Le Premier ministre gabonais, Julien Nkoghe Bekalé, réunit ce mardi tous les principaux syndicats du pays pour lancer officiellement un dialogue social dont le but est de créer un consensus national sur la cure d’austérité envisagée par le gouvernement.
Près de 300 invités sont attendus à la rencontre de ce mardi prévue en matinée à l’hôtel Nomad au nord de Libreville. Il y aura en majorité des syndicalistes et une dizaine de membres du gouvernement. «les confédérations et centrales syndicales, ainsi que les syndicats des travailleurs du secteur privé et agents du secteur public qui se sont faits enregistrer au secrétariat général du ministère de la Fonction publique, de l’Innovation, du Service public et du Travail, seront face au Chef du gouvernement». indique le communiqué du gouvernement parvenu à notre rédaction samedi dernier.
Si l’objectif de la rencontre n’a pas été clairement expliquée dans le communiqué, on sait déjà que la rencontre ne sera pas une partie de jeux. Cette rencontre qui revêt plusieurs enjeux donnera l’occasion de voir dans quelle mesure venir à bout de la dégradation avancée du tissu social consécutive à la crise économique que traverse le pays. Une situation à l’origine des multiples tensions sociales causées par des revendications salariales dans les administrations publiques et privées et la croissance du taux de chômage notamment chez les jeunes.
L’autre enjeu sera de trouver des mécanismes devant conduire à la régularisation des situations administratives des gabonais en attente des postes budgétaires, suspendue par le conseil des ministres du 21 juin 2018, dans le cadre du Plan de relance de l’économie.