Gabon : Les retraités civils et militaires menacent de boycotter les scrutins du 26 août

Les retraités civils et militaires se sont, retrouvés le jeudi 20 juillet à la cathédrale Sainte-Marie de Libreville pour interpeller le gouvernement sur la satisfaction de leurs revendications et préviennent qu’ils pourraient ne pas accomplir leur devoir citoyen lors des premières élections générales du pays, si rien n’est fait.

 

Accompagnés des syndicalistes de l’Union des syndicats de l’administration publique, parapublique et privée (Usap), comme ils l’ont promis lors de l’acte 2, le 11 juillet dernier, les retraités civils et militaires, ainsi que les agents de la Fonction publique en activité, membres de de l’Union des syndicats de l’administration publique, parapublique et privée (Usap), se sont réunis ce jeudi 20 juillet pour l’acte 3 de leur mouvement d’humeur à la cathédrale Sainte-Marie de Libreville. Ils y ont exprimé leur mécontentement face à leur situation qui, assurent-ils, n’a pas connu d’avancées.

Pour ce nouveau rendez-vous, qui  cette fois n’a pas été troublé par les forces de l’ordre, il était question, selon le président de l’Usap, Fridolin Mve Mintsa, de «rendre compte à la base de toutes les démarches entreprises, notamment de la rencontre avec l’archevêque de Libreville». Une rencontre ayant eu lieu dans la matinée dans l’optique de lui faire l’état de la situation, d’autant plus que «le dossier lui a été confié afin qu’il soit l’interface entre les syndicalistes et le gouvernement, dans la mesure où le dialogue semble être bloqué».

Les revendications des syndicalistes portent notamment sur l’arrimage des pensions au nouveau système de rémunération ; le paiement des rappels liés à l’arrimage des pensions ; le paiement des services rendus ; le paiement des dommages et intérêts et les rappels-solde. Le point sur les activités parallèles que mènent les leaders de ce mouvement avec les personnes de bonne volonté a été fait, car ils espèrent un aboutissement dans les brefs délais. Les syndicalistes souhaitent que «les engagements pris par le gouvernement concernant le paiement des pensions arrimées, les rappels dus au fait du non-arrimage et la valorisation de la pension de ceux qui sont partis à la retraite avant 2015 soient honorés».

La base a également été édifiée sur certaines avancées du dossier. Ils ont été rassurés sur le fait que «les lignes bougent et que les choses pourraient aboutir avant les élections», tel que l’a fait savoir le président de l’Usap. Les syndicalistes s’attendent à ce que les paiements soient effectués d’ici à fin juillet ou début août, tant les ministres de la Fonction publique et du Budget, ayant signé le rapport final, avaient reçu mandat du Premier ministre pour régler ce problème dans les meilleurs délais. La résolution de tous ces problèmes est cruciale et les syndicalistes menacent de «ne pas aller aux urnes le 26 août prochain si leur situation ne s’améliore pas».

Source: Gabon Review

Gabon : vers une réduction de 25% des frais d’inscriptions dans les établissements publics

La ministre de l’éducation Camélia Ntoutoume Leclerc a fait cette proposition lors du conseil interministériel qui a eu lieu le 19 juillet  dernier au Gabon.

 

La mesure qui pourrait  s’appliquer lors de la prochaine rentrée scolaire session 2023-2024 n’a pas encore été approuvée. En effet, lors du conseil interministériel, la ministre a expliqué que cette réduction de 25% des frais d’inscription dans les établissements publics à partir du pré primaire jusqu’au secondaire, va permettre de lutter contre la vie chère au Gabon.

Cette mesure concerne l’enseignement général, technique et professionnel, et est susceptible de s’appliquer dès la rentrée scolaire de septembre 2023. Camélia Ntoutoume entend également imposer, dès la rentrée prochaine, un plafonnement du prix de l’uniforme scolaire dans les établissements publics, privés et confessionnels.

Notons que ces  projets devront être présentés lors  du prochain Conseil des ministres, qui sera présidé  par Ali Bongo.

Afrique centrale : un chercheur explique la recrudescence du Ver de Guinée au Tchad

Le sociologue Jacob Mbaihondoum donne des raisons qui sous-tendent cette résurgence dans sa thèse de doctorat qu’il vient de soutenir à l’université de Yaoundé 1.

 

Le Ver de Guinée ne quitte pas le Tchad. Malgré les stratégies déployées dans le pays, la maladie disparaît et réapparaît. Les statistiques montrent qu’après 9 ans sans notification de cas humains entre 2001 et 2009, la maladie est réapparue au Tchad en 2010. Des cas et infections ont été notifiés chez les humains et animaux dans plusieurs villages. D’où l’interrogation sociologique de l’auteur « pourquoi, malgré l’existence des politiques de santé et les dynamiques d’acteurs mobilisées, la dracunculose connaît encore une recrudescence remarquable en milieu rural au Tchad ? »

 

En réponse à cette question, le jeune docteur a procédé par une analyse qui s’étend sur six chapitres répartis en trois parties. Ces analyses démontrent que les politiques de santé et dynamiques d’acteurs mobilisées dans la lutte contre la dracunculose se limitent aux interventions sporadiques et dysfonctionnelles qui ne favorisent pas une réelle accessibilité du traitement et du contrôle de l’éradication de la maladie. Plus loin dans les détails, selon le sociologue, ce qui favorise le retour régulier de la maladie, c’est un ensemble de pratiques liées à la négligence et à l’insouciance qui constituent la difficulté réduisant la capacité du programme à agir avec efficacité.

 

Il invoque le relâchement de la surveillance épidémiologique, l’insuffisance des moyens d’actions, de la démotivation du personnel de santé et des difficultés logistiques. Pour lui, l’accès à l’eau potable est un problème crucial pour les ménages des zones endémiques. Les bonnes pratiques liées à l’eau, à l’hygiène et à l’assainissement ne sont pas observées chez les populations des zones endémiques. Des pratiques culturelles freinent la lutte contre le ver de Guinée en milieu rural tchadien.

Ces différentes analyses ont valu la mention très honorable à Jacob. C’est ainsi pour ce chercheur de 34 ans, le couronnement des plusieurs années de recherche entamées à la suite de son master en sociologie rurale obtenu en 2015 dans la même université. Une institution universitaire qu’il intègre après sa licence en sociologie obtenue en 2013 à l’Université de N’Djamena au Tchad.

Présidentielle 2023 : le CGE souhaite supprimer la phase d’authentification des bulletins de vote

Le président Michel Bonda du Centre gabonais des élections a annoncé au cours d’une conférence de presse, la suppression de la phase d’authentification des bulletins de vote lors des élections qui auront lieu le 26 août 2023.

 

L’objectif selon le Centre gabonais des élections est de réduire le temps de vote afin de respecter l’heure du scrutin prévu de 7h à 18h le 26 août prochain. « Pour une économie du temps matériel et pour prévenir, d’une part, les mécontentements des électeurs nés de cette opération d’authentification des bulletins de vote, et d’autre part, les éventuelles manipulations susceptibles de conduire à l’annulation du vote des électeurs, nous avons préconisé la suppression de cette opération qui ralentit considérablement l’accès rapide des électeurs dans le bureau de vote », a affirmé Michel Stéphane Bonda, président du CGE au cours d’une conférence de presse le 17 juillet à Libreville.

Le but sera également de de réduire les taux d’abstention enregistrés lors des élections. Car, c’est « l’une des sources d’exaspération des électeurs, dont la conséquence se matérialise par un fort taux d’abstention observé lors des élections politiques ainsi que le démarrage tardif des opérations électorales », a-t-il affirmé. Cependant, cette mesure va à l’encontre du code électoral car, l’article 79 alinéa 6 du Code électoral  impose que les bulletins de vote remis à chaque électeur soient signés, en haut, par le président et au bas, par les deux assesseurs du bureau de vote.

Notons que, depuis ce mois de juillet de nombreuses modifications du code électoral ont été faites. Ces modifications sont contestées par l’opposition. L’opposition a d’ailleurs  saisie le 18 juillet dernier la cour constitutionnelle pour l’annulation des modifications du code électoral au Gabon.

Gabon : 20 candidats retenus pour l’élection présidentielle 2023

Le Centre Gabonais des élections a annoncé le 17 juillet dernier, avoir retenu 20 candidatures pour l’élection présidentielle qui aura lieu le 26 août 2023.

 

Selon le bilan fait par le président du Centre gabonais des élections Stephane Bonda,  sur les 27 candidatures déposées dans son siège le 16 juillet dernier date limite des dépôts de candidatures,  seuls 20 candidats ont été retenus pour la course. Michel Stéphane Bonda a indiqué que l’opinion devrait patienter jusqu’à la publication officielle de la liste des candidats qui,  pourrait avoir lieu d’ici le  26 juillet, conformément au calendrier électoral fixé par l’institution.

Concernant les élections législatives et locales, les dossiers sont en cours de réception. Les listes définitives seront également publiées d’ici la semaine prochaine selon le calendrier électoral. Rappelons que,  le 11 août s’ouvrira la campagne pour l’élection présidentielle tandis que les candidats aux législatives et aux locales entreront en campagne le 16 août.

Ces campagnes électorales  prendront fin le vendredi 25 août. le vote pour les trois scrutins se déroulera le 26 août.

 

Diplomatie : Ali Bongo à Paris pour le sommet sur le nouveau pacte financier

Le chef de l’Etat est arrivé en France mercredi 21 juin 2023, pour prendre part au sommet pour le nouveau pacte financier mondial qui s’ouvre ce jeudi 22 juin à Paris.

 

Sur invitation du président français Emmanuel Macron, le président Ali Bongo est compté parmi les chefs d’Etats présents au sommet financier. En effet, dès son arrivée à Paris mercredi,  Ali Bongo a partagé avec le président Emmanuel Macron un « entretien comme toujours très chaleureux et très constructif », a-t-il précisé à travers un post sur Facebook. Et d’ajouter : « nous partageons, entre autres, la même ambition pour la planète.  Les pays qui comme le Gabon, contribuent de manière importante à la lutte contre le réchauffement climatique doivent être davantage accompagnés ».

Au cours de leur entretien il était question de faire une continuité de préservation de l’environnement. Le Gabon avec en mars dernier co-organisé le One Forest Summit avec la France. Ce sommet était  dédié à la recherche de solutions afin de protéger les forêts tropicales dans un contexte de dérèglement climatique. Les parties se sont notamment engagées à mettre en place des Partenariats de conservation positive (PCP) dotés d’un premier budget de 100 millions d’euros (plus de 65 milliards de FCFA) et d’un mécanisme de rémunération des pays exemplaires dans la préservation des forêts et la sauvegarde de leurs stocks vitaux de carbone et de biodiversité́, via des « certificats biodiversité́ ».

Notons que le sommet pour le nouveau pacte financier qui débute ce jeudi 22 juin 2023, sera  consacré à l’ouverture du Sommet avec cinquante événements thématiques et six tables rondes. Elle se refermera avec le dîner de travail des Chefs d’Etat et de gouvernement.

Gabon-fête de la musique : les festivités renvoyées au 30 juin

Le secrétaire général du ministère de la culture a annoncé que la 41ème édition de la fête de la musique va se célébrer le 30 juin 2023.

 

La fête  de la musique au Gabon est placé sous le thème « Afro-pop et tradi-moderne ». Au niveau nationale, le Gabon célèbrera sa diversité musicale et culturelle. Pour cette 41ème édition, le ministère de la Culture met l’accent sur la qualité du spectacle. Et la fusion entre la modernité et la tradition.

Les activités se dérouleront à l’esplanade de Gabon Télévisions. Parmi ces activités, Franck Stéphane Dibault a indiqué que : « On aura à la fois du semi live, du playback et pour ceux qui le veulent du live qu’il y aura du gospel, des musiciens live donc ça va être plus technique, plus grands et plus diverses ».

La cérémonie va rassembler une  cinquantaine d’artiste participeront à cette célébration au niveau local. Notons qu’à partir de ce jeudi 22 juin 2023,  des masters class sont données aux interprètes au musée national.

Le Gabon reçoit un don de médicaments d’antirétroviraux des USA

Le ministre de la Santé a reçu des mains de la chargé d’affaires de l’Ambassade des Etats-Unis à Libreville un don de médicaments d’antirétroviraux pouvant prendre en charge 27000 personnes vivant avec le VIH / Sida.

 

La cérémonie de remise du don a été faite ce mercredi 21 juin 2023,  en présence des représentants de l’Organisation mondiale de la santé, du Programme de Prévention du VIH/SIDA du Département de la Défense américain, ainsi que du Directeur général adjoint du Service de Santé Militaire. Il est question pour les USA de soutenir le Gabon dans sa lutte contre le Sida.

Dans son discours, la Chargé d’affaires Ellen Thorburn, a témoigné  de l’engagement des États-Unis à accompagner le Gabon dans sa lutte contre ce virus, et de l’importance de la coopération internationale pour atteindre les objectifs de l’ONUSIDA. Elle par la suite ajouté qu’ « A travers ce geste, il s’agit pour les Etats-Unis d’Amérique de soutenir le renforcement des capacités du Gabon dans l’offre des soins de santé efficaces et durables dans la riposte au VIH », a déclaré Ellen Thorburn.

Le Gabon connait souvent des ruptures en stock d’antirétroviraux. Ce nouveau don va donc permettre la prise en charge de 27000 personnes souffrant de Vih/Sida. Notons qu’au Gabon le traitement en antirétroviraux est gratuit.

 

Owendo : construction de la passerelle piétonne à l’origine des perturbations

Le ministre des travaux publics de l’Équipement et des Infrastructures, chargé de la Connexion des territoiresa annoncé la perturbation du trafic SNI à Owendo suite aux travaux de finition de la passerelle piétonne,  qui vont débuter ce mercredi 21 juin 2023.

 

Selon le communiqué, ces travaux viseront à réaliser la pose du plancher collaborant, ainsi que celle de la toiture de la passerelle. Les travaux qui débutent ce mercredi 21 juin 2023 vont se poursuivent jusqu’au 30 juin prochain. Et  s’effectueront essentiellement dans la nuit de 22H00 à 6h00.

Aussi, pour prévenir d’éventuels accidents pouvant survenir durant la période des travaux, les autorités annoncent-elles la mise en place d’un périmètre de sécurité de 30 mètres autour de la zone d’opération. La voie sera donc rétrécie au niveau du Carrefour SNI, précise le communiqué du ministère des TP qui ne manque pas de présenter à l’avance ses excuses aux usagers et aux riverains pour les désagréments à venir.

Notons qu’il y a quelque temps, que les travaux de construction de la passerelle piétonne au niveau du lieu-dit Carrefour SNI, dans la commune d’Owendo ont été lancés.

CEEAC : début des travaux des experts techniques à Libreville

En prélude au 23ème sommet des chefs d’Etats de la CEEAC le 1er juillet, une rencontre des experts a lieu depuis mardi 20 juin 2023,  pour des  travaux sur la nouvelle réforme institutionnelle de la Communauté économique des Etats de l’Afrique Centrale.

 

Les experts techniques réunis au Gabon sont soumis à des projets de textes en vue de la mise en place des institutions de la CEEAC. On note les règlements intérieurs des organes et institutions de la communauté ; les protocoles annexés au traité révisé de la CEEAC relatifs au Parlement, à la Cour de justice et à la Cour des comptes de la Communauté, les textes d’application du règlement financier révisé de la CEEAC, relatifs aux règles budgétaires et comptables et, à la comptabilité générale et le plan des comptes général de la CEEAC.

En effet, les travaux qui vont s’étendre du 20 au 25 juin « s’inscrivent dans la continuité du processus de la réforme institutionnelle de la CEEAC engagée il y a maintenant huit ans sous la présidence de la République gabonaise», a souligné le représentant le ministre des Affaires étrangères, le commissaire général à l’intégration, Placide Olouba, à travers le site Gabon Review. Il est également question de revoir la situation politique et sécuritaire de la région au premier semestre 2023. «Il est particulièrement important de veiller à la cohérence des textes d’application avec les textes fondamentaux, afin d’éviter des conflits de règles et in fine faciliter leur application», a instruit Placide Olouba.

Après ces travaux techniques des experts se suivront du 26 au 28 juin 2023, les réunions des comités inter-États et des représentants permanents. Et ensuite le  Conseil des ministres de la CEEAC, le 28 juin, dans l’optique de «relever le défi de financement de la communauté pour accélérer le processus d’intégration de la région Afrique Centrale et soutenir la mise en œuvre de sa réforme institutionnelle». Et enfin le 1er juillet se tiendra la rencontre en présentielle des chefs d’Etats.