 

C’est à travers un communiqué que les gabonais seront informés des nouvelles dispositions prise par le Centre Gabonais des Élections. Il s’agit de la délocalisation des certains centres de vote du 2ème 4ème et 5ème arrondissement de la commune de Libreville ainsi que ceux du 2ème arrondissement de la commune d’Akanda.

Pour la commune de Libreville :

  • 1er arrondissement : le centre de vote du CES Privé de Louis est transféré à l’Ecole Publique de Louis ;
  • 2eme arrondissement : le centre de vote de l’ENESP (ancien collège des retraités) est transféré à l’Ecole Nationale Supérieure de Secrétariat (IUSSO);
  • 4ème arrondissement : le centre de vote du Centre Social d’Akébé est transféré à l’Ecole Publique Akébé 2 ;
  • 5ème arrondissement : le centre de vote du Centre Préscolaire de Lalala est transféré à l’Ecole Publique de Lalala.

Pour la commune d’Akanda :

  • 2èmearrondissement : le centre de vote d’Agondjé Nom est transféré au CES d’Agondjé.